Mariage Sans Culottes Aucune
LUkrainienne, à ma droite, était diserte.
Elle maîtrisait parfaitement la langue française et en sus elle appuyait les syllabes accentuées dune main baladeuse qui courait sur mes épaules, sur mes bras, sur mes cuisses pire quun Panisse marseillais. Elle était toucheuse.
A chaque accent tonique ses doigts se crispaient sur ma peau élastique à travers la maille fine et coulante de la robe.
Sur mes bras, sur mes avant-bras leffet était plutôt plaisant, très Europe centrale, cosaques chevauchant à cru les plaines blondes des moissons de juillet. Tout en bandaison sauvage, Michel Strogoff.
Sur mon épaule, dans mon cou déjà je me sentais, bien quen retenue, défaillir de libido dégoulinante.
Mais quand elle sest attaquée à mon genou, à ma cuisse, à mes hauts
ses doigts musclés fouaillant mes chairs tendres, jai pensé, Mademoiselle il ne faudrait pas pousser la plaisanterie trop loin.
Mon amie, à ma gauche, se penchait dessus moi pour mater en myope le décolleté de la fille. Robe acrylique bleu uni collant littéralement d'électricité statique aux muscles de la fille. Je pensais, les couturiers ukrainiens n'ont pas grand effort à faire, ce tube de tissu épouse parfaitement les courbes de la fille mieux qu'un assemblage sur mesure de tailleur émérite du Sentier.
Les épaules étaient magnifiques, portées par des pectoraux hypertrophiés moulant l'étoffe bleue. Le col largement ouvert dégageait la poitrine jusqu'aux aréoles, ourlet seulement retenu par les tétons pointants. L'ensemble n'avait rien d'impudique car le volume du sein était insignifiant. En revanche la présentation était diablement érotique, surtout pour une fille comme moi, très sensible à l'esprit sain et sportif.
L'Ukrainienne était intriguée par le chose, le chiffon, que mon amie avait posé sur mes cuisses et que j'avais vivement caché en le recouvrant de ma serviette de table. Elle a posé sa main sur mon genou nu, relevant le bas de ma robe.
Sa main a glissé vers le haut. En suivant les courbes de ma cuisse. Mais, non pas en dessous de l'étoffe de la robe, comme j'eusse, comme tout un chacun l'eût, espéré, mais par en dessus, paume glissant sur la maille vrappée sur mon bas. Ce qu'elle cherchait n'était pas caresse à mes hauts de cuisse mais plutôt, en curiosité, recherche et découverte du chiffon de dentelle déposé là par la voisine.
Qu'était-il ce chiffon ?
Sa main était sous ma serviette et caressait avec impudeur le bas de mon ventre, trés exactement là où s'arrête ma touffe, là où la peau est glabre et lisse, en dessous de mon ombilic.
Effrontément elle s'est saisie du tanga ivoire et l'a enfoui dans sa paume refermée. La dentelle était tellement fine et la soie si délicate que l'entier vêtement était contenu dans le poing fermé qu'elle a porté, d'un geste ample, jusqu'à ses narines avec un sourire gourmet.
Son verre de Montbazillac de main droite, le nez plongé dans sa paume gauche ouverte, elle humait en nologue avisée et nous dit, les odeurs se marient à merveille. Vous devriez goûter ... vous aussi.
S'adressant alors à mon amie, elle lui dit, je suppute que ces fragrances sont vôtres. Avec grand sourire de connivence. Nous devrions bien nous entendre...
Elle était en veine de confidences et nous apprit que dans son pays, l'Ukraine, l'industrie nationale était exclusivement tournée vers la métallurgie et qu'il n'y avait aucune manufacture de bonneterie. Qu'en conséquence les filles de là-bas ne portaient jamais de culotte. La population locale ignorait même que cela pût exister.
Ce qui, à ses yeux, expliquait l'engouement international pour les filles d'Ukraine et leur réputation de bonnes bien établie.
Elle ajouta, je vois que chez vous, la question qui se pose n'est pas de la mettre mais plutôt de l'enlever. Au plus vite. C'est la différence essentielle entre régime communiste et pays capitaliste.
Et, sans vergogne, elle a posé le tanga en boule devant son assiette, entre les deux verres.
Les deux garçons à côté faisaient des mines dégoûtées, désapprobatrices. Moi je pensais, les gay ne mettent-ils donc jamais leur nez dans le slip du copain ?
Sûr, qu'alors, un Cahors bien charpenté s'accorderait mieux, question arômes.
On commençait à bien se plaire à cette table à cette noce.
Les filles, quand elles sont à trois, elles sont terribles. Une fille seule, c'est timide, effacé, en pensées rien qu'avec elle-même. Déjà, quand elles sont deux, elles bavassent en confidences de filles et regards en-dessous de pensées interlopes. Mais quand elles sont trois, c'est discours ininterrompu de voix criarde avec avis arrété et opinion tranchée sur toute chose.
Pour vous dire, toutes les trois, sans nos culottes, on était les reines et on le savait et nos ventres bavaient.
Et moi je matais la tablée là-bas avec le mari de mon amie et les sept gars solides qui l'encadraient et je me disais, à trois filles on peut probablement faire un sacré bon plan cul ce soir. Huit et trois font onze, on reste dans l'impair, gage de mouvement brownien.
Les gars avaient manifestement été sélectionnés, façon Darwin, sur critères me concernant. Chacun sa réputation et la mienne est bien établie dans le circuit des mariages. On ne m'invite qu'en connaissance de cause ... si je puis dire.
J'allais, avec mes copines, confirmer et demain je recevrai probablement encore plus de cartons pour encore plus d'opportunités.
"Le trio infernal écume les mariages d'Occitanie..."
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