Kentin 15 Un Week-End Horrible
Quelques semaines plus tard, le Vendredi soir, Kristina débarqua à la maison pour le week-end. Son mari ne lavait pas accompagnée. Corinne ne mavait rien dit. Elle voulait me faire la surprise. Cest moi qui ait ouvert la porte à une femme brune, mince, la trentaine bien tassée, les cheveux courts.
-Bonjour, je suis Kristina. Tu es Kentin si je ne me trompes.
Elle ma tendu la main. La poignée de main était un peu rigide.
-Oui, en effet. Corinne est bien bientôt prête. Entre, et installe toi si tu veux.
-Je préférerais que tu en reste au vouvoiement avec moi. Cela facilitera les choses.
Cette remarque ma refroidi. Corinne est descendue elles se sont embrassées sur la bouche sans insister comme deux vieilles amantes. Il y avait une intimité non feinte entre elle. Corinne lui a fait visiter visiter la maison. Elles mignoraient totalement et semblaient enjouées toutes les deux. Corinne semblait légère et joyeuse. Kristina dirigeait les opérations et cela lui convenait. Elle était redevenue la jeune femme fraîche et insouciante que javais rencontrée. Elle riait de tout. Comment sa maternité et notre vie de couple et notre vie professionnelle avait pu nous rendre si terne? Tout était pourtant si facile. Facile oui, mais sans moi.
- Si tu me suivais, Kentin.
Cétait Kristina. Nous sommes allés dans le bureau. Elle portait une sacoche en cuir noir quelle a ouverte.
- Corinne ma tout expliqué de votre intimité. Elle souhaite te rendre heureux plus que tout. Elle souhaite de son côté être heureuse, comme femme, comme mère et aussi comme amante. Et cest sur ce dernier point quil me semble quil vous faudra tous deux parcourir un certain chemin. Et cest pourquoi, je suis là ce week-end. Ce soir, je dormirai avec Corinne dans votre lit conjugal et nous ferons lamour. Tu nen souffriras pas trop?
- Comme il vous plaira. Je nai pas mon à dire.
- Bien sûr, que tu as ton mot à dire.
En souffriras-tu?
- Je serai malade de souffrance, malade de la savoir dans vos bras à deux pas de moi de savoir quelle vous offrira son corps quelle me refuse. Davoir le sexe dans un étui, dêtre réduit à létat dun sans sexualité.
- Voudras-tu prendre un calmant pour taider.
- Non, je préfère souffrir, plutôt que dêtre sous camisole chimique comme un pauvre fou. Si vous ne pouvez pas assumer la conséquence de vous actes en me sachant pleinement lucide, je vous plains!
-Cela ne me gène nullement.
Elle sortit alors de son sac un objet en plastique munie dune poire.
- Tu sais ce que cest? Tu en as déjà utilisé? Cest une poire à lavement. Ce soir cest moi qui vais qui vais exécuter ta traite. Et je veux que tu sois propre à lintérieur. Alors tu files dans la salle de bain et tu te vides, ensuite tu te fais belle et tu nous rejoins pour le dîner. Là dessus elle est sortie me laissant dans les mains la poire, la canule et le tube de lubrifiant.
Elles papotaient dans la cuisine quand je suis monté faire mes honteuses ablutions. Corinne m a interpellé.
-Quand tu auras finis tu passera dans la chambre dami thabiller. Je tai mis des affaires pour ce soir.
Pendant que japprenais tant bien que à me vider, alternant les aller-retour entre toilettes et salle de bain, leurs rires et leur bonne humeur métaient douloureuses. Ma vie était réduite aux caprices de mon orifice tandis quelles croquaient la vie à pleine dent. Quand tout ceci fut fini je me rendis dans la chambre et y trouvais la clé de ma cage, signe de ma libération ainsi quun string féminin en dentelle un tee-shirt à grosse maille ainsi quune paire de bas et des chaussures plates de femme visiblement à ma pointure. Ma silhouette dans la glace était ambiguë. Ni celle delle dun homme, ni celle dune femme, une sorte dêtre hybride fait pour le plaisir de loeil de voyeurs malsains.
-Ouah, ce que tu es chou comme ça!
-Je trouve que ça lui va super bien.
Elle aussi sétaient changées. Elles portaient toutes les deux la même petite robe noire avec la même ceinture et sétaient affublées dune perruque noire elle aussi, la même pour les deux. Elles avaient lair de jumelles.
-Ce soir, cest un soirée déguisée.
Elle avaient préparé leur coup puisque leurs deux voix se sont superposées. Elles ont poursuivi.
-Comment nous trouves-tu? Leur voies sajoutaient encore.
-Je vous trouve magnifiques, absolument magnifiques.
Je surjouais un peu. En bas et string devant deux femmes aussi désirables, je me sentais un peu déplacé. Kristina, sest approchée de moi. Elle ma pris le bras, a caressé ma peau. Elle me regardait sous toute les coutures.
- Cambre-toi mon chou.
Je me suis exécuté. Elle a caressé ma croupe. Le haut de mes cuisses. Jessayais de ne laisser rien paraître de mon trouble.
-Ma chérie, tu as un mari superbe qui sait se soigner. Il doit faire tourner loeil a bien des hommes et bien des femmes.
Elle posa sa main sur mon entrejambe. Pas de manière sensuelle, juste comme si elle soupesait les qualités dun animal.
- Tu as raison, il nest pas très viril. Mais ce nest pas un handicap. Le fait quil soit beau garçon, un peu timide le rend attachant au premier abord. Tu as raison de le tenir serré sinon il pourrait bien téchapper.
Elle a passé sa main sous mon marcel pour me caresser la poitrine, ses doigts étiraient mes tétons. Elle se collait à moi dans une attitude provocante. Je sentais ma queue se déplier dans le string. Elle a dû sentir la tension qui menvahissait car elle ma pincé vivement.
-Aïe!
-Pas de ça avec moi, sil te plaît.
Lambiance sest détendue quand nous avons pris lapéritif puis le repas. Elle draguait ouvertement Corinne devant moi.
-Et si tu allais nous attendre, là haut, Kentin.
Mon coeur sest mis à battre plus fort.
-Nous te rejoignons dans un moment.
-Il faut que je me déshabille?
- Non, je dirai ce que tu dois faire.
Quand elle mont rejoint, jétais assis sur le lit, craintif, ne sachant pas à quoi me tenir. Je me sentais ridicule, mais jétais incapable de me révolter. Elles tenaient un verre de digestif à la main. Kristina avait apporté sa sacoche en cuir. Elle en a extrait un gode de couleur rose quelle revêtu dun préservatif. Lobjet nétait pas la figuration dun sexe masculin mais un objet neutre et fonctionnel légèrement courbé au bout.
-Tu vois, Corinne, le contact de ta main avec son sexe est un élément essentiel à son excitation. Il doit connaître et désirer la main de sa maîtresse. Kentin, mets-toi à quatre pattes et baisse ton string.
Je mexécutais. Elle passa ses doigts le long de ma raie et y déversa un liquide qui au départ me paru froid puis qui se mit à me chauffer provoquant mon excitation qui se répercuta jusque dans ma queue.
-Un mec, cest facile. Cest purement mécanique. Un peu de gel et hop, cest parti. Ecarte bien les jambes, toi.
Jobéis. Et elle me donna en récompense une claque sur les boules qui me fit sursauter de douleur.
-Jai remarqué que quand ils ont les boules rentrées, ils jouissent plus vite.
Elle se mit à astiquer ma tige en la tirant bien en arrière pour me rendre plus raide.
-Tu vois quand tu tires comme cela elle devient plus grosse et le plaisir vient plus vite.
De ses deux doigts couvert de lubrifiant elle me malaxait savamment le gland. Je ne savais pas si cétait du plaisir ou de la douleur. En tout cas je sentais que ça venait.
-Tu vois comme, il bouge son petit cul.
Je sentais la pression monter. Je voulais jouir. Je voulais me libérer de ma semence. Mon corps et ma tête bouillonnaient. Cest alors quelle ma lâché et jai évacué mon sperme malgré moi sans jouissance. Elle avait recueilli ma semence dans son verre vide.
-Tu vois maintenant comment il faut faire. Considère que tu fais cela à un animal. Un homme dans ces moments là ne vaut pas plus cher. Au fait, cest quand la dernière fois que tu las fait avec lui.
-Mardi soir
-Moi je préfère le faire le matin, il passe la journée plus léger. Et puis au moins quand il est vide, il ny pense plus. Maintenant regarde bien, comment faire pour finir la vidange.
Elle a empoigné le gode y a mis une noix de lubrifiant puis me la posé sur lanus. Jattendais quelle mintime lordre de mouvrir mais elle introduit directement et sans ménagement le bout de lobjet dans lanus.La sensation nétait ni érotique ni agréable. Elle ne la pas inséré profondément. Elle appuyait le manche sur le haut de ma pastille pour que la pointe recourbée appuie sur le bas à lintérieur, cest à dire sur la prostate plus ou moins. Elle exerçait une pression périodique et je voyais le liquide visqueux sortir le mon sexe lentement.
-Tu vois, il nest pas encore vide, il y a de la réserve. Cest incroyable ce quils peuvent encore produire à cet âge là. Passé la quarantaine, il commencent à se calmer au niveau de la quantité. Cest pour cela quil faut toujours finir le travail de cette manière. Tu vois ce nest pas compliqué. Tu crois que sera le le faire?
-Je ne sais pas Kristina. Cest nouveau et je suis quand même dégoûtéé. Il doit avoir eu mal.
-Dis lui toi, Kentin, ce que tu as senti, si tu veux quelle te fasse le cul comme ça.
-On ne sent rien, il ny a aucun plaisir. Cest comme si cétait un acte médical.
Et cétait vrai, jétais sans volonté un jouet dans les mains de cette femme qui agissait à sa guise comme le corps médical avec un patient.Quand elle a retiré le verre de dessous mon sexe. La quantité de liquide avait plus que doublé.
-Autant de sperme avec un si petit membre. Tu vois, Corinne, comme il doit-être chaud dans sa tête et combien tu lexcites.
-Maintenant, il est temps que tu ailles de te laver avant de te coucher. Tu as été un brave petit mari. Embrasse-le Corinne, il a bien mérité.
Elle ma embrassé tendrement. Dans son regard il ny avait pas de colère, juste de la tendresse et de létonnement.
-Tu as été formidable mon chéri. Ce que tu as fait pour moi, je naurais jamais pu le faire pour toi. Je prendrai soin de toi, désormais, sans colère.
Quelques minutes plus tard, je sombrais dans dans un sommeil hypnotique bercé par le bruit de ces deux femmes qui discutaient en bas et dont les conversations me conduisaient vers un sommeil que jespérais réparateur.
De cette nuit, je ne garde que des souvenir confus, le cauchemar se mêle à la réalité, il ny a plus de frontière. Kristina mavait-t-elle administré un produit avec ma boisson? Est-ce moi qui devenais fou?Je ne suis à même de relater une chronologie des évènements. Ce dont je me souviens cest davoir été réveillé par le bruit des deux femmes qui faisaient lamour. Dans le noir, jai écouté les gémissements, les cris. Je narrivais pas en dessiner une scène cohérente. Tout semblait confus, jétais à la fois éveillé et endormi. Jessayais de lutter contre lengourdissement, je rêvais à des scènes de mon enfance. Je redevenais un vulnérable qui appelait sa mère se déplaçant à tâtons dans un couloir obscur. Puis je me réveillais à moitié à nouveau au milieu de gémissements de femmes. Il me semble aussi avoir entrevu par lentrebâillement de la porte deux femmes enlacées dans la pénombre. Cette image avait lair tellement réelle que je ne suis pas capable de dire si elle appartient au rêve ou à la réalité. Dun côté le souvenir qui men reste est très net tout aussi net quà ce moment jétais encore et que maman ma pris la main pour me recoucher. Le reste de la nuit a été un voyage dans un labyrinthe de rêves épuisants dont jémergeais le souffle court, en sueur avant de replonger sans espoir dun réveil stable.
-Alors, tu as bien dormi mon chéri? Tu sais quil est presque 11H00.
-Pas très bien. Je ne sais pas ce qui sest passé. Je me suis réveillé plus fatigué quen me couchant. Je suis moulu, jai limpression davoir couru un marathon.
-Nous aussi, mais cest parce nous avons fait lamour une bonne partie de la nuit. Jen avais vraiment besoin. Tu vois, mon chéri, je ne te cache rien. Et je suis vraiment fière de ce cadeau que tu nous a offert à Kristina et à moi.
Kristina nous regardait. Sans fard sa peau était moins rayonnante. Elle accusait certaines marques de lâge. Ses traits étaient plus sévères, distants. Kristina nétait pas une bonne personne, cétait une manipulatrice et nous étions ses cobayes. Si nous ny prenions garde, elle ferait bien vite de nous ses objets auusi bien Corinne que moi. Je lui avais donné mon cul. Je navais été pour elle quun animal domestique. Elle avait commencé à étendre son emprise sur Corinne. Sen rendait-elle compte? La reconnaissance du plaisir lesbien que Kristina lui avait procuré nétait que le prémice de la domination quelle voulait sur notre couple.
Si je le dis comme cela, en fait, cest parce quà ce moment précisément, jen ai eu lintuition. Une forme de malaise qui ne sest cristallisé sous forme de réflexion que quelques jours plus tard. Moi aussi jétais sous lemprise de cette femme et sous linfluence de mes émotion qui abolissaient mon jugement. Elle était prête à ouvrir des portes que je ne pouvais ni ne voulait franchir à marche e. Je savais quà ce moment ni Corinne ni moi nétions en mesure de nous opposer à cette femme.
Corinne se laissait embrasser sur la bouche et caresser les cuisses comme une ado en chaleur, moi jétais le témoin de la scène, même pas complice. Il ny avait pas dexcitation sexuelle à proprement parler de ma part, sans doute un contre coup de ce quelle mavait fait absorber la veille ou du dégout que sentais poindre en moi. Jétais victime datonie: ni désir, ni complicité, ni revolte. Pas plus quand Kristina ma isolé pour prendre mon sexe entre ses doigts et la entouré de plusieurs tours sparadrap. Elle ma ensuite fait allonger sur le ventre et ma manipulé pour faire rentrer mes testicules à lintérieur. Je ne sais pas comment elle sy est pris mais elle y est parvenue. Elle a ensuite attaché ladhésif fortement entre mes fesses. Le résultat devant était sidérant,mon sexe avait disparu et mon pubis était fendu comme celui dune femme. Elle ma fait enfiler une culotte de fille, transparente devant et ma maquillé et ma fait enfiler la perruque brune quelle avait utlisée la veille.
-Tu vois, quel joli travesti tu fais. Ton côté féminin ressort à merveille. Je suis sûre quun tas de mâles seraient prêts à téclater la rondelle.
Ces mots mont fait mal. Je voulais pas devenir une créature hybride, même si le résultat était, je dois le dire, réussi.
-Aujourdhui, tu vivras comme une fille.
Non je ne voulais pas devenir une fille! Et puis quoi encore! Prendre un traitement hormonal, me laisser pousser la poitrine, changer de voix! Voir ma personnalité changer à jamais sous laction des médicaments. Ce que la fantaisie de cette femme manipulatrice moctroyait lespace dun week-end devait rester unique, sans suite. Jobéissais, repndant sans doute à un fanstasme enfoui, mais que je détestais tout cela au fond.
Je métais déjà posé la question lorsque jétais devenu lamant de Pierre. Ma position dhomosexuel passif mavait interrogé. Etais-je totalement homme ou quelquechose entre les deux? Fallait-il que je lassume jusquau bout?Je ne peux nier que la tentation avait existée mais javais repoussé lidée avec force. En avoir le fanstasme est une chose,mais on atteignait là un interdit. Je sais que certains(es) franchissent le pas, mais moi Kentin, homme bisexuel javais atteint la frontière de ce que je mautorisais à vivre. Et je dois dire que cette journée de femme que jai vécue ce jour là, je lai vécue le ventre noué par la peur et langoisse et tout cela a agi sur moi comme un répulsif puissant.
Cependant jai donné le change quelques heures. Jai uriné par derrière assis comme une femme. Et quand elles mont enjoint de sortir avec elles habillé en femme, jai repoussé leur offre et dès quelles ont franchi la porte, jai arraché mes parures avec colère. Jétais terriblement fâché davoir donné mon assentiment à une telle mascarade qui navait duré que quelques heures mais qui révulsait au plus haut point. Plus jamais ça! Je ne voulais plus vivre sous lemprise de qui que ce soit, pas plus Kristina que Pierre. Javais des tendance à la soumission, jétais sexuellement passif mais javais la liberté de mes choix. Et ce choix, cette personne cétait Corinne, mon épouse, la femme de ma vie.
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