Hôtel Bellevue
Chapitre 1
Maelenn mavait déposée à la gare de Lyon tôt le matin.
Trois jours à Montpellier, pour une série de réunions avec un client. Jy étais déjà allée le mois précédent, plus pour convaincre. Là on allait finaliser. Enfin, je lespérais.
Trois jours et deux nuits loin de Maelenn, je men serais bien passé, mais cest ainsi.
Au moins lhôtel est sympa et plutôt confortable, bien situé dans le centre de la ville.
Comme Maelenn avait un rendez-vous, nous étions parties tôt de chez nous, elle mavait déposé à la gare de Lyon en avance, malgré les encombrements matinaux qui paralysaient Paris et sa proche banlieue accentués par la pluie fine qui tombait en cette fin janvier. Heureusement la température était plutôt clémente pour la saison.
Par chance, le train était à quai, je navais pas eu à poireauter dans la gare. Jai ainsi pu trouver le numéro de siège qui figurait sur mon billet et minstaller. Javais une place côté vitre, dans le sens de la marche, comme javais demandé, cétait parfait.
Je minstalle donc sur les sièges rayés du train, sort de mon sac, le livre que javais emmené, Ken Follet, les Piliers de la Terre, près de 1000 pages, cest lidéal pour occuper près de quatre dheures de TGV à laller et pareil au retour, sans oublier, mes deux soirées seule à lhôtel. Au cas où, je plaçais à côté du bouquin mon lecteur MP3.
Après un chapitre des Piliers de la Terre, je métais remise dans lhistoire. Javais commencé le livre lors de notre séjour à lile Maurice avec Maelenn remontant à quelques semaines. Parfait pour lire sur la plage, par contre avec la masse de travail qui mattendait au retour, je lavais laissé de côté, ébauchant à peine le chapitre que je venais de terminer dans le train. Jétais à nouveau dedans. Je ne levais la tête que que lorsque je tournais la page avant de dévorer le chapitre suivant.
Le wagon sétait bien rempli. Un coup dil à ma montre mindiquait quil était 8heures précises.
Voilà le petit jeu auquel je me livrais quand le conducteur annonça dans les haut-parleurs quon allait partir de Paris-Gare de Lyon dans un instant, à destination de Montpellier Saint Roch, en égrenant les gares où on allait sarrêter « Lyon, Valence, Nîmes et enfin Montpellier notre destination ». Puis retentit un coup de sifflet sur le quai, « Attention au départ, attention à la fermeture des portes ».
Le train démarra. 8h04 précises, bravo la SNCF !
Toujours personne à côté de moi. Génial, jallais pouvoir métaler et surtout méviter un ou une casse-pieds. « Ma pauvre Laeti, tu deviens un peu plus asociale de jour en jour », me dis-je.
A lautre bout du wagon apparut une jeune femme dans le couloir, trainant sa valise à roulette dune main, tenant son billet de lautre, essayant de trouver le numéro de son siège.
- Je suis sure quelle est pour moi elle !
Bingo, son visage se décontracta, elle parut rassurée en sarrêtant au niveau de notre rangée de siège dans lallée.
- Attendez, je retire mon manteau, lui dis-je en lenlevant du siège voisin au mien où je lavais posé, plié soigneusement, en arrivant
- Oui, merci, je suis désolée, me répondit-elle dune voix encore essoufflée.
- Pas de soucis, lui dis-je en souriant
« Pas de soucis, pas de soucis, cest vite dit, un peu plus et javais deux sièges pour moi
» me dis-je intérieurement.
- Cétait juste me dit-elle en sinstallant, un peu plus et jallais le rater. Les embouteillages
« Fallait partir avant, comme moi !!! » Pensais-je narquoise.
Puis un peu honteuse de moi, me disant pour moi-même que jétais en train de devenir une mégère, je lui envoyais mon plus joli sourire.
Elle finit de sinstaller, repris son souffle et tourna la tête vers moi pour me sourire à son tour.
Elle était toute mignonne en fait, surtout quand elle souriait. Pas la beauté fatale, la femme qui aimante tous les regards, non plutôt le genre de fille au charme un peu passe-partout, quon ne remarque pas ment au premier regard, mais qui nous apparait, une fois quon sintéresse à son visage. Elle devait avoir30 ans, peut-être 32 au maximum, des cheveux noirs coupés au carré qui lui tombait dans le cou, un petit nez légèrement retroussé, assez mignon, une petit bouche, de jolis yeux sombres qui allaient bien avec ses cheveux noirs.
- Puisque nous allons passer un peu de temps ensemble, autant nous présenter, Laetitia, lui dis-je
- Marie, me répondit-elle
Mon regard avertit jaugea le reste de sa personne. Je lavais à peine vu dans le couloir, mintéressant seulement à la scène et au fait quelle se débattait avec sa valise, son sac à main et son billet de train. Je navais pas ment fait attention au reste.
Elle était dassez petite taille, ça je lavais remarqué, un peu plus petite que moi, cest sûr. Plutôt mince, ça aussi. Elle portait une robe en laine, grise, largement échancrée qui laissait voir en dessous un haut noir.
Les fesses, comme elle était assise, ses affaires encore autour delle, javais du mal à me rendre vraiment compte, par contre les cuisses, je les voyais bien, jen profitais avant quelle nouvre la tablette devant elle dans le dossier du siège de devant. Deux demi-cuisses plutôt, mises en valeur par des collants opaques gris foncés (beau dégradé avec sa robe gris clair). Ses cuisses donc, Peut-être un tout petit peu dodues, mais, personnellement, ça ne me dérangeait pas vraiment, et cétait vraiment un tout petit peu, juste historie de chicaner. Ses cuisses étaient tout à fait bien, en fait. Cest surement parce quelle était assise aussi. En fait, non, puisque ses genoux bien ronds étaient le pendant de ses cuisses.
En fait, elle était mince, mais devait se battre sans arrêt pour ne pas grossir, alternant périodes de régime et périodes de plaisir. En tout cas, elle était tout à fait à mon goût ! Bon on nétait pas là pour draguer non plus.
Ses pieds, je ne peux pas vous en dire plus. La place réservée aux jambes dans les TGV, me permettait tout juste de voir sous ses genoux le haut de bottes en daim noir.
Enfin, je mintéressais aux mains, soignées, des doigts assez longs aux ongles vernis de rouge. Quelques bagues, dont une avec quelques brillants à lannulaire gauche. Voilà pourquoi je mintéressais aussi aux mains, entre autre !! Mariée donc Marie.
Bon, tant pis, comme je me disais à linstant, on nétait pas là pour draguer ! Jai déjà eu des aventures avec des femmes mariées, rien de rédhibitoire, mais bon, on peut passer quelques heures dans un TGV avec une jolie jeune femme sans lui faire des avances.
Elle sortit de son sac à main, son téléphone portable. Jai pu voir avant quelle tape un SMS, surement à son mari, pour lui dire que tout allait bien, quelle avait eu son train, son fond décran avec le visage de deux s en bas âge. Les siens surement. Aucun espoir donc, voilà qui réglait définitivement laffaire. Une jolie petite famille heureuse et tout
Nous avons beaucoup parlé pendant le voyage. De ses s, Constance et Antoine, 6 et 4 ans, de son mari, de son métier. Elle était formatrice et animait des stages de management et de gestion pour des entreprises. Elle se rendait une fois par mois à Montpellier, pour des modules de formation auprès dune grosse boite locale. Un bon gros marché, malgré les fréquents déplacements, sa boite de formation ne pouvait sen passer. A chaque fois, sétait un déchirement de laisser ses s pendant trois jours et son mari etc etc etc
Je lui dis que je comprenais, que moi aussi, jétais régulièrement en déplacement professionnel
Au fil de la discussion, nous en étions venues à nous tutoyer, cétait mieux disait-elle, elle tutoyait facilement les gens. La fille cool quoi.
Je lui demandais dans quelle hôtel elle descendait, surprise cétait le même que moi. Notre conversation dériva sur lhôtel qui était sympa, pratique, proche du centre-ville. Nous avons décidé de partager le taxi arrivées à Montpellier.
Nous ninterrompions notre conversation que pour quelle envoie ou réponde à des SMS, surement de son mari. Cétait le genre à tout se raconter en temps réel. De mon côté, jen envoyais un à Maelenn, qui devait avoir terminé son rendez-vous professionnel.
- Si tu veux Marie, nous pourrions diner ensemble ce soir, ça serait plus sympa que de rester chacune de notre côté.
- Oui, tu as raison, pourquoi pas.
- Vers 20h30 au restaurant, ça tira ?
- Parfait.
Je ne vis pas passer le temps et le voyage me parut rapide.
Arrivés à notre hôtel, nous primes nos clés de chambres :
- Je suis au deuxième, chambre 230, me dit-elle
- Deuxième aussi, la 232, en plus on va être voisine !
- Cest marrant ça
- Ta chambre est là, la mienne là-bas, fis-je en désignant la porte voisine
- Oui, à ce soir au resto de lhôtel, donc
- A ce soir.
Chapitre 2
Finalement le séjour allait être peut être moins pénible que prévu. Marie était sympa.
- Elle na quun seul défaut, me dis-je, sa situation familiale et son orientation sexuelle. Pff ma vieille, arrête de te faire ton cinéma, de toute façon, on ne peut pas se taper toutes les filles quon croise. On peut aussi avoir des discussions normales et des relations de copinage seulement.
Javais le temps davaler un sandwich dans un bar près de chez mon client et déchanger des SMS avec Maelenn, où nous nous disions quon saimait et tout. Nous régissions toujours comme deux ados amoureuses, lorsque nous devions nous séparer. Peut-être que nous régressions, mais on trouvait ça assez mignon finalement. Bon, là, trois jours, deux nuits, ce nest pas comme quand Maelenn partait à Vancouver, où ses propres obligations professionnelles lappelaient pour une semaine ou deux.
Jai failli louper lheure de ma réunion, alors que jétais en avance à la base. Jai eu beaucoup de succès auprès du PDG de la boite et de son staff, lorsque jai présenté les tenants et aboutissants du dossier qui nous intéressait Javais préparé un jeu de photocopies pour chacun, un Powerpoint à faire défiler pour imager mon exposé. Je navais même pas eu de problème à relier mon ordinateur portable à leur rétroprojecteur, moi qui ne suis pas experte pour la technique dhabitude. Tout parfait, vous dis-je ! Javais supposé (à raison), que lassistance serait majoritairement composée dhommes, javais choisi un petit tailleur très chic, avec une jupe qui mettait en valeur mes formes. La cerise sur le gâteau, javais décidé de mettre toutes les chances de mon côté et de présenter mon exposé debout devant lécran.
- Vous avez des questions ? annonçais-je enfin à lassemblée, sachant quil y en aurait pas ou peu, javais étudié toutes les pistes possibles, répondu à toutes les interrogations et doutes qui pouvaient se présenter.
Le silence qui suivi ma réponse, me rassura. Javais tout envisagé en effet. Même léternel casse-pied qui cherche systématiquement la question qui tue du genre ou commençant par « Oui, bien sûr, mais ». Men fout, javais la réponse, elle fusa. Javais tout prévu, je vous dis !
- Cest un excellent travail, mademoiselle Marsac, me dit le PDG. Je crois que nous allons pouvoir faire affaire.
Je répondis, soulagée intérieurement, mais nen laissant rien paraitre ouvertement :
- Le contrat est rédigé, il est bien sur fidèle à nos échanges. Vous pourrez le signer dès que possible.
- Je dois juste le confier à nos conseils juridiques, après cette formalité, nous pourrons signer.
- Bien sûr, je comprends. Sachez que pour ma part, jai toute délégation de mon cabinet pour signer.
Espérant gagner une journée et me voyant faire la surprise de mon retour anticipé à Maelenn, je risquais :
- Pensez-vous que ça sera possible pour demain dans la journée, je dois retourner à Paris.
- Non, ça va faire un peu juste, plutôt après demain en fin de matinée. Je suis désolé de vous retenir à Montpellier un jour de plus.
- Ce nest pas grave, je vais marranger, dis-je déçue.
Le joli sourire de Maelenn, surprise de me voir plus tôt que prévu sestompait :
- On se dit, après demain 11 heures, je dois avoir un TGV pour Paris en début daprès-midi.
- Cest parfait, nous devrions être prêts de notre côté. Je vous ferai raccompagner en voiture à la gare. Je vous félicite encore de lexcellent projet que vous nous avez présenté et je suis encore désolé de devoir vous retenir à Montpellier une journée de plus.
« Et oui, ça paye de trimer des heures durant sur un dossier », me dis-je à moi-même.
Il était tôt encore. Jappelais Georges mon boss, devant un cappuccino, pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il était très content, pensant que le client ferait trainer les choses encore un mois avant de signer. Jappelais aussi Maelenn, juste histoire de roucouler un peu, comme deux ados amoureuses et me décidais pour trainer un peu dans les boutiques montpelliéraines, avant de retourner à lhôtel. Je repensais à Marie, au diner et à la soirée sympa que nous allions passer ensemble. Cétait toujours mieux que de regarder des mauvais téléfilms ou des jeux idiots seule sur mon lit, même sil ny avait aucun espoir que je la ramène dans ma chambre. De toute façon, ce nétait pas mon objectif, je voulais juste passer une soirée tranquille et avoir quelquun avec qui discuter.
Je me suis acheté une petit jupe, une parure soutien-gorge et string pour Maelenn :
- Ça ne va pas être votre taille, me dit la vendeuse en regardant ma poitrine.
- Non, cest pour faire un cadeau pour la Saint Valentin, lui dis-je pince sans rire. Cest dans trois semaines, pour une fois que je suis en avance !
Elle me regarda sans comprendre, puis empourpra quand la lumière fut. Elle me dévisagea en pensant surement que toutes les lesbiennes ne conduisaient pas un camion, que certaines étaient plutôt féminines et savaient sarranger. Les idées reçues ont la vie dure ! Jai faillis lui demander de se dépêcher de faire lemballage, mon camion était en double file, mais je me suis retenue.
Dans la boutique dà côté, je lorgnais sur des escarpins à très hauts talons. Bon trop hauts pour la vie courante. Tu ne les porteras jamais. Achat compulsif et inutile. Je vais peut-être les essayer tout de même. Si tu les essaye, tu vas les acheter, oublie. Les deux voix saffrontaient dans ma tête. La petite diablotine au visage rouge avec une fourche lemporta, la petite angelote avec sa longue robe blanche et lauréole quitta larène énervée et déçue.
Jachetais donc, les jolis escarpins et rentrait à lhôtel chargée de mes paquets, ma sacoche contenant mon ordinateur et mes dossiers ainsi que mon sac à main sur lépaule.
A la réception, je consultais ma montre. 18 heures, jai le temps de prendre un bain, de me changer et de trainer un peu dans la chambre avant de rejoindre Marie au restaurant.
Je déposais mes paquets, ma sacoche et investi la salle de bain attenante pour faire couler leau chaude dans la baignoire et dy répandre une bonne dose de bain moussant. Je retournais dans ma chambre pour me déshabiller, jetant mes affaires sur le fauteuil.
Chapitre 3
Leau de mon bain était à bonne température, quoiquun peu chaude quand jy entrais, mon corps shabitua progressivement.
Je commençais sérieusement à décompresser, jusquà me caresser la cuisse en pensant que pour me détendre complètement après cette dure journée de voyage, de réunion et de shopping, je pourrais peut être me faire un peu plaisir.Langelote nétait pas revenue, il ny avait que la petite diablesse qui ricanait toute seule dans mon esprit, quand ma main remonta sur mon ventre.
Jen étais à me tripoter la poitrine quand jentendis claquer la porte dans la chambre dà côté, celle de Marie. Autant dans la chambre, on nentendait rien à travers les murs, autant dans la salle de bain, qui devait communique avec celle de Marie, qui avait surement du laisser la porte ouverte, on entendait tout. Ça devait résonner par des colonnes dévacuation ou daération, que sais-je. Cétait comme si jétais dans la salle de bain de la chambre dà côté. Il faudra que je fasse gaffe à fermer ma porte moi.
Jentendis la voix de Marie légèrement étouffée. Je ne comprenais pas ce quelle disait, mais je lentendais.
- Bonjour la discrétion, me dis-je. Jai arrêté mes caresses. On verra plus tard sur le lit, la porte fermée. Je me connais, je ne suis pas toujours discrète. Si jentends, Marie peut mentendre aussi.
Puis jai réalisé que soit elle parlait toute seule, soit elle était avec quelquun. Qui ? Je nentendais pas lautre voix. Peut-être était-elle au téléphone tout simplement.
Par contre, jentendis Marie dun seul coup beaucoup plus près. Sa voix dit « oui ». Elle devait être entrée dans sa salle de bain, juste derrière le mur de la mienne. Puis, « Oui, jarrive, je suis à toi tout de suite ».
Pas le genre de propos quon dit au téléphone. Elle devait donc être avec quelquun. Me concentrant, jentendais en effet comme une autre voix, mais trop vague pour comprendre.
Marie nétait pas seule dans sa chambre. Qui ça pouvait bien être ? Peut être quelquun pour son boulot
Surement même ! Dailleurs on nentendait plus rien, ils avaient dû quitter la chambre.
Cest bon, tu ne vas pas faire ta commère à espionner ta voisine ! Tu vas plutôt sortir de ton bain, te sécher, et peut être aller sur ton lit te faire la petite gâterie que tu tes promise avant dêtre interrompue, en prenant soin de bien fermer la porte entre la salle de bain et la chambre, pour être discrète. Une petite séance de masturbation, en pensant à Maelenn, ça va te faire du bien. A Maelenn, ou à Marie ! Un petit fantasme, avec une jolie femme mariée, pourquoi pas.
Après mêtre délassée encore quelques minutes dans mon bain qui commençait à se refroidir, mon esprit fut attiré par un bruit que jentendais depuis quelques temps, assez étouffé, auquel, je navais pas prêté attention. En me concentrant dessus, il semblait évident quil sagissait dun sommier. Cétait assez irrégulier, mais sétait bien un sommier qui régissait quand un corps (ou deux) étaient couché dessus et remuait.
Le bruit que je venais didentifier fut suivi dun gémissement féminin, puis dun autre.
Plus de doute, Marie nétait pas seule. Elle était même au lit en train de baiser.
Jentendis même un « ouiiiii » à travers la cloison, suivi par dautres bruits de sommier plus accentués.
Eh bien, elle ne sembêtait pas Marie !! Pas si oie blanche que ça, la petite. Peut-être que ses déplacements professionnels à Montpellier étaient aussi loccasion de rencontrer un amant ! Elle qui me lavait joué famille/mari/s dans le train ! Ah ah ah
. Toutes les mêmes me dis-je ironiquement reprenant une pensée purement masculine ! Avant de pouffer de rire.
Bon, on ne va pas jouer les voyeuses (enfin je ne voyais rien, jentendais seulement à travers la paroi). Je sortis de mon bain, enfila le peignoir de lhôtel, attrapa en passant une serviette et regagna ma chambre pour me sécher.
Après une demi-heure, jétais sèche, habillée, je décidais douvrir la fenêtre et de rejoindre le petit balcon, pour profiter un peu de lanimation du centre de Montpellier. Malgré quon soit fin janvier, la température était douce. Cétait agréable surtout après avoir quitté Paris sous la pluie, où il faisait encore frais. Ce nétait pas le printemps, mais presque.
La nuit était tombée, le quartier était animé en ce début de soirée. Je profitais du spectacle des gens qui vaquaient à leurs occupations. Jadore ça, je choisis souvent une place en terrasse des cafés lété, juste pour regarder les gens en buvant un verre. Jaime mimaginer leur vie, là où ils vont, ce quils font, les soucis et les joies qui les animent. Cest surement à mille lieues de leur réalité, mais peu importe.
Quand jentendis des voix dans la chambre dà côté. La fenêtre était également ouverte :
- Ecoute on nen a suffisamment parlé, tu étais prévenu depuis le début. Je suis mariée, jai des s, il ny a aucune chance que nous, ça ailles plus loin. Tu le savais, ninsiste pas, sil te plaît, ne gâche pas le moment quon vient de passer ensemble !
Je nentendais pas la voix de lautre personne, trop loin surement de la fenêtre. Jallais rentrer dans ma chambre et fermer la fenêtre, pour ne toujours pas jouer les voyeuses.
Marie était dans une situation peu enviable. Après, avoir des relations extra-conjugales, il faut sattendre à gérer des situations merdiques, cest souvent le revers de la médaille. Il ny a pas que les parties de jambes en lair ma cocotte !!
Jallais faire demi-tour, quand jentendis la voix de lautre personne qui sétait rapprochée de la fenêtre surement.
- Mais moi, je ne compte pas ? Je taime moi, je ne peux plus vivre sans toi. Jen ai assez de te voir seulement comme ça à lhôtel, je veux que tu restes avec moi.
Surprise, cétait une voix féminine. Ce nétait pas un amant, mais une amante que la petite Marie se tapait lorsquelle venait à Montpellier. Ah la la, elle cachait bien son jeu !
- Ecoute Sophie, une fois de plus, tu savais à quoi tattendre de ma part. Jai été honnête avec toi. Je tai dit quil n y avait aucune chance que toi et moi ça naille plus loin. Arrête la scène que tu me fais. Japprécie vraiment nos moments ensemble, mais nen fait pas trop !
Marie sénervait manifestement, jentendais la discussion comme si jétais avec elles dans la chambre.
Elle reprit :
- Tu nas pas le droit de me faire ton chantage. Tu nas pas le droit de me demander de choisir entre toi et mon mari et ma famille. Si cest ça, le choix est vite fait, cest eux
- Tu me brise le cur, répondit la voix de lautre fille, Sophie donc, en se mettant à pleurer à gros sanglots
- Ecoute Sophie, arrête de pleurer, il ne faut pas te mettre dans des états comme ça. Et puis, je suis désolée, jai rendez-vous ce soir pour diner. Tu ne vas pas pouvoir rester plus longtemps.
- Rendez-vous pour diner ? Avec qui ?
- Avec une fille que jai rencontré dans le train qui ma demandé à ce quon dine ensemble
- Une fille ? Ah donc, tu avais tout prévu, me jeter comme une mouchoir utilisé et ten taper une autre aussitôt !!! sécria Sophie entre deux sanglots.
Elle continua :
- Tu es vraiment une garce, une vraie salope.
- Bon écoute Sophie, cest bon. Tu vas trop loin là.
- Oh ne tinquiète pas, je vais te laisser avec ta nouvelle copine, je men vais, pousse toi, laisse-moi passer.
De mon balcon, jusque-là, je navais rien pu voir dans la chambre 230. Mais la fenêtre avait dû bouger. La lumière de la lampe donnait dans la vitre et me renvoyait le reflet inversé de la scène qui se déroulait à côté.
Marie était de dos, debout et nue. Mon regard sarrêta sur le bas de son dos, puis sur ces cuisses, en effet, très légèrement dodues. Tout à fait mignon en tout cas. Plus loin, Sophie était en porte-jarretelles et bas noirs (elle avait dû faire le grand jeu de séduction pour Marie, son amante). Elle leva la jambe pour enfiler sa jupe.
Dans le reflet de la fenêtre, je ne voyais pas distinctement la scène, certes, mais je pouvais me rendre compte que Sophie était une grande femme brune, à priori plus âgée que Marie, 35 ans peut être, en tout cas moins de 40. Quand elle eut terminé de se rhabiller, elle pointa son doigt vers Marie en disant :
- Crois-moi, je ne vais pas en rester là !! Elle ramassa son manteau, son sac à main et quitta la chambre. Jai horreur quon se foute de ma gueule.
Elle quitta la chambre en trombe, claquant la porte.
Marie alla sassoir sur son lit, prit sa tête entre ses mains et laissé éclater un sanglot.
A moitié compatissante, je ne manquais pas de me rincer lil sur son entre-jambe que je pouvais voir, elle était assise en face de la fenêtre. Puis me disant que ça suffisait, jai reculé pour regagner ma chambre, fermant ma fenêtre le plus silencieusement possible.
La pauvre était dans de sales draps. Après, quand on joue avec le feu, on se brule ! Bon daccord, mais Sophie avait lair dêtre du genre hystérique aussi. Et puis tes mal placée pour faire la morale aux autres, alors que tu es une vraie coureuse de jupon. Oui, mais Maelenn était au courant et de son coté, ce nest pas la dernière non plus. Oui, mais la pauvre Marie nétait pas de ce genre-là. Surement la fille plutôt fidèle qui sétait embringuée dans cette histoire de cul et qui maintenant était en train de se bruler les ailes.
- Bon, dans vingt minutes on doit se rejoindre au restaurant, je ne sais pas trop comment je vais réagir avec elle
Chapitre 4
- Quest ce qui, se passe, Marie, ça na pas lair de bien aller ? Tu as à peine touché à ton assiette !
- Si, je tassure, tout va bien. Peut-être un peu de fatigue, due au voyage.
- On termine ce diner, et puis on monte se coucher, si tu veux
- Oui, je crois que cest le mieux
Marie était bouleversée. Moi, jessayais de noyer le poisson, à faire comme si je ne savais rien.
Lidéal serait de raccourcir ce diner autant que de possible, Cétait mieux pour elle surtout, mais aussi un peu pour moi. Javais épuisé tous les sujets de conversation qui me venaient à lesprit.
- Je suis désolée, mais non, ça ne va pas trop bien. Jai appris une mauvaise nouvelle avant de descendre.
- Oh zut, pas ta famille jespère, lui dis-je.
Je maperçu en le disant que je remuais le couteau dans la plaie en parlant de sa famille. Elle devait être assez penaude comme ça, sans que jen rajoute avec ça.
- Non, non, ce nest pas eux
Heureusement.
- Ecoute, si tu nas pas envie den parler, on ne va pas insister. Par contre, si tu le souhaite, saches que je suis là, prête à técouter, lui dis-je comme pour contrebalancer ma bourde, mais consciente que je disais une platitude.
- Oui, je te remercie
Sensuivi un silence
« Ah zut, ça va chauffer » me dis-je intérieurement en regardant lentrée du restaurant.
Sophie entrait dun air décidé. Marie qui tournait le dos à la porte, ne pouvait pas la voir.
Sophie en trois enjambées fut à notre table. Elle me dévisagea, se tourna vers la pauvre Marie, qui était devenue encore plus pâle quavant et qui était comme pétrifiée.
- Je voulais voir celle par qui ma remplacée, juste pour me rendre compte de ce qui peut clocher chez moi, lui dit-elle dun ton glacial, les mains sur les hanches
Elle continua :
- Ah, mademoiselle, ne vous attachez pas à elle, elle na aucun sentiment pour les autres. De toute façon, je ne vois vraiment pas ce que vous avez de plus que moi ! De moins que moi, je vois bien, mais de plus, non, vraiment !
- Bon écoute Sophie, ça suffit maintenant. Faire un scandale ici, tu dépasses les bornes, et
.
Sophie ne lui laissa pas terminer sa phrase, elle se saisit de son verre plein deau et lui jeta à la figure :
- Toi la salope, tais-toi, dit-elle en se mettant à pleurer et en tournant les talons pour quitter le restaurant précipitamment.
Marie, sétait mise à pleurer aussi :
- Sétait qui elle ? lui dis-je comme si je ne le savais pas.
- Jai trop honte, ce nest pas possible.
- Bon, viens on monte, ne restons pas là. En la saisissant par le bras et en la faisant se lever.
Je rajoutais pour le serveur interloqué, comme les deux ou trois clients présents :
- Vous mettrez les deux repas sur mon compte, nous avons terminé !
Jemmenai Marie, vers lascenseur, pour la ramener dans sa chambre.
- Où est ta carte pour ouvrir ta porte ?
- Je ne sais pas, je ne sais plus
- Bon écoute, viens dans ma chambre pour reprendre tes esprits, on verra après.
Après un quart dheure de pleurs, de « Jai trop honte » de « Mais quest-ce que je vais devenir », de « En plus je te mêle à mes histoires », de tentatives de consolation de ma part, Marie se calma progressivement.
Ses larmes se tarirent, il lui restait quelques reniflements. Heureusement on allait bientôt épuiser la réserve de mouchoir en papier.
- Cest qui cette femme, lui demandais-je pour meubler
Elle se libera et lâcha tout en bloc.
Elle nétait pas fière delle, elle avait couché avec Sophie pendant quelques mois. Cétait une des stagiaires quelle avait eu en formation. Le deuxième jour, Sophie avait insisté pour quelles boivent un verre le soir après la session. Elle avait accepté. Un verre, deux verres, trois, elle qui ne buvait pas souvent sétait un peu laissée aller. Sophie lui faisait manifestement du gringue. Le vieux serpent de mer avait ressurgit. Elle avait eu parfois envie, plus jeune, de faire lamour avec une autre fille. Elle avait enfoui ce fantasme au plus profond delle, y repensant de temps à autre, mais loubliant aussitôt. Le mariage, les s etc. etc.
Et cette femme qui lui faisait du rentre-dedans ouvertement. Elle lavait raccompagnée jusquà sa chambre dhôtel, histoire de boire un dernier verre au mini bar, disait-elle. Marie ne savait plus trop où elle en était, un peu émoustillée quand même, en partie consciente de ce qui était en train de se passer. Elle navait bien sur jamais trompé son mari, mais là ce nétait pas pareil, avec cette femme. Une fois dans la chambre, Sophie lavait embrassée puis caressé les hanches. Marie, entre ivresse et excitation lui avait rendu son baiser. Sophie sétait enhardie et avait passé sa main sous son pull, avant de la pousser sur son lit et de sallonger près delle. Elles sétaient déshabillées mutuellement et avaient fait lamour longuement.
Sophie était très douce. Marie sans expérience de la chose, rendait à Sophie ses caresses. Puis elle sétait détendue complètement et avait posé sa bouche sur le sexe de Sophie. Oubliant ses principes et ses derniers doutes. Pour la première fois de sa vie, elle goutait au sexe dune autre femme. Des vagues dexcitation irradiaient son ventre et son esprit. Elle se laissait aller, sabandonnait à son vieux fantasme qui était en train de se réaliser.
Quand Marie sétait réveillée le lendemain matin, Sophie était partie. Elle avait juste laissé un papier avec son numéro de portable. Que faire ? Elle pensa à son mari, à ses s, eut honte de son habitude. Les doutes qui sétaient évaporé la vieille au soir, étaient de nous là, bien présents. Mais elle avait aimé faire lamour avec Sophie. Ca nétait pas si grave que ça. Juste physique, elle trompait son mari, bien sûr, mais avec une femme.
Marie après avoir longtemps hésité appela Sophie. Elles se revirent le soir suivant pour à nouveau faire lamour. Cette fois, Sophie fut moins dans la retenue, plus entreprenante. Elle pratiqua dautres caresses sur Marie, beaucoup plus osée, moins sensuelles. Elle lui demanda de lui faire la même chose. Marie eu plusieurs orgasme dans la soirée, sabandonnant complétement.
Le lendemain matin, elle rentrait à Paris.
A chaque fois que Marie revenait à Montpellier pour ses formations, elles se voyaient et faisaient lamour. A chaque fois, quelle rentrait chez elle, elle se disait que cétait la dernière fois. A chaque retour à Montpellier, elle replongeait.
Une fois, Sophie lemmena dans sa voiture au bord de la mer et elles couchèrent ensemble dans les dunes près de la plage. Lexcitation, le risque dêtre surprises excita au plus haut point Marie. Une autre fois, cest dans un cinéma que Sophie la fit jouir, en glissant sa main sous sa jupe. Sophie expérimenta sur elle une fessée érotique également. Toutes ses expériences lui plaisaient, elle y prenait énormément de plaisir. La honte, le remord quelle ressentait après chacune de ses incartades avec Sophie, sestompa au fur et à mesure.
Puis Sophie commença à lappeler régulièrement sur son portable. Parfois plusieurs fois par jour, parfois le soir quand elle était rentrée chez elle et soccupait de ses s.
Sophie parlait de sentiments, disait quelle avait trouvé la perle rare, enfin quelle laimait.
Le malaise sinstalla progressivement. Marie, voulait faire machine arrière. Elle avait décidé de mettre fin à cette liaison. A chaque fois depuis trois mois, elle nosait pas aborder le sujet avec Sophie et repoussait à la fois suivante. Aujourdhui, elle avait décidé de prendre le taureau par les cormes et de lui dire. Sophie et elles avaient encore fait lamour, une fois de plus, elle avait reculé, avait été faible. Elle avait encore une fois repoussé léchéance, par lâcheté, par peur de faire de la peine à son amante. Puis Sophie lui avait demandé de venir sinstaller avec elle à Montpellier. Et là, elle avait craqué, fin de lhistoire.
- Dans quel pétrin, je me suis, fourrée
- Bon, écoute, ce nest pas si grave que ça en a lair. Elle na pas ton adresse à Paris ? Juste ton numéro de portable ? Bon, au pire, tu changes de téléphone, tu changes de numéro et elle ne te retrouvera pas.
- Oui, tu as surement raison. Jai vraiment trop honte de moi. Pour qui je passe ? Une moins que rien ! En plus, je te mêle à toute cette histoire, tu ny es pour rien. Tu es vraiment sympa de me consoler. Tu dois me prendre pour une lesbienne qui ne sait pas se retenir !
- Tu sais, moi, je ne te juge pas
je
.
- Cest limage que je donne pourtant.
- Jallais te dire, que je suis mal placée pour te juger, je suis lesbienne.
- Cest vrai ?
- Eh bien oui, je suis en couple avec une femme.
Un timide sourire éclaircit son visage. Je la sentais comme soulagée dun seul coup. Le fait que je sois lesbienne semblait la rassurer, lexonérer de sa honte.
Elle était tellement attendrissante, que je nai pas pu mempêcher. Ça a été plus fort que moi. Jai déposé un baiser sur ses lèvres.
- Tu fais quoi ?
- Ne tinquiète pas, tu as lair tellement penaude que jai craqué. Et pas dinquiétude, je ne suis pas Sophie moi, je ne veux pas quon vive ensemble. Je ne veux pas quitter mon amie. Je laime, comme toi tu aimes ton mari. Je veux juste finir de te remonter le moral.
Jai déposé à nouveau mes lèvres sur sa bouche, ouvrant cette fois un passage pour ma langue. Elle répondit à mon baiser, glissa sa propre langue contre la mienne.
Alors que nous étions assises toutes les deux sur le bord du lit, je lavais délicatement allongée sur le dos et métais allongée sur elle. Ma main caressait sa cuisse glissant sous sa robe, revenait vers le genou, remontait le long de sa cuisse sur la robe cette fois, pour caresser sa hanche.
Nos bouches se séparèrent, pour que nous puissions reprendre notre respiration. Elle allait parler, jai déposé mon doigt sur sa bouche en disant :
- Chuuutttt, tais-toi, laisse toi aller !
Et elle se tut, et elle se laissa aller
Jai fait passer sa robe par son cou, jai enlevé ses bottes en daim, son haut pour découvrir un joli soutien-gorge rose pâle avec une culotte assortie que je devinais à travers ses collants opaques. Je soulevé ses épaules pour passer mes mains dans son dos et dégrafer son soutien-gorge,. Je découvris deux petits seins aux tétons fièrement levés. Je les ai caressé lun après lautre, jai approché ma bouche de sa poitrine, jai aspiré le premier téton, puis passé ma langue autour, ma main sur son ventre. Elle frissonnait sous les caresses.
Je me suis relevé, je me suis déshabillée. Elle nen perdait pas une miette. Elle a enfin porté ses mains sur mon corps, magrippant par les hanches pour mattirer vers elle. Nous nous sommes encore embrassées, puis ma langue a couru le long de son cou.
Je me suis redressée une fois de plus, jai soulevé son bassin attrapé lélastique de ses collants et de sa culotte par la même occasion. Jai fait glisser le tout jusquà ses chevilles. Elle a levé, un pied puis lautre pour que jenlève ces sous-vêtements désormais inutiles. Son pubis était couvert dun léger duvet noir. Apparemment ses lèvres étaient, quant à elles, épilées. La belle soccupait de son minou et lentretenait. Jai glissé un doigt. Cétait chaud
humide
Marie gémit doucement sous leffet de la caresse. Ny tenant plus, je me suis allongée, jai embrassé ce pubis, puis ma langue est entrée en action.
Nous avons fait lamour jusquà tard dans la soirée.
Quand enfin, nos corps se sont séparés, je lui ai glissé à loreille :
- Nous allons nous quitter demain, tu vas retrouver ton mari, moi ma compagne. Nous ne nous reverrons plus. Restera un joli souvenir pour nous deux. Tu sais, aimer les filles, ce nest pas un délit, ce nest pas sale. Tu nes pas une dévoyée. Sois juste fidèle aux sentiments que tu portes à ton mari. Tu laime, cest tellement évident. Ne transige jamais la dessus. Rencontre dautres filles, éclate-toi
Un sourire a éclairé son visage.
- En attendant, nous allons nous endormir serrée lune contre lautre. Si Sophie revient cette nuit pour frapper à ta porte, nous ne lentendrons pas. Elle ne te trouvera pas ici ! Et puis dailleurs, je crois quelle est repérée à la réception. Ce nest pas sûr quon la laisse entrer !
Après cette nuit là, nous ne nous sommes en effet jamais revues
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