Mister Hyde - 2
- Excellente idée le vouvoiement, jaime beaucoup ! dit Frédéric sans sourire pour autant. Continue ! Et puis va thabiller, le travail nous attend. Tu vas devoir attendre avant de savoir ce que je veux
Frédérique disparut par lescalier laissant Frédéric seul. Il sinstalla confortablement sur le canapé et réfléchis à ce qui venait de se passer.
Intérieurement, il jubilait. Pour deux raisons à la fois distinctes et concomitantes : il venait de franchir le pas de ses désirs les plus secrets et Frédérique sétait donnée à lui. Depuis leur première rencontre, il soupçonnait la jeune femme dêtre femelle plus que femme, une soumise qui signore. Les signes étaient là : la procrastination, la facilité avec laquelle elle se laissait convaincre de faire ci ou ça par tout le monde et nimporte qui, son manque daisance dans lexpression de ses sentiments, son désir dêtre possédée dès quelle se laissait aller
Pourtant, lui, avait fait tout le contraire de ce quil fallait pour répondre à ces signes. Il était temps que cela change. Dautant quil était persuadé que lidée de le quitter ne venait pas delle et, quelle que soit la personne responsable de leur rupture, il allait lui en faire baver en se servant de Frédérique comme levier.
Il sinterrompit un instant, ayant le sentiment daller trop loin ou plutôt, de mal exprimer sa pensée. Certes, il désirait se venger, mais pas au détriment de Frédérique
Cette femme-là, il laimait, pas question, donc, de labîmer. En revanche, en rendant publics les désirs les plus inavoués de la belle, il était certain datteindre sa cible. Il allait faire des ricochets.
Il neut pas longtemps à attendre pour lancer le premier caillou. Le retour de Frédérique suffit.
La jeune femme avait longuement hésité, elle avait enfilé, retiré, remis, ses sous-vêtements, avant de laisser décider le hasard dune pièce jetée dans les airs et de, finalement, revêtir jean et T-shirt sur sa peau nue.
- Pour bosser passe encore ! Mais tu as vraiment lair dun sac dans ces fringues. Désormais, je choisirais moi-même tes tenues. Pas question en tous cas que tu sortes ainsi fagotée
Allez ! Au boulot maintenant.
Le message était clair, Frédéric la prenait en main, bien décidé à tout contrôler de A à Z. Elle baissa les yeux sous linsulte, elle avait choisi ce jean parce quelle pensait que Frédéric aimait quand elle était moulée dedans mais elle se souvint, un peu tard quil ne lavait jamais complimentée quand elle le portait. Pourtant, il nétait pas avare de compliments quand il trouvait quun vêtement lui seyait. Celui-là navait pas lheur de lui plaire et elle en fut désolée.
Ils se mirent à aménager la pièce sans y mettre de conviction. Elle, navait pas la tête à ça ; lui
Elle se demandait ce quil pouvait bien penser tant il était imperturbable, mouvant meubles et objets avec des allures de robot.
- Au pire, il se contrefiche de ce quil fait, au mieux, il pense à ce quil veut de moi
pensait-elle.
Mais cétait surtout un espoir. Elle en prit subitement conscience quand il lui demanda où mettre ce « fichu lit ».
Cétait un lit en fer ou en acier, elle ne savait pas trop. Un lit blanc, un lit de jeune-fille romantique et sage, un grand lit fait uniquement pour dormir.
- Là, juste entre les deux fenêtres. Je lentourerai de paravents, plus tard
Un sourire narquois frôla les lèvres du garçon, elle ajouta :
- Peut-être que je devrais en changer
A nouveau il ne pipa mot mais au moins il ne sourit pas. Ces petits sourires moqueurs, cétait comme des gifles pour Frédérique, des humiliations induites. Elle sentit son corps la trahir sous la forme dune boule au ventre.
- Bientôt midi et demi, déshabille-toi, il faut que tu te changes.
Frédérique fut interloquée. Autant par la demande que par le naturel avec lequel son
elle-ne-savait-quoi, avait posé son exigence. Le ton employé nétait pas péremptoire comme la veille mais lemploi de limpératif navait rien danodin et cétait bel et bien un ordre quelle venait de recevoir. Elle hésita à obéir durant un battement de cil mais elle plia. Lentement, elle retira son T-shirt, dévoilant sa poitrine nue aux tétons durs et tendus, elle alla beaucoup plus vite pour retirer son pantalon espérant quil croirait sa culotte restée dedans. Elle en fut pour ses frais.
- Pas de culotte
cest ta deuxième bonne idée de la journée. La troisième aurait été de mettre une jupe. Ainsi, jaurais pu te prendre à mon gré
Elle rougit et, une fois de plus pensa avoir commis une erreur. Elle trembla quand il sapprocha. Il saisit son téton droit et lattira à lui.
- Je meurs denvie de te baiser lui dit-il à loreille mais je nai pas envie que tu prennes de plaisir. Pas encore. Donc, tu vas me sucer
avec ta jolie bouche.
Frédérique était ébahie. Jamais on ne lui avait parlé comme ça, elle ne laurait pas accepté. Que lui arrivait-il ? Comment pouvait-elle supporter dêtre traitée en moins que rien ? Elle allait se reprendre, cétait certain
mais elle navait pas fini dénoncer sa pensée quelle était à genoux, occupée à baisser le zip du jean de Frédéric.
- Suce ! lencouragea-t-il.
La fellation, Frédérique naimait pas ça. Elle la pratiquait, bien sûr, cétait une sorte de figure imposée, mais quand elle pouvait léviter, elle nhésitait pas à prendre la tangente. Mais ce que demandait Frédéric, ce nétait pas une fellation, cétait un acte dobédience, de soumission.
***
Frédéric regarda son sexe disparaître dans la bouche de la femelle agenouillée à ses pieds. Il se délecta du spectacle. Il aimait ça et trouva que cétait encore plus beau que dans le plus beau de ses rêves. Durant les deux ans de leur relation, il avait été frustré de ce plaisir, Frédérique naimait pas ça et cela se sentait aussi avait-il mis son désir au rencart pour se concentrer sur ceux de la jeune-femme. Désormais, les rôles étaient inversés et le resteraient jusquau bout. Dailleurs, elle semblait bien lavoir compris car elle sappliquait et se servait à ravir de ses lèvres et de sa langue. Elle allait même jusquà avaler entièrement sa queue. A ce train-là, il nallait pas tarder à se laisser aller, il fallait quil la retienne. Car ce nest pas seulement une pipe quil attendait delle, cétait quelle devienne une suceuse inégalable sachant faire monter le plaisir, bien sûr mais aussi le retenir. Il lui intima lordre de mettre ses mains dans son dos et plongea les doigts dans sa crinière blonde. Le débourrage de sa pouliche venait de commencer.
Dune main aussi ferme que sa voix qui accompagnait ses gestes, lhomme retint le visage de la belle. Il lui expliqua la nécessité de faire lentement coulisser le sexe entre ses lèvres et de se servir de sa langue pour caresser au mieux la hampe et le gland. Frédérique se plia à ses directives : elle aspira la tige tout en imprimant à sa langue un mouvement de balancier qui enroba la queue. Frédéric crut devenir fou tant cette caresse était bonne. Il dut faire un effort gigantesque pour ne pas éjaculer sans attendre.
- Il faut sentir la queue que tu suces dit-il. Pour donner vraiment du plaisir, il faut aussi savoir le retenir. Un homme qui éjacule trop vite sera frustré du plaisir de lattente et de toutes les caresses que tu ne lui auras pas prodigué. Un des risques, cest quil baise ta bouche et ça, ça peut être très désagréable.
Joignant le geste à la parole, Frédéric se mit à pilonner la bouche de Frédérique, poussant sa queue jusquà la glotte et à la gorge de la femme en un seul mouvement violent. Il réitéra lexpérience jusquà ce quelle hoquète et crache un long jet de bile.
- Comprends-tu ? lui dit-il.
Occupée à reprendre souffle et à se débarrasser du goût immonde de la bile, la fille fit frénétiquement « oui » de la tête.
- Bien ! cétait ta première leçon. Maintenant, tu vas avaler.
Et il poussa son sexe dans la bouche ouverte.
***
Avaler ? Frédérique eut envie de vomir. Mais ce nétait pas son corps qui le lui disait, cétait son esprit. Pour la deuxième fois de la journée, lun et lautre sopposaient. Elle ne douta pas quà lissue du combat, son corps aurait raison de sa raison.
De fait, elle sétait déjà remise à sucer le vit de son amant - elle pouvait le nommer ainsi puisque lacte sexuel était en cours, cela la soulagea et le faisait en suivant ses conseils au mieux. Sa langue, ses lèvres, ses joues sentaient gonfler la queue à chaque frôlement, chaque glissade. Elle ralentit puis accéléra de nouveau ses mouvements et quand elle comprit quil ne se retiendrait plus, elle sarrêta. Seule sa langue agaça encore le frein du prépuce jusquau premier spasme. Le liquide chaud se répandit alors dans sa bouche et, contre toute attente, elle nen éprouva aucun dégoût. Elle lavala et en fut toute fière. Son amant caressa ses cheveux, elle prit son geste pour un compliment.
***
Frédéric linvita à se relever et à la suivre jusquau petit dressing dans lequel avait été rangé une partie de ses vêtements. Il avait une idée très précise de la tenue quil voulait lui voir porter : une robe légère en coton, tachetée de couleurs automnales qui tranchait admirablement avec la pâleur de sa peau. Il la lui tendit sans cérémonie. Elle lenfila sur son corps nu, serra sans exagération le cordon qui marquait la taille et attendit quil lui fournisse des chaussures. La tâche était moins aisée que pour la robe, elle possédait plusieurs dizaines de paires. Il finit par lui dégotter une paire descarpin aux tons rouilles qui se mariaient parfaitement à ceux de son habillement. Elle attendit encore, quil lui fournisse une culotte mais rien ne vint.
- Quattends-tu ? lui demanda-t-il. Mais il connaissait la réponse, il poursuivit :
Jaime lidée de pouvoir te prendre à tout moment. Pas de culotte
Frédérique baissa les yeux en rougissant. Certes, elle était choquée par ce quelle venait dentendre mais ce quelle ressentait sapparentait bien plus au plaisir quà la honte. Ce quil lui dit ensuite ne démentit pas ce sentiment malgré la crudité humiliante de son langage.
- Je vais faire de toi une petite salope toujours prête à se faire baiser. Tu mouilleras dun simple regard, dun claquement de doigts, tu tagenouilleras pour sucer. Tu seras la pouliche la plus obéissante que la terre ait porté
De fait, elle mouillait. Les lèvres de son sexe sétaient ouvertes rien quà entendre les paroles quil venait de prononcer. Oui, elle avait envie quil la baise. Mouiller, sagenouiller, sucer, être une salope, une pouliche, obéir
Elle était prête à tout. En un éclair, elle prit conscience que cest ce quelle avait toujours voulu de lui, depuis le premier jour, depuis quelle avait discerné cette pointe de colère dans son regard
Elle posa la tête sur son torse en signe dacceptation de toutes ses exigences.
- Bouge de là ! fut la réponse à sa tendre soumission.
Elle obéit. Une claque sur les fesses nen vint pas moins accélérer lexécution de lordre. « Agirait-il de même en public ? » fut la question quelle se posa. Eprouva-t-elle de la honte en réalisant quelle aimerait quil agisse ainsi ? Oui et non, le sentiment ressentait était plus complexe que ça : honte, bien sûr ; plaisir aussi ; et une sensation de victoire. Elle aimait lidée quil la posséda toute entière et quil puisse le montrer à la terre entière mais elle ne devait quà elle-même de lavoir fait se révéler. Et, de cela, elle était fière.
Frédéric laccompagna dehors, une main posée bas sur sa hanche. Le contact était léger mais elle laima puisquil officialisait son appartenance. Un flot de désir lenvahit. La pensée quil pourrait exiger quelle le suce là, tout de suite, ici, au beau milieu de la rue, et quelle obéirait, venait de la traverser. Elle posa la main sur la sienne et se serra un peu plus contre lui. A cet instant, elle était chatte plus que pouliche.
***
Le restaurant était situé face à léglise Saint-Laurent. Frédérique se sentait un peu comme le saint, sur le grill. Tout son corps brûlait et cela ne sarrangea pas quand, désignant la banquette, Frédéric lui dit quil voulait que son cul colle à la moleskine. Le message était clair, elle devait relever sa robe. Ce ne serait pas agréable dêtre ainsi assise. « En même temps, se dit-elle, je ne tâcherai pas ma robe. » et elle cessa de sinquiéter de sa production de cyprine.
Frédéric décida pour eux deux. Elle neut pas son mot à dire. Heureusement pour elle, il savait ce quelle aimait et passa commande en conséquence. Le serveur éloigné, il lui demanda décarter les jambes. Pas de formule de politesse, cétait donc un ordre. Mais le ton était doux, elle sexécuta.
Le pied droit du jeune-homme, rapidement débarrassé de sa tong, vint se placer entre les cuisses de la fille. Du gros orteil, il agaça son clitoris avec un savoir-faire dont elle ne soupçonnait pas quil fut capable. Le plaisir monta vite en elle, ren par la situation : un lieu public, des spectateurs
Elle sut quil allait la mener à lorgasme. Et quelle devrait se contrôler. Elle lui lança un regard effrayé qui le fit sourire. Décidément, elle détestait quand il se moquait delle avec ce petit rictus au coin des lèvres. Elle ferma les yeux. Ce fut pire ! elle visualisa sous forme de petites étoiles le plaisir qui sagglutinait dans son ventre. Elle sentit, avec plus dacuité, les milliards de fourmis gigotant dans son ventre et ses seins ainsi que la chaleur provoquée par le frottement de la moleskine sur sa peau. Elle se surprit à espérait quil la sodomiserait dès leur retour. Elle se vit à croupetons dans lescalier. Cette pensée déclencha son orgasme. Elle se plia en deux sous la violence du plaisir, le front contre la table. Elle pinça les lèvres et étouffa ainsi le cri qui vrillait son cerveau et emplissait sa gorge. Il y eut bien quelques regards inquiets de leurs voisins de tables mais Frédérique ne les vit pas et Frédéric les calma dun geste apaisant de la main.
- Ça va ? lui demanda-t-il avec le même ton compatissant quil avait eu, des siècles auparavant, quand il lui avait dit : « Tu mas fait peur. »
Mais elle savait que cette fois-ci, la douceur de la voix était due à ses talents de comédien et nétait destinée quà la galerie. Elle entra dans son jeu en opinant de la tête et en soufflant comme pour reprendre une respiration normale.
- Juste une douleur fulgurante comme ça arrive parfois finit-elle par dire après avoir recouvré ses esprits.
Le serveur, qui sétait approché, inquiet du malaise de sa cliente, séloigna vers les cuisines pour revenir presquaussitôt porteur des plats. Il disposa celui de Frédérique en lobservant attentivement et lui sourit timidement. « Il sait ! » se dit-elle et elle rougit.
***
Le pied de Frédéric quitta lentrecuisse de sa compagne quand il la vit se plier en deux. Il ne fut pas inquiet mais frustré, sa queue lui faisait mal bien quelle disposa despace dans le large pantalon quil portait. Une levrette dans lescalier pensa-t-il, voilà de quoi il avait envie. Peut-être même lenculerait-il ? il nétait pas encore fixé sur ce point. Ce dont il était sûr, cest quil poncait ses assauts de violentes claques sur le joli cul de sa femelle. Ensuite, il sortirait faire quelques courses : il voulait acheter un plug et, peut-être, dautres accessoires.
Bien quil ne connût pas la ville (et encore moins le degré de perversité de ses habitants), il ne doutait pas dêtre capable de découvrir un sex shop suffisamment achalandé pour répondre à ses intentions. Il fit mentalement une liste de ce quil lui faudrait trouver en priorité puis reporta son attention sur Frédérique.
La jeune femme découpait avec minutie la pièce de viande quil lui avait fait servir. Elle porta à sa bouche une petite bouchée et la mastiqua avec application et une petite moue de satisfaction. « Profite ! lui dit-il intérieurement - comme sil était capable de transmettre ses pensées je vais te faire avaler dautres morceaux que tu goûteras différemment, salope ! » Il avait toujours insulté Frédérique sans jamais proférer les mots, désormais, il ne gênerait plus : depuis ce matin, elle était devenue sa chose, pas redevenue sa petite amie, encore moins sa compagne. Il se pencha vers elle.
- Ça ta plus de jouir comme une salope ?
Face au silence stupéfait de la jeune femme, il insista :
- Réponds ! Ça ta plu de jouir comme une salope ?
Frédérique lui lança un regard perdu. Elle ne sattendait pas à ce quil lui parle de façon aussi insultante. Elle ouvrit la bouche pour lui faire part de son refus dêtre traitée ainsi en public mais compris quil ne tolérerait pas une rebuffade. Elle baissa les yeux sans répondre. Il revint à la charge une troisième fois, ajoutant le qualificatif de cochonne à celui de salope. Elle secoua la tête en guise dacquiescement.
- Je veux tentendre le dire ! dit-il en claquant sa serviette contre le coin de la table.
Elle qui lavait toujours cru incapable dautorité à son égard, était ébahi par son comportement. Elle compara la table à son fessier et fut persuadée que cest bien sa « croupe » qui aurait reçu le coup sils avaient été moins exposés. Elle ne pouvait pas le savoir mais la même pensée occupait lesprit de lhomme. Elle acquiesça de nouveau et murmura un « oui » à peine audible. Il parut satisfait et cessa de la r en ramenant la conversation sur laménagement de lappartement.
Depuis le matin, elle sexprimait en style indirect, évitant par là même de lui dire « vous » ou « tu » mais au cours de la discussion concernant le coin chambre - sur lequel leurs idées étaient radicalement opposées - elle commit lerreur de le tutoyer. Il se figea instantanément et lui lança un regard peu amène. La vivacité de léchange lavait ramenée plusieurs mois en arrière, à lépoque où ils constituaient ce quon appelle un couple, quand elle savait, malgré la résistance quil présentait, quelle obtiendrait gain de cause ; un seul coup dil lavait ramenée au présent.
- Pardon ! susurra-t-elle.
Frédéric se détourna pour appeler le serveur. Il commanda un café et demanda laddition. Il négligea dinterroger Frédérique sur une éventuelle commande de sa part.
***
Frédéric nadressa pas la parole à Frédérique durant le court trajet de retour. Il attendit quelle ait refermée la porte. Alors, il lui intima lordre de relever sa robe jusquà la taille et de sagenouiller sur la troisième marche de lescalier : il voulait voir son cul et goûter à sa chatte
Elle sexécuta. Elle pensa avec de bonnes chances davoir raison que son fantasme du restaurant allait devenir réalité. Elle se mit à genoux à lendroit prescrit en faisant reposer ses avant-bras sur le cinquième degré. Elle écarta largement les cuisses et cambra le dos. Ainsi, elle offrait une vue splendide sur ses deux orifices.
- Tu sais ce que me dit ton trou de balle ? énonça Frédéric après un long silence consacré à létude déraillé du paysage.
- Non. Répondit-elle en espérant quil irait dans le sens de ses désirs.
- Il dit quil veut que je tencule. Tu en penses quoi ?
- Je pense quil a raison dit-elle du tac au tac malgré la gêne que lui procurait le terme utilisé.
- Tu aimes être enculée, salope ?
Frédérique savait ce quil allait exiger delle. Elle prit les devant :
- Oui dit-elle, jaime être enculée.
- Je conclu de ta réponse que tu es aussi une salope. Je me trompe ?
Dire quelle était une salope savéra plus dur que de reconnaître quelle appréciait la sodomie. Pourtant, à chaque fois quil employait ce mot, elle ressentait comme une décharge électrique. Elle finit par avouer, sa phrase ne fut quun souffle.
- Je suis une salope !
Dans lesprit de Frédéric, le terme de salope nétait pas une insulte. Pas dans cette acception en tous cas. Il faisait un amalgame entre la féminité exacerbée de Frédérique - qui faisait delle une femelle plus quune femme - et sa qualité intrinsèque : aimer le cul, donc, être une salope. Selon lui, les femelles conservaient une animalité, qui leur venait du fond des âges, alors que les femmes lavaient abandonnée au profit dun carcan moral - et parfois religieux - qui les rendait fort ennuyeuses.
Il sourit en entendant Frédérique prononcer la phrase quil attendait delle. Il ne doutait pas quelle se méprenait sur le sens quil donnait à ce mot et apprécia dautant plus le courage dont elle venait de faire preuve. Il flatta sa croupe pour la féliciter et se promis de ne pas la punir pour lécart quelle avait commis au restaurant en le tutoyant.
La main toujours caressant la croupe, il permit à son majeur de saventurer dans la raie puis dans lanus de sa femelle. Un soupir lui échappa quand il sentit les muscles se refermer autour de son doigt. Ils se trouvaient à lunisson puisquelle aussi avait lâché un râle. Encouragé, il inséra trois doigts de sa main gauche dans la fente béante de Frédérique. Cétait la première fois quelle était prise des deux cotés à la fois. Le fait que ce fut par des mains ne changea rien à lexcitation quelle ressentit. Un nouveau fantasme venait de naître en elle. Cette fois, elle neut pas à tempérer son orgasme ni les gémissements qui allaient avec. Elle laissa le tout exploser tandis que Frédéric la pénétrait, enfin !
***
Frédéric revint de ses courses, un sac cabas dans chaque main. Lun portait le nom et le sigle dun grand magasin de bricolage, lautre était noir et anonyme. Il était parti plus de trois heures et rien navait bougé dans le loft. Il posa le sac de bricolage dans lâtre de la cheminée il avait glissé lautre sous lescalier et se concentra sur Frédérique. A demi assoupie, elle était allongée sur le canapé. Visiblement, elle avait fait une sieste qui ne lavait pas reposée ; les yeux lui mangeaient le visage.
- Quest-ce que
A peine ébauchée, la question mourut sur ses lèvres, elle avait encore failli le tutoyer mais narrivait pas à se résoudre au vouvoiement.
- Jai quelques aménagements à faire dans la cheminée. Je men occuperai demain malgré lenvie que jai de ten faire profiter
Elle ne demanda pas de détails, il ne répondrait pas. Il poursuivit.
- Tu nas pas beaucoup bossé en mon absence
Et pour cause, elle avait passé tout son temps à se remémorer chaque seconde de la baise épique quelle venait de vivre. Il lui avait donné au moins cinq orgasme. Comment aurait-elle pu ranger après cela. Dautant quelle avait encore faim.
Elle se contenta de dire quelle était
« fatiguée ». Il lui conseilla en riant de se reposer car la journée nétait pas finie. Elle se demanda ce que cela cachait, ce quil avait encore pu inventer
? Elle ne posa pas la question, elle préférait imaginer. Elle repensa à la fessée quil lui avait administrée, elle se vit aussitôt ligotée et fouettée gigotant sous le feu de la lanière de cuir. Sa tête bruissa alors des cris de sa grande sur qui tentait déchapper au coup de ceinturon de leur père. Elle ignorait quel crime avait commis sa sur pour mettre leur papa dans une telle rage. Elle navait que quatre ou cinq ans à lépoque, cétait un de ses premiers souvenirs. Papa pourtant était si doux, il le fut toujours avec elle, jusquà sa mort, à peine quelques mois plus tard.
Elle secoua la tête pour chasser ces souvenirs tristes. Ses cheveux senvolèrent, reprirent leur place, elle se leva. Elle se souvint que Frédéric aimait voir ses cheveux bouger, cela ne semblait plus être le cas. Il sétait désintéressé delle et prenait des mesures dans un coin de la pièce en lui tournant le dos.
- Tu devrais aller te laver maintenant que tu es debout dit-il bien quil ne puisse la voir. Nous retournons au restaurant, ce soir. Il ny a toujours rien à manger dans cette baraque.
- Nous pourrions commander des pizzas répondit-elle avec une arrière-pensée évidente.
- Nous pourrions
mais nous ne le ferons pas. Va te laver. Et attends-moi en bas, que je thabille, ajouta-t-il.
Tout en descendant les quelques marche, Frédérique bougonna : « il me traite comme une gamine alors que je viens de lui prouver que je suis une femme. Il me traite comme une gamine alors que je veux quil me baise. Encore ! Toujours ! » Elle poursuivit sa diatribe à mi-voix tandis que son bain coulait, elle continua en sy plongeant, au bout de dix minutes, elle fulminait. « Et cétait bien la peine de faire tous ces fla-flas sur enculer et salope, pour ne me prendre que par devant !!! » Ce fut sa conclusion. Frédéric venait dentrer dans la salle deau.
***
- Jai envie de ta bouche déclara-t-il en sortant sa verge bandée de son pantalon. Cela tévitera aussi de parler à tort et à travers.
Il lavait espionnée et nen faisait pas mystère. Il avait descendu les marches à pas de loup quelques seconde après avoir entendu la porte claquer et était resté, silencieux, derrière durant tout ce temps. Loreille collée à la porte, il avait tenté de comprendre ce quelle disait. Le bruit de leau coulant dans la baignoire len avait empêché un bon moment mais il avait fait ses choux gras du discours quelle tenait depuis quelle était plongée dans son bain.
Abasourdie autant par lirruption surprise que par la requête de Frédérique, la jeune-femme eut un mouvement de recul avant de prendre le membre entre ses lèvres. Pour la seconde fois de la journée, sa gorge allait servir de déversoir au plaisir de son homme ; elle était en train de devenir son jouet. Pis que ça, sa chose. Après lui avoir interdit le choix de ses habits, celui de sa nourriture, voilà quil lui interdisait le droit dexprimer ses pensées, ne fusse que pour elle-même
Pourtant elle le suçait. Et donc elle se taisait. Cela lui rappela un vieux film porno dont le titre lavait fait beaucoup rire : « Sois belle et tète-moi ». Cétait exactement ce qui était en train de lui arriver. Ses lèvres se firent langoureuses : elle aimait être dominée et venait de trouver son maître. Elle se fit un devoir de le lui démontrer.
- Tu suces divinement constata Frédéric en entrant dans le bain tout habillé.
A genoux ! Mains dans le dos !
Elle obtempéra, heureuse du plaisir quelle lui offrait. Elle leva les yeux et croisa son regard chaud, envoûtant, amoureux. Toute colère sétait enfuie. Elle sinterrompit un instant gardant le sexe tendu dans sa bouche, sans bouger. Il sortit son téléphone de sa poche.
- Ne bouge pas ! Tu es très belle comme ça !
Il y eut un déclic, il venait de prendre une photo. Une autre suivit, puis une troisième. Les choses allaient souvent par trois avec Frédéric, les photos étaient du nombre. Bien que souvent, il ne garda que la meilleure. Ce ne serait peut-être le cas cette fois. Il rangea son téléphone et caressa la chevelure de sa femelle.
- Tu suces divinement répéta-t-il. Et il ajouta : Fais-moi jouir.
Frédérique reprit ses caresses buccales avec un entrain qui la surprit. Elle allait avaler du sperme pour la deuxième fois de la journée. Elle en mourrait denvie alors même que la simple évocation de cet acte lui provoquait des haut-le-cur la veille encore. Elle avança son visage, enfonça le sexe dans sa gorge et tenta de sortir sa langue pour caresser les bourses tandis que son amant limmobilisait dune main ferme. Elle poussa un gémissement quil prit pour une rebuffade. Mais elle exprimait son plaisir dêtre ainsi possédée. Elle était à sa mercie et elle était heureuse, comme si, toute sa vie, elle avait attendu cet instant.
Lemprise de Frédéric sur ses tempes se relâcha un peu, juste assez pour se dégager. Il se mit alors à donner de furieux coups de reins. Il la baisait
il lui baisait la bouche
Il l traitait comme une vulgaire poupée de sex-shop, comme un objet. Elle en fut à la fois humiliée et ravie et, bien que tout le bas de son corps fut dans leau, elle sentit la cyprine sécouler de son corps.
Le gland de Frédéric heurta une dernière fois sa luette et il la laissa libre. Elle savoura en même temps le gland de son amant et cet instant où elle pouvait enfin laissait son imagination commander les caresses de sa bouche. Sa langue se mit à tournoyer autour du sexe, enveloppant dun même élan la hampe et le nud. Ses joues se creusèrent pour aspirer la tige, ses deux la griffèrent avec une douceur calculée
Elle humecta ses lèvres et se mit à lécher la queue de lhomme sans négliger ses testicules. Elle y aurait bien porté la main sil navait exigé que celles-ci restassent dans son dos. A défaut, elle masturba la tige dune caresse latérale de ses lèvres entrouvertes. Quand elle sentit quil était mûr, elle goba le gland. Elle fit pirouetter sa langue dessus jusquà percevoir un léger tremblement. Elle insista, utilisant ses lèvres pour le masser. Il cria. Le liquide chaud se répandit en vagues dans la bouche de la jeune-femme.
Sans doute ne saurait-elle jamais pourquoi elle agit ainsi mais elle se retint davaler. Elle garda le liquide et, quand il retira son sexe, elle ouvrit la bouche pour le lui montrer.
- Tu peux avaler ! lui dit-il avec un sourire.
Et il sortit du bain.
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