Duel Au Soleil Levant

Ce que tu peux être belle Maelenn quand tu dors !
Je crois que je ne me lasserai jamais de te regarder, et j’en ai souvent l’occasion. Autant, je dors peu, me couchant tard et me réveillant tôt, autant tu es un loir, et les grasses matinées sont ton sport favori.
Début juillet, ma saison préférée, le soleil se lève tôt, éclaire la pièce de ses rayons, même à travers les doubles rideaux. Ainsi, je peux profiter de toi, te regarder comme ce matin. L’hiver, la pénombre maintient notre chambre dans le noir. Je ne peux que deviner tes formes seulement.
Samedi matin, mon jour préféré de la semaine. On a le temps de faire les choses.
Tes cheveux reposent sur ton oreiller. Enfin tes oreillers, il t’en faut au moins deux. Tu es couchée sur le ventre une main qui pend entre nous, l’autre repliée contre ton visage. Ton visage, justement, que tu viens de retourner vers moi dans ton sommeil. La marque de l’oreiller sur ta joue, qu’est-ce que c’est attendrissant.
Tu es nue, comme souvent à la belle saison, mais bizarrement, tu remontes toujours la couette sur toi. Là, elle arrive au milieu de ton dos. J’aurais aimé pourvoir en voir un peu plus.
Encore une chose que nous n’avons pas en commun. Moi, il me faut toujours quelque chose sur moi pour dormir, au moins une nuisette en été, un pyjama plus épais l’hiver. Toi tu dors nue une très grande partie de l’année.
Ton visage se détend et tu te fends d’un sourire dans ton sommeil. Tu marmonne même quelques mots incompréhensibles. Surement un doux rêve qui t’habite.
Ton visage ! Qu’est-ce que je peux en dire ? Tu ressembles un peu à Sophie Marceau. J’ai dit un peu ! Ne vas pas prendre la grosse tête. Je n’aime pas trop cette actrice, que je juge un peu distante, mais elle est belle. Très belle même. Mais de cette beauté froide qui ne me plait pas vraiment. En plus je trouve qu’elle se prend un peu au sérieux. Toi tu lui ressemble, un peu. Tu n’as pas sa froide beauté, tu es beaucoup moins papier glacé.

Tu es spontanée, cash, tu ne calcule rien. Ton sourire est omni présent. Voilà, ta bouche, c’est elle qui me fait penser à Sophie Marceau, les pommettes aussi. Même si c’est une très belle femme, même si tu es moins belle qu’elle, je te préfère à elle et de loin.
D’un seul coup, tu te retournes en grognant. Un rebondissement inattendu dans ton rêve, je suppose.
Maintenant tu es sur le côté et tu me présente ton dos. En te retournant, tu as repoussé la couette, qui te découvre maintenant le dos. Je peux voir la naissance de tes fesses aussi. Si je me penche, je vois aussi tes petits seins. Enfin, je découvre ton corps, pour la première fois de la journée.
Nous ne sommes que début juillet, comme tu es mat, ta peau est déjà couleur miel en ce début d’été. Dans quelques semaines, tu seras caramel. Normal pour une bretonne ! Moi, en tant que vraie blonde, au mieux j’atteindrai le miel début septembre et je n’irais pas au-delà.
Bien sûr, tu es volage, tu as d’autres aventures. Moi aussi, sur ce point, je pense même te dépasser, je suis une vraie coureuse de jupon. C’est ainsi, nous avons chacune nos parties de jambes en l’air de notre côté quand l’occasion se présente, parfois, nous partageons mêmes nos conquêtes. Il nous arrive, plus rarement, d’organiser des soirées avec un autre couple de femmes que nous connaissons, mais nous avons une devise que nous transigerons jamais « un plan cul, c’est un plan cul, mais on ne badine pas avec les sentiments ». Le jour où nos sentiments l’une pour l’autre seront remis en cause, c’est la fin de notre couple. Nous aurons cette honnêteté l’une envers l’autre. J’espère de tout mon cœur que ce n’est pas demain la veille.
Mais ne pensons pas à ce genre de choses. Pas ce matin !
Dehors les oiseaux chantent à tue-tête. Ils doivent avoir un sacré boulot pour nourrir toute leur progéniture. On les entend comme si on était dehors du fait de la fenêtre restée entrebâillée cette nuit. La nature s’éveille, 6h10 indique le radioréveil.
J’ai envie de toi, mais beaucoup trop tôt pour espérer te réveiller.
J’enlève tout de même ma nuisette que je jette au pied du lit. Au cas où !
Hier soir, je suis rentrée tard. J’ai dû assister à une réception professionnelle chez un gros client avec mon patron. Tu dormais déjà, nous n’avons pas pu faire l’amour. Le chat Pilepoil qui dormait à tes pieds, s’est étiré, a baillé, a fait une longue toilette, est venu me réclamer des câlins en ronronnant, puis a demandé expressément que je lui ouvre la porte, pour qu’il puisse aller faire sa virée nocturne estivale. Surement une chasse au mulot prévue. Il sera là dans une heure ou deux, affamé, mais prêt à repartir à l’aventure. Nous l’avons recueilli tout chaton. Il n’était pas encore sevré, nous lui avons donné le biberon. Forcement ça crée des liens privilégié entre lui et nous.
Après m’être occupée de Pilepoil, je suis remontée me coucher. Je t’ai embrassée sur l’épaule, en faisant attention de ne pas te réveiller. Pourtant j’aurais aimé te réveiller, pas autant que j’en ai envie ce matin toutefois.
Tu remue … peut être que tu es réveillée !
Pour en avoir le cœur net, je me colle dans ton dos, ma poitrine contre toi. Ma main passe par-dessus ta hanche découverte et se pose sur ton ventre, comme si tu allais t’envoler et que je voulais te retenir.
J’ai très envie de te caresser le nombril, mais non, je vais te laisser dormir ma belle.
Un doute m’envahi … ta respiration s’est faite moins profonde. Ta bouche laisse passer un léger soufflement, mais ça semble moins régulier que tout à l’heure pendant ton sommeil. Toi qui bouge sans arrêt en dormant, là tu es comme figée, tendue.
Surement que le retirage de nuisette et le jetée de nuisette ont eu raison de ton sommeil … J’en suis désolée, mais finalement, pas tant que ça, soyons honnête ! Je crois que je vais m’en remettre assez vite, toi aussi d’ailleurs.
On va jouer, donc, puisque tu semble le vouloir. Toi à faire semblant de dormir, moi à faire semblant de te croire encore endormie.

Je pose mon visage près de ta nuque. Je respire tes cheveux, je frotte mon nez dans ton cou. Pas de réaction. Mon doigt descend le long de ton échine.
Premier indice, tu frissonne …
Second indice, ton visage s’éclaire d’un sourire.
Tu t’es trahie ! Je remporte la première manche !
Tu te retournes et tu me regarde, tes cheveux en bataille, ton visage d’éternelle adolescente. Tu déposes un baiser sur mes lèvres et tu te recouche sur le dos :
- Déjà réveillée ma chérie ?
Hypocrite, je me sens obligée de te poser la question, pour noyer le poisson, comme pour te faire croire que tout ça est dû au hasard le plus pur.
- Oui, je suis déjà réveillée, me réponds tu pas vraiment dupe. Mais je crois que je vais me rendormir
Voilà une contre-attaque bien tentée, mai vouée à l’achec ma chérie.
Tu tentes de te retourner sur le côté en me tournant le dos, comme tout à l’heure. Je te retiens, d’une pression sur ton épaule, je te maintiens sur le dos.
Sans te laisser le temps de préparer ton coup suivant, je me penche sur toi et dépose ma bouche sur la tienne. Ma langue se fraye un passage entre tes lèvres à la recherche de la tienne.
Tu passes tes bras autour de mon cou et tu m’attire plus près de toi.
Une nouvelle manche de remportée pour moi.
Nous nous embrassons longuement. Au milieu de notre étreinte, je me suis couchée sur toi. Tes mollets s’enserrent autour de mes reins. Cette fois, c’est moi qui suis ta prisonnière. Tu reprends l’avantage. Nos seins se frôlent pendant notre baiser. Tes tétons agacent les miens.
Je suis loin d’avoir dit mon dernier mot. Ma bouche a délaissé la tienne, Je viens de glisser ma langue dans ton oreille, je suce le lobe, je descends dans ton cou, ton épaule, ta clavicule, embrassant, léchant, mordillant tout ce qui se présente à moi. J’ai pris dans ma paume un de tes petites seins, le gauche, mon préféré, celui avec le grain de beauté à côté du mamelon.
La réaction ne se fait pas attendre.
Je sens instantanément le téton se durcir et s’ériger sous ma caresse. Ta bouche laisse échapper un gémissement. Tes mollets croisés au-dessus de mes fesses me sert encore plus, nos ventre sont collés l’un à l’autre, tes mains autour de mon cou descendent dans mon dos. Tu me frôle l’omoplate du bout des doigts, dans une caresse aérienne qui a le don de me provoque des frissons. Tu positionne tes mains sur mes hanches, comme si tes mollets ne suffisaient pas à me retenir prisonnière.
Parvenant à m’extirper en partie de ta prise d’immobilisation, j’arrive à descendre ma bouche, jusqu’au téton que j’ai fait réagir il y a trente secondes avec ma main.
Il est tout dur entre mes lèvres. Je le suce, passe ma langue autour, le suce à nouveau, le lèche à nouveau, le mordille. Un petit coup de langue sur le grain de beauté que j’aime tant. Ma main se pose sur ton sein droit, je saisi l’autre téton entre deux doigt et je l’agace pour le préparer à la caresser buccale à venir. Il est tout raide quand je le prends dans ma bouche. Il va subir le même sort que son frère jumeau. Je ne m’y attarde pas. Victoire trop facile !
Ma bouche continue sa descente, tes mains me malaxent le cuir chevelu. Je relève la tête, nos regards se croisent. Je t’annonce :
- Ce matin, je ne veux rien, je veux juste te donner, abandonne toi complètement à moi ma chérie
Tu ne réponds rien, tu me souris seulement.
Tu m’as libérée, tes mollets m’ont relâchée
Je peux reprendre ma descente vers l’Eldorado. Ma langue s’est un peu attardée sur ton nombril.
Tu as repoussé la couette jusqu’à tes pieds. Tu as sans doute peur que je passe en dessous. Ainsi, tu ne pourras plus profiter du spectacle.
J’y suis. Je suis arrivé près de ton pubis. Un petit coup de langue à l’endroit de ton tatouage (un tatouage spécial exploratrice, un petit cœur rouge minuscule qui ne se voit que quand on a le nez dessus). Ma langue descend dans le pli de l’aine. Hors de question que je touche à ton minou tout de suite. C‘est beaucoup trop tôt. Tu sembles déçue, tes gémissements se font moins prononcés. Je ne cède pas et continue de tourner autour de ton trésor. Mes mains caressent l’extérieur de tes cuisses fines, ma bouche embrasse l’intérieur.
Enfin, je relève mon visage, te regarde, te sourit, avant de poser ma bouche sur ton sexe de manière irrémédiable, je dépose juste quelques petits baisers dessus. Eh oui, je joue encore avec tes sensations. Tu y a cru ? Tu pensais que j’allais abandonner la partie ? Non, non, on continue de jouer, la partie n’est pas terminée. Il va falloir que tu patiente encore avant que je te fasse jouir !
Pourtant, je mesure bien ton désir. Tu commences à t’humidifier sérieusement. Tant pis, de toute façon, les draps étaient à changer. On fera tourner une lessive tout à l’heure …
Je t’agace un peu du bout du doigt, que je fais descendre le long de tes lèvres. Il appuie à peine, ne fait que frôler. Pas suffisant pour toi apparemment.
Tu laisses échapper un soupir tout de même
- Hmmmmmm
Mon doigt a poursuivi son chemin vers le bas et masse doucement ton petit trou.
Enfin, j’ai pitié de toi, ma bouche se pose sur ton clitoris, que je vais sucer et lécher, comme tout à l’heure je l’ai fait pour tes tétons. Mon doigt est remonté et tourne autour de l’ouverture de ton vagin. J’accentue ma succion et enfin pénètre mon majeur en toi.
Je ressens ton relâchement, Cette fois tu demandes grâce. La victoire finale est pour moi.
Tu te contracte, je me calme, beaucoup trop tôt pour déclencher ton orgasme, malgré ta reddition.
Tu me repousse, te retourne. Te mettant sur le côté tu te places tête bêche. Tu me pousse dans la même position, sur le flanc, ton sexe près de mon visage, mon sexe près de ton visage.
- Tu ne voulais rien me demander, juste me donner, mais j’ai envie de te donner aussi, m’annonce tu juste avant d’entreprendre d’embrasser mon sexe offert.
Je m’abandonne de mon côté. J’en avais quand même très envie. A peine avais-je prononcé ses paroles tout à l’heure que je les regrettais.
Cette fois, plus de fioritures, plus de jeu. Nos bouches avides cherchent à déclencher l’orgasme chez l’autre. Je sens ton index, puis ton majeur entrer en moi. Je fais de même pour ne pas être en reste. Plus de sensualité, plus de caresses aériennes, nous sommes devenues des félines qui s’affrontent dans un duel. Ce n’est pas le sang qui va couler, mais la cyprine. C’est toi qui pars la première, dans un râlement phénoménal, du genre lionne énervée. Ton corps s’est tendu, tes doigts dans mon vagin ont arrêté leur va et vient régulier. Tu te lâche, tu rugis, tu feule, avant de te laisse retomber, épuisée. Pour peu de temps, tu reprends rapidement tes caresses buccales et manuelles (comme le disait justement Serge Gainsbourg dans une de ses chansons, « Emmanuelle aimes les caresses buccales et manuelles »).
L’orgasme me prend aussitôt après. Je me relève de ton sexe que je goutais toujours, la bouche ouverte, la langue continuant à remuer dans le vide, le visage humide de ta mouille et de salive …
- Ah Ah Ah ahhhhhhhhhhh
Nous retombons toutes les deux et nous replaçons sur le dos, l’une à côté de l’autre. Deux félines repues, satisfaites, épanouies. Nos respirations se ralentissent, les battements de nos cœurs aussi. Nos muscles se relâchent. La quiétude fait suite à l’excitation. Machinalement, tu remontes la couette. Nos mains se rejoignent dessous et se tiennent. Nous échangeons un baiser. Nous nous sourions.
Je sors du lit, enfile ma nuisette :
- Tu te lèves déjà ?
- Oui, je descends m’occuper de Pilepoil qui doit être affamé, et je remonte avec un petit dèj pour deux
- Humm super, me dis tu en t’étirant comme le chat
Voilà un weekend end qui commence plutôt bien !
Ah sinon pour le duel, je t’accorde le match nul, même si aux points j’avais l’avantage !

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