Du Tas Au Tac 2

Une main aux longs doigts fins de pianiste enserra avec force ma verge et se mit à coulisser le long de la hampe. Qui menait, qui guidait, qui inspirait ? Le noeud de nos corps se défaisait et se renouait. Mon gland fut mouillé et enfourné dans la chaleur de sa bouche, sa langue tourbillonna tout autour, en lacéra le méat. Je me raidis puis plongeai à mon tour sur son minou en ébullition, écartai des deux mains le rose de son losange vulvaire et y fourrai ma langue frétillante. Le clitoris voulut échapper à son attaque conjuguée à celle d'un index taquin. Marie poussa un rugissement rauque, sauvage, venu des entrailles, cambra son dos puis se tordit en arc de cercle comme une contorsionniste.
Nous étions comme deux aimants, pôles contraires irrésistiblement attirés, liés, collés par une force plus puissante que notre volonté, pris par une sorte de rage ou par une tension brutale qui allait nous fondre moi en elle, elle en moi. C'était vertigineux, en mouvements constants qui modifiaient sans cesse les positions de ce tourbillon amoureux, les défaisaient pour mieux les recomposer. J'avalais une goulée de cyprine, elle savourait les prémisses des poussées de sperme, nous nous enivrions de nos sécrétions intimes.
Déjà elle pointait mon sexe contre le sien, enduisait la tête de ma verge du liquide suintant de sa chatte brûlante, la baignait à l'entrée de la grotte dans un tendre mouvement, elle projeta son ventre vers moi et s'ouvrit sous la poussée de mes reins. Moment sublime de la pénétration, où chacun possède l'autre. Tout était consommé ? Non; notre envie de nous perdre l'un dans l'autre était décuplée, nos ventre se bousculaient; nous nous accrochions comme des noyés désespérés à la bouée de sauvetage de l'autre corps. Nos mains s'affolaient, s'emplissaient des muscles des fesses, tiraient pour coller encore plus étroitement nos épidermes, pour assurer davantage la possession charnelle, pour intensifier la communion des corps.

pour réaliser enfin la jonction des sexes confondus, lancés en ruades violentes dans la recherche de l'union rêvée.

Harassés, brisés, après une courte pause, nous repartions à l'assaut de l'imprenable et fuyante citadelle. Nous étions deux complices à la lutte, tendus, traversés par l'implacable force du désir d'arracher à notre chair la preuve de notre amour. J'en avais mené des combats amoureux, livré des batailles acharnées de sexes, j'avais connu des filles, des jeunettes encore acidulées, des plus mures, des plus âgées, forcenées en quête d'orgasmes dévastateurs. Notre engagement charnel présent n'avait rien à envier aux précédents, mais avait une particularité nouvelle, nous nous aimions. Ce serait pour toujours cette fois, ça changeait tout. L'acte sexuel prenait une dimension différente, enrichi par le sentiment d'appartenance et d'union des coeurs.

Marie, en cette époque de chômage, retrouva rapidement un emploi à sa convenance, demeurant financièrement indépendante. Son indépendance conférait à son attachement à moi l'assurance d'une sincérité à toute épreuve, je n'étais pas son casse-croûte, j'étais son amour. Après une indispensable mais courte période d'observation, nous décidâmes de donner une forme légale à notre vie commune : je l'épousai. Elle devint ma première épouse ! Charles en fut attristé, mais jura, la main sur le coeur, de respecter notre décision de mariage et de renoncer à toute tentative de séduction en direction de mon aimée. Il devrait chasser seul à l'avenir. Notre amitié n'en souffrirait pas. Il fut mon témoin de mariage.

Charles et moi pour maintenir notre lien d'amitié, nous retrouvions régulièrement pour partager un repas chez lui ou chez nous. Il était cuisinier émérite et oenologue averti. Ce jour là il proposa de nous faire visiter les lieux. Je connaissais l'appartement, il guida Marie. Il avait gagné une amie, je me réjouissais de le voir attentionné avec mon épouse. Ils discutaient à voix haute, chaque bibelot avait une histoire.
suscitait une anecdote, le conteur était habile et enjoué. Marie , bon public, approuvait, riait.

Un silence prolongé m'étonna; j'allai à la porte et je vis! Marie était juste engagée à l'entrée de la chambre à coucher. debout derrière elle, plutôt collé dans son dos, très près d'elle, dans une sorte d'enveloppement amical, Charles maintenait de sa main gauche la hanche gauche, avait passé le bras droit sous celui de Marie, tendu vers l'intérieur de la chambre. Montrait-il un objet ou le bras passé sous l'aisselle de ma femme, sa main englobait-elle le sein le plus proche ? Impossible à voir...mais quand il se pencha sur la nuque pour déposer un baiser furtif sur sa peau, je toussai pour annoncer ma présence à l'entrée du couloir. Le brusque sursaut du retour à une position normale m'alerta plus que le geste affectueux du coureur incorrigible."Chassez le naturel, il revient au galop ! " Distribuer des bisous était une habitude dont Charles ne se déferait jamais. A l'impossible nul n'est tenu.

Quand ils me rejoignirent, Marie parut légèrement contrariée malgré les plaisanteries de Charles. J'étais embarrassé d'avoir surpris leur attitude équivoque, Charles avait pourtant juré d'avoir une conduite correcte avec Marie. Cela ne pouvait donc pas être bien grave, cependant la gêne apparente de mon épouse me mettait mal à l'aise. Afin de dissiper toute ambiguïté, Charles choisit cet instant pour annoncer qu'il était épris d'une jeune fille dont il nous dit monts et merveilles.

- Peut-être est-elle trop jeune pour que j'en fasse une épouse, mais c'est à l'orée de mon automne, l'amante qui me console de votre mariage. Bientôt je vous la présenterai.

Tout redevenait normal. Marie retrouva son sourire, je perdis mes craintes. L'incident était clos, mais le silence de Marie me peina. Elle aurait pu me dire qu'elle avait été surprise des marques d'affection déplacées de mon ami, qu'à l'avenir elle se méfierait de l'enjôleur... enfin essayer de savoir ce que j'avais pu voir ou ne pas voir et m'assurer de son innocence.
Elle préférait oublier seule. Fallait-il qu'elle fût sure de notre amour pour vouloir affronter seule le tentateur. De mon côté, je voulus ignorer ce qu'avait pu faire la main droite de Charles. Avait-il osé s'insinuer contre la poitrine de Marie, la caresser, la troubler avant une étape suivante ? Je me méfiais de ma propre imagination trop prompte à inventer des gestes câlins ou coquins. Pourquoi n'ai-je pas interrogé Marie, j'aurais su.... Mais avais-je le droit de la faire culpabiliser avec des questions maladroites; pouvais-je montrer un doute qui l'aurait attristée?

Chaque soir de la semaine, en revenant du travail, Marie achetait une baguette chez le boulanger. Rentré avant elle je participais aux tâches ménagères, vidais le lave-linge, lançais le sèche-linge, sortais la poubelle, rangeais la vaisselle, essayais de la soulager au mieux. Je l'attendais sans voir passer le temps. Ce soir là ce fut elle qui attira mon attention sur son retard :

- Le four du boulanger est tombé en panne, j'ai dû attendre la fin de la fournée.

Étrangement les pannes du four du boulanger se multiplièrent, au rythme d'une par semaine environ et de préférence le mardi soir. Le sort s'acharnait sur le brave artisan! Curieusement le pain de la fournée en question n'était pas chaud ou tiède. Je le remarquai mais n'en dis mot à Marie. Je me rendis ce mardi, avant l'heure du retour de Marie, à la boulangerie. Personne ne fit allusion à une quelconque panne. Lorsque Marie, avec plus d'une demi heure de retard, menaça de changer de boulangerie si elle était encore victime de pannes : Mais elle patientait car le brave boulanger devait installer un four neuf. Je me réjouis avec elle et je rangeais sa baguette froide en silence.

Huit jours plus tard je fis le guet. Avec un quart d'heure d'avance sur l'horaire annoncé, Marie entra dans le magasin, en sortit aussitôt baguette à la main. Je m'étais déplacé en vain ! Le boulanger conserverait sa cliente.
Marie marchait à pas pressés, bizarrement se trompa de direction, s'arrêta devant l'immeuble où demeurait Charles, elle n'eut pas à sonner, la porte s'ouvrit. Charles l'accueillit avec un baiser plus amoureux qu'amical et la fit entrer. Dans ma poitrine je sentis s'abattre un grand froid tout noir. Mon coeur se contracta, me fit mal, très mal.

Avec un retard accru Marie plaignit ce malheureux boulanger qui enfournait son pain selon les caprices de son four, je ne pus m'empêcher de penser à ce bienheureux Charles qui enfournait joyeusement, en vitesse,chaque mardi, sa baguette dans le four de Marie, un four de qualité qui ne tombait en panne ni avec lui ni avec moi. J'observais la menteuse qui manquait d'imagination. Elle aurait dû savoir que les pannes à répétition éveilleraient des soupçons et me servir d'autres fables pour expliquer ses retours tardifs.

- Qu'as-tu à me regarder comme ça, mon chéri ?
- J'ai une furieuse envie de toi, mon amour.
La réplique avait jailli si vite, mais Marie se dit désolée d'avoir une terrible migraine ce soir à cause de l'énervement de l'attente à la boulangerie.
- Ne pourrais-tu remettre à demain ?

Charles nous invita à faire la connaissance de sa jeune amie. Marie aurait volontiers remis la rencontre à plus tard. Pourquoi ? Par jalousie ou par peur d'un incident qui trahirait son intimité avec notre ami. Je l'entraînais à la fête. Nouveau repas bien arrosé. Plus Charles se montrait tendre et affectueux avec Aude, plus Marie se renfrognait. Aude était jolie, si jeune, si fraîche mais avec un je ne sais quoi de triste dans le regard. Ses longues jambes sous sa légère minijupe jetèrent le trouble dans mon coeur qui portait le deuil des mardis. Je me souvins du temps béni des conquêtes faciles , sans regrets, sans soucis des lendemains, sans pensées de fidélité ou d'appartenance, où l'échange des filles était la règle entre amis.

Mais Marie ! Oh! Marie ! Car Charles continuait à réchauffer sa verge dans le ventre de Marie quand le four du boulanger refusait de travailler assez vite le mardi. Qu'auraient-ils Car le mardi, jour de panne finissait en migraine. Fallait-il pour autant perdre l'épouse et l'ami ? Je ne m'y résolvais pas, j'attendais en souffrant, avec une certaine volupté dans cette souffrance nouvelle. Aude éliminerait-elle cette concurrente ? Je l'espérais.

- Aude, dans le tiroir de la commode j'ai rangé une nappe que Polo m'a prêtée. Voudrais-tu la lui rendre. Paul te montrera de quelle nappe il s'agit.

Charles venait de trouver un moyen de m'éloigner de ma femme. Je suivis le parfum de la charmante jeunette, avec des réminiscences des temps heureux où je draguais avec bonheur, où je décidais de ma vie, de qui m'accompagnait ou de qui me quittait, où il suffisait de la danse lascive d'une jeune croupe pour faire bouillir mon sang et mon sperme. Aude balançait devant moi le roulement chaloupé d'un superbe popotin. Mon passé houleux remontait, j'avais des démangeaisons dans les mains...des élans qui les envoyaient vers l'avant. difficiles à contrôler.

Pour chercher dans le tiroir bas de la commode, au lieu de s'accroupir, Aude écarta les pieds et se pencha pliée en deux au niveau des hanches. La jupe collée au corps suivit la courbe, remonta livrant à ma vue son entrecuisse et la bande blanche d'une culotte "petit bateau" un tantinet passée de mode mais marquée en son milieu d'un pli long, en creux, assombri par une humidité récente. Je devinai les contours et le dessin de la fente féminine, mon désir monta d'un cran. Par désespoir suicidaire, déçu par la conduite de Marie, par esprit de vengeance, je cédai à une pulsion violente, pointai un index sur le sillon creusé entre les bourrelets des grandes lèvres. Mon doigt parcourut toute l'étendue de cette ligne de l'anus au clitoris? J'enfonçai davantage le tissu dans la fente et j'insinuai des pensées libidineuses dans la tête de la jeune femme.

En temps normal j'aurais jugé le geste indigne, d'une goujaterie condamnable,sans nom. J'attendis une gifle qui ne vint pas, un cri de protestation qui ne résonna pas. Aude s'était figée dans cette position dans l'attente d'une suite peut-être. Je n'osai pas. Enfin elle tourna vers moi sa tête penchée, son air triste et désabusé et esquissa un sourire inattendu... Je posai la nappe sur le lit et l'aidai à se redresser. Elle plongea alors une main sous son oreiller et en sortit une boule de fine dentelle couleur chair et déclara d'une voix éteinte:

- Je croyais que Charles m'aimait. Voyez ce que j'ai trouvé mardi soir sous son oreiller. Ce string appartient à une autre ! Quand le string est tombé, tout le reste suit ! J'enrage d'être ainsi trompée.

Elle le déploya. Je le reconnus, je l'avais offert à Marie en pensant que les petits cadeaux entretiennent l'amour. Je pris un risque supplémentaire et précisai

- Il porte des initiales WM brodées, ce sont celles de ma femme.

Aude se mordit les lèvres, gênée d'avoir révélé l'infidélité de Marie à un mari qui ne soupçonnait vraisemblablement pas l'adultère consommé dans ce lit. Quant à moi je n'étais pas surpris de la découverte, je m'étais résigné à la situation. Mais l'occasion était trop belle, le sort m'était favorable et je lançai:

- Viens chez moi mardi en fin d'après-midi, nous aviserons de la meilleure façon de répliquer à la tromperie.

- Le mardi je suis un cours de perfectionnement en anglais.

- Dommage, ce mardi j'ai prévu un congé.

- Notre retour plus rapide qu'escompté désunit les quatre mains de Charles et de Marie.

Voilà comment je me retrouve aujourd'hui quadragénaire rajeuni par l'impressionnante ardeur d'une jouvencelle que j'aurais jugée hors de portée. J'ai confirmé le nom de sa rivale dans le lit de son amant en montrant à Aude le jumeau du cache sexe oublié ou offert en cadeau par Marie à ce vieux vicieux de Charles ; même taille, même broderie des initiales. Notre disgrâce est évidente. Aussitôt la douce et gentille Aude entreprend de se venger et de me consoler dans un mouvement si spontané que je suis emporté par sa fougue. Pas de discours, pas de travaux d'approche, pas de petits bisous. Aude devance toute concertation, me saute au cou, profite de ma stupéfaction pour enfoncer sa langue dans ma bouche et me roule un patin propre à me plonger en apnée. Pfouh ! Les jeunes sont de plus en plus délurées, au point de déconcerter un ex spécialiste !
Sa frénésie alimentée par sa colère envoie ses jambes épilées autour de mes hanches. Je la soutiens de mes deux mains placées sous ses fesses et je me dis qu'elle n'oubliera pas sa culotte dans ma chambre : elle n'en porte pas, se promène cul nu. je ne l'ai pas séduite, c'est elle qui se jette sur moi, dévore ma bouche puis me met à ses pieds. Debout devant moi, elle plaque ma tête sur son minou tout frais et ordonne

- Ma chatte est à toi, prends-la, fais-en ce que tu veux. C'est bien pour ça que tu m'as donné rendez-vous ? Oui .Alors vas-y, venge-toi, venge-moi et fais-moi plaisir; baise-moi bien.

C'est vrai, j'ai aussi une vengeance à prendre contre ma naïveté, contre ma tolérance intolérable, contre ma peur stupide de perdre une femme infidèle, contre cette femme adultère à rejeter et contre son séducteur, Charles, mon ami parjure. Ils m'ont traité comme un imbécile, ont brisé mon plus beau rêve. La vivacité et la détermination de cette presque gamine réveillent ma fierté piétinée et exalte mon sentiment de vengeance. Jamais conquête n'a été aussi facile et ne m'a donné autant de courage pour me relever. Aude me remplit d'énergie positive.

Dans le lit conjugal je réponds à son attente. Je la pénètre avec égards, elle exige que je la bouscule comme une vraie femme, elle ne se croit pas fragile ! Je donne quelques coups de lime, c'est à peine si j'ai le temps de prendre la cadence; déjà elle se met à gigoter et bientôt elle braille un orgasme d'une rapidité inouïe ! A son tour elle veut mener l'union, m'enfourche, s'empare de mon sexe et enfourne ma baguette dans son four étroit, se livre à des mouvements affolants et joue à l'arrache moyeu. La diablesse monte en spirales sur mon manche, en redescend en trombe, tournoie sur mon pieu prisonnier de son vagin en feu, le tord dans tous les sens, bave, écume, grimpe trop haut, le perd et l'écrase dans son sillon trempé, le ratt d'une main pour l'enfouir encore et le remettre à la voluptueuse.

Aude, en quelques minutes,a raison de ma retenue, m'arrache une première bordée de sperme et s'élance vers les cimes comme le maillot à pois rouges vers le sommet de l'alpe d'Huez. Elle reprend fiévreusement ma bouche, balance devant mes yeux éblouis ses deux jolis seins moelleux qui n'ont pas atteint leur maturité, m'en plante malicieusement un dans le bec. Je reconnais l'école de Charles, déjà il lui a fait connaître bien des positions et conseils du kamasoutra et Aude étale ses connaissances à mon profit. J'ai droit à un festival : couché sur le dos, en cuiller,le papillon droit ou à l'envers, le taureau, la vache...Un récital épuisant. Agile, souple, avec la légèreté de la jeunesse et sa désinvolture, Aude m'étourdit de caresses et de baisers et me promet un amour éternel.

Je viens de jouir pour la troisième fois, elle va m'épuiser mais reste insatiable. Quand ma bistouquette fatigue et ploie, Aude s'assoit sur ma bouche et réclame le service de ma langue. Elle pivote, fait demi tour, se penche et me présente la rose de son anus. demande que j'y glisse un doigt puis un deuxième, recommence ses loopings et ses spirales sur mon index et mon majeur, me reprend en bouche, me branle sans pitié, prétend me ressusciter pour un nouvel accouplement féroce. Elle va me la possédée ! Mon petit pain est de nouveau enfourné ( ah ! le boulanger et son four m'obsèdent). Ma panne n'a pas duré heureusement ou bien je n'ai pas vu passer l'heure. Je geins de plaisir, la belle espiègle laisse éclater sa joie et chante son bonheur en une mélopée syncopée. Aude souligne son orgasme des cris aigus et s'affale enfin heureuse, repue, satisfaite et vengée !

- Il va falloir s'arrêter, ma petite chérie. Ma femme Marie est en train de brunir dans son four la baguette de ce traître de Charles. C'est sa demi heure d'indépendance hebdomadaire de la semaine. J'espère qu'elle ne va pas me ruiner en petites culottes oubliées chez lui, trop larges pour toi !

Aude s'ouvre à l'humour. Ses sens apaisés lui rendent le sourire, elle pèse les chances inhérentes à sa jeunesse : partager deux amants avec Marie : c'est une excellente idée, admet-elle. Mais elle rêve de mieux : si je voulais exclusivement d'elle, j'aurais la plus fidèle petite femme. A étudier.

Surprise ! Le four du boulanger, aujourd'hui, a oublié de tomber en panne: sa baguette à la main, Marie se tient au pied du lit. Pour un mardi elle a une grosse avance sur son horaire! Elle pousse un cri de fureur, s'enfuit en sanglots. Bientôt elle revient et me jette un biscuit d'anniversaire à la figure. La crème m'aveugle. Aude ne demande pas son reste, enfile sa robe et s"échappe. Marie ouvre son armoire et jette pêle-mêle vêtements et sous-vêtements dabs un coffre. A voix haute elle maudit son époux volage, adultère, le parjure, l'infidèle pris en flagrant délit le jour de son anniversaire. Elle a un sacré culot, je ne supporte plus ces accusations venant d'elle et je réplique brutalement :

- N'oublie pas ce string marqué à tes initiales, trouvé par Aude il y a une semaine, un mardi de panne à la boulangerie, sous l'oreiller de Charles.

La fureur tombe, fait place à de la stupeur. Marie fond en larmes, s'agenouille devant mon petit Jésus en déroute, pose ses mains sur mes genoux dans le geste de supplication des anciens. Je pardonne un peu vite, je choisis mal mes mots :

- Eh ! oui. Oeil pour oeil. tu m'as trahi depuis des semaines avec Charles, alors la présence de la jeune Aude dans notre lit ne devrait pas te scandaliser. Tu peux rester, Charles et moi avons toujours partagé nos femmes.

Le visage de Marie se durcit, elle est blême, se lève. Elle s'enfuit pour la deuxième fois et crie :

- Moi, vous ne me partagerez pas. Tu m'insultes.

Un quart d'heure plus tard elle revient accompagnée de Charles et d'Aude. A deux ils portent un grand cadre, le tournent face vers moi :

- Voilà ce que Charles et moi faisions chaque mardi. Il fallait bien que j'enlève ma culotte et ce n'était pas pour ce que tu crois, regarde:

C'est un portrait de femme nue, ni Odalisque de Ingres ou de Lefebvre ni Olympia de Manet, mais bel et bien Marie, allongée nue sur un lit, peinte par Charles, sans culotte comme l'exige le genre, portrait osé destiné au mari. Charles me souhaite un bon anniversaire :

- Voilà le cadeau surprise que nous voulions t'offrir. J'ai respecté mon engagement de ne pas séduire ta femme, même si, devant sa beauté découverte, j'ai connu la tentation qui bandait ma verge. J'ai eu du mal à la faire poser nue. Par amour de toi, elle a consenti à se dévoiler. La culotte vous a induits en erreur. La jalousie vous a mal conseillés. Aude ta jalousie prouve combien tu m'aimes. Devant mes amis, parce que je t'aime, j'ai une demande à te faire : veux-tu m'épouser ? Et il ne sera plus question d'échanges de femmes ! Marie, tu as mis du champagne au frais, Aude offre le biscuit d'anniversaire, fêtons entre amis.












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