Le Jour De Ma Conception

Le jour de ma conception
Dialogues Interdits, ou les conversations subversives et légères de deux personnages abordant tous les sujets sexuels, même les plus tabous. Une série d’histoires complètes, dont les épisodes peuvent se lire dans n’importe quel ordre.
Un nouvel épisode chaque samedi matin à 9 H et chaque mercredi soir à 20 H.

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— Dis maman, tu pourrais me raconter comment je suis née ?
— La façon dont s’est passé l’accouchement ? Tu le sais déjà.
— Je ne parle pas de l’histoire de ma naissance. Je parle de celle de ma conception.
— Ta… conception !?
— Oui, ma conception maman ! De quelle manière, quand, et comment tu as baisé pour me faire avec papa ! Enfin quoi…
— Ta demande est très particulière.
— J’ai toujours rêvé de savoir, et je sais que tu connais le moment. Tu as toujours été la reine du calcul. Je suis sûre que ce jour-ci ou cette nuit-là, tu savais que c’était LA bonne période pour l’ovulation. Non ?
— Si.
— Et avant que tu ne me mettes en gardes, je sais que je suis née dans les seventies, et que tu étais dans une période défonce-amour-libre-petites-fleurs. Donc tu peux raconter sans détour. Je suis préparée à ce que ce soit lié à une expérience très spéciale.
— Ça l’était, effectivement. Puisque tu veux savoir et que tu t’y es préparée, je vais te dire. À l’époque je vivais dans une communauté. On aimait coucher n’importe où n’importe quand sans protection, quitte à faire une ribambelle d’s de façon désordonnée. Le nombre de gamins qui ont vécu plus tard avec un papa qui n’était pas leur vrai papa ! Rassure-toi, ce n’est pas ton cas. J’étais un peu la ringarde du groupe, car presque la seule à leur enfiler tout le temps des capotes, même pour les pipes.
— Vous couchiez en groupe au grand jour au beau milieu des prairies ?
— Pas tout à fait au grand jour, car des s justement il y en avait déjà parmi nous. On avait une salle spéciale, isolée, dans laquelle on se rendait discrètement, que ce soit pour les envies d’amour à deux ou d’amour à dix.


— Les s de la communauté le savaient certainement. Les s devinent toujours tout, d’une façon ou d’une autre. Les parents devraient le comprendre.
— J’aime mieux ne pas y songer ! Enfin donc, des tas de mecs mouraient d’envie de me sauter sans protection, et de me faire un ou plusieurs gosses. Mes désirs maternels se sont développés plus lentement que les autres… ils se sont développés tout de même. Un jour je leur ai dit : ce soir seulement, ceux qui veulent tenter le coup le peuvent.
— Il y a eu beaucoup de candidats ?
— Je dirais une bonne dizaine.
— Waouh. T’avais une sacrée patate ma mamounette.
— Tu peux le dire, car c’était tous de beaux jeunes hommes vigoureux, et qui rêvaient de ce moment depuis longtemps. Plus tout de même un ou deux vieux bien peu fertiles.
— Tu leur as quand même laissé ton corps ?
— Je n’ai pas eu le cœur de les rejeter.
— Et parmi tous ces cochons, il y avait… papa !
— Naturellement.
— Ça a été le combientième à te faire l’amour ?
— C’est ça le plus particulier : il ne m’a pas fait l’amour.
— …Maman ! Je t’ai demandé de me raconter le jour où j’ai été conçue !
— C’était bien ce jour-là.

À suivre…

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