Fuck Again À Moscou
Comme chaque matin, Corinne Dutournon enfourcha sa bicyclette, faisant remonter sa robe légère de quelques centimètres et découvrant ainsi ses jambes bronzées par de récentes vacances en Corse. Le temps du travail était revenu et une journée comme beaucoup d'autres s'annonçait. Encore quelques jours et son bronzage serait gommé par ses heures de bureau. Assistante de direction depuis vingt ans, elle avait changé d'entreprise depuis peu par suite d'un licenciement économique et elle avait un peu de mal à se faire à l'ambiance particulière de sa nouvelle boite, spécialisée dans l'import export. Le patron, M. Richard, avait des méthodes un peu particulières auxquelles il avait bien fallu s'adapter. Mais le physique agréable de Corinne Dutournon l'avait bien aidée. Son image était celle d'une femme au physique et à la mise conformes à son époque. Elle ne faisait pas ses 42 ans avec sa taille fine, ses longues jambes et sa chevelure blonde épaisse qui lui tombait sur ses épaules graciles. M. Richard l'avait eu tout de suite à la bonne et lui avait fait confiance pour des tâches un peu difficiles. Mais elle rentrait souvent épuisée le soir, ce qui n'arrangeait pas sa vie privée.
Celle-ci avait en effet été bouleversée six mois plus tôt par l'accident de circulation de Christian Dutournon. Victime d'une sévère fracture de la jambe, il avait dû s'arrêter de travailler pour suivre une rééducation dans une maison spécialisée. La vie du couple et celle de leur fille, âgée de 14 ans, était rythmée par les douleurs et les soins de Christian, meurtri autant moralement que physiquement. Les implications étaient multiples, en particulier sur la vie sexuelle de Corinne. La libido de Christian s'étant effondrée, son épouse en était réduite à des séances de masturbation, parfois avec la complicité de Christian mais le plus souvent en solitaire avec l'aide d'un gode acheté sur internet. C'était d'autant plus préjudiciable à Corinne qu'elle restait en pleine santé et qu'elle avait toujours aimé le sexe, et même beaucoup.
La journée de Corinne Dutournon allait pourtant prendre un tour inattendu. M. Richard la convoqua dans son bureau peu après son arrivée.
- Madame Dutournon, comment va votre mari ? interrogea-t-il d'emblée.
Un peu surprise, Corinne détailla l'état de santé de son époux, évoquant sa longue rééducation mais affichant un certain optimisme.
-Bien... bien... donc vous êtes disponible en ce moment ?
- Oui, bien sûr, mais pourquoi ?
- J'ai besoin de vous pour une mission particulière. Vous le savez, nous sommes en pourparlers avancés avec des clients de Moscou. Nous allons être reçus bientôt par le PDG M. Ivanov et nous devons créer autour de lui un environnement favorable. Je répugne à employer des personnes extérieures à la maison. Je préfère des femmes qui ont vraiment intérêt à ce que ce contrat soit signé. J'ai pensé à vous.
- Mais qu'entendez-vous par... environnement favorable ?
- Que vous participiez avec moi et mon adjoint à la signature puis au dîner et à la soirée qui suivront. Je mise sur l'atout charme !
Corinne Dutournon ne put s'empêcher de rosir et elle balbutia :
- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, sachez que mon travail s'arrête à mon bureau. Je n'ai pas vocation à devenir escort girl, même pour la bonne cause. Et même à Moscou, ville que je ne connais pas.
- Mais voyons, Mme Dutournon, qui vous le demande ? Il n'en est bien sûr pas question. Charmer ne veut pas dire coucher. D'ailleurs, M. Ivanov est un homme âgé et je doute qu'il soit en état de rendre hommage à une femme comme vous. Et je précise que vous ne serez pas seule. Mme Bernard sera également de la partie.
Corinne ne put s'empêcher de sourire. Ainsi, cette petite cochonne de Sabine s'était fait enrôler.
A peine revenue à son bureau, elle passa un coup de fil en interne à Sabine Bernard pour lui annoncer sa "promotion". L'intéressée ne s'en montra pas surprise :
- Je le savais. M. Richard m'en avait parlé et je lui avais dit que tu ferais l'affaire...
- Merci, je m'en serais passée.
- De quoi te plains-tu ? Tu vas visiter Moscou et tu toucheras une belle prime sans trop te fatiguer. Juste te laisser un peu peloter, et encore...
- Parle pour toi. Moi, ce vieux cochon ne me touchera pas, prime ou pas.
- On verra. A ta place, je ne ferais pas trop la mijaurée. M. Richard est gentil mais jusqu'à un certain point.
Corinne était bien d'accord, mais elle craignait pourtant la réaction de Christian le soir même. A sa grande surprise, celui-ci se montra réjoui de la nouvelle.
- 5000 euros, tu te rends compte ? Plus de deux fois ton salaire. Et juste pour parader. On va regarder ta garde-robe pour que tu sois belle.
Devant un tel enthousiasme, Corinne ne pouvait que rendre les armes. Le lendemain, elle fit savoir à M. Richard qu'elle acceptait sa proposition.
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Après la visite obligatoire au Kremlin et à la place Rouge, vite expédiée, M. Richard et ses deux assistantes se rendirent dans les bureaux (somptueux) de leur client. M. Ivanov avait tout du magnat russe classique : corpulent, gros buveur, riant fort et affichant sa richesse de manière ostentatoire.
Pour ce premier dîner, qui devait préluder aux discussions du lendemain, elle avait revêtu une robe noire à fine bretelles, qu'elle portait avec un soutien-gorge sans épaulettes. Cette robe découvrait largement ses jambes bronzées, surtout quand elle s'asseyait, ce qui n'échappait pas à M. Ivanov. Sabine arborait un profond décolleté mettant en valeur ses seins lourds et une jupe très courte ne laissant rien ignorer de ses cuisses larges et musclées. "Trop sexuelle", pensa Corinne. Mais cela l'arrangeait de paraitre plus "classe". L'attaché, prénommé Vladimir, se plaça d'emblée à côté de Sabine tandis que Corinne fut invitée à s'asseoir à côté de M. Ivanov, face à M. Richard. L'alcool coula vite à flots dans les verres et la grosse patte de M. Ivanov ne tarda pas à se poser sur la cuisse de Corinne, laquelle se tortillait sur son siège en fixant M. Richard du regard. Mais celui-ci ne cillait pas. Corinne supposa qu'il en était de même pour Sabine avec l'attaché, mais ses gloussements répétés démontraient une adhésion aux pelotages sous la table.
- S'il vous plait, pas de ça ! s'exclama-t-elle.
L'interprète n'eut pas besoin d'intervenir, le message était clair et M. Ivanov éclata d'un rire gras, alors que M. Richard ne réagissait toujours pas.
A la fin du repas, le petit groupe se rendit au bar. C'est alors que l'interprète murmura à l'oreille de Corinne :
- M. Ivanov vous attend, vous et votre amie, dans ses appartements pour terminer la soirée.
Corinne voulut interpeller M. Richard mais celui-ci s'était échappé. Coincée, la Corinne. Impossible de refuser. Résignée, elle entra dans l'ascenseur à la suite du trio russe et de Sabine, que la perspective ne semblait nullement émouvoir. Le nommé Vladimir lui mettait la main aux fesses avec un culot qui offusqua Corinne. En revanche, Ivan, le garde du corps, restait impassible et sa présence rassurait quelque peu l'assistante de direction car il était le seul à ne pas avoir bu.
Dans l'appartement, les bouteilles sortirent à nouveau et les deux femmes, hormis l'interprète, furent invitées à s'asseoir sur un canapé profond de chaque côté de M. Ivanov. Celui-ci les prit par le coup et leur tint un langage que l'interprète traduisit sans bafouiller, comme si elle s'y attendait :
- Si vous voulez que je signe le contrat demain, il va falloir être très gentilles avec nous. Sinon, niet contrat. Toi, tu vas avec Vladimir, dit-il en désignant Sabine, et toi, avec Ivan, et moi je regarde.
Ainsi donc, c'était ça, le piège. Baiser avec deux types devant un voyeur friqué. M. Ivanov se leva et laissa ses deux acolytes prendre "possession" de leurs proies. Vladimir entraina Sabine dans la chambre au lit XXL pendant qu'Ivan enlaçait Corinne sur le canapé. L'interprète s'était éclipsée. Corinne sentait les muscles durs du garde du corps contre son flanc et éprouva un certain trouble. Au moins, elle n'avait pas perdu au change, c'était mieux que Vladimir et surtout M. Ivanov. Et il y avait 5000 euros au bout. Ivan la caressait habilement, tantôt sur le cou, tantôt sur le bras et elle finit par se détendre. Quand il s'avança pour l'embrasser, elle ne se déroba pas. A quoi bon résister, autant en finir le plus rapidement possible. Mais qu'il embrassait bien, ce gars ! Elle ne lui refusa pas sa langue et laissa sa main errer sur son buste puissant. Dieu, quels pectoraux ! Un beau mâle, vraiment. Comme s'il avait compris, Ivan ôta sa chemise et révéla, de fait, un torse superbe, velu juste ce qu'il fallait, avec quelques cicatrices viriles. Corinne le caressa d'un doigt léger. Ivan prit son autre main et l'installa sur sa braguette. Corinne sursauta. L'homme bandait, et pas qu'un peu. Un vrai manche de pioche, fallait croire. Elle en fut flattée. Cela la changeait des bandaisons trop molles de son pauvre mari, qui avaient fini par la faire douter de sa féminité. Sa main s'enhardit et chercha le gland à travers la toile mince du pantalon. Quand elle le trouva, elle le grattouilla de l'ongle et l'homme soupira en lui murmurant quelque chose en russe qu'elle ne comprit pas. Il la prit par le bras et l'attira dans la chambre voisine où le couple Sabine-Vladimir les avait précédés.
Celui-ci étaient déjà très avancé dans ses approches. Nus l'un et l'autre, ils s'affairaient dans l'opération capote, Sabine disposant le latex sur un membre dont la longueur stupéfia Corinne. "A l'image de ce grand corps", pensa-t-elle. Sabine fut pénétrée au moment précis où Ivan faisait glisser la fermeture éclair de la robe de Corinne, laquelle tomba en corolle autour de ses chevilles. Le fait d'être ainsi déshabillée par un homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures aurait dû la chambouler. Mais son attention était captée par l'accouplement in vivo de l'autre duo franco-russe. Le couinement de Sabine quand le pénis hors normes la pénétra bouleversa Corinne, qui n'avait jamais vu un couple faire l'amour devant elle. Bras et jambes tendus, l'homme assénait de vigoureux coups de bite à la plantureuse brune qui verrouillait les reins de son amant de ses pieds aux orteils contractés, détail qui frappa Corinne, avec le pubis très poilu et indiscipliné de sa collègue. Les grosses couilles du Russe ballotaient en cadence, ses petites fesses rondes martelaient le plaisir et Sabine lança quelques mots crus en anglais qui prirent Corinne au ventre, au point qu'elle s'aperçut à peine qu'Ivan venait de faire glisser son slip et de dégrafer son soutien-gorge. Elle s'aperçut encore moins que dans un coin de la chambre, M. Ivanov, en chemise mais sans pantalon, se masturbait frénétiquement en assistant au spectacle. A l'évidence, Sabine prenait son pied sans complexe et invitait implicitement Corinne à en faire autant.
Ivan s'était mis nu lui aussi et se collait au dos de Corinne, l'embrassant dans le cou, lui caressant les seins et le bas-ventre d'une main étonnamment légère qui ravit la destinataire, rassurée par la prévenance de son partenaire, dont elle sentait la queue dure contre la raie de ses fesses. Elle ne put s'empêcher de les remuer, marquant ainsi son adhésion au coït inéluctable qui se préparait. Elle avait parfaitement intégré le fait qu'elle allait faire l'amour avec ce type et ainsi tromper son mari pour la première fois, qui plus est en présence d'un autre couple fornicateur et d'un voyeur plein aux as. Mais cette situation totalement inédite lui paraissait presque évidente et naturelle tant elle était prise par l'atmosphère torride de la chambre. De même, elle ne fut pas surprise quand Sabine, prise en levrette juste devant elle par Vladimir, ses gros seins ballottant entre ses bras, goba en même temps la petite bite que lui tendait M. Ivanov pour la sucer. "Tout à l'heure, ce sera mon tour", se dit Corinne.
Mais auparavant, elle avait bien l'intention de céder à l'impérieux désir du garde du corps. Son ventre le réclamait à grands cris muets, comme s'il s'agissait de remplir un vide béant, sevré par des semaines de chasteté e. Elle se laissa entrainer sur le vaste lit, tout contre le couple en pleine action, avec une vue imprenable en contre-plongée sur le travail de la bite de Vladimir dans la vulve trempée de Sabine. Le garde du corps avança son mufle entre les cuisses ouvertes de la blonde et commença à la déguster. Corinne adorait le cuni et se sentit dégouliner sur le menton du Russe tout en observant les poussées rectilignes et frénétiques de Vladimir dans le tréfonds de Sabine. L'odeur forte des deux sexes joints en fusion lui fit tourner la tête. Corinne fit comprendre à Ivan qu'il était temps qu'elle soit pénétrée à son tour, et le Russe posa tranquillement un préservatif sur un pénis court mais épais, très épais... Puis il prit la main de Corinne et la déposa sur son membre en érection, si volumineux que la petite menotte de la blonde put à peine l'entourer. Elle le branla légèrement et voyant M. Ivanov tourner autour d'elle, s'empressa de le guider entre ses cuisses grandes ouvertes, les pieds tendus vers le plafond de la chambre. De toute manière, elle ne pouvait plus attendre. La densité du pénis du Russe, son torse puissant, son damier parfait, ses yeux acier, le tout combiné avec les cris de plaisir tout proches de Sabine lui avaient mis définitivement le feu, toute prévention enfuie. Elle lâcha au Russe d'une voix rauque :
- Come ! Fuck me !
L'autre ne se le fit pas dire deux fois. Il insinua son gland dans la fente non sans quelques précautions vu l'étroitesse de celle-ci. Corinne lâcha un petit cri. "Mon Dieu qu'il est gros", se dit-elle, mais se souvenant qu'elle n'avait pas été visitée depuis des lustres, elle serra les dents et laissa le membre trouver progressivement sa place dans son antre. Quand il fut bien engagé, elle entreprit quelques légers mouvements de hanche pour faciliter l'harmonie du coït et très vite, Ivan eut la sensation de baigner dans l'huile. Il laboura lentement le déduit de la blonde qui se mit à ressentir aussitôt les ondes du plaisir sexuel. Jambes repliées, talons plantés dans les reins de son amant et griffant alternativement ses épaules et ses fesses, elle se mit en mouvement avec une telle fièvre que l'homme eut l'impression de se trouver à plat ventre sur un bateau. Il était tombé sur une femelle en chaleur et il avait intérêt à rester raide ! Le couple Sabine-Vladimir avait provisoirement interrompu ses ébats pour assister à ceux de leurs voisins de lit. Sabine, épatée, observait sa blonde et supposée timorée collègue prendre son pied dans les grandes largeurs.
- Vas-y ma chérie, baise, baise à fond ! lui lança-t-elle.
Corinne n'avait pas besoin d'encouragements. Elle n'avait jamais eu un aussi beau mâle entre ses cuisses et le contexte de la chambre la survoltait, comme si un verrou avait lâché en elle. Quand Vladimir lui tendit sa bite à sucer, elle ne le repoussa pas, d'autant qu'il avait eu la délicatesse de retirer sa capote. Mais elle continua à renvoyer la balle à Ivan, lui-même objet de caresses précises de Sabine au niveau des couilles. En revanche, quand M. Ivanov fit mine de présenter sa bite, elle se détourna en se dégageant, faisant comprendre à Ivan qu'elle voulait le chevaucher. Sabine venait justement de se positionner au-dessus de Vladimir, capoté de neuf, pour s'empaler et Corinne avait envie de se trouver dans la même position, face à elle. Les deux hommes se plièrent de bonne grâce à la facétie en se couchant tête-bêche :
- On les baise, hein, nos deux Russkofs, souffla Sabine, en entreprenant de puissants mouvements de bassin, empalée jusqu'à la garde.
Cette fois, la bite d'Ivan s'insinua sans difficulté dans la vulve béante de Corinne qui adopta le même rythme que sa collègue. Le regard de Corinne allait du visage d'Ivan à celui de Sabine, du torse magnifique de son amant aux seins lourds de la brune dans une harmonie et une synchronisation de mouvements quasi parfaites. Les deux femmes gémissaient et haletaient en imposant leur propre plaisir qui était de dominer deux mâles en rut et de sacrés bons amants. Corinne ne contrôlait plus son bassin qui semblait chercher en toute indépendance les zones les plus sensibles de son intimité au contact de la bite par d'amples mouvements d'avant en arrière et de gauche à droite. Sabine se jucha sur ses pieds pour s'empaler encore plus profondément et Corinne l'imita, ce qui lui procura une petite douleur aux cuisses en même temps qu'une sensation inouïe :
- Tu la sens bien, hein ? souffla Sabine.
- Oh oui, oh oui, c'est bon !
- Tu baises, hein ?
- Oh oui, je baise, je baaaaise !
Corinne, qui s'infligeait sans modération le délicieux supplice du pal vaginal, était au bord de l'orgasme et son partenaire le comprit aussi sec. Il se dégagea, la culbuta, la plia en porte-feuille et lui asséna de vigoureux coups de bite qui firent claquer leur peau. Corinne poussa un long cri qui se mélangea à celui de Sabine, elle aussi en proie à un violent orgasme en chevauchant Vladimir, plaqué sur lit. Ivan était encore en elle quand Corinne sentit quelques gouttes tomber sur son visage. C'était le sperme de M. Ivanov, que son orgasme spectaculaire avait fait éjaculer au-dessus d'elle...
Poisseuse, rompue mais repue, Corinne s'en fut prendre une douche et reprendre ses esprits dans sa chambre d'hôtel, qu'elle partageait avec Sabine, laquelle s'était attardée dans l'appartement russe. Puis elle s'effondra dans son lit et n'entendit même pas sa collègue rentrer, pourtant légèrement éméchée.
Le lendemain, les protagonistes de cette chaude nuit retrouvèrent M. Richard et l'interprète pour les ultimes négociations, comme si rien ne s'était passé la nuit d'avant. Le contrat fut signé à la satisfaction générale. M. Ivanov ne tarissait pas sur les deux assistantes de M. Richard, lequel se contenta d'un sourire. Et c'est le coeur léger que le trio prit l'avion le lendemain pour retourner à Paris.
Quelques jours plus tard, Corinne reçut sur son compte en banque la somme de 5 000 euros, comme prévu. Le premier ravi fut son mari, qui était évidemment ignorant des raisons de cette prime grassouillette. Elle aurait pu compter 5000 euros de plus si elle avait accepté de coucher avec M. Richard, mais elle lui avait opposé un non catégorique, ce qui lui valut une petite disgrâce pendant quelques jours. Mais le patron n'avait pas intérêt à prolonger sa bouderie. Corinne en savait trop.
Du reste, les événements se précipitèrent pas la suite. On apprit que M. Ivanov avait été criblé de balles dans sa limousine noire et on suspecta un règlement de comptes. Le garde du corps Ivan et l'attaché Vladimir avaient disparu, si bien qu'ils furent accusés du crime, mais nullement attrapés. En apprenant la nouvelle, Corinne se sentit glacée jusqu'à la moelle de ses os. Ainsi, elle avait fait l'amour avec un criminel. Non, elle avait baisé, mais c'était quasiment pareil. Et pourtant, elle avait éprouvé un plaisir incommensurable, qu'elle n'avait d'ailleurs plus retrouvé depuis et qu'elle n'avait jamais connu avant. Mais elle n'avait pas éprouvé le besoin d'une double vie et pour elle, cet épisode appartenait au passé, d'autant que M. Richard s'était fait éjecter de son poste et son remplaçant ne voyait pas ses assistantes de direction sous le même angle. Seule Sabine restait témoin de cette folle soirée, mais depuis lors, elle et Corinne s'évitaient, comme si le secret était trop lourd à porter. Seule parfois, la masturbation au fond de son lit lui rappelait mentalement qu'elle avait été libertine un soir à Moscou.
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