Cocu... Volontaire ? 2
Volontaire vraiment ?????
- Attends, si je te comprends bien, tu penses quil faut chasser le mal par le mal ? Cest bien ce que suggère ta conclusion. Tu as assisté à un rapport sexuel hors normes en raison des dimensions exceptionnelles du mâle impliqué qui faisait jouir ton amie. Tu as, à linvitation de cette Angèle, tenu la verge exceptionnelle de lamant et, sous limpulsion de l amie qui te tenait les mains refermées sur le membre viril, tu as participé à une masturbation collective qui a abouti à une éjaculation. Enfin tu as léché le sperme étalé sur les seins de cette femme. Selon toi cest lorigine dune obsession qui te poursuit continuellement et qui gâche notre vie sexuelle.
- Tu résumes assez bien la cause de ma défaillance. Je ne suis pas une mauvaise épouse, je suis une épouse gravement perturbée.
- Le souvenir gravé dans ta mémoire du rapport de ce couple , de ton toucher de linstrument et de ses vibrations entre tes doigts te poursuit. Tu nas pas osé suivre les conseils de ton amie, tu tes enfuie au lieu de te laisser pénétrer par cet homme et tu regrettes ta fuite. Elle ta privé dune expérience inédite, sans doute formidable. Tu regrettes donc de navoir pas connu les sensations folles que te vantait Angèle.
- Non, je ne regrette pas de têtre restée fidèle.
- Certes tu nas pas voulu me tromper. Cependant ta curiosité na pas été satisfaite, tu imagines des rapports qui auraient pu être possibles et te renseigner sur les effets dune relation amoureuse avec le propriétaire dun attirail aussi impressionnant.
- Peut-être est-ce quelque chose comme ça.
-Depuis, moi, ton mari, je subis les conséquences dune comparaison qui joue en ma défaveur. A tes yeux, pour ton sexe aussi, le mien est devenu petit, minuscule, quantité négligeable, tout à fait insatisfaisant et incapable de te procurer les frissons ou les orgasmes que te procurerait lamant si bien monté de ta copine.
- Elle le trouvait si formidable. Évidemment mon imagination travaille comme folle.
- Limage nouvelle qui occupe ton imagination efface tout notre passé, tout souvenir des meilleurs moments de notre vie conjugale. Alors que faisons-nous encore ensemble?
- Mais, mon Jean chéri, que ta question est rude. Oublies-tu que nous sommes mari et femme ? Que me reproches-tu ? Tai-je trompé, ai-je couché avec cet étranger ? Non.
- Pas encore peut-être.
- Pourquoi en doutes-tu ? Je nai pas pour habitude de te mentir. Je tai fait ce récit parce que jai confiance en toi, pour que tu maides à chasser ce souvenir. Je suis bien malheureuse de voir surgir cette image dAngèle et de René unis puis celle de cette verge majuscule chaque fois que tu me pénètres.
- Cest à ce point !Autrement dit, quand jentre en toi, cest René que tu crois recevoir.
- Cest un peu ça. Avec cette différence, que ta verge néveille aucune sensation et que limage de ce René , à cet instant précis, naide en rien mes sens. Comme tu las dit, tu parais insignifiant en comparaison de lautre mais lautre se contente de troubler notre union. Crois-moi, jen suis profondément désolée. Jaimerais tant navoir jamais vu Angèle et son amant et revivre notre union comme avant ce jour maudit.
- Comment exorciser cette invasion de ton esprit ? Finalement tu as découvert seule la solution. Donne-toi à lui, éprouve ce quune femme ressent au contact dun tel homme, goûte pleinement aux joies dune union totale avec ses attributs hors du commun, chasse le désir impérieux, lenvie irrésistible en passant à lacte et délivre-toi des divagations de ton imagination : fais lamour avec lui et tu retrouvera la tranquillité desprit indispensable à nos retrouvailles.
- Ah ! Non ! Jean tu déraisonnes. Jai juré de naimer que toi jusquà ce que la mort nous sépare, je veux respecter ma parole.
- Sois lucide, tu maimes en paroles, daccord.
Émilie pleure, maccuse de la pousser dans les bras du diable, de faire delle la pire des épouses en la donnant à un inconnu juste pour mettre fin au mauvais sort qui laccable.
- Cest indigne ! Je serais une catin, une salope qui ne contrôle plus ses pulsions. Je mourrais de honte si quelque un lapprenait. Toi-même tu me mépriserais, je perdrais estime. Tu me pousses au crime, un mari honnête et aimant ne doit pas demander à sa femme de se conduire de cette façon. Non, patientons, mon imagination se calmera. Nous retrouverons notre complicité.
Que ce discours est rassurant. Comment ai-je pu me laisser pénétrer par lidée saugrenue de livrer ma femme à une union adultère uniquement pour lutter contre les débordements de son imagination ? Ici je possède une réponse : Si cest le moyen de la retrouver sereine et heureuse en amour avec moi à la fin de lépreuve, pourquoi ne pas tenter laventure ? Ce sera pour elle et pour moi un bon ou un mauvais moment à passer selon ses dispositions du moment. Cette pensée fait son chemin dans mon esprit. Jaime assez ma femme pour lui procurer le remède qui la guérira. Elle souffre sans oser lavouer dune sorte de frustration, il suffit de remplacer le manque par lobjet secret de son désir, elle sera comblée et me reviendra.
A la réflexion il ny aura pas faute, puisque je suis consentant et presque prescripteur du remède. Tout sera clair entre nous. Je serai daccord et elle agira pour me rendre entièrement ma fonction dépoux. Afin de soulager sa conscience si délicate je pourrai demander à lassister, à être présent durant laccouplement. Si même des difficultés inhérentes à la taille de la bite du monsieur se présentent, je pourrai lui tenir la main afin de lencourager, pourquoi pas aider la jonction des sexes. Ainsi elle ne pourra pas attribuer certaines douleurs lors de la pénétration et du coït au sentiment de culpabilité des femmes adultères qui trompent leur mari en secret.
Je passe une semaine à ruminer ce raisonnement sans oser en parler. Émilie est de plus en plus mélancolique A plusieurs reprises elle me convoque, me demande de la prendre, mincite à faire preuve de patience, à recourir à des préliminaires soignés ou à des positions différentes, à sortir de la routine. Hélas chaque tentative se solde par des larmes de femme désespérée de rester frigide bien que brûlante denvie. Son corps nobéit plus à ses sentiments, ne produit plus que des pleurs désolants. Cela ne peut plus durer, je dois prendre les choses en main, cest-à-dire, rendre possible le rapprochement physique de René et dune Émilie que jaurai convaincue de la nécessité dune relation voulue par elle et par moi et sous ma surveillance protectrice.
Reste un obstacle de taille. Il est facile daffirmer que je serai présent, mais de dire à faire il y a de la distance. Admettons quÉmilie consente à se soumettre à un homme devant moi et ce nest pas gagné, admettons ensuite que lheureux élu veuille bien supporter la présence du mari, rien ne prouve que le mari puisse assister en voyeur indifférent à lunion des deux corps. Enfin quelle garantie ai-je dobtenir une guérison certaine de ma femme. Le remède ne risque-t-il pas dêtre pire que le mal. Au bout de la semaine de tergiversations, de doutes et déchecs amoureux je me dis quil faut que cela se fasse ou que tout casse. Traîner en longueur cest prolonger inutilement les regrets, les remords, les souffrances de lépouse et de lépoux. La fidélité doit être source de joie et non cause dinterminables tourments. Advienne que pourra; le manque dinitiative nous tue.
Nos rapports sexuels sont voués à léchec permanent. Je ne veux pas passer mon temps à me masturber pour soulager mes pulsions, je ne veux pas recourir à des services tarifés, je ne veux pas mouiller mes pyjamas inconsciemment lors dérections nocturnes ou matinales, je ne veux pas me jeter sur une passante même avenante.
A SUIVRE
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