Le Mage D'Ombre

Elle ouvrit les yeux, les referma, les rouvrit et porta une main son crâne douloureux. Elle regarda autour d'elle et vit qu'elle était dans une chambre chichement meublée et sans tentures pour recouvrir les pierres, sans doute une prison. Elle poussa un grognement et se releva, poussant un soupir de dépit en voyant ses vêtement en lambeaux. C'était pourtant une mission au risque contrôlé, un groupe d'elfe, avec un nain, un orc sanglant de kass-dant et trois ingénieurs gobelins surarmés. Plus elle, une elfe noire qui avait déjà montré sa valeur maintes et maintes fois.

C'était simple, enquêter sur la possible présence d'un mage d'ombre dans les terres sans soleil. Rien d'insurmontable pour leur groupe. Et pourtant ils s'étaient fait surprendre par les loups d'ombres, elle n'avait même pas eu le temps d'encocher une flèche que déjà elle avait du saisir son poignard. Et la encore pas le temps de combattre qu'une vague noire s'était abattue sur eux, les assommants tous sauf elle et l'orc. Les loups lui étaient sauté dessus et elle n'avait pu que les blesser, leurs armures antiques les couvrant trop bien. Elle était tombé dans l'inconscience à coup de patte ganté et avait eu le temps de voir une silhouette humaine s'approcher de l'orc en incantant.

Un simple mage d'ombre ? Non un putain de maitre formé par ces loups qu'il aurait fallu exterminer il y a des siècles ! Un jour ou l'autre il était certain qu'un mage d'ombre ferait surface, que quelqu'un doué de cette magie passerait les mailles du filet et choisirait de s'en servir.

Sur ces pensées elle se dirigea vers la porte et entra dans une grande salle aménagée où d'autres parlaient déjà.

-Il faut fuir, il faut prévenir les autres.
-Vous êtes lâches vous les elfes mais nous les orcs non. je vais me battre et le , quitte à en mourir !
-Il t'a battu en combat singulier, avec une simple épée invoquée ! Même l'elfe noire pourrait pas battre un tel guerrier.

-Elle a un nom. Et pendant que tu perdais connaissance comme une pucelle, elle se battait avec sa dague.
-De toute façon tant que les gobelins n'auront pas jeté un œil sur notre prison nous ne pouvons qu'attendre. Ah tu es réveillée Nuatak !

L'elfe noire s’assit lourdement sur une chaise et se saisit d'une cruche sur une table. Pendant qu'elle se désaltérait la conversation s'arrêta, ils attendaient son avis.

-Tu l'as vu. Comment est il selon toi ?
-Je ne sais pas. Ses loups m’ont submergé, Dekarak l'a vu plus longtemps que moi.
-Il nous à déjà dit ses impressions. Ce connard de mage y est pas allé de main morte, les gobelins ont mis deux heures pour le soigner.

L'elfe grimaça. Pour amocher un orc sanglant à ce point il fallait être un maitre d'arme, au moins. Elle pourrait essayer de l'affronter mais elle estimait ses chances de succès assez basse, même si on ne pouvait pas exclure que l'orc ait mal combattu son ennemi.

-Euh Nuatak ? Tu devrais aller te laver et te changer, les loups ont laissé des choses pour nous.

Nuatak allait protester quand elle se rendit compte de ses bras nus, de son ventre visible et de sa tenue débraillé. Elle s'en fichait mais les autres races étaient sensibles, et puis un bon bain lui ferait du bien. Elle grimpa les marches qui venait vers la salle d'eau sans se demander quoi faire, elle était la pour un mage qui pouvait la mettre en danger, elle aurait une occasion tôt ou tard.

La salle était spacieuse, pour une une prison. un bain fumant l'attendait dans une baignoire, signe que le château était très bien entretenu par son propriétaire, pour le moment.

Elle ôta son pantalon et son gilet avec une certaine satisfaction. ses autres vêtement étaient encore entiers et elle pourrait remettre son pantalon après l'avoir taillé, mais elle s'attirerait immanquablement les regards des autres sans son gilet pour masquer sa peau. Une fois nue elle entra avec délice dans le baquet d'eau brulante, essayant de se reposer comme dans son foyer d'adoption.

Elle avait eu de la chance de pouvoir s'établir. Les elfes noirs étaient haïs par leurs cousins sylvains faibles et idiots. Certes elle était moins hédoniste que ses semblables mais cela n'empêchait pas les remarques acerbes ou les regards courroucés. enfin au moins elle connaissait ceux de ce groupe et se sentait comme dans une famille.

Elle ouvrit soudain les yeux, tous ses sens aux aguets. Quelqu'un l'observait, mais il était caché. Un loup ? Le mage d'ombre ? Ce devait être lui, la beauté des elfes étaient à couper le souffle, celle des elfes noires bien supérieure. Et elle était belle parmi les elfes noires. Elle sourit mentalement et se redressa, montrant son corps nu et défiant son observateur. Tu ne me fais pas peur. Tu me menaces personnellement magicien, je te ais de mes propres main pour que tu ne détruise pas tout ce que j'ai accomplis. la sensation continua et elle se lava sans pudeur, savonnant son corps de manière à la rendre désirable. Fantasme magicien. Tu mourras pour tes crimes, très bientôt. Une pensée lui traversa l'esprit et elle se caressa l'entrejambe, désireuse de narguer son geolier. excité par la pensée de la frustration qu'elle lui causait elle ne tarda pas à jouir en s'offrant totalement. Après s'être satisfaite elle lava ses cheveux argenté souillés de terre et s'allongea dans l'eau chaude, s'endormant rapidement

A son réveil elle se sécha en vitesse, elle n'aimait pas trop quand même rester nue chez un ennemi et eu une très mauvaise surprise en prenant les vêtements de rechange.

-Putain le salaud. Une robe ? Mais il m'a pris pour une bouffeuse de salade ? Ecoute moi sale enfoiré de mage ! Je suis une elfe noire, je porte du cuir et de l'acier ! je pourrais pas bouger correctement avec ça. Pfff, mieux vaut ces choses qu'avoir des vêtements ruiné.

En bas dans la grande salle.

-Elle en met du temps.
-C'est une femme, elfe, c'est normal. Nos femelles sont pareilles.
-On est emprisonné chez un mage d'ombre dans les terres sans soleil. Elle a mieux à faire.
-Calme toi petit elfe. Imagine la plutôt dans son bain ça te détendra.
-Mais je m'en moque. En plus c'est une elfe noire.
-Et alors ? Je croyais qu'elles étaient les plus belle ?
-Ils ne sont pas comme nous, des elfes dégénérés oui. Pensons sérieusement à comment nous en ATTENTION !

Le groupe se retourna pour faire face à un loup cuirassé, les croc d'aciers de son casque luisant aux bougies. grogna plus qu'il ne parla.

-Ou est l'elfe noire ? Notre maitre veut lui parler.
-Je suis la loup, j'arrive. Comme elle le pensait les elfes regardèrent avec des yeux ronds ses épaules et son cou dénudé. Alors qu'elle rejoignait la bête cuirassée l'elfe sylvain qui quelque secondes plus tôt en disait du mal la saisit au bras.
-Écoute, surtout fais attention, rassemble un maximum d'information sur lui.
-Que veux tu qu'il me dise ? Il veut surement juste savoir ce qu'une elfe noire fais avec vous.
-Ou il veut plus. Fais tout ce qu'il veut d'accord ?
-Attends tu veux que....
-SILENCE ! Vient elfe.

Nuatak lança un regard méprisant vers l'elfe sylvain et suivit le loup. Elle avait du mal à marcher avec cette robe longue et ample qui lui dénudait les épaules. Elle n'était pas habituée à ce genre de vêtement, même dans les bal des sylvains elle gardait des pantalons et des gilets.

Le loup la conduisit à travers les couloir de la forteresse. Les couloirs étaient propres mais nulle part il n'y avait de décorations, de tableaux ou de trophées. Le maitre des lieux était seul ici et ne recevait personne.

-On sait que tu n'aimes pas, mais on n'avait pas d'autres vêtement sous la main.
-Quoi ?
-Il n'y a pas de femmes ici, juste nous les loups et notre maitre.
-Un mage d'ombre. Un monstre à ! Elle avait craché ces mots avec mépris.
-Qui es tu pour dire ça ? Il n'est pas mauvais, nous l'avons bien éduqué. Nous y voila, rends toi compte par toi même elfe noire.

La porte ne payait pas de mine. Elle n'avait rien de particulier, difficile de croire qu'ici vivait le seigneur des lieux. Elle connaissait le châteaux grâce à des gravures, normalement elle devait être à l'aile gauche, mais il n'y avait pas de donjon à coté. Bah les loups avaient du le modifier, encore un signe qu'il aurait fallut les exterminer autrefois. Elle poussa la porte et entra, déterminé à .

La magie d'ombre provoque des changements chez un grand nombres de races, des cornes ou des écailles laide. Nuatak s'attendait à voir un être monstrueux comme ceux des livres. Le mage était assis sur une chaise, devant un balcon. Il posa son livre quand elle entra et la regarda dans ses yeux mauves. Un soupçon de désir passa dans ses yeux. C'était un homme, mais la magie d'ombre ne l'avait pas rendus laid du tout. Sa peau était sombre comme du bois, ses cheveux argentés étaient noués en plusieurs tresses qui se rejoignaient au niveau de son dos pour n'en former qu'une. Comparé à sa simple queue de cheval qui descendait bas Nuatak se sentit tout d'un coup moins belle, sans savoir pourquoi elle pensait cela. Les yeux du mages étaient rouges comme la lave et de petite cornes élégantes parsemaient son crâne de manière symétrique. Elle vit ses crocs quand il sourit et eu au moins la satisfaction d'avoir les dents bien plus blanches que les siennes, qui pourtant brillaient presque. Il se leva pour l'acceuillir comme si elle était une invitée et non une prisonnière et montra par l'occasion une musculature mise en valeur par une chemise moulante qui expliquait comment il avait pu vaincre un orc en combat singulier.

-Bonjour. Nuatak c'est ça ? Sa voix teinté d'acier la tira de sa rêverie mais elle ne tenta pas pour autant de le . Ravi de faire ta connaissance. Le regard de l'elfe se durcit.
-Content de ce que tu as vu ? Son ton acerbe était plus dirigé contre sa magie que contre son regard en vérité, elle avait choisie de se montrer. Tes loups ne sont pas la pour te protéger.

Le mage sourit encore plus, ce qui avec sa dentition le rendait terrifiant, mais pas pour une elfe noire.

-Plus qu'assez oui. Et je n'ai pas besoin de mes loups pour t'affronter, même si ce serait très difficile de te vaincre. Mais ce n'est pas de ça dont je veux te parler elfe.
-J'ai 223 ans, parle moi correctement gamin.
-Tu es jeune pour une elfe, je n'ai pas à te révérer comme un ancien. Surtout que ce serait hypocrite non ?
-Je n'en reste pas moins plus âgée que toi.
-Et porteuse de magie d'ombre comme moi, depuis bien plus longtemps.

Un coup de tonnerre, de marteau. Une phrase qui résonna dans tête et balaya tout. Ceux qui pouvaient faire la magie étaient , qu'importe si il s'en était servis ou non, qu'importe si ils étaient mauvais ou non. Elle voulait le pour éviter que l'on ne découvre sa propre magie au cours d'une enquête. Maintenant c'était trop tard, elle était condamnée.

Un éclair passa dans la tête de l'elfe noire. Incapable de se contenir elle s'écroula à genoux sur le sol, prostrée, son orgueil envolé.

-Non c'est impossible.

Des larmes montèrent à ses yeux mauves, coulèrent sur ses joues et tombèrent au sol dans un bruit cristallin.

-Personne n'est au courant. Je ne l'ai pas éveillée. Je ne suis pas une mage d'ombre !
-Tu me prenais pour un sorcier de pacotille ? J'ai un siècle de vie derrière moi, je suis un maitre comme ceux de jadis. Tu aurais pu préserver ton secret si tu t'étais tenu à l'écart.
-Non, non, non, non, non, non. JAMAIS ! Pas comme ça ! Ils ne me bruleront pas sur un bûcher ! Je ne veux pas être brûler vive !

Elle sortit sa dague de sa robe mais l'émotion l'avait rendue faible. Elle rata lamentablement son coup et fut désarmé en une seconde. Celle d'après elle était prisonnière des bras du mage qui avait aussi fait apparaitre des vrilles au cas ou. Leurs visages étaient au même niveau et il pouvait lire toute la détresse dans les yeux brillant de Nuatak. Elle eu beau forcer pour se débattre elle ne réussit pas se libérer, sa constitution d'elfe noire la rendait plus forte mais elle ne pouvait s'opposer à la magie.

-Tu crois que je vais révéler ton secret ?

Ce fut un coup de massue, un électrochoc. Elle se raidit et attendit la suite, prête à tout pour que nul ne sache ce qu'elle avait en elle.

-Je ne suis pas mauvais elfe. Je n'ai pas tué de bébé ou sacrifié de fillettes dans des rituels impies. Je ne suis qu'un mage qui règne sur les terres sans soleil et qui ne veut rien. Repartez et tout iras bien, compris ?
-...oui
-Tes ennemis sont tes compagnons sylvains. Ils veulent que tu sois une catin, ils ne te voient que comme un outil, l'orc est le seul à ne pas te juger de cette façon.
-Je les connais depuis longtemps.

Le mage relâcha son étreinte et elle s'en libéra, presque à regret.

-Et tu crois vraiment que cela à une quelconque importance pour eux ? Prends garde elfe noire, il ne faut pas confondre ténèbres et mal.

Elle rejoignit la cellule comme dans un cauchemar éveillé. Elle ne faisait pas attention aux loups d'ombres qui l'escortaient, ni aux regards qu'ils se jettaient. Nuatak était brisée. Elle avait rejoint les sylvains de peur d'éveiller sa magie en restant avec son peuple, et cela n'avait servi à rien. Il révélerait sa nature par vengeance et elle finirait sur le bucher.

-Nuatak ? NUATAK !

Elle repris péniblement ses esprits, un sylvain la regardait, observant avec stupéfaction ses larmes.

-Qu'est ce qui c'est passé ?
-....Il veut qu'on parte. Il dit qu'il ne nous veut aucun mal et qu'il veut juste être tranquille.
-Qu'est ce que tu racontes ? Ou est ta dague ? Tu l'avais emporté....Ou est elle ?
-Laisse tomber, c'est une elfe noire. Elle lui à offert son corps pour vivre et sa dague on sait ce que ces saletés d'hédonistes font avec.....Peuple de catin, elle n'aurait jamais du être parmi nous cette salope.

Le feu revint subitement dans les yeux de Nuatak. Vive comme une ombre elle saisit le sylvain à la gorge et l'étrangla. Elle le souleva du sol pour l'empêcher de se débattre et serra de plus en plus fort. Elle ne s'arrêta que lorsque l'orc lui posa délicatement la main sur l'épaule.

-Il suffit jeune elfe. Pas de ça maintenant.

Le sylvain retomba lourdement au sol, évanoui. Nuatak se tourna vers l'autre.

-Juste une putain. Si j'avais su à quel point vous êtes un peuple de faiblard et d'idiot j'aurais brûlé le palais depuis longtemps. On se reverra quand je planterais ta tête au bout d'une pique bouffeur de salade.

Et elle quitta la cellule.

le mage lâcha son livre de surprise quand la porte de ses appartements s'ouvrit et laissa apparaitre une elfe noire dont émanait clairement l'envie de . Il se leva et prépara ses pouvoirs, il ne faisait pas le poids physiquement face à elle mais au lieu de l'attaquer elle prit un verre de vin et l'avala d'un trait.

-Que veux tu ?
-Ne pas être brûler vive et surtout ne jamais retourner chez ces bâtards d'elfe des bois. Nuatak se servit un autre verre et cette fois prit le temps de savourer les arômes du liquide rougeoyant. Ici je ne serais pas brûlée et il n'y a pas de sylvains.
-Et pourquoi j'accepterais une elfe noire honnis de tous sur mon territoire ? Si je te jette en pâture et que je révèle tes secrets ils me laisseront tranquille.
-Tssssss. Depuis combien de temps n'as tu pas connu de femme ? Des années ?
-Des décennies. Et je peux encore m'en passer longtemps.
-Ah ah ah ah ah ! On va voir si tu peux te passer d'une elfe noire telle que moi !

D'une main elle saisit sa robe au niveau du cou et l'arracha d'un geste, dévoilant une nouvelle fois son corps. La mage d'ombre fut subjugué par cette vision et un désir lancinant monta en lui.

-Viens à moi mage, et ose me résister.

Avant qu'elle n'ait pu réagir il se leva et la plaqua contre le mur, l'embrassant avec une passion qu'elle même n'avait pas connu chez son peuple. Elle sentait ses dents contre ses crocs, les cornes appuyaient sur sa tête et provoquèrent une douleur bienvenue.

Elle le déshabilla en quelque secondes, enlevant avec envie ces tissus qui l'empêchait de profiter de ce corps et de s'abandonner à un plaisir qu'elle n'avait pas connus depuis longtemps.

Nuatak s'adossa au mur et attira le mage à elle. Ses lèvres étaient douces et chaudes. Elle sentit son cœur battre quand elle le plaqua contre sa poitrine. Les monstres ne sont pas comme ça, Ils n'ont pas la saveur de la vie, ils n'ont pas les désirs que cet humain veut assouvir.

Elle guida le mage en elle et se laissa aller, après des décennies à refouler ses propres envies chez les sylvains Nuatak redevint enfin pleinement une elfe noire. Ses caresses subjuguèrent le mage et il tomba complètement sous son emprise. La douceur de sa peau, les frissons partout où leurs corps se touchaient, le gout des lèvres de l'elfe et ses yeux à-demi fermées si envoutants.

Il la caressa doucement, l'effleurant presque. Les seins de l'elfe noire lui faisaient presque mal tant ils étaient agréables à toucher et ce n'était la que le début du plaisir qu'elle allait lui offrir.

Il la pénétra lentement, sans se presser, guidé par Nuatak qui lui imposait son rythme. Submergé par le plaisir que lui donnait cette union le mage s'abandonna complètement à Nuatak, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que des mouvement de vas et vient, ses mains plaquées contre le mur comme pour ne pas défaillir.

L'elfe noire se sentait s'envoler, la vitesse à laquelle le mage lui faisait l'amour étant juste à l'extrême limite de la frustration. Elle contint les décharges de plaisirs qui parcouraient son corps et mit les talents de sa race à profits. Nuatak s'efforça de garder la tête froide, profitant de sa force supérieure elle se mit à bouger à son tour tout en résistant à l'envie de l'enlacer avec ses jambes et d'accélérer le rythme des coups de reins de l'humain.

Ils firent l'amour de longues minutes interminables, le soleil se couchait et faisait planer une lumière rougeâtre qui illuminait leurs corps nus couverts de sueur.

Nuatak ferma les yeux. Pour le troisième fois elle sentit l'orgasme la saisir et ouvrit ses lèvres pour ne laisser échapper qu'un gémissement. Elle sentit que le mage lui aussi allait jouir, il retroussa ses lèvres et laissa apparaitre ses crocs serrés, ses mains se détachèrent du mur et il l'étreignit avec force.

Ils appuyèrent leurs têtes l'une contre l'autre, si fort que les cornes du mage écorchèrent le front de Nuatak et rappèrent contre son crane. Elle accueillit cette douleur avec plaisir et gouta avec envie le sang qui se répandait sur son visage, la rendant plus belle qu'aucune autre elfe n'aurait pu l'être aux yeux du mage.

C'est finalement ce qui le fit jouir, la vision de cette elfe noire noire en proie à l'extase, le visage recouvert de longue trainées de sang, ce plaisir sexuel avec cette sauvagerie. Il ouvrit la bouche,laissa échapper des râles, et Nuatak le sentit se répandre en elle, elle ressentit une chaleur dans son bas ventre qu'elle n'avait pas connus depuis tant d'années qu'elle apprécia cette sensation comme jamais auparavant.

Ils se regardèrent, couverts de sang, de sueur, et de leurs fluides corporels. Nuatak le saisit à la nuque et l'embrassa de force, leurs langues se rencontrèrent de longues secondes puis le mage mit fin à ce moment à regret pour se diriger avec elle dans un bassin sur la terrasse qui surplombait le paysage de terres sombres et de montagnes noires. L'eau était délicieusement froide et ils prirent le temps de se remettre de leurs émotions.

-Alors, pourras tu te passer de moi maintenant ? Il n'y avait pas une once de sarcasme dans les mots de Nuatak.
-Non. Je ne pourrais jamais me passer d'un tel plaisir. Jamais je n'ai eu autant de plaisir avec le sexe, jamais autant en faisant l'amour.
-Alors tu me donne le droit de rester ?
-Contre ton corps ? Je ne....
-Non ! Nuatak lui coupa la parole avec une vivacité qui l'étonna elle-même. Contre mon âme aussi. Il n'y a rien de bien pour moi ailleurs. Rien que le bûcher.
-Oui. Je veux que tu restes. je ne te renverrais pas. le mage la saisit dans ses bras et ils se collèrent l'un contre l'autre, perdu dans le regard qui leur faisait face.
-Hmmmm. Je te crois quand tu dis que tu veux que je reste, rien qu'en sentant à quel point ton sexe est dur en frottant sur ma cuisse.

Nuatak embrassa le mage qui se plaça au dessus d'elle. L'eau qui le recouvrait tomba en gouttelettes sur l'elfe noire, s'écrasant sur sa poitrine que le désir rendait sensible.

Cette fois il ne fut pas doux, ni maitrisé. Nuatak décida de le laisser faire, de voir ce que c'était que de s'abandonner complètement à un autre, de se laisser envahir par la force de son amant sans la canaliser.

Il rentra doucement en elle faisant des vas et viens lentement et ne la caressant presque pas. Le mage frustra Nuatak de longue minute, se servant de vrilles d'ombres pour l'empêcher de bouger. Elle avait l'impression que son corps était en feu, la frustration montait en elle dans des hauteurs insupportables.

-Arrête ! Vas y ! Elle cria, encore encore et encore, elle avait l'impression de devenir folle, elle voulait baiser, s'accoupler comme un animal primitif, baiser et se sentir pénétrer, mettre de coté toute humanité pour n'être rien d'autre qu'un animal sauvage pourvu que le désir qui la brûlait soit enfin assouvi.

Les vrilles se resserrent encore plus, l'empêchant complètement de bouger. Nuatak plongea son regard dans celui du mage et y vit le feu qui le brûlait aussi, juste avant qu'il ne la pénètre à nouveaux de toute ses forces.

Elle poussa un cri de jouissance quand il s'enfonça en elle, et un autre, et un autre. Chaque coup de rein était une délivrance Et elle se mit à crier au même rythme que le mage la pénétrait.

Il soufflait fort et poussait des grognements comme une bête, sa peau prenait la couleur du bronze sous le soleil déclinants et il accéléra encore plus le rythme de ses assauts, L'eau qu'il déplaçait submergeait Nuatak, contribuant à la rendre encore plus déchainée.

Si un observateur étranger avait vu la scène il aurait vu un cauchemar. Il aurait vu une elfe noire immobilisée dans le bassin et au dessus d'elle un démon en train de la violer. Les cris que poussait Nuatak était si fort et inhumain qu'il aurait cru qu'elle souffrait le martyr. Il l'aurait cru en voyant comment ce démon aux yeux de sang bien plus robuste qu'elle écrasait ses seins sous sa poitrine, comment il les malaxaient avec force sans égard pour elle, comment ses mains carressaient les flancs de l'elfe noire en les serrants si fort qu'elles laissaient des marques. Il aurait vu un cauchemar, mais pour Nuatak c'était le paradis.

Elle sentait les mains et le corps de l'humain comme jamais elle n'avait ressentie un autre corps. Le sexe qui rentrait et sortait dans le sien à une vitesse démentielle lui procurait plus de plaisir qu'aucun de ses amants elfe noir n'avait pu lui donner. tout n'était plus que plaisir et jouissance dans son esprit embrumé, et l'eau qui la noyait à chaque coup de rein, qui lui recouvrait sa poitrine brulante et qui rendait sa peau encore plus douce contre celle de son amant amplifiait encore plus ce qu'elle ressentait.

Les minutes s'étiraient, les heures devenaient des jours, la nuit tombait avec une lenteur infini et ses cris extatiques devinrent rauques à force de hurler sans s'arrêter. Les orgasmes se suivaient encore et encore et pourtant elle n'était toujours pas rassasiée.

Son dernier orgasme fut une souffrance et un plaisir inégalées. Un feu qui grandissait dans son sexe, puis dans son ventre, puis dans son corps d'elfe noire entier. Elle souffrait de rester au bord de la jouissance aussi longtemps, elle hurlait comme une démente et enfin elle explosa dans un cri qui résonna dans toute la forteresse. Son souffle devint erratique quand le mage le prolongea de longue seconde en se déchainant comme jamais et toute force l'abandonna.

Le mage la sentit se relâcher et jouit juste après Nuatak, se déversant elle d'interminables secondes, envoyant des jets puissant taper le fond du sexe de l'elfe noire avant de s'écrouler à coté d'elle. Il cessa de se concentrer et les vrilles d'ombres s'évaporèrent.

Ils restèrent une heure allongés dans l'eau avant de s'enlacer à nouveaux. Le mage la conduisit vers une banquette sur la terrasse où ils s'allongèrent, leurs corps nus éclairés par la lune montante.

-C'est si intense que ça chez les elfes ?
-Non. La c'était...différent. Toutes ces décennies sans sexe, et ne rien controler comme la. C'est juste magique. Vivement qu'on recommence.
-La je suis à bout. Je croyais que les elfes noirs ne se laissaient pas aller
-Ta magie m'a bien retenue et puis...Tu es différents d'un elfe où d'un humain, aucun ne m'aurait baisé comme ça. Faudrait un orc je crois. Humph. Il est temps que je te montre ce que vaut vraiment une elfe noire.
-Je vais pas...
-Tss tss tss. Il n'y a pas que la bestialité dans le sexe. Maintenant laisse moi m'occuper de toi.

Nuatak s'agenouilla au dessus du mage dont le sexe était à nouveaux dressé. Elle regarda cette hampe de chair et s'empale lentement dessus avec un sourire, se délectant de la grimace de plaisir de l'humain. Elle fit des mouvements lent, attentive aux réactions de son amant, se préparant pour leur dernier coït sous la lune.

Elle prit les mains du mage et les posa sur sa poitrine dressée, elles étaient chaude et le contraste par rapport au vent frais était tout simplement délicieux. Quand il caressa son dos et ses fesses elle se pencha et l'embrassa tendrement avant d'attirer son visage dans ses seins. Elle gémit quand il les lécha et les mordilla comme une friandise. Puis quand elle estima que le moment était venu elle se redressa pour le faire jouir une dernière fois.

Nuatak cessa touts mouvements et débuta une véritable danse. Son corps parfait ondulait comme en rythme avec une musique, ses cheveux voltigeaient autour d'elle et scintillaient sous la lune. Immédiatement le mage se crispa sous ce plaisir nouveau. Lui qui n'avait alors eu que des expériences plus ou moins basiques se sentait transporté.

Nuatak plongea ses yeux violet dans ceux rouges de son amants et accéléra progressivement la cadence. Elle dansait sur l'axe qu'était le sexe dressé du mage, coulissant de gauche à droite, de bas en haut, les deux en même temps. Elle passait ses mains sur son corps, caressait sa poitrine avec délicatesse, elle passait sa langue sur ses lèvres en poussant de petits gémissement terriblement excitants.

Fatiguée comme elle était Nuatak savait ne pas pouvoir tenir longtemps, mais elle refusa de se ménager. Sa peau se couvrit de sueur sous l'effort elle sembla briller sous l'éclat de la lune. L'humain approcha de plus en plus en près de l'orgasme en la voyant et elle le sentit. La belle elfe noire passa ses mains derrière sa tête et se déhancha le plus vite possible, serrant les dents contre la douleur, la fatigue et son propre plaisir qui allait exploser.

Le mage se déversa en elle sans que leurs yeux ne cessent de se fixer. Elle prolongea son orgasme de longue seconde en s'acharnant sur son sexe sensible avant de jeter sa tête en arrière, le corps cabré et ses cheveux flottant dans l'air, hurlant silencieusement son orgasme vers la lune.

Nuatak retomba sur le mage, si épuisée qu'elle n'avait même pas la force de se dégager de son sexe. Elle sentit ses bras musclés l'entourer et s'endormit, comblée comme jamais elle ne l'avait été.