Proposition Indécente
Devant ma page blanche, jattends lidée
En ouvrant un vieux carton de photos bien rangé dans ma cave
Euréka !
Les années 70
Des vacances en bord de mer
Les plages du Languedoc
La liberté issue de mai 68
La mode du monokini
deux couples Olivier et Véronique et leurs amis Gérard et Nathalie.
Une nuit dinsomnie
Jai trouvé une intrigue
Quelques échanges avec Lætitia jamais à court didées, ni avare de conseils. De plus cest un fin cordon-bleu, mais ça cest une autre histoire.
Nous sommes en 1977. Olivier nous raconte ses vacances avec son épouse Véronique.
---oOo---
Chacun ses habitudes. Depuis que nous avons découvert les vastes plages de sable fin de La Grande Motte, nous y retournons régulièrement tous les étés.
Héritage de mai 68, comme beaucoup de femmes, Véronique a jeté ses soutiens-gorge aux orties depuis longtemps, sans se soucier du décolleté de ses robes, ni de la transparence de ses chemisiers.
En vacances, le haut de son maillot de bain ne quittait plus sa valise, la mode topless faisait rage depuis quelques années. Elle nachetait plus que des bas qui au fil des années avaient rétréci à la limite du raisonnable.
Sur la plage, indifférent au regard des autres hommes, jétais très occupé avec nos voisines qui avaient les mêmes habitudes vestimentaires que ma chérie.
Jai oublié de dire quà cette époque, Véronique et moi nous avions la trentaine. Installés à Paris, nous étions mariés depuis suffisamment longtemps pour envisager de fonder une famille.
Nous navions que quatre semaines de congés payés. Le rituel sest installé, trois semaines lété en bord de mer, une semaine lhiver pour faire du ski.
Les premières années, budget oblige, nous sommes allés en VVF, pension complète, ambiance sympa et pas trop cher. Cest là que jai appris à faire de la planche à voile, et Véro à bronzer intégralement.
Les années suivantes, nous avons décidé de visiter le vaste monde, lAsie, lAmérique du Nord et du Sud, le Moyen-Orient
mais, nous naurions jamais sacrifié notre semaine dans le Languedoc, au mois de juin, avant le rush des vacances scolaires. Je voulais parfaire ma technique en windsurf, et Véronique entretenir son bronzage avant lété.
Nous avions visité la région dans tous les sens, Aigues-Mortes, Saint-Guilhem-du-Désert, Nîmes et ses vestiges romains, le Pont du Gard
aussi cette semaine était maintenant destinée au repos, nous passions nos journées dans leau et au soleil.
Nous louions un petit studio au Grau-du-Roi, charmant petit port proche de La Grande Motte, qui donnait accès à une plage plus sauvage peu fréquentée à lépoque, lEspiguette, berceau du naturisme où nous avons connu la joie de pouvoir nous baigner nus.
Javais rencontré Gérard lors dun stage de planche à voile, tandis que son épouse Nathalie se faisait bronzer avec Véronique en nous attendant.
Nous nous retrouvions tous les ans avec plaisir. La plastique de Nathalie navait plus aucun secret pour moi depuis longtemps, et je remarquais que Gérard prenait toujours autant de plaisir à détailler Véro quand elle se changeait sans faire attention à ses voisins.
Nos amis habitaient Montpellier depuis leur mariage. Un boulot dans le sud, le rêve pour deux originaires de lEst de la France. Ils ont rapidement acquis un petit pied à terre à La Grande Motte.
Malgré leurs nombreuses invitations, nous avons toujours préféré louer notre petit studio, pour pouvoir, sans se le dire, faire lamour où nous voulions, quand nous voulions, sans aucune contrainte. Ça sert à ça les vacances.
Ce sont eux qui nous ont fait connaître la plage de lEspiguette, nous nagions et profitions du soleil ensemble en toute liberté. Je fus surpris, agréablement surpris, en découvrant que Nathalie était entièrement épilée, plus aucun poil, une peau lisse comme celle dun bébé.
Je fus troublé lorsque, le soir même, jai découvert le petit ticket de métro qui ornait le pubis de ma chérie. Je dois avouer que je la redécouvrais, ne layant jamais vu aussi nue. Elle me parla de la jeune fille rousse pleine de taches de rousseur qui sétait occupée delle. Sa remarque « Non, non, ça ne ma pas fait mal, au contraire » mis mon esprit imaginatif en ébullition. « Ah, ces hommes ! » me dit-elle en me faisant une grosse bise, juste avant que je ne lallonge sur le lit pour partir à la découverte des zones ignorées jusque-là. Je crois que Véro fut doublement satisfaite davoir écouté son amie.
Le lendemain, le regard que je jetais de temps à autre à Nathalie étendue sur sa serviette, navait dégal que le regard de Gérard sur Véronique, côté face, faisant la même découverte que moi. Il a dû remercier sa femme de cette initiative.
Cette vie en plein air, sans aucun vêtement, a boosté notre libido, si tant est quelle avait besoin de lêtre. Nous faisions lamour à toute heure du jour et de la nuit, dans toutes les positions, suivant lenvie du moment.
Nos amis sont venus deux fois nous voir à Paris, à loccasion dun des weekends prolongés du mois de mai. Nous les avons reçus avec plaisir, cétait avant dacheter notre maison en banlieue.
Gérard est sympa, mais dragueur. Il aime charmer toutes les femmes, je dois dire avec un certain succès. Même Véro a subi ses flatteries à répétition, cest devenu un jeu entre nous. Dailleurs, je drague aussi Nathalie sa femme, discrètement, sans vraiment envisager quoi que ce soit de concret. Juste une façon de rendre hommage à sa beauté. Je pense que ni lune, ni lautre ne nous prend vraiment au sérieux.
Une fois, Gérard est venu seul à Paris pour son travail. Nous lavons hébergé deux jours.
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Cette année, comme tous les ans, direction le Languedoc, pour une semaine de farniente, avant de nous envoler pour la Jordanie, les châteaux du désert, le site méconnu de Jerash à la frontière avec la Syrie, Amman, la mer morte, le désert du Wadi Rum et bien sûr Pétra, le joyau du voyage, notre rêve.
Étant pris par leur travail, Gérard doit nous rejoindre en milieu de semaine, Nathalie moins chanceuse devra attendre le weekend.
Cette fois, Véro est passée chez lesthéticienne à Paris avant de partir. Pour mon plus grand plaisir, le ticket de métro a disparu.
En arrivant, la vraie vie commence, finis les tracas parisiens, direction la plage de la Grande Motte pour notre premier bain de mer.
Véronique ne veut pas de marques dès le premier jour. Après avoir fait le plein de notre frigo, et avalé un déjeuner rapide, nous décidons daller sur la plage de lEspiguette loin de la foule, où le nudiste est de rigueur. Nous sommes seuls au monde, comme Adam et Eve au paradis. Quelques photos, jimmortalise ses moments pour nos longues soirées dhiver. Rapidement, Véro prend une jolie couleur café au lait du plus bel effet.
Trois jours après, nous retrouvons notre ami Gérard qui a enfin pu se libérer. Ensemble, nous allons sur notre plage favorite. Notre ami a déjà vu de nombreuses fois Véronique dans le plus simple appareil, sans fausse pudeur, elle sallonge sur sa serviette après avoir rangé méticuleusement son maillot dans son sac, exposant sa nudité aux caresses du soleil.
Gérard et moi, nous ne sommes pas en reste, allongés sur le ventre de chaque côté de Véro, nous somnolons alanguis par la chaleur.
Véronique se lève dun bond, je sursaute :
- Assez feignantés, je vais goûter leau, qui maccompagne ?
Nous sommes deux volontaires, Véro séloigne en nous criant :
- Viens Gérard
Olivier tu gardes les affaires ?
Je les suis des yeux.
Gérard pose son bras sur ses épaules, et lui indique un point en mer, la voile dun bateau au loin. Et tout doucement, de façon très naturelle descend sa main, qui lui caressant le dos atterrit sur ses fesses.
En une fraction de seconde, je prends conscience quil est en train de peloter ma femme. Dun bond je suis sur pied, mais Véro réagit vivement, elle sécarte et lui fait face. Je nentends pas ce quelle dit, mais je perçois quelle nest pas très contente de cette initiative.
Le plantant là, elle plonge dans la mer et nage vers le large. Lui, pas très courageux, prend son temps pour se mouiller.
Je les perds de vue, parfois deux têtes émergent dune vague. Je ne peux mempêcher de les chercher, les yeux en alerte.
Enfin Véronique émerge des flots, elle se dirige vers moi en marchant tranquillement, son corps ruisselant dans la lumière du soleil. Jai juste le temps de faire quelques photos qui rejoindront mon album personnel.
Elle est suivie de notre ami qui la ratt en courant.
Elle me sourit quand je lui tends sa serviette. Lincident est oublié, je ne fais pas de réflexion :
- Elle est bonne mon chéri, tu veux y aller ?
- Daccord. Avec toi ?
- Non, je me sèche, et je vais profiter du soleil.
Je ne bouge pas, elle sassoie à côté de moi, je la prends dans mes bras. Cest elle qui aborde le sujet qui me préoccupe :
- Tas vu ? Il est gonflé non ?
- Tu las bien remis à sa place
Il ne sest pas rendu compte, il a fait ça machinalement. Dis-je pour ne pas envenimer la situation.
- Ouais !
Pas certaine que jai raison, Véronique se blotti contre moi et membrasse,
Gérard qui a fini de se sécher, sassoit se lautre côté de Véro :
- Alors les amoureux !
Sa présence semble exaspérer Véronique qui se lève nous offrant une belle vue sur son intimité, et va étendre sa serviette deux mètres plus loin. Elle sallonge sans faire plus attention à nous, côté pile, côté face. Notre ami ne perd rien du spectacle.
Il fait vraiment très chaud. Je me décide à aller piquer une tête dans la mer. Quand je reviens, Gérard est toujours assis sur sa serviette, observant de loin Véronique qui se retourne une nouvelle fois.
---oOo---
Laprès-midi se termine, nous rentrons en ville. Tandis que Véronique va essayer la petite robe quelle a repérée ce matin en arrivant, Gérard et moi, nous buvons une bière sur une terrasse face à la mer.
Après avoir pris des nouvelles de Nathalie, le temps est aux confidences :
- Alors, on verra bientôt Nathalie ?
- Oui, elle doit passer le weekend avec nous.
- Juste le temps de la saluer, car nous avons prévu de repartir dimanche matin. Les vacances sont terminées.
- Jai hâte quelle nous rejoigne.
- Je te comprends. Tu ne te sens pas trop seul quand elle nest pas là ?
- Si, un peu
Et changeant de sujet :
- Véro est vraiment une belle femme. Tu as de la chance.
- Cet après-midi, tu as eu le temps de ten apercevoir. Tu en as bien profité, lui dis-je en riant.
- Excuse-moi, je nai pas été discret, mais avoue que cétait tentant
Justement, je ne sais comment te le dire, mais jaimerais te demander une faveur. Il y a longtemps que nous nous connaissons, on sapprécie mutuellement, alors
- Oui, depuis plusieurs années. On ne se voit pas souvent, mais jai toujours plaisir à vous revoir Nathalie et toi. Tu as besoin daide ?
- Non, pas vraiment
Vous êtes un couple moderne, décontracté. Je vois bien que tu apprécies que Véro se mette nue sur la plage, les regards des hommes autour delle ne te gênent pas.
- De nos jours, toutes les femmes sont dans cette tenue, et tous les hommes aiment regarder, ce nest pas bien grave, un jeu bien innocent. Et puis il faut avouer que cest un peu excitant que dautres hommes la regardent, tu dois connaître ça avec Nathalie.
- Justement, Véro est belle, son corps est parfait. Je voulais te dire que ta femme me plaît beaucoup,
- Quoi ? Où veux-tu en venir ?
- Nous ne sommes plus bloqués comme nos parents, dans le schéma traditionnel du couple
entre amis, on peut se demander tout ce quon veut.
-
- En un mot comme en deux, jaimerais bien coucher avec Véronique, au moins une fois. Je préfère te le demander, entre amis.
- Quoi ?
- Une fois, genre sex friend, juste pour le plaisir. Il y a longtemps que jy pense, il fallait que je ten parle. Il ny a aucun sentiment entre nous, rassure-toi.
- Jespère bien.
Sa proposition me laisse sur le cul comme on dit. Quel culot ! Véronique est-elle au courant ? Sa robe nest-elle pas un prétexte pour nous laisser discuter seul ? Je décide de jouer le jeu pour en savoir un peu plus :
- Il faut que jy réfléchisse, et demander à Véro, ça la concerne tout de même. Tu crois vraiment quelle va accepter ?
- Je lespère. Je lui en ai dit deux mots cet après-midi, elle na pas dit non. Elle préfère que ce soit toi qui décides.
- Jai bien vu que tu lui tournais autour, et quand vous êtes allés vous baigner, tu as essayé de la caresser.
- Excuse-moi, la voir nue ma beaucoup excité, je me suis laissé aller. Au début elle a été surprise, certainement parce que tu pouvais nous voir quand jai mis ma main sur ses fesses. Mais dans leau, elle semblait daccord.
Je suis abasourdi par sa demande, et ce quil me dit de Véro. Il faudra que nous parlions ce soir :
- Ok, je lui en parle ce soir.
- Alors, toi tu es daccord ? Cest bien ce que javais deviné, vous êtes un couple libre. Tu sauras la convaincre, à moins que ce ne soit pas la première fois.
Je préfère ne pas relever. Il rajoute :
- Je ten parle, pour ne rien faire dans ton dos. Tu pourras rester avec nous, si ça te plaît. Moi ça ne me dérange pas.
Jai du mal à me retenir, à ne pas lui mettre mon poing dans la figure. En même temps, lattitude de Véro minterpelle, serait-elle vraiment partante pour un plan à trois ? Je ne peux y croire. Relax, je continue à sourire :
- Trop gentil.
- Je connais ça tu sais. Si ça texcite, autant en profiter.
-
Je ne voyais pas les choses sous cet angle. Je lui en parle ce soir, dici là, pas un mot.
- Je te laisse faire. Tes un pote.
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Le soir même, Gérard nous laisse seul. Petit apéritif en tête à tête avec Véronique. Je ne tourne pas autour du pot, je lui raconte en détail la conversation que jai eue avec Gérard, et sa proposition.
Sa réaction est vive :
- Tu las envoyé promener jespère. Quel goujat ! Il me prend pour une pute ou quoi ?
- Il ma dit que cet après-midi tu lui avais donné ton accord.
- De mieux en mieux. Tu ne las pas cru jespère. Tu as bien vu, je lai repoussé quand il a posé sa main sur moi, non mais.
- Jai vu, mais il ma dit que dans leau
- Quoi dans leau ! Il ny a rien eu dans leau. Je tassure, il ne sest rien passé cet après-midi, je ne laurais pas laissé faire et il ne ma même jamais parlé de son projet à la con.
- Je te crois ma chérie.
Nous essayons de ne plus y penser, il ne va tout de même pas nous gâcher la soirée, nous gâcher nos vacances.
A peine couchés, les esprits échauffés, nous nous jetons dans les bras lun de lautre. Véronique est tendre, elle membrasse, me caresse
Elle en veut toujours plus. Un vrai feu dartifice, ce nest pas pour me déplaire.
Je reviens vite de la salle de bain pour me glisser entre nos draps, la laissant se prélasser sous la douche, quand elle viendra se coucher je la reprendrais dans mes bras.
Tandis que le sommeil me gagne, mes pensées retournent vers Gérard. Je ne peux ignorer sa proposition, comment a-t-il osé ? Croyait-il que nous accepterions ? La-t-il déjà fait avec dautres couples ? Et si Véro lui avait donné son accord
. Non je ne peux pas douter delle
Pourtant
Des images passent et repassent dans ma tête, envahissent mon esprit, et si
:
« Après dîner au restaurant, nous allons chez lui boire un verre, et finir la soirée comme il nous la proposée.
Assis à côté de Véro, Gérard passe ses doigts sur son bras, la frôle plus quil ne la caresse. Il sapproche et dépose des baisers dans son cou. Elle tourne lentement la tête, leurs lèvres se touchent, petits baisers, ils se butinent les yeux dans les yeux, et soudain leurs bouches se soudent, dans un long baiser langoureux, leurs langues se mélangent. Véro sabandonne entre ses bras, elle ma oublié, je ne suis plus là.
Les mains de Gérard font connaissance de ce corps quil a vu toute la journée, quil a dû enlacer dans leau, à labri des regards, de mon regard, en cachette. Ce corps quil désire.
Une main se glisse sous son chemisier, caresse sa poitrine, joue avec ses tétons
Enhardi par notre acceptation, il prend son sein à pleines mains et le malaxe. Je devine la poitrine de ma femme palpitant sous le fin tissus de son vêtement.
Véro tourne la tête vers moi, me voit-elle ? Son sourire légèrement gêné mest-il adressé ? Prenant de lassurance, Gérard ouvre son chemisier en grand, fait jaillir sa poitrine qui trahit son excitation. Sa bouche descend, petits coups de langue. Véro tremble sous ses caresses, son corps tendu vers lui.
Tout en continuant à lui peloter la poitrine, Gérard a posé son autre main sur sa cuisse. Elle remonte lentement, faisant se soulever la robe, me permettant de voir sa culotte quil atteint rapidement. Ses doigts lécartent, dévoilant son intimité qui luit de plaisir. Il joue avec ses lèvres, avec son clito. Véro laisse entendre un râle de plaisir, en écartant ses cuisses pour lui faciliter laccès. Je maperçois quil est nu. Je ne lai pas vu se déshabiller, son sexe est raide, le gland triomphant. Il se frotte sur la cuisse de Véro tout en explorant son sexe. Elle ne dit rien, la tête rejetée en arrière, appuyée sur le dossier, elle soffre à lui.
Gérard fait glisser son string, lallonge sur le canapé, la tête sur un coussin, une jambe dans le vide, lautre repliée. Instinctivement, Véronique pousse son bassin vers celui qui va la posséder. Vers celui quelle a choisi ce matin quand elle sest baignée, mabandonnant sur la plage.
Sans me regarder, il murmure « ta femme est belle » en la pénétrant. Véronique tourne son visage vers moi, il reflète son plaisir, elle me sourit, reconnaissante
»
« NON ! », je me réveille en nage. Ouf ! Ce nétait quun rêve, plutôt un cauchemar. Mais quelle trique ! Jai rarement bandé aussi fort en dormant depuis les rêves érotiques qui berçaient mon adolescence.
A côté de moi, Véronique dort paisiblement, un sourire aux lèvres. Rêve-t-elle aussi ?
Elle est nue, le drap a glissé. Je ne me lasse pas de la regarder, son corps alangui légèrement bronzé, ses seins, ses petites fesses potelées, son pubis recouvert dune fine toison laissant deviner la fente de ses lèvres. Tout me plaît en elle, je lui fais une bise sur lépaule en faisant attention à ne pas la réveiller « Dors bien mon amour ».
Jai honte dun tel rêve. Mes yeux se ferment, la respiration régulière de Véronique me berce, je me rendors, rassuré.
Au matin, leau de la douche me réveille. Je rejoins Véro dans la salle de bain, agréablement surprise « déjà réveillé mon cur ». Elle se pend à mon cou, membrasse tandis que mes mains parcourent son corps, la retournent. Machinalement, elle pose ses mains sur le carrelage, se cambre en me présentant ses fesses, elle est prête, moi aussi. Je me couche sur elle, lui pétrit les seins tout en la pénétrant. Quelques va-et-vient suffisent à déclencher notre jouissance. Elle pousse un petit cri, je me repends en elle.
- Eh bien mon chéri, les vacances te profitent cette année.
Je lembrasse tendrement avant daller préparer le petit déjeuner, la laissant terminer de se faire belle.
Devant son bol de café, après avoir ingurgité trois grandes tartines, elle me regarde soucieuse :
- Que vas-tu dire à Gérard ?
- Que veux-tu que je lui dise ? Je lenvoie promener. Pourquoi, Tu as envie daccepter ?
- Non, tu es fou. Tu aurais dû réagir dès quil ten a parlé.
- Je préférais ten parler avant.
- Nathalie arrive dans deux jours, ça va peut-être le calmer.
- Écoute ma chérie, à nous de nous amuser un peu non ? Voilà ce que nous allons faire
---oOo---
Petit tour en ville. Véro va sacheter la robe dété quelle a vu hier. Juste en culotte dans la cabine dessayage, je me fais la réflexion que le vendeur a vraiment un bon job.
Nous déjeunons dans un restaurant en bord de mer, cest là que nous avons donné rendez-vous à Gérard pour passer laprès-midi ensemble.
Décontracté, il arrive alors que nous prenons le café :
- Alors on va où ? Comme hier, à lEspiguette dit-il en jetant un il sur ma femme.
- Non on change. A la Grande Motte, les plages sont belles aussi lui dit Véro de façon innocente.
Il fait la grimace, si beaucoup de femmes sont seins nus, ici personne ne fait de lintégral, dommage. Mais il ne dit rien, il ne va pas gâcher ses chances en la contrariant.
On sinstalle sur la plage, il y a du monde mais on ne se marche pas encore les uns sur les autres comme sur les plages de la Côte dAzur. Nous sommes bien placés, je me plais à regarder nos voisines,
Tandis que Véro se rend aux toilettes, je sens que Gérard attend une réponse. Je le laisse venir
Enfin il se lance :
- Alors ?
- Oui ?
- Tu lui as parlé de ce que nous avons décidé hier ?
- Je nai rien décidé. Je ne lui ai rien dit, je voulais quelle men parle la première, elle doit bien savoir que nous en avons discuté.
-
- Je vois cet après-midi avec elle, je te dirais ce soir.
- On pourrait aller au restaurant et se retrouver chez moi ensuite.
- Parfait. Cest toi qui invites ?
- Bien sûr, avec le cadeau que tu me fais.
Quel salaud ! Cest quil y croit vraiment.
Véronique est étendue sur sa serviette entre nous. Comme les autres femmes, elle a gardé un mini qui a du mal à cacher ses fesses. Gérard délaisse bien volontiers nos voisines, en imaginant sa soirée.
Regard complice avec Véro. Il ne sait pas ce quon lui réserve. Elle se lève :
- Je vais à leau, qui maccompagne.
Gérard fait un bond. Il est volontaire, ben voyons
En prenant mon temps, je prends le bras de Véronique :
- Je viens avec toi ma chérie,
Et à Gérard :
- Garde les affaires.
Il me jette un il noir, mais lorsquil voit mon sourire et le clin dil que je lui fais, il comprend que je veux rester seul avec ma femme. Son air complice mamuse.
Dans leau, je profite un peu de notre solitude pour caresser ma chérie qui nattendait que ça. En la serrant dans mes bras, elle devine que même dans leau, elle ne me laisse pas indifférent. Sa main experte plonge dans mon maillot. Je vais avoir des problèmes pour sortir de leau, cette réflexion lamuse. Jessaie de me venger, mais elle veille, nous nous embrassons en plongeant sous les vagues.
Avant de sortir, nous répétons le petit scénario mis au point hier au soir avant de nous endormir. A nous deux Gégé.
La plage se vide, la nuit va bientôt tomber. Grand seigneur, Gérard nous invite dans un restaurant réputé pour ses fruits de mer.
On en profite au maximum, cest lui qui paie. Il ne le remarque pas, tout à sa joie de pouvoir finir sa soirée avec Véronique. Dautant que je lui ai dit que nous passerions comme prévu la soirée chez lui pour boire un dernier verre. Il me jette un regard de remerciement, je lui réponds dun petit signe de tête.
Je le sens guilleret, quel con !
Véronique sest assise sur son canapé, à côté de lui, moi en face dans le fauteuil. Un verre à la main, je lui confirme notre accord :
- Nous avons discuté de ta proposition. Véronique est daccord, ce sont les femmes qui décident nest-ce pas ? Tu as bien compris que nous sommes assez libres dans notre couple
. Je serais ravi de vous regarder
dis-je en envoyant un bisou à ma femme.
Son sourire béat fait peine à voir. Véronique fait sa timide, en baissant les yeux, telle la victime consentante pour le bonheur des mâles.
Gérard pose son verre, et passe son bras derrière ses épaules. Il la regarde dans les yeux et le plus sérieux du monde :
- Je tai deviné coquine. Jétais certain depuis hier que tu en avais autant envie que moi. Toujours galant, je baise à la carte, quest-ce qui te ferait plaisir, dis-moi ?
Je sens que Véro a envie de rire, mais elle garde son sérieux et fait linnocente. Lautre prend ça pour une acceptation et sans attendre de réponse passe à lattaque. Véronique ne sy attendait pas, moi non plus dailleurs. Son bras la tient derrière ses épaules, un baiser que Véro arrive à éviter en tournant la tête, mais déjà sa main lui pelote les seins.
Ouf, un rapide !
Véro est plus rapide que lui, elle se lève dun bond et vient sasseoir sur mes genoux en minaudant. Elle pose ses lèvres sur les miennes, tout en le regardant langoureusement :
- Tu es bien pressé, un peu de patience.
- Pourquoi attendre, si vous êtes daccord tous les deux ?
- Voyons Gérard, il faut le demander à Nathalie.
- Pourquoi ?
Elle ne doit pas savoir.
- Enfin si je couche avec elle, je préfère lui demander avant, lui dis-je avec mon plus beau sourire.
- Cest plus correct. Rajoute Véro très sérieusement.
- Quoi ?
- Je sais que toi aussi, tu as lesprit large. Nathalie me plaît, c'est pour ça que ta proposition nous intéresse. Tu pourras aussi regarder. Véro est daccord, nest-ce pas ma chérie ?
Véronique ne dit rien mais acquiesce de la tête. Gérard semble affolé :
- Non voyons ! Elle ne voudra jamais, elle nest pas comme ça. Ce n'est pas son genre. Ose-t-il dire.
- Comment ça ? Quel genre ? demande perfidement Véronique.
- Euh
Je la connais, elle ne voudra pas. Passons la soirée ici tous les trois. Ce sera notre secret. Nous dit-il, commençant à se demander dans quoi il sest fourré
Véro comédienne en diable enfonce le clou :
- Laisse-moi la convaincre, entre femmes on se comprend. Olivier aimerait tellement baiser avec elle, il me la avoué tout à lheure. Je le comprends, cest une belle femme. Et si je te disais que moi aussi
Je l'appelle de suite pour lui demander, si tu veux.
Gérard se trouble, il bafouille :
- Non
non
Cest inutile
et elle
elle ne sera pas très contente quon ait décidé sans elle.
- Mais si, laisse faire Véro, tu ne connais pas ses qualités de persuasion. Vas-y ma chérie, appelle Nathalie.
Véro se lève et se dirige vers le téléphone posé sur une petite table à lentrée. Gérard a lair paniqué, la bouche ouverte aucun son ne sort.
Véronique décroche le combiné :
- Cest quoi déjà votre numéro ?
Sans attendre la réponse de Gérard, elle se ravise et raccroche :
- Gérard a raison, c'est difficile de lui demander ça à froid par téléphone. Il vaut mieux lui en parler sans quelle pense quon a décidé dans son dos. J'aurais une conversation avec Nathalie les yeux dans les yeux. Elle arrive bien demain ?
- Je ne sais pas exactement
Je vous dirais
Peut-être a-t-elle trop de travail, dans ce cas jai bien peur quelle ne puisse venir.
- Oh ! Ce serait dommage. Notre beau projet tomberait à leau. Persuade-la.
Il se fait tard, nous prenons congé de notre ami qui a perdu de sa superbe.
- A demain. On se retrouve tous ensemble pour aller à la plage ? Comme quatre bons amis.
- Daccord à demain, mais
persuade Véro de ne rien dire à Nathalie, me dit-il en aparté.
---oOo---
Comme convenu, nous nous retrouvons au bar de la plage. Nathalie est arrivée en fin de matinée. Nos femmes se tombent dans les bras :
- Comment vas-tu chérie ?
- En pleine forme. Et toi ?
Je fais deux grosses bises à Nathalie, Gérard hésite à faire la bise à Véro. Cest elle qui enjouée se jette à son cou pour lembrasser amicalement, déclenchant cette remarque de Nathalie qui sans le savoir ne manque pas de saveur :
- Eh, oh ! ll est à moi, tu ne vas pas me le piquer. Sinon, je te vole Olivier.
Ce qui nous fait tous bien rire, sauf Gérard, éternel rabat-joie.
Nathalie a hâte daller piquer une tête dans la grande bleue. Cest Véro tout sourire qui propose :
- Si nous allions à lEspiguette, cest sympa, il y a moins de monde.
Elle jette un regard complice à Nathalie qui accepte, sachant dans quelle tenue elles vont pouvoir se baigner. Je suis ravi de cette initiative, jai un excellent souvenir de Nathalie.
Seul Gérard bougonne en rejoignant notre voiture. Depuis hier, nous ne lui avons rien dit. Il a certainement encore peur que nous parlions à Nathalie de sa proposition.
Après avoir garé notre véhicule, nous marchons un peu sur la plage pour trouver un coin tranquille, enfin un coin, la plage est plate à perte de vue, déserte, juste quelques personnes isolées.
Sans nous concerter, nous posons nos serviettes, pas trop près du bord de leau. Les voisins les plus proches sont à plus de 100m, un couple qui comme nous cherche à se baigner à labri des regards.
Sans perdre une seconde, Nathalie défait sa robe qui tombe à ses pieds, dévoilant sa poitrine, un peu plus forte que celle de Véro, couverte dun hâle discret, sans aucune marque.
Véro nest pas en reste, alors que Gérard et moi sommes encore à enlever nos t-shirts, nos deux belles sont en petite culotte, plus pour longtemps.
Moment magique, elles courent vers leau, nous offrant une vue imprenable sur leurs petites fesses. Comme moi, Gérard ne détache pas son regard du spectacle quelles nous offrent. Pour le taquiner un peu, je lui dis :
- Dis donc, elle a un beau cul ta femme.
Ce nest pas lui qui me dira le contraire, mais je ne crois pas sil apprécie le compliment à sa juste valeur.
Nos épouses, les pieds dans leau marquent un temps darrêt avant de plonger dans les vagues. Jaimerais faire une photo pour immortaliser cet instant, mais ce nest peut-être pas une bonne idée.
Assis sur notre serviette, je repense à ce que nous avons décidé ce matin avec Véro. Gérard ne perd rien pour attendre. Cest lui qui rompt le silence :
- Jespère que Véronique ne dira rien à Nathalie, quelle sera discrète.
- Pourquoi, elle saurait la convaincre tu sais. Tu naimerais pas ? Une partie carrée avec Nathalie me fait rêver.
- Déconne pas.
- Cest toi qui las proposé
Je métais fait à cette idée, et Véro aussi. Elle va être déçue.
-
Devant son silence, jenchaîne :
- Jarrête de te faire marcher. Véro ne dira rien, elle a compris comme moi que tu nous as fait une blague. Cest vrai quau début jy ai cru. Sacré farceur va !
- Ah, Ah !
oui
cétait gros non ? Comment as-tu pu penser
me prendre au sérieux.
- Bien sûr
Enfin dommage, Nathalie a vraiment un beau cul.
Nous restons silencieux, comme deux mecs à poil, à regarder la mer en attendant le retour de leurs femmes. On ne les voit plus, elles nagent trop loin, jai pourtant dit cent fois à Véro quil faut faire attention, il y a des courants.
Enfin les voilà, deux naïades sortant de leau dans le plus simple appareil, face à nous. Tandis que je tends une serviette à Véro, elle secoue ses cheveux et nous arrose :
- Elle est bonne, qui vient se baigner ?
Gérard trouve une excuse :
- Brrr ! Trop froide pour moi.
Nathalie en profite :
- Olivier, viens avec nous, Gérard gardera les affaires.
Véro pose sa serviette contre la sienne :
- On ne va pas te laisser seul, je reste avec toi.
Nathalie me tire par la main. En marchant, je pose négligemment mon bras sur ses épaules, je me garde bien de descendre ma main jusquà ses fesses.
Les pieds dans leau, je me retourne, Véro et Gérard sont en grande discussion. Je leur adresse mon plus beau sourire avant de courir dans les vagues qui viennent mourir sur le sable.
Avec Nathalie, nous nageons vers le large.
Véronique ma raconté ce quils se sont dit pendant quon se baignait. Cest elle qui a engagé la discussion :
- Gérard, ne fais pas cette tête. Je nai rien dit à Nathalie, cétait juste pour te taquiner.
- Tu me rassures. Tu as bien compris que ce nétait quune plaisanterie.
- Bien sûr.
- Comment Olivier a-t-il pu me prendre au sérieux ? Je ne pensais même pas quil ten parlerait. Tu es plus maligne que lui.
- Je nallais pas en parler à Nathalie. Tu as bien assez de problèmes dans ton couple, sans en rajouter.
- Quoi ? De quoi parles-tu ?
- Rien, rien.
tu sais entre femmes, on se fait des confidences.
- Quelles confidences ?
- Non rien. Nathalie ne ma rien dit
- Elle ta dit quoi ?
- Tes petits problèmes, enfin ton manque de forme.
- Mon manque de quoi ?
- Cest entre vous
Ça ne me regarde pas.
- Je ne comprends rien.
- Nathalie na pas été discrète, elle naurait rien dû me dire. Elle ne ten veut pas tu sais, ça peut arriver à tous les hommes
- Mais
- Cest surtout quelle avait besoin de parler. Parfois, elle doit simuler pour te redonner confiance. Mais au fond delle-même, elle est frustrée. Tu sais les femmes aussi ont des besoins, des envies, faut la comprendre.
- Il ny a jamais eu de problème avec Nathalie.
- Jai déjà oublié. Ce ne sont que des papotages de femmes. Je ne tai rien dit.
-
- Ne fais pas cette tête, Olivier ne saura rien. Ça restera entre nous.
-
- Je naurais peut-être pas du.
- Quoi encore ?
- Ben, jai promis à Nathalie de lui donner les coordonnées dun ami qui habite à Nîmes. Si elle est en manque
Nen parlons plus
Cest elle qui décide. Ça ne doit pas te gêner, jai compris que vous êtes un couple libre, non ?
-
Quoi ?
- Entre femmes il faut bien sentraider.
-
Cette fois, il est sans voix. Ma petite révélation va faire son chemin.
Il na pas le temps de répondre, le retour dOlivier et de Nathalie qui arrive la main dans la main, le sourire aux lèvres, stoppe nos confidences.
Gérard doit se poser un tas de questions en regardant sa femme. Je prends mon air le plus innocent. Olivier comprend que jai distillé le venin dans son esprit.
De son côté, Olivier
mais, je le laisse reprendre le court de son récit.
En allant dans leau, je sais que Gérard nous regarde, je pose mon bras sur lépaule de Nathalie, nos hanches se frôlent. Si nous nen avions pas parlé avec Véro, jamais je naurais osé, et elle serait déjà sur moi toutes griffes dehors. Mais là, tout est normal, elle discute tranquillement avec Gérard.
Dans leau nous nageons vers le large. Quel plaisir de nager nu, sentir leau glisser sur son corps. Un maillot ce nest pas grand-chose, mais les sensations sont tellement différentes. Seul inconvénient typiquement masculin, quand leau est trop froide. Jen fais la remarque à Nathalie, qui acquiesce en se moquant de moi.
Jose rajouter « Cest aussi bon pour la vue. Se rincer lil fait du bien aux yeux », réflexion qui la fait éclater de rire alors que je lui prends la main, une fois sorti de leau, pour courir vers nos conjoints.
Nathalie apostrophe son homme :
- Va te baigner elle est super bonne, je viens avec toi si tu veux.
Il bougonne, mais ne bouge pas,
Nathalie toujours souriante :
- Olivier est un bon nageur. Il ma appris à faire la planche, sans ses bras puissants je crois que jaurais bu une bonne tasse.
Mon sourire angélique est autant à ladresse de Gérard que de Véronique.
Laprès-midi se passe moitié dans leau, moitié à se dorer au soleil, dessus, dessous. Je remarque que cette année, comme Nathalie, Véronique na aucune marque disgracieuse de maillot, son bronzage est uniforme. Je ne me lasse pas dadmirer nos deux femmes, ni les rares touristes qui passent en marchant les pieds dans leau.
En nous rhabillant, jinvite tout le monde au restaurant, il faut finir la journée sur une note plus gaie, surtout que cest notre dernière soirée. Nathalie me saute au cou et me fait une grosse bise sur la joue :
- Merci, tu es un amour.
Seul Gérard semble soucieux. Sa conversation avec Véronique le turlupine, il se serait bien passé de diner avec nous.
Pour finir notre séjour, je choisis un restaurant que nous connaissons bien au Grau du Roi, plateau de fruits de mer et vin blanc.
Lambiance est au beau fixe, le vin doit y être pour beaucoup. Nous ne nous éternisons pas, il nous faut rentrer. Demain nous avons prévu de partir à la première heure, les vacances sont terminées. Direction Paris, lundi le boulot recommence.
En nous séparant, Véro glisse un petit papier dans la main de Nathalie, assez discrètement pour que Gérard comme moi, puissions bien voir son geste.
Gérard devient blême, il jette un il noir à Véronique. Nous nous quittons en nous faisant la bise. Je serre un peu Nathalie dans mes bras, sentant ses tétons qui pointent sous sa robe légère. Il ny a pas de petit plaisir.
Avant de nous coucher, nous terminons les valises pour être prêts à partir demain matin :
- Pauvre Gérard, il en faisait une tête quand vous êtes partie vous baigner toutes les deux. Il croyait vraiment que tu allais parler à Nathalie.
- Tu sais bien que je nen ai jamais eu lintention
- Oui, mais pas lui. De quoi avez-vous discuté ?
- De la fraîcheur de leau, très original, et de cuisine. La cuisine et elle ça fait deux. Elle croyait savoir faire les spaghettis bolognaise, mais, elle ne jure que par les conserves. Il a fallu que jinsiste pour lui faire admettre que les tomates fraîches sont indispensables et quil faut laisser mijoter à feux doux. Elle ma promis de faire un effort. Aussi bonne fille, ce soir je lui ai donné ma recette. Cest la recette des spaghettis bolognaise que ma confiée mon amie Lætitia, elle la tient de son aïeule suédoise, alors y a pas à discuter.
- Pourquoi avoir donné ta recette à Nathalie discrètement, faisant bien attention à ce que Gérard sen aperçoive. Il ta vu comme moi.
Elle me détaille alors sa conversation avec Gérard quand jétais dans leau avec Nathalie, et conclut :
- Ça doit bouillir dans sa tête en ce moment.
- Pauvre Gérard,
- Il la bien mérité,
- Tu es perverse.
- Cest pour ça que tu maimes non ?
- Alors ce papier ?
- Gérard doit croire que cest ladresse de mon copain qui habite la région.
- Au fait, quel copain ?
- Je nen sais rien, je ne connais personne.
- Tu nen feras jamais dautres
Jen connais un qui va avoir du mal à trouver le sommeil ce soir.
Ce soir, deux autres nont pas trouvé de suite le sommeil. Je serai fatigué demain sur la route du retour.
En prenant notre douche, après le troisième round, Véro me fait un grand sourire épanoui, récompense de la performance du jour. Je cherche une excuse ou plutôt une explication, « ce sont sûrement les fruits de mer », « bien sûr me dit-elle ironiquement ».
---oOo---
Lannée suivante nous ne sommes pas descendus dans le sud, Véro devait accoucher début septembre, les transports étaient déconseillés.
Puis les s se sont succédés tous les deux ans, à trois nous avons estimé avoir assez travaillé pour la patrie.
Avec les s, nos vacances sont devenues plus sages, disons plus tranquilles, nous partageant entre les grands-parents, et des hôtels club avec garderie. Sans perdre pour autant le plaisir de pouvoir nous baigner sans maillot quand loccasion se présentait.
Au fil des années, nous avons perdu contact avec nos amis Gérard et Nathalie, enfin nos amis, disons des rencontres de vacances. Après quelques cartes de vux en fin dannée restées sans réponse, nous les avons oubliés, eux aussi certainement.
Une page sest refermée. Ils avaient fait partie de nos années dinsouciance, moitié étudiant, moitié adulte. Nous sommes une famille maintenant.
Avec Véronique, nous évoquons parfois ces années avec un peu de nostalgie. « Nous en avons bien profité » est immanquablement sa conclusion. Je repense à la proposition de Gérard, pas gonflé tout de même, Véro sen souvient-elle comme moi aujourdhui ?
Les s ont grandi. La mode a changé. Les femmes osent de moins en moins enlever le haut de leur maillot sur la plage. Excès de pudibonderie, pression sociale, ou peur du soleil ? Seules celles qui avaient connu cette époque le font encore, comme Véronique, mais pas partout, et pas devant nimporte qui.
Et au lit me direz-vous ? Notre amour a évolué avec le temps, notre sexualité également. Peut-être faisons-nous lamour un peu moins souvent, certainement, mais toujours avec passion, toujours complice.
Lorsque nos parents gardent les s lespace dun weekend, nous retrouvons nos réflexes de jeunes mariés, grasse matinée coquine le dimanche au réveil, sous la douche, prendre notre café dans la cuisine sans avoir besoin de passer un peignoir, et vérifier le soir quil est toujours très agréable de faire lamour sur le canapé devant la télévision.
Nous nous préparons à vieillir ensemble, en feuilletant de temps en temps lalbum de nos souvenirs.
Revenons quelques années en arrière, dans les années 2000. Les s navaient quune dizaine dannées. En déplacement professionnel à Montpellier, lors dun séminaire, je fus surpris de me trouver face à Nathalie, elle aussi surprise que moi.
Elle navait pas tellement changé. Heureux de nous revoir, nous avons déjeuné ensemble, en évoquant nos vacances, nos familles :
- Là, ce sont nos trois s. Tu vois comme la grande ressemble à Véro.
- Ouah, belle famille ! Moi je nen ai quun seul, mais pas avec Gérard.
- Quoi ?
- Nous nous sommes séparés, il y a quelques années. Jai refait ma vie depuis.
- Je ne savais pas
Cest la vie.
- Cétait surtout un beau salaud, qui ma trompé dès la première année de notre mariage. Quand je lai appris, je suis partie, il sétait assez foutu de moi.
- Ah bon !
- Ne fais pas linnocent, tu voyais bien quil draguait toutes les femmes. Eh bien, il ne faisait pas que les draguer
Tu sais, jai même cru quavec Véro
- Quoi ?
- Rassure-toi, il ma juré que non. Vu ce quil ma avoué, je le crois. Et Véro et toi vous étiez toujours ensemble, il naurait jamais pu.
-
.
Jai alors compris létrange proposition de Gérard. Jétais gênant. La seule possibilité de coucher avec Véro, était de me faire son complice. Il a essayé. Quel salaud !
- Il na pas été aussi délicat avec dautres amis. Je ne lai pas supporté.
- Tu as bien fait... Pas très beau de sa part.
- Eh ! Le donneur de leçons, si je me souviens bien, toi aussi tu me draguais, et pas quun peu.
- Tu étais une belle femme. Dailleurs, tu es toujours une très belle femme.
- Merci du compliment, ça fait toujours plaisir. Mais si je me souviens bien, tu avais les mains sacrément baladeuses, surtout dans leau. Remarques, je ne men suis jamais plainte.
- Cétait un jeu, jamais je naurais pu tromper Véro.
- Un jeu ? Tu en es sûr ?
Si javais été daccord, quaurais-tu fait ?
Je préfère ne pas répondre
un ange passe, lui seul connaît la réponse.
En rentrant de mon séminaire, je nai rien dit à Véro de ma rencontre avec Nathalie.
Le soir, sur notre canapé, je ne regarde la télé que dun il. Collée à moi, Véronique laisse mes mains se faufiler sous son chemisier « On dirait que ta petite femme ta manqué ? ». Pour toute réponse, mes lèvres se posent sur les siennes.
Un ange passe, à moins que ce ne soit un petit diable.
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