Room Service
Room service
Valises sous les yeux, bagages à la main, Franck arrivait au Brésil pour un voyage professionnel. Dans le taxi depuis laéroport international jusquau palace où il avait réservé une suite, le brillant avocat simmergeait en saudade, une sorte de nostalgie positive, propre à la culture brésilienne, dans laquelle tout un chacun aspire à se réfugier. Rio de Janeiro brillait de soleil et de fête. Les plages paradisiaques mettaient en scène sportifs et naïades dans un décor de rêve. Même sil nétait pas venu pour le farniente, mais pour défendre un jeune Français, accusé de trafic de drogue, le jeune avocat se montrait enthousiaste à lidée de retrouver un pays où, étudiant, il avait passé un semestre à parfaire son portugais, langue qui lavait toujours fasciné.
Arrivé à lhôtel, ses affaires prises en charge, Franck franchit les portes-carrousel. Il découvrit un temple du luxe où le marbre rose conférait à lambiance générale une touche de glamour, un brin sophistiquée. Le Hall, immense, révélait un design moderne où des écrans géants diffusaient des clichés des plus beaux sites de la ville. Au milieu de cet espace futuriste trônait une fontaine gigantesque, entourée de plantes vertes rappelant la luxuriance de lAmazonie : poumon écologique de la planète.
Soudain, une voix douce et enjouée lui pria de savancer vers le comptoir. Franck allait pouvoir sacquitter des formalités denregistrement ; démarche nullement fastidieuse, au vu de la beauté magnétique de la jeune réceptionniste : une grande brune incendiaire aux yeux noisette et expressifs. Ses cheveux débène tombaient en cascade sur son bassin. Tandis quelle lui souhaitait la bienvenue au sein de la prestigieuse institution, lhôte baissa les yeux vers son badge, fixé sur une poitrine ferme et généreuse. Non pas quil voulut se rincer lil au lit de son décolleté, mais le jeune homme ne pouvait résister à la tentation de connaître le prénom de ses interlocuteurs ; ces derniers affichant leur identité en étendard.
« Monsieur Tournier, vous avez réservé la suite Leblon pour 15 jours. Vous allez disposer dun confort inégalable ; loccasion pour vous de vivre une expérience inoubliable. Jacuzzi, minibar, grand bureau, Terrasse avec vue sur mer ; nul doute que vous apprécierez votre séjour. Bien entendu, tout le personnel se tient à votre disposition pour satisfaire la moindre de vos envies. » Lui dit-elle, les yeux plantés dans les siens.
Elle lui remit la clé ainsi que le dossier de réservation et le salua dun sourire à déchoir un ange de son nuage. Sa voix, légèrement cassée, envoûtait Franck et, avant même quil ne puisse reprendre ses esprits, un groom lui proposa de laccompagner.
Arrivé sur le pas de la porte, il remercia lemployé, lui remit un gracieux pourboire et investit ses appartements. La chambre, somptueuse, baignait dans une atmosphère immaculée bordée de plinthes grises. La lumière irradiait les lieux. Sur la terrasse, la vue, spectaculaire, offrait un vis-à-vis sur un paradis terrestre : la baie de Rio.
Son émerveillement fut interrompu par un tambourinement de porte. Il se précipita pour aller ouvrir : derrière se tenait un rêve éveillé : Cintia, plus belle que jamais :
« Je vous prie de mexcuser, Monsieur, je me permets de vous déranger un instant, car vous avez oublié votre portefeuille à la réception ; je me devais de vous le remettre en personne. »
Cette étourderie trahissait sans doute un moment dégarement, engendré par les charmes de la jeune Brésilienne :
« Et bien vous voilà prévenue ! Je vis plus dans la lune que sur la terre ; cest pour cette raison que je descends toujours dans des 5 étoiles, car jai besoin, parfois, dêtre assisté. Entrez ! Je vous offre un verre pour vous remercier. » Proposa Franck, reconnaissant.
Cintia marqua quelques secondes de silence, esquissa une moue hésitante, regarda autour delle et se décida finalement à franchir le seuil de la porte.
« Cest que, normalement, je nai pas le droit dentrer dans les chambres des clients, mais, après tout, jai terminé mon service et puis je vous trouve touchant ». Lança-t-elle au Français.
Il nen fallut pas davantage pour farder dérubescences les joues de ce notable respecté et respectable. Il linvita à sasseoir dans le petit salon et lui proposa une coupe de Champagne quelle accepta volontiers. Ses yeux pétillaient de béatitude et dintimidation devant lincongruité de cet instant. Elle qui travaillait, depuis deux ans déjà, au milieu du raffinement, navait pourtant jamais pris le temps den admirer tous les atours. Elle ne savait pas sil fallait en être subjuguée ou incommodée.
Franck sassit près delle et trinqua avec la jeune femme qui dégageait des effluves dun parfum vanillé. La fragrance éveilla en lui une attirance irrépressible. Comme invoqué par le regard de braise qui le brûlait, le beau blond aux yeux verts posa sa coupe sur la table, devina lindicible et réduisit lespace abyssal entre ses lèvres et la nuque de la jolie brune. Il y déposa un long baiser, missive de son désir. Cintia ferma les paupières et inclina la tête comme pour mieux sabandonner à la délicatesse. Elle laissa échapper un soupir furtif, mais profond ; lequel incita le magistrat à resserrer son étreinte. Mains sur ses hanches, il chercha sa bouche et lembrassa fougueusement. Ils seffeuillèrent mutuellement, religieusement, chacun révélant à lautre des dessous, jusque-là dissimulés par les convenances. Bientôt Cintia lui apparaissait, divine, en sous-vêtements chics de dentelle noire, offerte. Il la contempla longuement, comme un préambule à toute belle histoire. Affriolante, sa silhouette fit naître une protubérance aiguë dans le boxer de Franck. Il entrouvrit les cuisses de la diablesse et en inspecta les pores en doux baisers, des chevilles jusquà laine. Il respirait lessence exotique de sa peau, enivré par des senteurs de monoï et de métissage.
« Vas-y bébé ! Doigte-moi maintenant ! »
Franck ne tarda pas à sexécuter. Son index et majeur supplantèrent sa langue qui, elle, revint soccuper de son pain de sucre. Léphèbe la savourait entre le toucher et le goût, favoris de ses cinq sens. Le tempo imposé instaura, entre les deux amants, une harmonie enchanteresse. Franck jouait juste, autant en clitoridien quen vaginal. Les gémissements de la belle trahissaient une volupté non dissimulée. Le plaisir, en cet instant, libérait une libertine incarcérée. Elle ne voulait plus seulement susciter le plaisir, mais aussi le provoquer. Alors, elle se redressa, attisa des flammes à ses yeux, fixa sa proie du regard et, dun geste vif, lui baissa le boxer, doù sortit une queue détalon, tendue à son maximum.
« Tu aimes ça hein ? Et bien moi aussi ! Je vais maintenant engloutir ta grosse bite ».
Franck neut pas le temps de répondre ; Cintia enfourna le membre turgescent dans sa bouche et lavala, par bribes, comme un boa le ferait avec une proie prise entre ses crochets. Le membre entièrement avalé, Franck exerça une pression sur la tête de la gourmande pour rester bien au fond de sa gorge. Au moment de reprendre sa respiration, un filet de sperme la rattachait encore à la proue de son partenaire ; lequel lattrapa par les cheveux et lui baisa la bouche sans ménagement. Il aimait entendre le son flasque du tamponnement de son gland contre la glotte de la pervertie. Le mercure de la lubricité grimpait. Sans prévenir, Cintia dégrafa son soutien-gorge, libérant une poitrine volumineuse, remontée, propice à accueillir en son sein le timon des fantasmes masculins. Sans hésiter, elle pressa la verge, tendue, contre ses 95 D naturels pour une branlette espagnole, digne des meilleurs films pornographiques. Elle serra fort le membre entre ses deux seins. Pétrie, malaxée, languille pointait parfois le bout de son nez au-dessus des vallons pour se jeter à lembouchure de lèvres accueillantes. Cintia frictionnait vigoureusement le sexe du jeune homme ; ce dernier sentit sa raison vaciller. Il aimait définitivement ce pays.
Franck nen pouvait plus. Il fallait, sans plus tarder, chevaucher cette amazone peu farouche. Il se cala dans le fond du sofa ; Cintia, dos à lui, vint sempaler sur son pieu en érection. Une fois encore, il laissa la Brésilienne diriger les hostilités. Accroupie sur lui, elle mut ses hanches dans une danse tribale autour de son totem. Elle voulait que lustensile la fouillât entièrement.... profondément
puis la cadence accéléra, la bestialité semparait de leur humanité dans un coït primitif. Lérotisme laissait place à la luxure. Il était temps dessayer dautres acrobaties
Franck avait envie de levrette et Cintia le lut dans son désir. Elle se mit à quatre pattes sur le lit, tête sur loreiller, la croupe relevée, dans lattente dêtre possédée. Lui sapprocha en mouillant deux doigts, quil passa ensuite comme un onguent sur la vulve. Il eut envie de cunnilingus furtif et ne se fit pas prier. Ce fut délicieux.... mais cette vision de lanatomie féminine le poussait, irrémédiablement, à senfoncer en elle.
Une main sur le cou, lautre sur la hanche, il la pénétra, doucement, dabord, puis plus violemment, jusquà accélérer, la prenant plus sauvagement encore. Cintia criait et sabandonnait complètement :
« Déliciaaaaa, gostosoooooooo, qué bom ! »
Le plaisir, exprimé en portugais, pimentait davantage le plaisir de Franck, toujours avide dévasion.
Il sentait que la bomba latina voulait aller encore plus loin. Il savait aussi, pour connaître les Brésiliennes, quelles avaient peu de tabous. Il stoppa net son va-et-vient pour tenter une approche discrète vers son anus. Il écarta les deux globes et initia une caresse buccale dans son sphincter. Ses gémissements se firent plus doux, plus saccadés. Elle se caressait tant cette intrusion imprévue lexcitait. La fleur de rose souvrait sur un terreau fertile. Après quelques mouvements de langues circulaires autour de lorifice, Franck osa une pénétration linguale. Cintia appréciait :
« Oui comme ça, jaime que tu me lèches le cul. »
Son excitation la rendait crue, elle nétait plus cette aimable et sérieuse réceptionniste dun palace où les bonnes manières restaient de mise : elle était en train de se faire laper lanus par un inconnu et elle y prenait énormément de plaisir ; elle ajouta :
« Maintenant cest ta bite que mon cul réclame, sodomise-moi ! Maintenant ! »
Lanulingus avait bien humecté et dilaté les lieux ; il suffisait dy aller prudemment.
Franck y alla sur la pointe du gland, progressivement, mais, bien préparé, ce terrain ensevelit rapidement les corps les plus robustes. Sa queue disparut, dévorée. Cintia fondit de bonheur dans un soupir très sexuel. Franck fit alors coulisser son trombone de plus en plus vite, de plus en plus fort. Il lempoigna par les cheveux et la sodomisa énergiquement pendant quelle se titillait le clitoris. Cintia transpirait, frissonnait, haletait sous les coups de reins saccadés ; elle jouit copieusement dans un cri de libération. Franck sextirpa ; il voulut se soulager à son tour. Elle le comprit et se retourna pour faire face à celui qui avait su lemmener au-delà delle-même. Elle le prit en bouche. Elle le suça rapidement, voracement, tout en le masturbant. Il éjacula dans un râle de petite mort. Elle avala, dune traite, son sperme, avant de nettoyer, rigoureusement, de sa langue, chaque parcelle du membre crachant les dernières gouttes dans dultimes spasmes.
Les deux amants sembrassèrent et sendormirent côte à côte, nus, encore embrumés par les vapeurs de lorgasme. Les pieds revenus sur terre, la lucidité illuminée de nouveau, Franck regarda sa veste, cintrée sur la chaise de bureau. Lombre dun doute le recouvrit soudain. Sans bruit, sans réveiller la nymphe endormie, il se leva et inspecta la poche intérieure du costume. Il y trouva son portefeuille qui, vraisemblablement, navait jamais été malencontreusement délaissé sur un comptoir de réception. Il se retourna vers Cintia, il sourit. Il était heureux.
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