Une Énarque Se Décoince

Quand Manuella vit arriver Charlotte au bureau ce matin là, elle comprit que quelque chose n'allait pas. Yeux rougis, teint mâché d'une mauvaise nuit, tout laissait supposer un incident de couple. Charlotte vivait depuis quelque temps avec un homme de son âge, 35 ans, et de sa condition, haut fonctionnaire dans un ministère. Deux têtes bien pleines passées par l'ENA et Science Po. Charlotte cultivait une certaine élégance bon chic bon genre mettant en valeur sa fine silhouette et sa chevelure brune abondante. Son assistante de direction, Manuella, était un peu son envers. De dix ans plus âgée, blonde, ronde, aimant les décolletés généreux mettant ses lourdes mamelles en valeur, elle aimait assez provoquer sa supérieure hiérarchique par sa manière d'être, ce qui n'empêchait pas les deux femmes d'entretenir une vraie complicité professionnelle et parfois intime. Charlotte trouvait en Manuella une oreille attentive quand elle était en butte à des difficultés personnelles ou ayant trait à sa fonction. En retour, Manuella aimait raconter ses frasques avec son mari, son goût pour l'échangisme et les libations, ce qui choquait et fascinait à la fois sa très conformiste interlocutrice.

- Qu'est ce qui t'arrive ? Tu t'es engueulée avec ton jules ? interrogea Manuella.

- Laisse-moi tranquille, je n'ai pas envie d'en parler.


L'assistante n'insista pas. Elle savait que Charlotte reviendrait vers elle tôt ou tard. De fait, à l'heure du déjeuner, face à face comme d'habitude au self service devant leur plateau de repas, Charlotte s'épancha.

- Je crois que je vais quitter Louis, ça ne va plus du tout entre nous. Je me sens négligée, dévaluée. Hier soir, il m'a fait tout un tas de reproches dont je te passe les détails. Je crois qu'il ne m'aime plus.

- Tu penses qu'il te trompe ?

- Il jure que non mais je ne suis sûre de rien.

- Il te baise toujours ?

- Manuella ! Tu ramènes toujours tout au sexe ! Il n'y a pas que ça dans la vie, non ?

- Certes, mais ça compte drôlement et tu n'as pas répondu à ma question.

Il te baise ou pas ?

- Tu es incorrigible... Si tu veux tout savoir, on n'a pas fait l'amour depuis plus d'un mois. Et encore, ce n'était pas terrible...

- Je m'en doutais. Bon, écoute, ce soir, passe à la maison et on va discuter. Cela fait longtemps que je te connais et j'ai des choses à te dire. Allez, on pose les plateaux et on revient au boulot.


Le soir venu, Charlotte arriva au domicile de Manuella et de son mari Delphin, un quinquagénaire d'origine martiniquaise, au corps impeccablement entretenu, beaucoup plus mince que son épouse. Le trio dîna à la bonne franquette, puis Michel se retira et laissa les deux femmes au salon devant un verre de blanc liquoreux. Charlotte s'était peu à peu décontractée et Manuella sentit qu'elle pouvait aborder avec elle les questions intimes, contre lesquelles sa supérieure se bloquait souvent.

- Charlotte, je vais être franche avec toi. Dans les problèmes de couple, il y a certes des petites choses de tous les jours mais il y a aussi et même surtout la question sexuelle, trop souvent évacuée. Louis te fait-il jouir ?

Charlotte marqua un temps d'arrêt et resta le verre en l'air. Elle rosit et finit par lâcher :

- Oui, parfois, mais je te l'ai dit, on ne fait plus souvent l'amour.

- Mais en as-tu encore envie ?

- De moins en moins.

- Et lui ? Il te sollicite ?

- De moins en moins.

- Bon, je vois que vous n'êtes pas de chauds lapins...

- Pas comme toi et Delphin, c'est sûr...

- Oui, mais nous on s'entend parfaitement, au lit comme ailleurs. Et ça dure depuis vingt ans.

- Et comment faites-vous pour vous entendre aussi bien depuis tout ce temps ?

- Alors là, je suis désolée mais je vais sans doute te choquer. Tu es prête à l'entendre ?

- Ou....oui.

- Alors voilà. Pour garder un homme, il faut sans cesse stimuler son désir. Le faire bander.


- Et tu fais comment ?

- Déjà, il faut qu'il sache que d'autres hommes que lui te désirent. Tu es déjà allée sur une terrasse de café, je suppose ? Peut-être as-tu vu qu'un homme te regardait ? Moi oui. Et tu sais quoi ? Quand ça m'arrive, je me débrouille pour qu'il voie bien mes jambes (quand je suis en robe) et je les croise très haut et très lentement pour qu'il aperçoive mon slip. Plusieurs fois. Alors, je me penche vers Delphin et je lui dis que le type mate mes cuisses. Une fois, il m'a dit : "t'es pas cap d'aller ôter ta culotte dans les toilettes". Je n'ai rien dit, je me suis levée et je suis allée ôter mon slip.

- Tu as fait ça ? Et Delphin n'a rien dit ?

- Non seulement il n'a rien dit mais il était tout excité de savoir qu'un inconnu allait pouvoir mater la chatte de sa femme.

- Mais c'est indécent... c'est sordide...

- Non Charlotte, c'est sexuel. Je suis revenue et l'air de rien, j'ai croisé à nouveau les jambes devant l'inconnu qui a tout vu, enfin juste ce qu'il fallait et qui en a avalé de travers. J'ai difficilement réprimé mon fou rire. N'empêche que je mouillais et j'étais sûre que Delphin bandait. On est reparti sans un regard pour le type que j'avais allumé et à peine arrivé à la maison, Delphin m'a troussée et pénétrée dans l'entrée. On a baisé comme des fous dans toutes les pièces... Alors, qu'en dis-tu ?

- Je serais incapable de faire ça. Et Louis aussi.

- Au moins, tu pourrais t'en occuper un peu mieux. Tu le suces, au moins ?

- Ben, euh, ça dépend...

- Il n'y a pas de "ça dépend". Il faut toujours sucer son homme, n'importe où. En voiture, au cinéma, dans les toilettes d'un restaurant... Et pas du bout des lèvres. Il faut l'engloutir en le regardant droit dans les yeux. Lui lécher les couilles et l'anus. Qu'il sache que tu es une vraie cochonne.

- Je n'en suis pas une. Tu me dégoûtes.

- C'est bien dommage, tu ne sais pas ce que tu perds.
Il te lèche, Louis ?

- Tu veux dire... le sexe ?

- Oui, la chatte.

- Il a essayé mais j'étais bloquée.

- Je m'en doutais. Naturellement, tu n'as jamais fait de 69.

- C'est quoi ça ?

- On se suce et se lèche mutuellement, tête bêche. J'adore ça. C'est le meilleur des préliminaires. Quand on a envie de baiser longtemps, c'est idéal pour commencer. Bien entendu, tu ne t'es jamais fait enculer.

- Grands dieux, qu'est-ce que tu vas imaginer ! Ne me dis pas que...

- Ben si. J'aime ça aussi. Delphin pratique très bien la sodomie. C'est une variante intéressante, notamment quand j'ai mes règles. J'aime sentir ses couilles battre contre ma chatte pendant qu'il m'encule. Je te choque, hein ?

- Je suis sidérée. Tu es vraiment perverse.

- Non, j'aime le cul, c'est tout. Et Delphin aussi. Et on est toujours ensemble alors que toi, tu es au bord de la séparation. Joli résultat, la vertu.

- Cela n'a rien à voir.

- Mais si. Tu es complètement coincée, tu ne sais pas lâcher prise dans le sexe. Et quelque part, Louis en souffre. C'est transparent.

- Tu crois vraiment ?

- Oui. Tu sais peut-être faire l'amour mais tu ne sais pas baiser. Tu ne sais pas laisser ton corps s'épanouir. As-tu seulement mis tes mains sur ses fesses pendant qu'il te lime ? As-tu mis un doigt dans son anus ? Non bien sûr, c'est sale ! Tiens, je vais te donner un truc. Mettez-vous devant une glace et regardez-vous. Regarde sa bite entrer et sortir de ta chatte. Regarde son cul remuer. Regarde tes nichons s'agiter sous ses assauts. Regarde-le, lui, prendre du plaisir et t'en donner. Donnez-vous en spectacle, faites-vous votre petit porno. Filmez-vous.

Charlotte ne parlait plus, visiblement troublée par le discours de Manuella. Celle-ci poussa son avantage :

- Tu sais que nous pratiquons parfois l'échangisme ? Quand les couples ne s'excitent plus suffisamment, c'est un bon moyen pour raviver le désir de l'autre.
Je regarde Delphin baiser une autre femme, il me regarde baiser avec un autre homme, et des gens nous regardent baiser ensemble, c'est tout aussi excitant. Le must, c'est le trio. Tu te fais baiser et tu suces un autre type en même temps. Deux types rien que pour toi. Et parfois trois... Tu devrais essayer avec Louis.

Charlotte ne put s'empêcher de pouffer de rire. Ah, elle le voyait bien, son Louis, en train de la mater en plein trio...

- Bon, je vois que je dégoûte un peu moins, gloussa Manuella. Bon, qu'est-ce que tu fais ? Tu veux rentrer chez toi ou rester ici dormir ? La chambre d'amis est prête. Tu ne nous dérangeras pas.

Charlotte hésita un court instant. Il était déjà tard et elle avait envie de donner une petite leçon à Louis en découchant. Elle accepta la proposition de Manuella.

- Tant mieux, j'en suis ravie, répondit l'hôtesse. Allez, on va se coucher. Cette discussion m'a mis le feu, il faut que je retrouve Delphin qui a dû s'endormir. Si tu veux te joindre à nous, tu es la bienvenue. Je plaisante...
Charlotte ne pipa mot. Avec Manuella, on ne savait jamais trop si c'était du lard ou du cochon, en l'occurrence plutôt du cochon. L'hôtesse prêta un pyjama et Charlotte s'en fut se lover sous la couette, le corps agité par ce qu'elle avait entendu et la tête en ébullition. Dormir n'allait pas être facile.

Alors qu'elle cherchait vainement le sommeil, une agitation dans la chambre voisine l'alerta. Le lit de son couple d'hôtes grinçait. Charlotte colla l'oreille à la mince cloison. Aucun doute : ses hôtes faisaient l'amour. Bruyamment. Elle reconnut aisément la voix de Manuella :
- Prends-moi par derrière ! Oui, comme ça, plus fort, plus vite ! Caresse-moi les seins ! Mon petit trou aussi ! Mmmh, c'est bon ! T'arrête pas surtout !
La tête en feu et la bouche sèche, Charlotte se retira du mur et fourra sa tête sous l'oreiller. Mais quelques secondes seulement. C'était plus fort qu'elle : les ébats de ses hôtes l'attiraient comme un aimant. Tous deux étaient des experts de l'amour alors qu'elle péchait par ignorance. Elle en avait bien conscience maintenant. Elle ressentit soudain une forte envie d'uriner, peut-être sous l'effet de l'excitation auditive. Elle gagna les toilettes à pas feutrés. Au retour, passant devant la chambre voisine de la sienne, elle s'aperçut que la porte n'était pas fermée, à peine entrouverte, suffisamment pour qu'un regard puisse se glisser dans l'interstice. Celui-ci donnait directement sur le lit. Et encore plus directement sur les fesses nues de Delphin, encadré par les cuisses charnues de Manuella, tous deux en travers du lit. Fascinée, Charlotte fixait le cul du Martiniquais dont la souplesse l'époustoufla. Ses mouvements de hanches évoquait une sorte de grand huit qui générait dans le ventre de Manuella un plaisir intense à entendre les pâmoisons et les commentaires de la plantureuse blonde :
- Oh oui ! Oh oui ! Tu me fouilles bien ! Tu es dur ! Continue ! Continue !
Charlotte regardait les ongles carmins de sa secrétaire griffer les fesses noires de son mari-amant et même glisser un doigt fureteur dans son anus grand ouvert. Après l'avoir longuement besognée, Delphin se retira de Manuella et exhiba à la vue de Charlotte un pénis recourbé d'une longueur qu'elle jugea bestiale. Manuella se redressa, palpitante, ébouriffée, en sueur, nullement rassasiée à la manière dont elle se saisit du pénis de Delphin. Elle l'astiqua pour maintenir son érection et obligea son mari à s'asseoir au bord du lit. Alors, dos à lui, elle s'empala lentement, jambes fléchies et se mit à faire valser son ample croupe, face à la porte derrière laquelle Charlotte se dissimulait sans perdre une miette du spectacle. Un "floc" sonore marquait chaque contact entre le fessier de Manuella et le bas-ventre de Delphin, lequel avait passé les bras sous ceux de sa femme pour lui pétrir ses seins lourds et freiner en même temps leur balancement. Une telle harmonie se dégageait de cet accouplement que Charlotte pensa à une sorte de danse, rythmée par les halètements, les onomatopées, les exclamations et même les mots crus émanant du couple. Charlotte ne se rendait même pas compte qu'elle avait glissé sa main dans son pantalon de pyjama pour se caresser le clitoris. Et qu'elle avait même oublié toute prudence au point se s'approcher tout près de l'interstice, si bien que Manuella l'aperçut :
- Et regardez-moi la voyeuse ! Il y a longtemps que tu es là à nous mater ?
Delphin s'était retiré, toujours puissant. Manuella s'avança et pris Charlotte par le bras :
- Regarde mon mari ! Tu comprends pourquoi il me fait jouir ? Tu as vu sa queue ? Tu as vu son corps ? Il n'est pas fait pour l'amour, cet homme là ? Tu en as envie, hein ? Allez, dis-le, au lieu de faire ta mijaurée ! Je parie que tu es trempée. Je le vois à tes doigts, tu t'es touchée en nous regardant, je parie. Allez, fous-toi à poil et rejoins-nous, on va jouer.
Et avant même que Charlotte ait eu le temps de protester, Manuella lui baissait son pantalon de pyjama, dévoila un pubis brun fourni dont elle vérifia l'humidité :
- Tu es mûre, ma cocotte. Delphin, lèche-la. Prépare-la pour lui mettre ta grosse bite.
Plaquée sur le lit par la blonde, la brune fit mine de se débattre en protestant sans pour autant fermer le compas de ses cuisses fines. Delphin y engouffra son museau et dès que sa langue entra en contact avec la fente de Charlotte, celle-ci se détendit comme si on avait appuyé sur un bouton. C'est un autre bouton que le Martiniquais titillait du bout de sa langue rose tandis que Manuella déboutonnait la veste de pyjama de sa supérieure hiérarchique qui avait totalement perdu le sens des réalités mais pas ses sens tout court, littéralement en ébullition.
- Baise-la maintenant, elle n'attend que ça !
La voix de Manuella, s'adressant à Delphin, avait claqué dans les oreilles de Charlotte. L'énarque un peu coincée du ministère aurait instantanément fermé ses cuisses, se serait redressée, aurait remis son pyjama et rejoint sa chambre en claquant la porte derrière elle tout en fulminant. Mais ce n'était plus la même femme. Elle était devenue femelle. Un incendie irradiait son bas-vente et seule une bonne grosse bite, en l'occurrence celle de Delphin, pouvait l'éteindre. Quand il la pénétra, avec une lenteur calculée, Charlotte émit un râle venu du plus profond de ses entrailles. Puis son amant accéléra le rythme et la jeune femme émit une série de couinements que Manuella trouva comiques et néanmoins évocateurs. Charlotte baisait, comme elle n'avait sans doute jamais baisé. Grâce à l'endurance de Delphin, mais aussi la collaboration de Manuella, en conseillère sexuelle avertie, Charlotte se fit prendre dans diverses positions pour elle inédites. En son for intérieur, elle priait pour que cette bite continue à faire son travail de bite et reste stimulée par les encouragements de Manuella, non seulement verbaux mais aussi gestuels (Charlotte avait senti sa main sur les couilles de son mari). Delphin, en nage, de plus en plus essoufflé, s'efforçait de remplir le contrat avec conscience, stimulé par l'ardeur de la longiligne brune qui lui renvoyait la balle avec de plus en plus d'enthousiasme. Le couple, que les mots crus de Manuella excitait de plus en plus, finit par atteindre un orgasme presque simultané et les cris rauques du Martiniquais se mélangèrent avec un bruit strident venu du fond de la gorge de Charlotte, écartelée et pantelante. Delphin arrosa son ventre blanc d'un reste de sperme épais, comme pour marquer une sorte de baptême.
- Eh bien ma chérie, te voilà à nouveau dépucelée, plaisanta Manuella. Charlotte sourit. Il y avait un peu de ça, en effet, sauf que la deuxième fois était incomparablement plus jouissive que la première...
Charlotte dormit d'un sommeil de plomb, comme vidée d'une lourde et longue tension. Manuella la réveilla car il fallait rejoindre le ministère. Delphin avait préparé le petit-déjeuner, que le trio prit en commun comme si rien de particulier ne s'était passé la veille.
Dans la voiture qui les conduisait sur leur lieu de travail, les deux femmes évoquèrent la soirée de la veille.
- Ce que tu peux être vulgaire quand tu fais l'amour ! s'exclama Charlotte à l'intention de la conductrice.
- Vulgaire ? Parce que j'exprime des mots crus ? Façon de voir. D'abord, hier soir, on n'a pas fait l'amour, on a baisé. Pas pareil. Il nous arrive de faire l'amour avec tendresse et délicatesse, mais aussi de baiser avec fougue et dans ces cas là, je suis un peu bestiale, je le reconnais. Je me lâche, quoi. Je laisse parler l'animal qui est en moi. C'est pourquoi je jouis si facilement. Tu ferais bien d'en prendre de la graine, madame la coincée. Quoique hier soir, j'ai trouvé que tu te lâchais aussi. Qu'est-ce que tu crie quand tu jouis ! J'en avais plein les oreilles.
- Je me suis laissée gagner par l'ambiance que vous aviez créée, vous les deux cochons. C'était difficile de résister.
- Et pourquoi tu aurais résisté ? Tu aimes le sexe, c'est évident, pour peu qu'on te le fasse bien.
- Je me suis un peu découverte, c'est vrai. Ton mari est un expert...
- Je ne te le fais pas dire. J'ai bien aimé la façon que tu avais de remuer ton cul quand tu étais sur lui. Tu voulais te la mettre bien profond, hein ?
- J'en avais besoin, pas la peine d'en rajouter dans la vulgarité.
- Avoue que tu as baisé ?
- Oui, bon ça va, j'avoue.
- Dis j'ai baisé et j'ai aimé cette grosse bite bien dure, allez, dis-le.
- J'ai... j'ai baisé et j'ai... aimé cette grosse bite bien dure, voilà, tu es contente ?
- Tu vois, tu progresses. Bon, il ne faut pas que tu en restes là. Samedi, on sort, je t'emmène en club.
- En club ? Tu veux dire... libertin ?
- Oui, libertin, échangiste, comme tu veux. Tu pourras te contenter de nous regarder baiser. Personne ne force personne.
- Euh... bon, je vais réfléchir, tout ça va un peu trop vite pour moi. Après tout, je suis toujours avec Louis.
- Eh bien, emmène-le.
Charlotte éclata de rire. Déjà que Louis répugnait à se déshabiller devant elle... Mais les deux femmes étaient arrivées sur leur lieu de travail. Elles se fondirent aussitôt dans l'ambiance feutrée du ministère et leurs préoccupations se portèrent sur leurs dossiers en cours. Elles étaient devenues professionnelles de l'administration, à l'opposé des femelles de la veille. A les voir penchées sur leur tâche, qui aurait imaginé que quelques heures plus tôt, elles se comportaient comme de délicieuses petites cochonnes en fusion ? Et qu'elles seraient prêtes bientôt à recommencer ?

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