Un Dialogue Secret
Jpj, Montpellier, décembre 2016
On était plutôt mal assis sur des chaises scolaires de tube acier laqué vert et contreplaqué cintré. La salle était petite, sans charme.
L'adjoint à l'urbanisme parlait fort dans le micro et les deux enceintes montées sur des trépieds de part et d'autre du bureau imposaient à l'auditoire une attention totale au discours municipal.
Mon voisin était attentif. Cétait un grand gars en chemisette et jean noir. Javais repéré son jean noir au tout début de la réunion à cause de ses fesses. Moi jaime mater les fesses des garçons.
Ma robe à moi était printannière. Avec manches longues quand même mais printanière de coton léger à fleurs imprimées. Et puis toute une série de minuscules boutons qui partaient du col jusquà la ceinture. De faux boutons qui ne souvrent pas. Juste en déco.
Le futal de jean noir, je lavais sous les yeux. Le mec assis arborait une braguette à boutons. Pas courant ça une braguette à boutons de laiton. On ne voyait que ça sur la chaise, ces boutons brillants de cuivre jaune gonflés don ne sait quoi en dedans. Mon regard était scotché et ma main avait du mal à rester tranquille.
Moi je pensais, et mon pubis à moi, gonfle-t-il aussi pareillement le tissu de la robe, en indécence ? Et mon regard passait furtivement pour vérifier dune cuisse à lautre. Et ma culotte fut tout inondée dincontinence languissante de fond de gousset. Je croisai alors les jambes et serrai en moi mes chairs pour retenir la béance qui me décontractait comme un accomplissement, un épanouissement.
Mes yeux étaient rivés sur le denim sombre du mec dà côté. Je distinguais parfaitement le gland dressé qui gonflait le tissu noir à droite des coutures compliquées et rigides de la braguette.
A droite. Le gars, donc, portait à droite.
Ma copine mavait dit, à tout faire, préfère un mec qui porte à droite. Moi, ce jour-là, je navais pas compris le bien-fondé du conseil.
Moi, javais décroisé les cuisses. Jétais penchée en avant et je pensais, le contre-plaqué vernis de la chaise est complètement trempé de mes sécrétions à travers culotte et robe. Jai honte de pareil outrage au matériel municipal. Je pensais, à la fin de la réunion, me faudra discrètement méloigner avant que quelquun savise de la chose. Et y passe, concupissant, la paume pour sen délecter.
Javais en tête les fesses du gars dans son denim noir gonflé. La craque profonde avait avalé la couture du jean et les deux globes gonflaient létoffe arrondissant le tissu usé, moins noir, presque gris. On avait envie dy mettre les mains, les deux mains et de tirer à soi pour enfoncer plus avant son pubis contre le sien et le sentir profond en soi.
Ma main est montée inconsciemment à mon sein gauche pour une caresse personnelle. Le coton pommelait ma poitrine. Le geste a fait saillir simultanément les deux tétons lors que je nen navais empaumé quun seul.
Mes yeux sont tombés dans les siens. Le discours du délégué municipal ronronnait et jai senti quon me prenait la main et il me souriait.
Il sest levé. Je me suis levée. Nous avons posé, lui sa sacoche, moi mon sac sur les chaises scolaires de bois vernis et, avec un sourire à lassistance, on a filé, main dans la main vers les vestiaires.
La braguette à boutons fut dure à débragueter. Dautant que lengin pressait fort dans sa hâte à se dégager. Ma robe fut plus facile à trousser et mon gousset à écarter. Mes bras, mon front sur les livres de la bibliothèque municipale, mes jambes écartées, mes fesses cambrées et la bite de cet homme, inconnu quelques minutes auparavant qui lutinait puissamment derrière moi et soudain la fulgurance de son plaisir déclenchant le mien.
Il est allé récupérer nos impédimenta dans la salle de conférence lors que jasséchais mes moiteurs aux toilettes. Et on a filé.
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