Pierre Et Alexandre - Partie 2
Pierre et Alexandre dont personne ne connaissait la relation en dehors de Camille, passaient désormais tous leurs étés ensembles en Bretagne chez les parents dAlexandre qui ne se doutaient de rien. Même si les Penmarch napprouvaient pas lhomosexualité ils nauraient pas rejetés leur fils pour autant.
Mais la dernière année allait être pleine de questions. Quelques jours avant la rentrée Louis-Marc de Lanthenay annonçait à son fils quEdmond de Gersanc notaire à Bordeaux souhaitait ouvrir une étude à Arcachon où il possédait une maison. Edmond de Gersanc ayant une fille du même âge que Pierre de Lanthenay, avait proposé à son confrère de marier leurs deux s et de confier létude dArcachon à Pierre pour quil se fasse la main, ainsi Pierre hériterait des études Gersanc et Lanthenay.
« Quest-ce que tu lui as répondu ?
- Je lui ais dit que rien ne pressait pour que je minstalle.
- Cest tout ? demanda Alexandre.
- Oui.
- Je ne lai vu quune fois ton père mais maintenant il va tout mettre en place pour que ça se fasse et comme je te connais placé devant le fait accompli tu diras amen. Tu me déçois mon Pi.
- Je nai pas voulu laffronter, je reconnais cest de ma faute.
- Oui cest de ta faute.
- Et toi tu leur as dit à tes parents que tu étais homo ?
- Non.
- Alors cest bien beau de me faire des leçons de morales. Surtout que si je lui avais annoncé, lannée qui va commencer comme il la pas encore payer, il aurait pas versé un centime. Et derrière je me serais retrouvé à la rue sans un sous et loin de toi. Jai peut être pas le courage de laffronter mais je réfléchis.
- Parce que je réfléchis pas moi !?
- Tu réfléchis mais tu réagis trop vite, comme en ce moment. »
Tous les deux en restèrent là, mais le vers était dans la pomme. Dautant plus que Joseph de Isselgheim et Antoine de Haas qui étaient toujours là, eux aussi en droit, soupçonnaient depuis des années Pierre et Alexandre de coucher ensemble, mais ils navaient jamais rien vu ou entendu qui pût leur permettre de lancer la rumeur et daller parler au directeur Ampsperg, mais les deux complices ne désespéraient pas.
Pierre, Alexandre, Camille et leurs amis obtinrent leurs diplômes. Lors de la remise des diplômes Louis-Marc de Lanthenay fît le déplacement depuis la Touraine et après la cérémonie prit son fils à part lui montrant une lettre quil avait reçut quelques jours avant. Cétait une lettre de cet enfoiré de Joseph. Dans sa lettre envoyée depuis sa prison allemande il déclarait être certain que Pierre était homosexuel et couchait avec Alexandre de Penmarch. Louis-Marc de Lanthenay demanda à son fils si cela était vrai. Coincé Pierre ne sût pas quoi répondre si ce nest démentir. Ce fût en tout cas suffisant pour lui et Louis-Marc expliqua à Pierre quil avait tout organisé de son mariage avec Geneviève de Gersanc et de sa prise de fonction à Arcachon. Pierre ne sétait jamais opposé à ses parents, même sil se sentait mieux dans sa peau, devant son père il se sentait toujours redevenir un petit garçon obéissant.
« Quand bien même je voudrais je ny arriverais pas.
- Pourquoi ?
- Pour faire mon devoir conjugal il faudrait que vous me donniez envis, hors cest impossible avec vous.
- Pourquoi ?
- Pour deux raisons. Dabord il ny a absolument rien qui mattire vers vous.
- Comment ?
- Vous nêtes pas jolie, vous êtes sotte, orgueilleuse, aussi aimable quune porte de couvent, vous navez aucune passion, aucune personnalité
. Votre personnalité cest vos parents. Et quand je dis sotte, je ne dis pas que vous navez aucune culture, votre seule culture est religieuse et généalogique. Vous navez aucune parcelle dintelligence, aucun humour, aucun sens poétique, ce qui est rare chez une femme et de plus vous avez les mêmes opinions que vos parents que je réprouve absolument.
- Vous osez
fitelle furieuse.
- Oui jose. Pour une fois. Pour la première fois de ma vie jose ne pas faire ce quon attend de moi parce que cest au dessus de mes forces. Car la deuxième raison qui fait que je ne pourrais jamais coucher avec vous, cest que jaime quelquun dautre. Cette personne cest Henri-Alexandre de Penmarch. Je sais que vos parents et les miens vont être au courant dans lheure qui suit mais je men fiche complètement.
- Comment
vous êtes pédérastes ?!
- Oui. Voyez-vous Geneviève cela fait une semaine que je réfléchis à tout cela. Je ne suis pas courageux, mais je réfléchis, je réfléchis pour que je men sorte toujours avec le moins de dommages possibles. Votre père va me demander des explications et je lui expliquerais quen réalité je nais jamais voulu vous épouser et que cest parce que jai toujours obéi à mes parents que je lai fait. Et dès demain je serais sur la route pour retourner en Touraine, non pas chez mes parents, mais ailleurs, jai trouvé un endroit où me loger et où je pourrais exercer.
- Vous noseriez pas ?
- Si. Dailleurs aujourdhui jai pris tous les renseignements pour un divorce par consentement mutuel. Vous navez qua signer. Sans cela ce sera un divorce pour faute ou abandon de domicile, je men fiche.
- La décence mempêche de vous dire ce que je pense
.
- Vous navez jamais eût le vocabulaire pour dire de tels mots. Maintenant je vous laisse je dois préparer mes affaires. »
Pierre prépara rapidement ses affaires. Ses valises furent vite faites, il navait que des vêtements, quelques bouquins, CD, DVD et deux ou trois bibelots. Lorsquil eût fini il chargea sa voiture, une C3 doccasion quil avait acheté avec son argent de poche, de largent quil avait réussi à dérobé aux regards de son père, laissant la Mercedes que son père lui avait offert en cadeau de mariage. Revenu dans sa chambre il trouva les documents du divorce signés avec un mot.
« Mon père a parlé au votre et ils pensent quil vaut mieux ne pas ébruiter cette affaire En échange nous vous demandons ma famille et la votre de ne plus jamais avoir affaires à vous en dehors du divorce. En ce qui concerne les choses communes ils souhaitent tout récupérer, la vaisselle, le linge,
et la Mercedes. ». Sous le mot Pierre répondit quils les remerciaient et que pour ça il ny avait aucun souci il nemportait que ses affaires propres dans sa voiture une C3 acheté avec ses sous. Il quitta la maison avec les papiers du divorce signés et prit le volant de sa vieille C3 en direction de sa chère Touraine.
Maître Jean Macé, qui laccueilli était un quinquagénaire, petit, rond. Nayant pas encore trouvé de logements et vivant seul, maître Macé lui proposa de sinstaller dans sa maison qui était aussi létude. La vie nétait pas des plus exubérantes à Athée sur Cher et Pierre sy ennuyait, mais il se sentait bien dans cette région. Il ne lui manquait quune chose ou plutôt une personne, Alexandre. Mais Pierre nosait pas essayer de le retrouver, après tout cétait à cause de lui quils avaient rompus. Cela faisait un peu plus dun an que Pierre était installé à Athée sur Cher, maître Macé avait pris sa retraite et lui avais transmis sa clientèle. Mais la santé de son protecteur se détériorait et un an et demi après son arrivée, maître Macé mourrait chez lui. Avec un confrère de Tours il soccupa du testament de maître Macé. Ce dernier nayant pas d et pas de famille léguait tous ses biens à Pierre qui avait été le seul à soccuper de lui dignement, respect et amitié dans ses derniers mois. Pierre héritait donc de la maison où il habitait, de quatre Jaguar : une XF toute neuve bleu marine, une XJ de 1990 vert anglais, une vieille MkII kaki, une Mk140 de luxe rouge et dune jolie petite fortune. Pierre garda la maison et les voiture, mais profita de largent pour redécorer légèrement la maison.
Cela faisait plus dun an que Pierre avait hérité de Jean Macé, les clients de son prédécesseur étaient tous restés et se montraient tous satisfaits. Alors quil navait pas de clients ce samedi, un taxi sarrêtait devant chez lui pour laisser descendre une femme. Cétait Camille. Cela faisait près de trois ans quil ne lavait plus vu, laissant ses amis sans nouvelles. Comment lavaitelle retrouvé et pourquoi ?
« Salut Pierre, tu vas bien ?
- Ca va et toi ? Quest-ce que tu fais là ?
- Je voulais te voir, depuis le temps quand même. Trois ans sans aucunes nouvelles.
- Je suis désolé mais jai honte de la manière dont je vous ais quitté.
- Cest vrai que cest pas très glorieux, mais cest du passé. Tu as fait une erreur et même si cétait une grosse erreur je sais que tes pas entièrement fautif. Et trois ans de pénitence ça devrait suffire je pense.
- Comment tu mas retrouvé ?
- Internet ça existe non ?
- Ca me fait plaisir de te voir en tout cas.
- Moi aussi. Maintenant que je tais retrouvé tu va tout me raconter. Comment tu as fait pour te retrouver ici et pas à Arcachon ?
- Jai divorcé au bout de deux mois de la femme que mes parents mont fait épouser. Jai eût de la chance en fait quelle sétonne pas tout de suite que je ne lui fasse pas lamour, ça mas permis de réfléchir et de prévoir une sortie de secours, en loccurrence ici. Jai trouvé une étude qui cherchait un notaire, jai postulé, jai été pris, jai acheté une voiture, jai préparé les papiers du divorce avec un avocat et quand elle ma obligé à remplir mes devoirs conjugaux, je luis ais dit ce que je pensais delle et de sa famille, je lui ais donné les papiers à signer, jai pris mes affaires et je nai plus revus personne. Et surtout pour la première fois de ma vie jai eût le courage de dire que jaimais Alexandre.
- Bravo. Tu as été malin, comme dhabitude. Comme dhabitude tu prépares toujours tes coups avec minutie.
- Et toi ?
- Alexandre ten a beaucoup voulu et ten veux toujours. On à emménagés ensembles à Paris comme colocs. Il a toujours rien dit à sa famille. Aussi quand ils nous ont vus à Paris ils ont imaginés quon étaient ensemble. Alex a voulu leur faire plaisir et du coup on sest mariés. Je reconnais que jétais pas contre.
- Et Thomas ?
- Il à été recruté par des américains, jai pas voulu le suivre à New-York. Depuis jai plus aucunes nouvelles.
- Excuse moi de te demander ça mais
.
- Est-ce quon fait lamour ?
- Oui.
- Pas souvent, mais on la quand même fait assez souvent pour que je tombe enceinte.
- Tu es enceinte ?
- Je suis maman dun petit garçon de presque un an. Il sappelle Henri.
- Félicitations.
- Merci. Mais je suis pas ici pour parler de moi. Alex ten veut encore, mais il taime toujours et même sil est heureux avec moi il ne lest pas complètement. Je sais que cest pareil pour toi, je te connais trop bien. Et je vous aime trop pour vous laisser malheureux. Jai donc décidée de me séparer dAlex pour te le laisser.
- Camille
tu peux pas foutre ta vie en lair et celle de ton fils pour moi !
- Si parce que je vous aime et parce que jai un billet pour New-York. Jai retrouvé Thomas. Je sais par une copine quil est toujours tout seul et ne pense quà sa belle quil à laissé en France.
- Cest une bonne nouvelle.
- Si tu nas rien de prévu je temmène en Bretagne.
- Maintenant ?
- Oui maintenant.
- Non jai rien de prévu.
- Alors prépare toi une tenue de rechange. »
Quelques minutes plus tard Pierre tournait la clé de contact de la XF Camille assise à ses côtés. Pierre doutait du succès de la démarche, mais il aurait tout tenté pour reconquérir le cur dAlexandre. Pierre et Camille roulèrent sans encombre dans le confort de la Jaguar. Au bout de quatre heures de route ils arrivèrent devant la maison de Camille et Alexandre. Une petite maison bretonne typique en pierre avec des hortensias bleus et une pelouse verdoyante. Alexandre sétait tourné vers le journalisme après avoir été viré avec pertes et fracas du cabinet parisien où il travaillait. Seul avec son fils qui faisait la sieste il sortit sur le pas de la porte pour voir qui venait se garer chez eux avec une telle voiture. Surprise cétait Camille qui en sortait, mais le chauffeur semble til nétais pas prêt à sortir. Quand enfin il se décida à sortir le sourire laissa place au masque sur le visage dAlexandre, qui tourna aussitôt les talons. Pierre se sentait mal.
« Je suis désolé Camille jaurais pas dût venir. Je savais très bien quil me sauterait pas dans mes bras.
- Je men doutais alors laisse moi faire. Et pour tôter toute envie de repartir, je te chipe les clés.
- Camille
!
- Ya pas de Camille qui tienne. Entrée chez elle, Camille trouva la porte du bureau dAlexandre fermée.
- Alex arrête de faire ta tête de cochon breton. Cest pas toi qui tes tapé huit heures de bagnole. Non seulement je me suis tapé huit heures le cul assis sans pouvoir bouger, mais en plus je lai fait pour toi.
- Je tavais dit que je ne voulais plus jamais le revoir.
- Trois ans dexil ça suffit peut-être. Dautant que je te rappelle que tas pas fait beaucoup mieux en mépousant pour faire genre. Et si tu mouvres pas je te raconterais pas quil na quune envie cest de repartir illico parce quil est mort de honte. Et si aujourdhui il est là cest parce quil ya trois ans il à tourné la page définitivement.
- Entre.
- Merci. Deux mois après avoir fait le gentil fils obéissant il a foutu le camp. Il sest expliqué entre 4 yeux avec sa «femme », lui a fait signer les papiers du divorce et est partis en Touraine sans revoir personne, avec seulement les affaires quil avait du temps de la Bavière. Il a trouvé une étude dont il a hérité et depuis il se morfond de honte. Si javais pas été le chercher il serait jamais venu ici, il aurait passé le reste de ses jours seuls, regrettant à jamais de ne pas avoir eût de cran au moins une fois dans sa vie pour envoyer balader sa famille et vivre son grand amour. Et cest la femme de son grand amour qui est aussi sa meilleure amie, qui le retrouve et le ramène pour que son mari, qui nest pas pleinement épanoui le soit en retrouvant lhomme de sa vie. Maintenant si tu es trop con pour passer à côté de cette chance je peux rien pour toi. Mais garde bien en tête quaucune autre femme naurait fait ce que je viens de faire.
- Il faut que je réfléchisse cinq minutes. »
Camille sortis pour aller retrouver Pierre qui était toujours assis dans sa voiture. « Il va arriver, faut juste quil réfléchisse 5 minutes. Mais ne tinquiètes pas jai trouvé les mots. Faut juste que ça monte au cerveau.». Effectivement 5 minutes plus tard Alexandre sortait et prenait Pierre dans ses bras. Après cette étreinte Pierre, Alexandre et Camille rentrèrent. Pierre raconta à son ancien amant ce qui sétait passé après leur séparation. Alexandre se rendit alors compte que si Pierre navait pas osé affronter sa famille en face il leur avait révélé son homosexualité, ce que lui navait pas réussi à faire. Cette fois cétait à Alexandre davoir honte et de prendre Pierre dans ses bras. Une fois Henri couché ils continuèrent à discuter dans le salon, près du feu qui crépitait. Vers 3 heures du matin ils finirent par sendormirent tous les trois dans les bras les uns des autres sur le canapé. Le lendemain matin Alexandre préparait ses affaires pour partir avec Pierre. Camille et lui avaient décidés de ne pas divorcer pour linstant. Néanmoins ils sétaient mis daccord pour les biens quils avaient en communs Camille garderait la maison et la voiture, quant à leur fils, elle laisserait le petit Henri à son père la moitié des vacances. Une fois tout cela réglé Alexandre et Pierre quittèrent la Bretagne pour la Touraine.
Après 4 heures de route dans le confort de la Jaguar ils arrivèrent à létude. La maison bourgeoise navait pas le charme de celle dAlexandre en Bretagne. Lintérieur vieillot du rez-de-chaussée naidait pas, mais à létage Pierre avait fait changé le papier peint et rénover le parquet. La chambre de maître Macé étant la seule à ne pas avoir bougée, Pierre layant condamnée à sa mort. Pierre fit visiter le village à son compagnon avant de rentrer et de préparer à manger rapidement pour profiter pleinement de la soirée.
Après avoir mangé Pierre proposait à Alexandre daller dans sa chambre, prenant son compagnon par la main. Arrivés près du lit, Pierre allumait la lampe de chevet pour avoir une lumière tamisée. Alexandre sétait rapproché, son torse contre celui de Pierre. Leurs lèvres nétaient plus quà quelques centimètres. Tous les deux attendaient ce moment depuis trois ans. Pierre pouvait sentir le souffle chaud de son amant, il pouvait lire le désir dans ses yeux, toute colère avait disparue, son regard était aussi amoureux que le jour de leur première étreinte. Pierre avançait doucement sa tête pour poser ses lèvres sur les siennes. Quel bonheur, que ces lèvres charnues lui avaient manqué. Comment avait il pût être aussi bête de sen priver ? Une erreur de jeunesse. Une erreur enfin réparée. Il tenait enfin lhomme de sa vie dans ses bras sans avoir à sinquiéter de ce qui que ce soit pourrait dire. Pierre laissait perler une larme au coin de lil en repensant à toutes ces années où ils avaient du vivre cachés, ce quils avaient endurés pour ne pas être séparés. Cet amour qui ne sexpliquait pas, sa force. Cette étreinte dura un long moment. Quand leurs bouches se séparèrent ce fût pour mieux sétreindre à nouveau. Doucement Pierre se laissa aller sur le lit. Après un long moment Alexandre commença à défaire les boutons de la chemise de son amant glissant sa main sous le tissus. Sa main chaude plongeait Pierre dans un moment de bien-être. A son tour sa main se glissait sous le t-shirt à manche longue pour caresser le torse athlétique de son compagnon. Alexandre avait perdus ses tablettes de chocolat, mais ses pectoraux étaient toujours aussi bien dessinés et son torse plat imberbe et chaud un véritable délice. Sans se rendre compte sa main remontait le t-shirt jusquà ce quAlexandre puisse lenlever dun geste. Pierre avait devant lui lun des plus beau spectacle au monde, ne manquait que le bas pour quil le soit. Alexandre repoussait doucement les pans de chemise de son amant pour lenlever et dévoiler ce quil disait être une vue sublime. Après le haut les deux amants retirèrent le bas. Pierre se pencha sur le sexe dAlexandre. Sa queue douce et chaude avait toujours le même parfum, ce doux parfum de mâle quil avait reconnu tout de suite. Sa langue posée sur le gland Pierre attendit quelques secondes avant de commencer de lentes caresses, qui se transformèrent en baiser au petit bout de chair rose. Pierre fit descendre sa langue le long de la hampe de son compagnon pour lembrasser ensuite totalement. Ses mouvements de succions et de langues variés et contrôlés, avaient réveillés chez Alexandre des plaisirs enfouis, quil tentait de contrôler sans y parvenir. Posant ses mains sur la tête de Pierre, ses râles augmentaient à mesure que Pierre augmentait son rythme. Sentant que sil continuait son amant ne tiendrait pas il ralenti pour faire ressortir la queue de sa bouche. Se couchant sur le dos il laissait Alexandre se positionner. Après avoir humidifié ce trou quil navait pas visité depuis trois ans, Alexandre posa son gland contre la rondelle de son amant, puis rentra tout en douceur son membre. Pierre grimaçait. Alexandre une fois au fond attendit un peu avant de commencer de lents mouvements de va et viens. Mais sa jouissance avait été trop proche quand Pierre lavait pris en bouche, son plaisir revenait trop vite, il devait ralentir ses mouvements pour prolonger ce moment. La douleur que Pierre avait ressentit à la pénétration nétait rien en comparaison du plaisir quil prenait à sentir la queue dAlexandre en lui. Ses mouvements de bassin, ce membre qui allait et venait dans son fondement lui provoquait de véritables décharges de plaisir. Ses mains se posèrent sur les hanches dAlexandre avant de remonter le long de son dos, de fouiller ses cheveux et de glisser sur son visage, quil attirait doucement à lui. Leurs lèvres se collèrent, leurs langues se mêlèrent dans une valse quils auraient voulu sans fin. A ce double plaisir Alexandre ne pouvait résister et son orgasme commençait à remonter. Cette fois il ny échapperait pas. Ses mouvements de bassins samplifièrent jusquà devenir de véritables coups de boutoir. Tel un marteau-piqueur Alexandre pilonnait le cul de son compagnon. Sa jouissance nétait pas loin. Elle était là au bord, il la sentait puissante, trois ans que son foutre attendait de remplir ce petit cul quil aimait tant. Un jet puissant partis, de longues giclées qui ne voulaient plus sarrêter inondaient le cul de Pierre et déclenchèrent son propre orgasme, son jus se répandant sur le torse dAlexandre.
Les deux amants ne pouvaient être plus heureux. Ecroulé sur son amant Alexandre avait le souffle court. Pierre caressait son dos. Ils navaient pas besoin de parler. Au bout de quelques minutes Alexandre se retira. Comme du temps de lAllemagne, il voulait être à la fois actif et passif. Redressé sur ses avant bras il redescendait le long du corps de son partenaire pour arrêter son visage au niveau de son sexe. Il sentait le foutre. Presque de manière imperceptible sa langue se posait sur le sexe de son amant. Sa langue effleurait le gland, faisant vibrer Pierre au moindre contact. Pour la première fois Alexandre prenait son temps. Descendant le long de la verge il dosait ses mouvements. Il sentait tout le corps de son compagnon trembler de plaisir. Pierre contrôlait son orgasme quil sentait monter. Alexandre sentait que son compagnon avait de plus en plus de mal à le contrôler, mais il continuait pour se retirer in extremis. Sa fellation interrompue, Alexandre remontait vers la bouche de son amant pour lembrasser. Après un baiser furtif, Alexandre glissait à son oreille un tendre « Je taime ». Prenant son bras il attirait son partenaire, tout en écartant ses jolies jambes. Pierre qui sétait redressé se positionnait et posait son sexe contre le trou de son amant. Alexandre avait humidifié son trou pour que Pierre le pénètre. Doucement Pierre entrait son manche dans le cul de son amoureux. Pierre comme à son habitude le pénétrait en douceur. Il ne semblait pas avoir mal, même si cela faisait trois ans que son chéri ne lavait pas pénétré. En réalité, et Pierre le savait, Alexandre avait mal, mais sa fierté et le plaisir éprouvé à lidée dêtre de nouveau pris par son amour, le faisait oublier la douleur. Ses mouvements lents et amples lui permettait de réhabi le fondement de son compagnon, et de laisser venir lorgasme. « Si tu savais comme je taime et que tu mas manqué mon amour, dit Alexandre. Moi aussi tu mas manqué, si tu savais comme je men veux. ». Tous les deux étaient parcourus dun frisson de bonheur. Trois ans loin de lautre, trois longues années, sans contact charnels, le plaisir quils éprouvaient en ce moment était incommensurable, transi damour lun pour lautre. Même sil allait doucement, le rythme de Pierre saccélérait, il devenait frénétique. Après la joie de se redécouvrir venait lenvie bestiale, brutale. Ses coups de boutoirs faisaient crier son chéri de plaisir. Maintenant lorgasme pouvait arriver. Se libérant totalement Pierre neut même pas le temps de sentir monter sa jouissance quil inondait le cul de amoureux. Epuisé par cette folle équipée, Pierre se laissait tomber sur le torse de son amant. Les deux amoureux restèrent un long moment sans bouger, épuisés par leur amour. Au bout de longues minutes ils reprirent leurs caresses et se parlèrent à voix basse, tout en sembrassant. Au fil des minutes leur plaisir remonta. Pierre commençait à se redresser pour recommencer ses mouvements de va et viens dans le cul dAlexandre duquel il nétait pas sortis. Toute la nuit Pierre et Alexandre on fait lamour.
Lorsque les habitants du village découvrirent que leur notaire était homosexuel et que son compagnon vivait avec lui ce fût un véritable scandale. Mais Pierre et Alexandre finirent par convaincre les plus réticents que leur amour était pur et quils vivaient comme tout le monde. Alexandre sinstallait de son côté comme avocat et voyait régulièrement son fils. Alexandre et Camille avaient fini par divorcer. Camille sétait remariée à Thomas de Chamberneix, mais elle venait régulièrement passer un week-end en Tourraine, ou Pierre et Alexandre allait en Bretagne. Deux ans après leurs retrouvailles Camille eût même lidée de faire un à Pierre. Thomas et Alexandre étaient daccord. Pierre était réticent pour lui les gays navaient pas ds, puisquils étaient homos, et puis il avait du mal à jouir avec une femme. Mais Camille a sût comme dhabitude trouver les mots justes pour le convaincre. Pierre et Camille devinrent les heureux parents dun petit Pierre-Alexandre, surnommé P-A. Camille est tombée enceinte de Thomas lannée suivante. Camille était la plus heureuse du monde, elle avait eut un avec les trois hommes quelle aimait. Le baptême du petit Amédée, Thomas, Alexandre, Pierre de Chamberneix fût même loccasion pour Camille et Thomas de réunir tout leur petit groupe, François de Loos et Elisabeth désormais mariés et parents dun petit Pierre-Camille et dune petite Louise-Lavinia, de Louise de Loos et Lavinia de Lavenio maman des petites Europe de Loos et Toscana de Lavenio. Pierre et Alexandre eux aussi finiront par se marier et réunir autour deux le même petit groupe.
François de Loos et Elisabeth von Berg bien que croyants et pratiquants avaient décidés de garder leur amitié à Pierre et Alexandre quand Camille leur apprit lhistoire entre Pierre et Alexandre. François de Loos et Elisabeth von Berg connaissaient suffisamment bien les deux jeunes hommes pour savoir que cétait un amour pur et que rien ne pouvait empêcher, quils navaient pas choisi de saimer, que cela ne changeaient rien à ce quils étaient. Pierre sera même le parrain de leur 3e et Alexandre celui de leur 4e et dernier rejeton. François avait aussi réussi à faire accepter à ses parents, Louise et Lavinia. François fût même le parrain de sa nièce et Elisabeth la marraine de Toscana.
Bien des années après, respecté de tout le monde Pierre de Lanthenay sera élu maire de son village à deux reprises.
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