Ma Déchéance 3
Bonjour à tous et merci pour vos encouragements à continuer ma confession. Ceci dit, je dois avouer quil mest assez pénible de raviver certains souvenirs et que jai hésité à poursuivre le récit de ma déchéance
Julia, à qui je dis tout, a parue amusée par mes « pudeurs de chochotte » comme elle dit, et ma demandé de tout raconter sans omettre aucun détail. Je reprends donc
Je me suis assoupi sans men rendre compte. Jémerge en tentant de rassembler mes idées un peu confuses. Quest- ce que je fais dans le noir, coincé entre laspirateur et les produits dentretiens ? Ma main poisseuse ravive en moi les images de mon rêve érotique. Un rêve ou plutôt un cauchemar car il me revient aussitôt à lesprit que ma femme a réellement lintention de me transformer en soubrette soumise. Cela ne mexcite plus du tout à présent, au contraire
Je sens monter en moi une peur panique, mon cur se met à battre la chamade et je me sens au bord de lévanouissement
En contrôlant ma respiration je parviens malgré tout à me ressaisir et je tente dévacuer tant bien que mal mes angoisses
Quelle heure est il ? Combien de temps ai-je dormi ? Je nen sais rien exactement mais jai limpression que nous sommes en fin daprès- midi. Aucun bruit ne filtre sous la porte. Julia est sortie à moins quelle ne dorme ? Pas étonnant après la nuit quelle a passée.
sa soit disant « soirée de plaisir » ! Plus jy pense et plus je me dis quelle ma mené en bateau. Quelle soit sortie en boite, quelle se soit éclatée à danser-elle adore çà- quelle ait pas mal picolé, je veux bien, mais quelle ait « fait la pute » comme elle dit, je ny crois pas une seconde ! Le sexe est pour elle une corvée dont elle peut très facilement se passer : une évidence que jai eue mainte fois loccasion de vérifier. Elle pourrait encore moins baiser avec un partenaire de rencontre ! Cest sûr, elle a voulu me rendre jaloux, me faire souffrir et cest de bonne guerre. Nimporte quelle femme à sa place aurait agît de la même façon mais à mon avis, le plus gros de lorage est passé.
Première chose à faire : mettre un peu de distance entre elle et moi, minstaller ailleurs quelques temps chez Hervé, par exemple
Il ne me refusera pas ce service. Lui qui vient de divorcer sait ce que cest que davoir des soucis de couple. Sil ne peut pas mhéberger jirai ailleurs : jen connais qui ne seraient pas mécontentes de me revoir
Non ce nest pas une bonne idée
Bon, avant tout il faut que je sois plus ferme avec Julia ! Pas comme hier où je me suis laissé traiter comme une merde ! Jai fait le con cest un fait, mais je vais lui montrer que je ne suis pas un petit toutou et encore moins sa femme de ménage !
A peine deux heures plus tard, nous roulons vers le Centre commercial de Vélizy. Quand Julia a ouvert la porte du placard et ma demandé ce que javais décidé, je nai réussi quà bredouiller lamentablement « que je voulais rester avec elle ». Et quand elle a insisté en me demandant si javais bien réfléchi, jai pleurniché un « oui » à peine audible.
- Oui qui ?
- Oui, euh
madame.
Très bien, tu lauras voulu. Tiens, signes moi ce papier : cest ton engagement à accepter ta nouvelle condition. Maintenant va te doucher et te changer. Mets un jogging. Dépêches toi, tu as dix minutes ! Nous allons à Vélizy
Je nai pas osé demander ce que nous allions y faire
Assis aux côtés de Julia qui conduit, je tente de me réconcilier avec moi-même. En vain : je me méprise à un tel point que je laisse la petite voix de ma conscience ou ce quil en reste- me mettre plus bas que terre « Une fois de plus tu as abdiqué ! Tu as été lamentable » « Oui cest vrai jai préféré au dernier moment ne pas envenimer les choses.
Je pénètre dans limmense galerie commerciale en poussant le charriot que Julia ma demandé de me procurer. Je baisse la tête. Mon angoisse ma repris
Avec mon jogging froissé, mes Reebooks avachies et ma barbe de deux jours jai lair dune cloche et jai la désagréable impression que tout le monde me regarde. Comme si cela ne suffisait pas, les roues du caddy grincent
Pour passer inaperçu on fait mieux
Julia mattend debout au coin de la brasserie. Tout sourire, elle discute au téléphone et me fait discrètement signe de marcher derrière elle à bonne distance. Elle a honte de moi, cest sûr
Je me sens soudain tout petit à côté delle, minable, insignifiant... Elle, par contre
Comme elle est sexy avec son débardeur qui moule sa petite poitrine galbée, sa jupe courte en jean ajustée au plus près de ses hanches qui ondulent au gré de sa démarche sensuelle ! Cerise sur le gâteau, elle a chaussé les Louboutin que je lui avais offerts et qui dailleurs lui vont à ravir ! Sa métamorphose me laisse perplexe : madresse- t-elle le signe quelle a compris le message que je lui ai adressé, veut elle me plaire ? Jai beau essayer de men convaincre ma petite voix- toujours elle- me dit que je fais fausse route
Elle est en tout cas superbement bandante ! Un vrai régal pour les yeux : les miens si javais la tête à la bagatelle mais surtout ceux des mecs qui la croisent, et qui ne se gênent absolument pas pour lui montrer à quel point elle est à leurs goûts
Elle marche sans même paraitre les remarquer. Quelle classe elle a ! Deux jeunes types que je croise se retournent sur elle « Tas vu la meuf comment elle est gaulée ? » lance lun à son ami. Lautre lui répond : « Tas raison : cette salope a un cul à gagner de lor ! A mon avis çà doit être une pute
» Les petits cons ! Sils savaient quelle est au contraire une femme mariée, une femme daffaire sérieuse et responsable ! Je repense tout à coup à ce quelle ma dit ce matin sur ce que ressentent les femmes à être regardées comme de vulgaires objets sexuels.
Julia ma rejoint et me pousse dans lentrée des Galeries. Ce nest pas la première fois que jy viens loin de là : cest ici que javais lhabitude de venir acheter des petits cadeaux pour mes maitresses. Cest loin tout çà
Par habitude peut être, mes yeux sattardent quelques secondes sur la croupe galbée dune petite black courte vêtue. Au même moment Julia sest retournée et me foudroie du regard mintimant lordre de la suivre plus près. Comme un lycéen pris en faute jobtempère et la suis le long des allées. Quest ce qui marrive mon dieu ? Moi qui croyais être un dominant
Les rayons de parfums, de bijoux, de lunettes de soleil, de sacs à mains et autres accessoires de la féminité triomphale défilent devant mes yeux ! Moi qui dhabitude, prenais plaisir à mater les jolies vendeuses et à leurs adresser des petits clins dil égrillards, je baisse la tête piteusement. Jen reconnais une ou deux que javais plus ou moins draguées et qui paraissent aujourdhui madresser des regards entendus et des sourires ironiques. Les chiennes, aucune pitié ! Ma petite voix elle-même enfonce le clou : « Une femme humiliée peut se montrer impitoyable ! Tu nas pas fini de ten rendre compte». Mais est-ce que je mérite vraiment tout ça ?
Je rejoins presque en courant Julia au rayon des sous-vêtements. Elle est déjà en train de fouiller dans les bacs emplis de soutien-gorge et de culottes assorties. Je frémis à lidée de devoir bientôt porter ces vêtements car il sagit bien de ma future garde-robe que Julia est en train de choisir...
- Arrêtes de rêver ! Ouvre ta veste et lèves les bras, veux-tu ! Il faut que je prenne tes mensurations.
Julia a parlé assez fort pour couvrir le bruit de la musique ambiante. Des clientes nous dévisagent, sarrêtent un instant, sourire incrédule aux lèvres
Un homme pas loin de nous part dun énorme éclat de rire qui semble attirer tous les regards vers moi. Une honte énorme me submerge. Rouge et tremblant, jouvre ma veste, lève timidement les bras en me tournant vers le mur pour cacher ma nudité. Julia a voulu que je ne porte aucun sous vêtement sous mon jogging sans doute pour mhumilier un peu plus. Dailleurs si jen crois ce quelle ma dit, je nai plus ni slip, ni maillot de corps, ni chaussette : elle a tout jeté aux ordures
Je nai plus rien : ma penderie est vide, mes vêtements enfermés dans deux valises prêtes à être descendues à la cave. « Une page qui se tourne » a-t-elle dit en vidant mon armoire. Le tout est de savoir jusquà quand ? Elle a parlé dune durée dun mois mais je me prends à douter quelle sen tienne là.
Sans paraitre remarquer les curieux, Julia plaque sur moi un soutien-gorge, lajuste en commentant à voix haute.
- 85 A ! Naturellement tu ne rempliras pas les bonnets mais nous tachèterons une fausse poitrine en silicone.
- Sil te plait Julia, je ten prie
- Sil te plait quoi ? Tant quà faire, autant que tu connaisses la sensation que ressentent les femmes davoir des seins ! Dailleurs je vais te prendre un bonnet B. Cest bien toi qui ma dit que tu aimais les grosses poitrines, non ? Je suis sure que tu vas adorer ma chérie ! Je ten prends deux pour linstant. Et maintenant tes petites culottes
Cest la première fois que Julia me parle au féminin. Et je redoute que cela ne soit pas la dernière
Le choc est rude. Cramoisi de honte, transpirant à grosses gouttes, je fuis tête baissée vers le rayon dans lequel Julia choisit déjà les modèles quelle me tend mintimant de vérifier si la taille me convient. Jobéis comme un automate, plaque le petit triangle de dentelle sur mon pantalon. « Le 38, devrait taller », décrète-t-elle. Jai envie de pleurer, de menfuir mais je reste planté véritable chiffe molle sans réaction. Dans le chariot, les dessous sentassent : une série de culottes de coton blanc, une autre de couleur, des strings avec soutien- gorges assortis
Tout cela saccomplit sans un mot et presque sans un regard de sa part.
Parvenue devant le stand Chantelle, Julia tombe en arrêt devant un superbe ensemble de dentelle noire très sexy, soutien-gorge, string et porte jarretelles assorti. Je nose pas croire quil me soit destiné
Elle parait heureuse de sa trouvaille, textote rapidement un message puis mentraine vers les rayons des collants dont elle fait une ample provision de diverses teintes mais en majorité noirs, deux en résille : ceux que je préfère
ou plutôt que je préférais
Elle choisit ensuite trois paires de bas Dim Up dont une à résilles, toujours sans un regard pour moi qui suit avec mon chariot dont les roues couinent de plus belle. Au rayon prêt à porter, Julia met dans le caddy trois jupes courtes, deux pantalons, deux chemisiers, un pull, quelques robes puis mentraine jusquaux cabines dessayages.
- Allez entres et déshabilles toi ! Essaie cette jupe avec ce haut ! Et ne restes pas là comme un empoté ! Nous navons pas fini nos courses loin de là !
Je me déshabille fébrilement, enfile la jupe qui effectivement me va plutôt bien autant que je puisse en juger. Le haut, par contre, un chemisier blanc transparent à manches longues, me gêne aux entournures.
- Alors, ça te va ? demande Julia qui passe la tête derrière le rideau.
- Euh
le chemisier est un peu petit mais la jupe, ça peut aller.
- Essaies celui-ci, cest une taille 40. Cest drôle jaurais pensé que le 38 tirait
de toute façon il va falloir que tu fasses un régime ma chérie. Dans quelques mois, je ne veux plus te voir avec ces bourrelets disgracieux
« Mes mignons bourrelets » quelle disait tellement aimer
Je nose lui répondre que de toute façon, dans un mois « mon expérience » comme elle dit, devrait être terminée et que jaurai retrouvé ma liberté. Julia parait un peu apaisée et mieux vaut ne pas la contrarier pour linstant
Le chemisier en taille 40 me va parfaitement et Julia parait contente du résultat. Tant mieux
Jessaie les robes, les pantalons
Cest incroyable : tout me va comme un gant. « Tu as la taille mannequin » se moque plutôt gentiment Julia qui affiche une satisfaction évidente. De mon côté, je me sens ridicule attifé de la sorte avec mes jambes poilues, ma barbe de deux jours et pour un peu jaurais envie de rire de limage que me renvoie le miroir. Mon angoisse en tout cas a disparu et cest presque tout à fait détendu que je suis Julia vers le rayon des chaussures.
Les chaussures
Mon péché mignon
Jai toujours aimé les chaussures de femmes, les escarpins, les sandales, bottes et bottines
A condition quelles soient à talons hauts bien sûr
Si javais été une femme, je crois dailleurs que jen aurais rempli des placards, je les aurais exposées comme une collection
Javoue : je suis un véritable maniaque des chaussures ! Jaime la démarche des femmes perchées sur des talons, jaime les regarder se chausser ou se déchausser, jaime les voir assises jambes croisées agiter leurs pieds chaussés délégantes sandales
Toutes ces images possèdent pour moi un extraordinaire pouvoir érotique que je nai jamais pu communiquer malheureusement à Julia...
- Tu fais quelle pointure déjà ?
- Du 41. Mais je
tu ne vas pas
Indifférente, Julia prend en main diverses paires, les retournes. La plupart sont à talons hauts, voire très hauts et je panique à lavance à lidée de devoir faire les essayages devant les vendeuses qui nous observent du coin de loeil. Je la vois hésiter entre deux modèles : une paire descarpins rouge et une paire de sandales à lanières noires, toutes les deux à talons de 12 cms.
- Mais chér
Madame, jamais je ne pourrais marcher avec ça ! Je vais me flinguer les chevilles !
Lidée ne semble pas effrayer outre mesure Julia qui me tend la paire de sandales et une paire de mi-bas couleur chair.
- Essaies la tu veux bien ! Et ne fais pas ta chochotte !
« Chochotte » : un mot, dont elle maffuble parfois, qui a le don de magacer et elle le sait... Je soupire en jetant un coup dil autour de moi. Nous sommes heureusement dans un coin assez reculé du magasin et aucune vendeuse ne semble maintenant faire attention à nous. Résigné, je massois sur un pouf, enfile le bas puis chausse la sandale dont je boucle les délicates attaches. Le talon posé par terre, je me contemple, incrédule : jai limpression que ce pied nest pas le mien, quil sagit de celui de quelquun dautre et pour tout dire quil appartient à une femme
A ma grande honte, je me prends à en apprécier la cambrure, à le trouver sexy avec ses petits orteils que pour un peu, je voudrais voir avec des ongles vernis. Une excitation brutale enflamme mon bas ventre, mon sexe se tend dans mon pantalon. Est-ce possible dabdiquer ainsi toute fierté pour une paire de chaussures ? Oui la preuve
Ces sandales me plaisent. Je les veux, je les désire
Jaimerais maintenant que Julia me demande denfiler lautre, quelle me demande, pourquoi pas, de marcher devant elle. Je men sens capable
Jinterroge anxieusement Julia du regard, espérant son assentiment.
- Lève- toi pour voir ! Pas mal du tout. Elle te fait un joli pied. On les prend. Les autres aussi et on rentre à la maison. Jai hâte de te voir dans tes nouvelles tenues.
Moi aussi
(à suivre)
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