Kentin 11 Docile
Corinne
Comme précédemment, je mimmisce dans le récit de Kentin. Je mhabitue peu à peu au rythme de son récit. Souvent il mest étrange de lire un texte dont jai été partie prenante et qui révèle en partie mon intimité. Les éléments réels, vécus sont désormais un objet de fantasme à la fois pour leur auteur, Kentin, mais aussi pour le lecteur ou plus encore pour une lectrice. Mais revenons aux suites de cette soirée à tendance échangiste, à vrai dire franchement ratée, et que Kentin a évoqué dans le récit précédent.
ment, ça été un choc. Pendant mon aventure avec Pierre, javais été égoïste. Je ne pensais quà vivre ces moments de plénitude quon passait ensemble. Jassouvissais mon besoin dappartenir à un homme très viril. On dit un mâle alpha, je crois. Dans le fond, Pierre était un garçon facile et prévisible. Désir, pouvoir, plaisir, tout cela est facilement lisible, facilement accessible. Cétait son moteur aussi bien professionnel quaffectif. Jai la certitude que cest moi qui menait le jeu de cette relation bien quil ait été persuadé du contraire. Kentin, quant à lui, sest révélé plus complexe, plus subtil et terriblement plus attachant. Il aurait été facile de céder à la facilité de partir avec Pierre. Laventure aurait été intense et sans doute brève. Il me donnait exactement ce que je désirais. Moi de mon côté je lui donnais tout ce quil pouvait tirer dune maîtresse avide de sensualité. Léchange était équitable.
Kentin, quant à lui, na jamais fui devant mes égarements. Quand Pierre a été mis devant la dualité de son aventure avec Kentin et avec moi, il na pas été capable de lassumer et sest éclipsé lâchement. Cette attitude, son refus de me voir pendant un moment et de sexpliquer a donné un coup de frein à notre trio et à notre couple éphémère.
Bien sûr, il est facile de réécrire lhistoire après coup. Rien de tout cela ne sest révélé pas à mes yeux de manière limpide et évidente.
Quil aurait été plus facile de navoir rien vu, rien tenté et de sêtre cantonné à une vie paisible où le désir aurait reflué peu à peu de nos vies! Mais maintenant tout retour en arrière était impossible, un souffle chaud avait réveillé nos parts animales, libéré des forces incontrôlables. Il nous fallait assumer.
Kentin avait eu des rapports sexuels complets avec Pierre. Jai eu du mal à men convaincre. Au départ, jai pensé que cétait un jeu qui avait dérapé. Autant je nai pas pas eu de doute sur lorientation sexuelle de Pierre, autant lattitude de Kentin devant cette relation ma surprise. Je lavais considéré comme un homme sans volonté forte, peu viril et en tout cas passif. Maintenant je me rendais compte que cette ambiguïté révélait une identité troublée sous-jacente et quil était capable de se donner à un homme comme une femme pourrait le faire. Javais vécu avec lui tout ce temps, jen avais sans doute profité dans notre quotidien. Sa préférence pour les garçons éclatait au grand jour.Si je le laissais dériver dans cette voie, il finirait sans doute par se donner à des inconnus dans des endroits sordides. Je ne voulais pas que notre couple vive dans le déni ni quil se laisse dériver à ces tendances funestes. Il fallait que je reprenne la main sur le cours de notre destin. La chose na pas été aisée...
Kentin
Jai fini par lui dire. Comme dhabitude, les aveux ont été difficiles. Les soirs où elle rejoignait son amant, je me jetais dans le bac à linge. Je me délectais de lodeur de ses sous vêtements, jallais même jusquà les enfiler. Lexcitation mentale était insoutenable. Et puisque la cage de chasteté ne me permettait pas dépancher mes sécrétions. Je mimaginais donner moi aussi ma petite chatte à un mec bien monté.
Tout cela je lai avoué à Corinne dans le désordre. Pour arriver à cet aveu il avait fallu de lalcool et aussi dautre choses...
Un soir, jai posé une question de manière innocente à ma femme
- ça te fait quoi quand il te la mets dans le cul?
- Jadore, je me sens chienne, une sensation de chaleur et de bien-être indescriptible traverse mon corps quand il me lime. Est-ce que chez un mec, la sensation est la même?
- Pour les autres, je ne peux pas dire. Mais pour moi, cest super fort aussi. En plus, jai la tête en feu, jimagine un tas de trucs. Et tout se mélange, mon corps, ma tête, jai limpression que je mappartiens plus...
Et là à mon grand étonnement, elle me dit:
- Tu sais, ça mexcite beaucoup les mecs entre eux, je trouve ça tellement beau un mec soumis à la queue dun autre.
- Alors je peux te lavouer, jai cette idée depuis un bout de temps, et je ne sais pas comment me lenlever. Dans mes fantasmes, joccupe maintenant systématiquement la place de la femme.
-Pourquoi veux tu te lenlever, tu devrais aller au bout des choses, il y a beaucoup de mecs dans ton cas, ils ne lavouent pas. Si tu le souhaites je taiderai vivre ton expérience, et tu sauras si tu aimes...Bien que jai déjà ma petite idée
La reprise en main de ma vie par Corinne sest faite par sport.
Lépilation intégrale a été la première marche à gravir. Bien sur, je me rasais désormais le pubis et les testicules depuis mon aventure avec Pierre. Je me souviens que je me suis rasé le sexe la première fois, cétait dans la salle de bain sous la douche. La facilité avec laquelle le rasoir glissa sur ma peau humide et lexcitation engendrée par la situation me poussèrent à raser au delà du raisonnable. Emporté par le plaisir, je me rasai des fesses jusquau ventre en passant par lanus. Je marrêtai de justesse au torse. En me découvrant ainsi face au grand miroir de la salle de bain, ma pudeur de mâle soffusqua de cette anormale nudité. Mon corps lisse me choqua. Mais lérotisme troublant qui se dégageait de ma verge raide et de mon pubis sans poil me poussa au plaisir suprême. Excité comme un puceau, je me branlais follement. Jeus plusieurs orgasmes consécutifs en giclant à chaque fois mon sperme très loin. Je me calmai seulement lorsque plus rien ne sortit de ma verge.
Le rasage présente linconvénient de favoriser une repousse rapide. Et caresser un sexe qui ressemble à une barbe de trois jours na rien dagréable. Par contre, on peut rapidement faire face à lopinion publique en cas de problème, les poils repoussent très vite. Je me souviens encore de la première fois où je mépilais le sexe et le pubis avec une pince. De rester lisse à ces endroits pendant plusieurs semaines lemporta sur la gêne de me montrer ainsi. La douceur de mon sexe au fil des jours qui passaient mérotisait en permanence. Dès que jétais nu, je mexcitais sur mon ventre lisse et je me branlais.
Grâce à Corinne et ses conseils avisés je passais désormais à lépilation à la cire chaude. Celle-ci présente lavantage déliminer tous les poils, même les petits duvets parasites. Ce qui garantit une peau dune extrême douceur au toucher pendant plusieurs semaines. Plus facile à dire quà faire! Il men a fallu de la patience pour parvenir à un résultat honorable sans pousser des cris de douleur à chaque bande que jarrachais. Mais ma technique a fait du progrès. A tel point quaujourdhui je connais tout des épilations et des soins post-épilatoires. Que ce soit la cire chaude traditionnelle, la cire tiède avec des bandes de tissus ou la cire froide, je sais comment éliminer les rougeurs liées à ces épilations. Comme les femmes, je fais des gommages à la repousse des poils, livrant une guerre sans merci aux poils incarnés et aux horribles boutons qui en résultent. Les hommes qui sépilent me comprendront...
Jai découvert à cette occasion combien il est difficile et douloureux dépiler les zones intimes lorsquon est seul et quon ny connaît rien. Sur le pubis, les poils sont drus, fortement implantés et poussent dans tous les sens. La première fois, je fus si maladroit que la cire collait partout. Si bien quau niveau des bourses, il fut impossible de la retirer sans marracher la peau jusquau sang. Après de multiples contorsions et un temps infini, ce furent une nouvelle fois des masturbations à répétitions qui conclurent cette première épilation intime à la cire.
Jignorais encore lengrenage dans lequel javais mis le doigt. Une fois habituée à mon sexe lisse, jen vins tout naturellement à mépiler toujours plus au fil des mois. Une véritable obsession sempara de moi. Très vite, je passais à lépilation des aisselles puis des jambes. A ce stade, une force inconnue me poussa à épiler tout mon corps, ce que je fis sans plus attendre et sans tenir compte de lopinion de mon entourage. Quel bonheur de me sentir enfin totalement lisse comme une femme. A tel point quaujourdhui, voir des poils sur mon corps me semble anormal.
Mes séances dépilation se déroulaient les soirs où Corinne rejoignait son amant. Et lorsquelle rentrait, après la douche, elle collait son corps nu au mien et dans lobscurité de la nuit elle branlait mon membre jusquà lexplosion finale qui venait rapidement car jarrivais maintenant à ne plus me masturber en lattendant.
-Tu vois, mon chéri. Cest comme cela que je taime. Jaime quand tes éjaculations sont abondantes. Tu es mon petit homme.
Elle prenait alors le foutre répandu sur mon corps lisse à laide de doigts quelle me faisait sucer.
- Vas-y mon chou, suce les comme si cétait la bite dun garçon.
Alors je faisais aller et venir ses doigts dans bouche comme elle lavait fait avec la bite de Pierre quelques instants avant. Et je continuais jusquà ce quelle mintime lordre darrêter.
*****
-Tiens, mon chéri. Cest pour toi.
Que contenait le sac quelle me tendait? Je mempressais douvrir. Il sagissait de sous-vêtements féminins.
-Jespère quils sont à ta taille.
Jouvris le sac
-Tu penses vraiment que tu vas me faire porter des petites culottes de femme? me récriais-je offusqué.
-Dabord, ce ne sont pas des petites culottes. Ce sont des shortys. Et puis tu ne vas pas faire ton numéro de vierge effarouchée. Jen ai marre que tu enfiles mes culottes quand je ne suis pas là. Non seulement, ton sexe baveux y laisse des traces comme une limace, mais en plus tu bousilles mes élastiques.
Il ny avait rien à répliquer.
-Allez, fais moi plaisir. Essayes en un. Pour me faire plaisir. Je dois te dire que quand je lai acheté jétais excitée comme une folle. Sa voix sétait faite cajoleuse.
-Bon, si cest pour te faire plaisir.
Jai enfilé le bout de tissus en nylon.
-Tourne toi. Ça te va super bien. Ton petit cul est hyper moulé. Tu rendrais mes copines folles si elles pouvaient voir. En plus devant, comme tu as une petite queue et des petites couilles, ça ne fait pas un gros paquet.
- Bon maintenant que as vu, je peux lenlever. Je te préviens, tu ne vas pas me faire virer travelo
- Tu crois vraiment que cest mon intention! Tu es mon mari. Moi tout ce que je veux cest te rendre heureux, je veux que tu sois à laise, que tu te sentes beau. Tu le fais déjà tout seul, maintenant ce sera notre petit secret à tous les deux.
Elle sest approchée de moi, sest collée à moi et sest mise à onduler sensuellement contre moi. Je savais que cétait un jeu, une parodie de séduction, il nempêche que jétais quand même sous le charme. Elle ondulait des reins. Sa bouche sest collée à la mienne et sa langue a trouvé son chemin entre mes lèvres.
- Tu vois, tu dis des choses et ton corps en dit dautres.
Sa main touchait mon membre raidi à travers le fin rempart de tissus.
- Maintenant que tu te tiens sage, considère mon cadeau comme une récompense. Tu ne voudrais pas que je lenferme à nouveau de sa prison en plastique? Même si elle nest pas capable de donner du plaisir à une femme, elle ne mérite pas dêtre constamment enfermée. Tu ne crois pas?
Je passais donc la matinée avec ce shorty sous mon jean, sous les regards coquins et chargés de sens de ma femme...elle narrêtait pas de passer sa main sur mon cul, me faisant bander, la queue emprisonnée dans cette dentelle tendue. Laprès midi elle a tenu à ce je laccompagne pour faire du shopping. Elle papillonnait dans les rayons, elle portait une jupe courte, des talons. Elle resplendissait de joie et de vie. Je sentais les regards des hommes qui se posaient sur elle. Elle était enjouée et me traitait comme une bonne copine. Elle me demandait mon avis sur tel ou tel article. Je dois dire quau bout dun certain temps cette sortie commençait à me gonfler.
- Jaimerais bien rentrer.
- Pourquoi faire? Tu veux que je te laisse seul avec tes obsessions.
-Le shopping cest pour les filles, moi je suis un homme..
- Tu nes pas un homme. Tu es mon mari. Un mari qui ne ressemble pas même de loin à un vrai homme.
Elle regarda par la fenêtre de la voiture où quelques ouvriers étaient en train de travailler de lautre côté de la rue.
-Voilà, le type de travaux que font les vrais hommes. Ils transpirent toute la journée et sont musculeux. Ils portent des casques et de grosses bottes. Ils nont rien de femmelettes. Toi, dun autre côté restes sagement à la maison pendant que ton épouse va senvoyer en lair. Tu portes des culottes de fille et tes jambes sont dénuées de toute pilosité et je parle pas du reste Pas très viril, nest-ce pas? Maintenant,tu obéis sagement à ce que je te dis de faire afin que nous nayons pas à nous disputer. Tu prends soin de moi, tu te comportes comme une bonne copine et tout le monde sera content. me sermonna-t-elle durement.
Pendant ce temps, je restais assis silencieusement à lécouter me remettre à ma place: son subordonné, sa chose, sa femelle, comme à chaque fois que jessaie de me défendre. De toute manière, il valait mieux que je me taise. Je me réfugiais dans un silence mutique et renfrogné.
-Désolée Doudou, mais tu mappartiens. Alors arrête de faire comme si tu avais ton mot à dire en la matière. Je ne veux pas de protestations. Si tu as le plus léger doute à propos de ton rôle dans notre couple, tu nas quà jeter un il de lautre côté de la rue et comparer ta tenue avec la leur. reprit-elle dun air taquin.
-Contrairement à toi, il ne sont ni beaux , ni élégants , ni soignés mais ils baisent tous les soirs leur femme sans leur demander leur avis, sans leur donner de plaisir. Ce sont de bêtes, ils ont des désirs brutaux comme des animaux. Et même si je te laissais le choix, tu ne pourrait pas être comme eux. Tu es mon petit mari, alors soi adorable et ta maîtresse de récompensera.
Honteux, je regardais le sol. Chaque mot était une humiliation qui me faisait ressentir mon infériorité par rapport à ces hommes et, plus encore, à mon épouse et aux femmes. Me voyant les larmes au bord des yeux, ma femme, un fin sourire aux lèvres me dit sur le ton que prendrait un adulte pour rassurer un petit :
-Allons, arrête ton cinéma. Tu as toutes les raisons du monde dadorer ta condition je sais que tu aimes sentir le frottement du nylon contre ton sexe. Je suis sûre que tu mouilles de de désir
Petit à petit, mes boxers ont disparu. Dans mon tiroir à sous-vêtements, il ny avait que des shortys, certains avec de la dentelle, dautres en nylon plus simple. Cest ceux que je portais quand je me rendais à la salle de sport. Je craignais que dautres hommes ne surprennent cette particularité. Aussi jévitais dans les vestiaires les mecs virils qui levaient de la fonte et qui riaient fort. Quand je les croisais jévitais leur regard, je baissais les yeux. Javais beau faire de lexercice, mes muscles ne poussaient pas, il aurait fallu quingurgite des produits pour les engraisser. Je sentais leur regard sur moi et aussi les regards quils lançaient à Corinne quand elle venait me chercher. Elle soignait particulièrement son apparence, elle portait en permanence des jupes et des talons. Sa silhouette était magnifique, elle avait abandonné ses cheveux longs pour un carré court. Elle ne me laissait aucun répit. Mon emploi du temps était minuté comme celui de notre fille.
-Hé mon gars, ta princesse tattend dans le hall. Si jétais toi je me grouillerai pour pas me la faire piquer.
Les autres hommes du vestiaire se sont marrés. Je me suis contorsionné pour enfiler mon pantalon assis, les regards était braqués sur moi. Je voulais menfuir.
- Quand tu seras dessus, ce soir, tu penseras à nous!
Tout le monde sest encore marré. Jétais rouge de confusion. Jai rejoint Corinne.
- Tu nas pas lair dans ton assiette.
-Non, non. Ce nest rien.
-Je vois bien quil y a quelque chose qui ne va pas. Tu mas promis de tout me dire
-Cest les types là bas. Ils se foutent de moi. Ils trouvent que tu es trop bien pour moi.
Javais cafté comme un môme. Je me sentais minable.
-Viens par ici, mon chou.
Elle ma alors roulé une pelle denfer, la main posé sur mon entrejambe.
- Cest pour leur montrer que tu es à moi, mon chéri. Au cas où ils voudraient me piquer mon petit mari!
Les autres qui nous regardaient à travers la vitre en sont restés sur leur séant. Nous donnions lapparence dun couple solide mais dans lintimité ce nétait pas le cas.
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