51.1 Le Jérém À Peau Mate Et Le Thibault À Dos Large
(100éme épisode de J&N)
Mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains
je place mon nez juste en dessous
japproche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short
je prends une lente inspiration
jai limpression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu
je suis fou
Avec mon nez et avec mon front, jimpulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains
cest ma façon de lui demander de me laisse le champs libre
jinsiste, je lencourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez
Le message semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains senvolent
ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde
Putain
dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants
sacré petit taureau
Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux
elle est assez impressionnante
javance mon buste et je pose mes lèvres dessus
elles massent, caressent, désirent, apprécient
je ressens le gabarit et la chaleur de sa queue à travers le tissu
cest bon, ça
Le mec semble apprécier ce contact, jai limpression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé
petit à petit, il semble se décrisper
il me semble même lentendre lâcher un halètement de plaisir
cest rudement bon ça
Alors, comme à chaque fois que la preuve dun plaisir masculin que jai provoqué se présente à moi, voilà, je menhardis
Quelques minutes plus tôt
Jérém sort de la salle de bain lancé comme un boulet de canon, habillé à la hâte dun short rouge et dun débardeur blanc, les pieds nus, juste sexy en diable
en trois enjambées il travers le petit séjour
sa main se pose sur la poignée, le battant souvre
Et là, une surprise mattend, une surprise de taille. Se tenant dans lembrasure de la porte, un charmant garçon vient démerger de la faible luminosité du couloir de limmeuble.
Un t-shirt marron plutôt ajusté à son torse bien charpenté, des biceps rebondis, un cou puissant, un dos râblé, un short noir laissant dépasser deux mollets musclés et recouverts dune bonne pilosité, des mollets de rugbyman
Thibault est là
Celle-là, vraiment je ne lai pas vu venir
et à en juger de son expression, le bomécano est tout aussi surpris de me trouver là que moi de le voir débarquer
tout comme, à en juger de sa réaction, Jérém non plus navait pas prévu ça
« Salut ! » jentends Jérém accueillir Thibault, le ton excessivement affable et jovial, comme pour masquer son embarras, un malaise qui ressemble à celui dun gamin pris la main dans le pot de Nutella (bon, ok, ce nest pas sa main, et encore moins dans le pot de Nutella, que le beau mécano a failli surprendre son meilleur pote, mais limage se tient).
Les torses se frôlent, les deux potes se claquent la bise, pecs contre pecs.
« Salut
» jentends le beau mécano lui répondre, sa voix marquant clairement létonnement de me voir là, à cette heure tardive.
Oui, le bomécano semble surpris
cependant, il arrive quand même à menvoyer, sur un ton plus neutre :
« Salut
», tout en lâchant un beau sourire, comme une tentative de dissiper un malaise évident. Cest tout Thibault, ça.
« Salut
» je lui renvoie, sans trop savoir sur quel pied danser
oui, je suis perturbé par larrivée de Thibault
jimagine bien de quoi ma présence à cette heure chez Jérém doit avoir lair à ses yeux avisés
et dautant plus embarrassé en repensant à notre rencontre dans la semaine, à son attitude bizarre, fuyante
Non, vraiment, vis-à-vis de Thibault, et dans cette situation en plus
vraiment, je ne sais pas sur quel pied danser
Puis, le bomécano me sourit
et son petit sourire tout gentil, tout mignon, lumineux, magnifique, suffit à balayer une partir de mes inquiétudes
je me dis que finalement, peut être que jeudi dernier il était tout simplement fatigué
que jai un peu exagéré les choses
Je tente de lui rendre son beau sourire.
Un répit qui savère de courte durée
en effet, mon stress remonte en flèche lorsque je vois le bomécano sapprocher de moi, le plus naturel du monde
il va venir me claquer la bise
cest vrai, il le fait toujours
mais là, devant Jérém
cest con, mais je ne me sens pas à laise pour ça
De toute façon je nai pas le choix
le beau pompier approche, bien sur sa lancée
il est désormais tout près
son parfum est étourdissant
le pire cest que ce nest même pas un parfum
je crois bien que cest juste son gel douche
une fragrance que je trouve super excitante
Le bomécano rentre dans mon espace vital, je sens désormais la chaleur de son torse
Lorsquil me claque la bise, cest une sensation inattendue mais fort agréable qui vient à moi
Ça fait un moment que je lai remarqué
lors de notre apéro, après la blessure de Jérém
lors de la finale du tournoi, une semaine plus tôt
lors de notre rencontre fugace, en milieu de semaine
et là, cette nuit, cest flagrant
le bomécano se laisse pousser un abondant, luxuriant tour de barbe
Inutile de préciser que sur un mec comme Thibault, cette barbe bien fournie est un pur scandale
non seulement cette barbe lui donne une allure de jeune fauve puissant, à tomber
mais elle devient lexpression parfaite de sa virilité tranquille, assumée, soulignant de manière aveuglante sa sexytude naturelle
Et lorsque ma joue rentre en contact avec cette pilosité drue, de couleur châtain clair avec des reflets qui tendraient vers le roux
alors là, la caresse sur ma peau est super agréable
Oui, le contact avec sa barbe est doux, chaud, rassurant, plaisant, comme le personnage, et ça me donne mille frissons, comme le personnage
sacré Thibault
Je me rends soudainement compte que jai la tête qui tourne
juste leffet de la bise du beau mécano ? Pas sûr
je vais y revenir
« Taurais dû me dire que tu nétais pas seul, je serais repassé
» fait le beau mécano sur un ton plaisantin.
Moi aussi je me demande pourquoi mon bobrun lui a demandé de monter, surtout si cest pour se retrouver dans ce gag
peut-être quil a été tellement surpris de lavoir dans linterphone, peut-être quil a tellement paniqué de savoir que son pote était en bas de son immeuble, alors quil était en train de se faire sucer, quil na pas osé, ou pensé, à lui dire de repasser
ou bien, son esprit est déjà bien embué par les joints et lalcool et le bobrun na pas complètement apprécié les conséquences de la venue de Thibault à ce moment-là
« Tinquiète, Thib
de toute façon Nico nallait pas tarder
» fait Jérém, sans ciller
Jadore sa façon de me reléguer au rang de détail sans importance alors que cinq minutes plus tôt il se préparait à me gicler dans la bouche et à me baiser jusquà que la queue lui en tombe
petit con, va
« Et toi, tu fais quoi par ici, à cette heure ? » enchaîne mon bobrun pour casser le silence, expression trop tangible de nos malaises respectifs.
Thibault semble dabord déstabilisé par cette question très directe. Je me dis que si le bomécano est passé voir son pote, cest quil a envie de parler avec son pote
et sil a des trucs à lui dire à cette heure tardive, ce sont peut-être des trucs importants, voire intimes, qui ne concernent queux deux
et si ce sont des trucs importants, intimes, qui ne concernent queux deux, il ne va pas les déballer devant moi
« Je narrivais pas à dormir
» finit par expliquer le beau pompier, tel un magnifique et élégant félin, en sarrangeant pour retomber sur ses pattes, le ton de sa voix prenant de lassurance au fur et à mesure que son explication se déroulait, en prenant une tournure plausible « alors, je me baladais
je passais par-là
jai vu de la lumière derrière la baie vitrée et jai pensé que mon pote nétait pas encore couché
alors je me suis dit
pourquoi ne pas lui taxer une bière ? ».
Jadore Thibault. Quelques mots, une voix rassurante, pleine de gentillesse, un regard apaisant, doux, un petit sourire bienveillant
comme un rayon de soleil sur un brouillard dautomne
le malaise commence à se dissiper, la situation semble soudainement plus simple pour tout le monde
Un vrai magicien, ce mec.
« Et tas bien fait
» fait Jérém, tout en se dirigeant direct vers le frigo, visiblement soulagé par la suggestion de son pote
je le vois en extraire trois bières, claquer la porte dun coup de pied
comme une sensation de déjà vu, souvenir qui remonte, dune autre nuit, en présence dun charmant barbu levé au On Off
cette nuit-là, les bières avaient ouvert le bal dun festival de folie sexuelle comme rarement jen ai vécu
du moins, jusque-là
Jérém tend deux petites bouteilles à Thibault et ce dernier men passe une
« Viens, on va boire sur la terrasse, il fait meilleur
» fait Jérém à lintention de son pote.
Il faut savoir quà Toulouse, lorsquon dit « il fait meilleur », ça veut dire quil fait plus frais
Je les regarde quitter le petit séjour et là, soudainement, je me sens bizarre
un mélange détranges sensations se propage très rapidement dans mon corps
ma sensation de tête qui tourne se précise
je me sens chancelant
je transpire
je me sens à la fois fatigué et léger
jai limpression que cette nuit tout est simple, beau, excitant
je me sens relax, cool
cest bizarre
cest comme si je me sentais pousser des rastas
je me sens
bah
je me sens Bob Marley, quoi
Les deux potes se sont installés face à la porte vitrée, les reins appuyés à la rambarde, épaule contre épaule, biceps contre biceps
si cest pas beau cet ensemble
le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large
le bel étalon et le puissant taureau
Je minstalle un peu plus loin, à côté de la porte vitrée
jai vraiment la tête qui tourne
je crois que je nai jamais trouvé aussi à propos la présence dun mur pour prendre appui
De ma position, jai une vision de trois quarts de leurs plastiques musclées
Celle de Jérém, soulignée par un débardeur moulant
un débardeur dont la couleur immaculée met en valeur son teint mate
un débardeur dégageant généreusement ses épaules aux muscles bien rebondis
un débardeur avec des bretelles tendues sur les trapèzes
et, entre les deux bretelles, larrondi plutôt plongeant découvre une vaste portion de ses pecs dessinés, sa chaînette de mec posée juste dessus
bref, une plastique exhibée à la fois avec assurance, nonchalance, sans pudeur et avec une certaine fierté de jeune mec
Pour sa part, la plastique de Thibault est mise en valeur, bien mise en valeur, par ce simple t-shirt marron
un t-shirt de rien du tout, de ceux quon trouve dans nimporte quel magasin
un t-shirt tout simple, basique
pourtant, posé sur une pareil morphologie, ce t-shirt est une petite uvre dart
le coton sculpte le V parfait du torse, larrondi du col met en valeur la puissance de son cou, épouse à la perfection ses biceps, ses épaules, ses pecs
à la perfection, mais avec simplicité, sans même quon puisse déceler une quelconque intention de se mettre en valeur
cest simple, masculin, de bon gout, sexy tout naturellement
cest du Thibault tout plein
Il me semble que, petit à petit, les bords de mon champ de vision deviennent flous
ça doit être leffet du tarpé
alors, mon regard se fixe au milieu de l« écran »
sur les deux bogoss, deux jeunes mecs à hurler
le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large
Cette nuit, la beauté des deux potes me semble exacerbée
je me dis que ça aussi ça doit être leffet du tarpé
Il faut reconnaître que leffet de masse de bogoss est déroutant
deux si beaux spécimens côte à côte, leffet est explosif
le charme de lun semble rejaillir sur lautre et le rendre encore plus puissant, aveuglant, plus craquant, plus sexy
leurs beautés semblent samplifier, se mettre en valeur réciproquement
non pas sadditionner, mais se combiner de façon exponentielle
bref, cest beau à en perdre raison
Le tarpé continue de prendre possession de mon cerveau et de relâcher ma pensée
je les regarde, beaux comme des dieux, en train de siroter des bières et de discuter
je me dis que cest obligé
cest obligé quil se soit déjà passé un truc entre eux
ce nest pas possible quils ny aient pas pensé au moins un millier de fois une fois dans les vestiaires, dans les douches, ou après une soirée bien arrosée
non, ce nest pas possible quau moins une fois, ils ne soient pas passé à lacte
Je mimagine les corps musclés se frôler, leurs désirs se rencontrer, leurs sexualités se mélanger dans un plaisir intense
oui, comment ne pas être tenté à cet âge, au sommet de la production de testostérone, avec le corps et la tête en permanence réceptifs aux stimulations sensuelles ? Comment ne pas être tenté lorsquon côtoie des potes avec des plastiques pareille ? Comment tout simplement rester hétéro pur et dur, comment ne pas sautoriser un petit écart, quand on peut avoir accès à ça ?
Oui, quand je vois de telles perfections masculines se côtoyer, je me dis que les lois de la Nature ne peuvent que les faire fusionner dans un déluge de sensualité, dérotisme fulgurant
quoi de plus beau ?
On pourrait se dire que la beuh me fait voyager, par la voie des airs, en planant bien au-dessus des nuages
en réalité, elle rend tout simplement mon esprit clairvoyant
plus tard cet été-là, japprendrai que ce fantasme dintimité entre les deux potes nen était en fait plus un
Ma tête tourne de plus en plus vite
elle commence même à me faire un peu mal
jai limpression que les battements de mon cur résonnent dans mes tempes, comme des coups de marteau
je me sens de plus en plus mou
jai limpression que mes jambes vont soudainement se transformer en coton, que je vais me liquéfier sur place
je me sens perdre pied, je crois que je suis en train de perdre le contrôle de moi-même
Je nai jamais fumé de bédo, bédo que jimagine bien être à lorigine de cet état daltération de ma conscience inédit
je sens que je risque dêtre dans un drôle détat
je naurais peut-être pas dû y goûter
Il faut que jessaie de me reprendre en main
ou pas
je sens un fou rire se propager dans mon corps, incontrôlable
je ne sais plus quelles sont mes limites
le bien, le mal
je men fous
il ny a que mes envies qui comptent et jai limpression de voir très clair au fond de moi
Au final, je suis content dy avoir goûté
jaime cet état inconnu, cette sensation de ne pas avoir de limites et de pouvoir faire, et davoir envie de faire, toutes les conneries possibles et que ça ne me gênerait pas de foncer
envie de me lâcher, pour une fois, me lâcher vraiment
arrêter de me poser des questions, être moi-même et faire, dire, vivre tout ce dont jai envie et que je nai jamais osée mautoriser
ça fait du bien de voir mes conditionnements, mes craintes, mes peurs, disparaître
je me sens léger, tellement léger que jai limpression de menvoler et de me regarder ma vie comme dans un film
Les deux potes discutent toujours entre eux
jécoute leurs voix, sans vraiment écouter leur conversation
toutes mes perceptions marrivent comme décuplées
les voix des deux jeunes mâles me semblent cette nuit tout particulièrement chaudes et vibrantes, vigoureuses, masculines
leurs odeurs de jeunes garçons fraîchement douchés me font exploser les neurones
la sensation de la fraîcheur de la nuit sur ma peau, ça me file des frissons
jai le visage en feu
je me sens bien, euphorique
jai toujours envie de rigoler
tout a lair drôle
jai envie de sexe
je sens les battements de mon cur dans ma poitrine, dans mes oreilles, dans ma tête
je ressens tout ce qui est autour de moi comme proche et distant à la fois, jai limpression dêtre comme dans une bulle, ce qui est paradoxal car mes sensations sont exacerbées
Je suis dans un état dexcitation indicible
je sens une étrange chaleur dans mon bas ventre
je bande comme un âne
et je mouille
je sens que mon boxer va être dans un sale état
Cest leffet « tarpé » + « présence de bogoss »
mélange explosif
Car les deux potes dégagent un mélange de choses qui me rendent dingue
la jeunesse, la beauté, la sexytude, la puissance physique et sexuelle
ils sont carrément à bouffer
Avec leurs tenues
débardeur moulant et short rouge pour lun
t-shirt ajusté et short noir, pour lautre
avec leurs torses bâtis et leurs muscles saillants
ils ont tous les deux des allures de mecs très sportifs
putain
je me dis quils ont lair de sortir tout droit de cette formation bénie appelée STAPS
Je ne sais pas pour quelle association didée je pense à ça
là je plane, grave
il faut dire aussi que le mois dernier jai eu loccasion de me rendre à lhôpital de Rangueil pour une visite de contrôle en pneumo, à cause de mon asthme.
Aller à lhôpital nest jamais très marrant
mais le fait dêtre « obligé » de parcourir les allées du quartier de Rangueil pour accéder au CHU, de passer devant « Paul Sabatier », ça peut bien aider à faire passer la pilule
Toulouse III, abrite en effet lUFR STAPS
et le stapsien rôde partout autour
Seul ou en meute, en short ou en jogging, on le reconnaîtrait entre mille
Déjà, le Stapsien est un sportif avant tout, avec le physique qui va avec
on lidentifie facilement grâce à sa plastique dégageant la puissance et lexubérance
on peut également le reconnaître à son attitude
le stapsien est fier de son corps (et il a de quoi), de son entrejambe (ça va souvent ensemble)
à son regard, respirant la jeunesse débordante, insouciante ou carrément effrontée
Le stapsien a aussi une façon bien à lui de shabiller
il porte des t-shirts, des débardeurs et des pulls une taille trop petite pour bien mettre en évidence son torse de ouf
il est également coutumier des shorts ajustés, des joggings molletonnés, ou des jeans comme taillés sur mesure pour faire rêver sur son petit cul musclé ou sur sa bosse saillante
On remarquera également que, à contrario, certains spécimens dune espèce se stapsien un peu à part, semblent ignorer leur charme, ne pas faire grand cas de leurs atouts, ne pas se la raconter, tout court
mais ce genre de stapsien est plus rare à croiser
La plupart du temps, le stapsien saffiche ostensiblement en tant que tel
et ce, pas la biais de ce sac bleu et rouge typique, commun à toutes les formations STAPS de France
Tenu en main ou porté par-dessus lépaule, ce sac est l'INSTRUMENT INDISPENSABLE du stapsien
dedans, il a tout son matériel de survie : maillot de bain, chaussures de sport, short, bouteille d'eau
boxer ou slip, t-shirt, chaussettes, serviette (propres ou ayant servi, sentant bon la lessive ou, après des heures de pratique sportive, sentant bon la transpiration, associée à quelques autres bonnes odeurs de mec)
la panoplie ne serait pas complète sans un flacon de gel douche et, bien sûr, son déodorant
eh oui, le stapsien est un pro avant tout !
Le stapsien semble carrément inséparable de son sac bleu et rouge
tas limpression quil va faire les courses avec, quil va en boîte avec, quil part en vacances avec, quil dort avec, quil drague avec, quil baise avec... ce sac est presque une uniforme
avec le charme qui va avec
Non, STAPS, ce nest pas juste une filière à former des sportifs, cest aussi et avant tout une usine à bogoss
ou alors, il y a un critère obligatoire d'entrée qui précise : être DEJA une méga bombasse...
Tiens
il faudrait que jenvisage sérieusement à changer détudes
devenir prof en STAPS, voilà un métier davenir
Ou pas
car je tiens à ma santé mentale
Jessaie dimaginer un amphi rempli de lune de leurs promos
une vaste salle peuplée de bombasses atomiques, le regard braqué sur moi
putain
et je ne pense même pas aux vestiaires
Je divague
la nuit avance et jai vraiment la tête qui tourne, sévère
je plane, grave
plus ça va, plus je me sens déchiré
et le fait davoir ces deux « stapsiens » fixement installés au centre de mon champ de vision, ça narrange pas les choses
Jérém
Thibault
Thibault
Jérém
je les fixe lun après lautre, incessamment
et le simple fait de les mater provoque en moi des frissons géants, des décharges électriques dans le ventre
Jai grave envie de reprendre Jérém en bouche pour terminer cette pipe brusquement interrompue quelques minutes plus tôt
quant à Thibault
envie de découvrir comment il est monté
envie de le sucer aussi
Jérém
Thibault
Thibault
Jérém
envies de fou
envie dun plan à trois
envie de me sentir disputé entre les deux potes, entre les deux étalons
sacré tarpé
Je navais jamais touché à ça avant cette nuit
et tout à lheure, en inspirant, je navais rien ressenti
mais dix minutes plus tard, le retour de bâton est bel et bien là, et je le prends de plein fouet
Et ce nest pas fini, loin sen faut
Jérém sort un autre bédo de la poche de son short, le porte à ses lèvres, lallume en faisant une petite coque de protection avec ses deux mains
il tire vigoureusement dessus et laisse ensuite échapper un bon nuage de fumée à la couleur et à lodeur typiques
le joint passe rapidement de la main du beau serveur à celle du bomécano
à son tour, ce dernier le porte à ses lèvres, il tire une taffe et, le plus naturel du monde, il fait un pas vers moi, et il me tend le petit bout fumant
Je sais que ce nest pas une bonne idée
je me sens déjà bien assez déchiré
je suis vraiment en train de décoller
je sens que je ne vais pas tarder à bien déconner
Une petite voix en moi, de plus en plus lointaine mais encore perceptible, me dit que jy ai déjà bien assez gouté pour une première fois
Le geste de Thibault est fait de bon cur
mais le pauvre ne sait pas que jai déjà abusé
pourtant, je nai pas envie de dire non à sa gentillesse
à ce partage
Alors je tends mon bras
mes doigts effleurent les doigts du jeune pompier, contact fugace qui provoque en moi une bonne décharge électrique
jatt le tarpé et je tire une nouvelle fois dessus
Le fait est que cette petite complicité, ce partage « entre mecs » est quelque chose qui me plaît plutôt bien, qui me touche
je nai jamais vécu ça
je nai jamais ressenti ça
jai toujours été le mec qui comptait pour du beurre dans le petit univers de ma classe
jétais celui quon choisissait en dernier lors de la formation des équipes pendant le cours de sport
jai été parfois le souffre-douleur, jai été harcelé et, pire encore, ignoré, notamment en raison de ma timidité
je me suis senti exclu, je me suis souvent senti considéré comme un moins que rien, je me suis senti inferieur par rapport à des mecs comme Jérém qui avaient beaucoup de potes et qui avaient une vie sociale, des mecs dont lexistence me semblait tellement plus fun que la mienne
Bref, jai toujours été le mec considéré trop sage, barbant, ennuyeux, coincé, le mec à qui on ne proposait jamais de prendre part à des petites conneries de notre âge
et surtout pas de fumer un joint
Et là, pour la première fois, on moffre un joint
Jérém tout à lheure
et maintenant Thibault
ce joint, est pour moi une façon de me sentir exister
je me sens comme un Elfe de maison lorsquil reçoit une chaussette en cadeau
Dobby est libre !
Comme dirait Muriel Robin
jai commencé à être jeune vers lâge de 40 ans
et moi, je commence à être ado vers lâge de 18 ans
Je ne fais pas ici lapologie de la fumette
je ne suis ni pour ni contre
le shit nest ni bien ni mal en soi
comme tout, ce qui peut être discutable, cest lutilisation quon en fait
Je tire une nouvelle taffe sur le pétard et la fumée chauffe mes poumons
il faudra que jy fasse gaffe à lavenir
je risque dy prendre goût
sans compter que le fait de plus savoir où jhabite, cest grisant et inquiétant à la fois
Nempêche que je commence à être vraiment à la ramasse
je ne parle même pas de la tête qui tourne
cest désormais plus proche de la tornade que de la toupie
je me rends compte que si mes sens sont alertes, mes reflexes sont engourdis
jai envie de passer le joint à mon Jérém, jai juste besoin de faire un pas pour y parvenir
mais mes jambes semblent entravées
et lorsquelles se mettent enfin en branle, je sens que ma démarche et maladroite, chancelante
jai comme des vertiges
jai limpression que le sol est meuble
que la rambarde ondule
que Jérém danse
pour dire à quel point je pars dans le surréaliste
ça va pas bien, mon Nico
Tiens, parlons-en, du Jérém à poil court
le bobrun ne se porte guère mieux que moi
bien sûr il a davantage lhabitude de la fumette
mais cette nuit il a tiré dessus bien avant moi, et bien plus que moi
il avait déjà lair de planer quand je suis arrivé
et là, il est carrément en vrac
je le sens au son de sa voix, une voix qui part sur des intonations et des vibrations qui ne sont pas celles que je lui connais
cest comme un chanteur qui chanterait faux
jai limpression quil parle faux
quil cherche ses mots, quil cherche ses pensées, quil a du mal à connecter
ça lui donne un coté vraiment touchant
Sous leffet du bédo, et/ou en raison de la présence de son Thib, jai limpression quil dégage une forme de vulnérabilité si lointaine de lassurance de petit con quil aime afficher à jeûn...
Les deux potes en viennent très rapidement à parler rugby
« Cest dommage quil parte
» jentends le bomécano lancer à son pote.
« Oui, mais il ne pouvait pas dire non à sa mutation de taf
il a bien fait daccepter » rétorque Jérém, dun ton détaché.
« Il va falloir réorganiser léquipe rapidement si on veut être opérationnels à la rentrée... » enchaîne Thibault.
« Cétait un bon joueur, il va manquer à léquipe
» fait Jérém, évasif.
« Cest sûr, mais Julien était aussi et avant tout un super bon pote
ça va faire bizarre de ne plus se retrouver tous les quatre, avec Thierry, pour sortir le weekend
» enchaîne Thibault.
Le sujet de la conversation est Julien, bien sûr
mais jai limpression quen filigrane cest de son Jéjé (et à son Jéjé) que le bomécano est en train de parler
et que Jérém fait tout pour éviter le sujet, comme semblerait le prouver le prompt détournement de sujet
« Le plus important cest quon y est arrivés, tous ensemble
» fait-il, sans transition.
« Vraiment, tas été formidable
» sexclame le jeune pompier, enthousiaste.
« Il fallait bien que je me ratt, après la cata du dimanche davant
» fait Jérém, du tac-au-tac.
Je crois que cest la première fois que je lentends se moquer de lui-même et je trouve que ça en rajoute encore à son charme. Mais où sarrêtera-t-il donc ?
« Ça arrive à tout le monde de ne pas avoir la forme
» fait Thibault, rassurant, avant denchaîner « nempêche que dimanche dernier tas été impressionnant
je crois que je ne tai jamais vu jouer de cette façon, avec cette rage
tas marqué une transformation de fou
sans toi, on naurait pas gagné
».
« Si tu ne mavais pas passé le ballon pile au bon moment, je naurais ni marqué ni transformé
donc, on naurait pas gagné
» tente de se dédouaner mon bobrun, apparemment touché par les compliments de son pote.
« Cest ça que jaime dans les sports déquipe, et notamment dans le rugby
» commente le beau mécano « on gagne ensemble, ou on ne gagne pas
».
Autant de sagesse, nichée dans sa magnifique jeunesse, minspire une profonde ivresse
ses mots me touchent, mémeuvent, même au travers du brouillard de THC qui engourdît mes neurones
« On forme une belle équipe
» conclut Thibault, le regard nostalgique.
Lorsque jécoute leur conversation, je me sens un tantinet jaloux de leur complicité et de tout leur passé commun, des choses quils ont vécues ensemble et quil vivront ensemble demain
de tout ce que je nai pas partagé hier, de tout ce que je ne serais pas convié à partager demain, avec eux
une fois de plus, jai tellement limpression dappartenir à un monde totalement différent du leur
jai limpression que ma présence cette nuit-là, dans cet appart, et même cet été-là, dans la vie de Jérém, ce nest quun accident, comme un rêve dont je vais bientôt me réveiller, prisonnier de ma solitude, en pleurant sur mes illusions perdues
« Cest clair que vous faites une sacrée équipe
» je me répète dans ma tête
Dans ma tête mais pas que
je réalise que les deux bogoss ont posé leurs regards sur moi
soudainement, je me rends compte que cette pensée sest exprimée à haute voix
Leurs regards de jeunes mâles aimantent le mien
Jérém au regard très brun
débordant de sexytude, dinsolence, darrogance, inspirant un désir seXuel violent
Jérém est typiquement le petit con à faire jouir durgence, comme une nécessité
le mec avec qui la baise est un pur feu dartifice
je le regarde et je me dis que jaimerais tellement pouvoir mabandonner dans ses bras
hélas, je sais quavec lui je ne me sentirai jamais en sécurité
Thibault au regard gentil, au charme apaisant, rassurant, viril, inspirant un désir seNsuel violent
un petit homme de tout juste 19 ans, mais un homme à la maturité certaine
Thibault est, à contrario, le mec avec qui, jen suis sûr, on doit se sentir en sécurité
il doit faire tellement bon de se retrouver dans les bras de ce garçon si gentil, si posé, si puissant
même si jaime penser que ce garçon si sage peut avoir un grand potentiel à dévoiler au pieu
Jérém est un garçon qui se cherche
un chien foufou
qui aboie, qui mord
Thibault est un garçon qui sest déjà trouvé
Thibault est
un labrador
Au fil des secondes, le silence sur la petite terrasse se fait lourd, épais
jattends que lun ou lautre relance la conversation, mais rien ne vient
je les fixe intensément, lun après lautre, guettant un signe, un mot, un sourire
toujours rien
Jai limpression que Jérém me cherche et me charme du regard
alors que Thibaut, pas autant déchiré et moins séducteur dans lâme, est à nouveau mal à laise
Je ne sais pas depuis combien de temps le silence se poursuit
depuis combien de temps les regards se cherchent, se rencontrent, saccrochent, sévitent, tentent de sinterpréter, sentrechoquent, se caressent, saffrontent
ça fait un bon moment que jai perdu toute notion de temps et despace
Tout ce que je sais, cest quà un moment, en fixant Thibault dans les yeux, jai limpression quil a vu et compris très précisément le feu, lenvie, lattirance qui me déchire
Cest à ce moment précis que jentends la voix de mon bobrun lancer sèchement, impitoyable, inattendu, comme un coup de massue :
« Tu mates quoi ? ».
Instantanément, instinctivement, je me retourne vers lui
oui, mon bobrun est toujours aussi déchiré
jai limpression que ses yeux pétillent, brillent dune étincelle lubrique qui trahit son envie frustré de jouir dans ma bouche ou dans mon cul ou bien les deux
son regard brun est insistant, lourd, envahissant, limite harcelant
enfin
il le serait si je nétais pas dans le même état que lui, voire pire
Oui, il me cherche, il me chauffe du regard
déjà que, à cause du tarpé, je me sens aussi inflammable quun tas de bois à la St Jean
sur ce, le bobrun lance sa question à brûle-pourpoint
cest lallumette qui déclenche le braisier
Et là, les mots sortent de ma bouche tels quils se sont présentés à mon esprit, sans filtres, accompagnés dun petit rire idiot
« Vous êtes vraiment trop sexy, tous les deux, les mecs
cest fou
cest fou... ».
Cest un cri du cur, une évidence
ça devait sortir, et ça sort
Je nai même pas reconnu le son de ma voix
jai limpression que cest quelquun dautre qui a parlé
jai eu limpression de parler anormalement fort
Le pire, cest que je me rends parfaitement compte de leffet de mes mots
mais je men branle à un point
jai limpression de ne plus avoir de limites
Jérém me fixe toujours, son regard brun indéchiffrable, mais qui ne semble pas plus fâché que ça
quant à Thibault
eh, bien
le petit pompier semble encore plus mal à laise
sensation qui se confirme un instant plus tard, lorsque je lentends lâcher, la voix atone :
« Je crois que je vais vous laisser
vous avez peut-être des choses à vous dire
».
Le bomécano vient tout juste de terminer sa phrase
et une nouvelle étincelle, très lubrique, vient de sallumer dans le regard de mon Jérém
une seconde plus tard, ces mots séchappent de sa bouche :
« Au fait
il était en train de me sucer, avant que tu arrives
».
Ça alors
si je my attendais
le bobrun doit être encore plus déchiré quil en a lair
a-t-il eu peur que, parti comme jétais parti, je puisse continuer à lâcher des conneries jusquà trahir notre petit « secret » devant son pote ? A-t-il choisi de prendre les devants ?
Quoi quil en soit, la simple évocation de sa queue dans ma bouche suffit à me faire sursauter, à provoquer en moi un frisson de plaisir
Mais lévocation devant son pote, qui plus est, avec un naturel comme sil lui avait dit « on était en train de jouer à la Playstation, avant que tu arrives
»
ça, ça me rend carrément dingue
Alors que la réaction déboussolée de Thibault me touche profondément
jai limpression que cest désormais au tour du beau pompier de ne plus savoir sur quel pied danser
il est touchant, lui aussi
Jai trop envie de sexe
mon regard tombe fatalement sur la braguette de Jérém
je suis trop heureux de voir que, à la simple évocation de sa queue dans ma bouche, mon bobrun bande sévère
Il a vraiment envie, le petit con
et il ne se gêne pas de le montrer
peu importe que son meilleur pote soit juste à côté
il vient de faire devant lui un petit « coming out »
le « demi coming out » dun hétéro qui avoue à son meilleur pote davoir lhabitude de baiser un pd pour se vider les couilles, et presque pour lui rendre service
Alors, désormais, le cap franchi, le bogoss se sent libre dafficher sa gaule, librement et sans complexes
sa main tripote désormais sa queue par-dessus le short
au fil des mouvements de sa main, et même dans la pénombre, jarrive à entrevoir sa bosse
mieux que ça
jarrive à deviner la position, lorientation de sa poutre raide
jen viens à me demander si, dans la précipitation de se rhabiller pendant que Thibault montait les escaliers, il naurait pas omis de passer un boxer
Quoi quil en soit, une chose est sûre
une, ou plutôt deux
Jérém est défoncé à bloc, et il a envie de me défoncer à fond
après sêtre longuement excitée dans ma bouche, sa queue, est toujours frustrée de ne pas avoir eu loccasion daller jusquau but, ou plutôt jusquau jus
oui, le bogoss a vraiment envie de terminer son affaire
il a envie de jouir, même en présence de son pote
Comme toujours, nous avons les mêmes envies, des envies symétriques, dune complémentarité parfaite
Ma tête semble avoir cessé de tourner
désormais, elle flotte
et toutes mes sensations avec
mon regard vague, incapable de se fixer
un instant je fixe la bosse de Jérém
linstant daprès, je fixe Jérém
dans le plan suivant, je croise le regard de Thibault
encore la bosse de Jérém
le regard de Jérém
le regard du beau mécano
jeu de regards, jeu de vilain
les mots ne riment pas, mais ça rime dans ma tête
la bosse de Jérém
le regard de Thibault
le regard de Jérém
encore la bosse de Jérém
et, pour finir, le regard de Thibault qui, suivant le mien, se pose sur la bosse de Jérém, sur cette main qui tripote le paquet à lintérieur du short de façon de plus en plus insistante
La main de Jérém a glissé à lintérieur du short
et le bobrun se branle carrément à lintérieur de son short
je suis désormais presque sûr quen dessous de ce short rouge, il ny a pas dautre tissu
que sa queue est juste là, sous le coton rouge
Entre étonnement et curiosité, le regard du beau mécano semble happé, aimanté par le short rouge et ce qui se passe en son intérieur
Mon regard valse toujours au rythme de ma conscience altérée
la main qui sagite dans le short rouge
le regard de Jérém qui me fixe, toujours aussi pénétrant, envahissant
le beau mécano, les yeux rivés sur le short rouge
le sourire lubrique de Jérém
la main de plus en plus audacieuse dans le short rouge
Thibault ailleurs
le short rouge
le regard de Jérém
et, pour finir, le regard de Jérém qui, suivant le mien, se pose sur Thibault
un regard qui semble apprécier le fait de surprendre celui de son pote sur son short rouge, sur sa bosse, sur sa branlette
Et lorsque les regards des deux potes finissent par se rencontrer, Thibault semble vraiment troublé
je vois alors Jérém lâcher un petit sourire complice
pourtant, le petit sourire que Thibault lui envoie en retour, semble crispé,
Quest-ce que jai envie darracher ce short rouge, tissu de pure provocation depuis que son érection est si évidente et sa branlette si excitante
envie de me jeter sur sa queue et de la sucer comme si va vie en dépendait et de la faire jouir si fort quil sen souviendrait à jamais
la présence de Thibault mexcite de façon indicible
que ce bomec voit ça, ça mexcite
que ça puisse lui donner des idées, ça mexcite encore plus
et que je sois là pour tenir compte de ces idées, alors là, cest une autre image du Paradis
Puis, à un moment, comme très souvent, cest mon bobrun qui prend les choses en main
je le vois descendre son short à élastique, le glisser le long de ses cuisses
javais bien intuité, il ny a effectivement pas de boxer sous le short rouge
sa queue raide au possible se dévoile, tenue dans sa main qui continue des va-et-vient lents et amples
Voilà comment mon bobrun prend les choses en main, au sens propre comme au sens figuré
Je lentends alors me lancer, sur un ton qui nadmet autre chose quune exécution immédiate et sans conditions :
« Allez, viens me sucer
».
Je me sens comme un animal réceptif à lappel de la forêt
ou plutôt, lappel de la queue de mon bobrun
Javance vers lui
très vite, je suis devant lui, debout devant lui, planté devant lui, mes yeux plantés dans les siens
dentrée, comme une évidence, ma main se pose sur sa queue à la place de la sienne
je commence à le branler
le bogoss frissonne déjà
Putain
je dois être vraiment torché, paumé
mon geste à venir ne sexplique pas autrement
javance mon buste vers le sien, comme une fleur
et là, le plus naturel du monde, comme si on nétait que tous les deux, je pose mes lèvres sur les siennes et je lembrasse, tout simplement
ses lèvres demeurent immobiles, pourtant le bogoss, se laisse faire
est-ce quil aime ça ? Est-ce leffet de ma main caressant sa queue qui lui ôte la maitrise de lui-même ? Ou alors, est-ce que leffet du tarpé ralentit ses réactions comme il ralentit les miennes ? Quoi quil en soit, avant quil nait loccasion de réagir, moi jai loccasion de lui rouler une bonne pelle
Hélas, la réaction ne se fait pas trop attendre non plus
ses deux mains se lèvent brusquement et tapent très violemment sur mes épaules
je me retrouve projeté en arrière, déséquilibré, et je manque de peu de me vautrer sur le carrelage de la terrasse
Son regard, son attitude sont devenus soudainement agressifs, menaçants
son langage aussi :
« Espèce de pd, va
».
Sous leffet du tarpé, indisposé par mon audace, notamment en présence de son pote, Jérém a eu une réaction purement épidermique
il na pas bien dû réaliser la force quil a mis dans ses biceps
non,
il ne sest probablement par rendu compte de la violence de son geste, une violence que jai réalisé à posteriori, mais que je ne perçois pas non plus sur le moment, trop excité, trop accaparé par mes sens, par leffet du tarpé
Pourtant, vu de lextérieur, ça a dû paraître plutôt violent, car je vois de bomécano décoller ses reins de la rambarde et amorcer le mouvement de voler à mon secours
On est pompier ou on ne lest pas
et ce gosse, pompier il lest dans lâme
Mais avant quil ait le temps dintervenir, je dois déjà mon salut au montant de la porte fenêtre sur lequel mon épaule et mon dos viennent de se heurter, sans grand mal
Le temps que je me ressaisisse, jentends la voix de mon bobrun me lancer :
« Allez
viens me sucer
dépêche-toi, sinon cest la dernière fois que tu la vois
».
Quand on sait me parler, on peut tout obtenir de moi
un instant plus tard, je suis à genoux devant lui
Je viens tout juste denserrer sa queue entre mes lèvres, tout en commençant à agacer son gland avec le bout de ma langue
Jérém vient tout juste de commencer à prendre son pied, que jentends la voix du beau mécano annoncer sur un ton assez morne, éteint :
« Je vais y aller
»..
Du coin de lil, je le vois amorcer le mouvement pour quitter, ou fuir, cette terrasse, cet appart, ce malaise, cet embarras, cette gêne
une envie, peut-être, comme celle que jai cru deviner dans son regard rivé sur le short rouge
« Tu peux rester
» jentends Jérém lui répondre promptement, tout en lattrapant par le bras « je suis sûr quil crève denvie de te sucer toi aussi
».
Et ce disant, ses mains se posent sur mes épaules pour me repousser lentement mais fermement
son geste a pour effet darracher sa queue de ma bouche
sa main att alors mon menton, le relève dun geste brusque, mobligeant à le regarder dans les yeux
et là, il me demande directement, de et façon plutôt virulente :
« Hein, Nico, tu le sucerais bien, mon pote, aussi ? ».
Putain
je rêve
enfin, non, ce n'est pas un rêve... Jérém est bel et bien en train de nous proposer un plan à trois
cest un fantasme qui devient réalité
Sous leffet du joint, je trouve ça très excitant comme situation
Jérém attend, exige ma réponse, une réponse et pas une autre
mais ce qui est plus excitant encore, cest le fait que Thibault semble lattendre aussi
Thibault au regard fixe, à la pupille dilatée, aux attitudes changeantes
Thibault, sur qui le joint, ainsi que la tournure que cette nuit est en train damorcer, semblent également commencer à faire leur effet
Plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis
lexcitation dêtre à genoux devant mon bobrun, devant sa queue tendue qui sent si bon
son attitude, son arrogance dans le fait de disposer de moi comme si jétais sa chose pour proposer à son pote de se soulager, et ce, sans vraiment me laisser le choix
certes, une question vient de mêtre posée
cependant, le ton sur lequel elle a été formulée, tout comme la virulence de sa main emprisonnant mon menton, font que sa question est bien davantage une injonction de soumission quune proposition
Oui, plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis
la présence de Thibault
le regard de Thibault
lattente de Thibault
la curiosité de Thibault
lenvie de dire oui, lenvie de sucer Thibault
Sans le tarpé, je me serais senti trop humilié
je me serais senti trop gêné par rapport à Thibault
sans tarpé, jaurais pensé aux perspectives catastrophiques que ce plan mettait dans nos trois horizons proches
Enfin, je nen sais rien
de toute façon, rien que les odeurs qui se dégagent de la queue de Jérém me rendent stone, alors
peut-être que ça naurait rien changé
je ne le saurai jamais
Oui, même si par la suite il me paraîtra rassurant de mettre sur le dos du tarpé les conséquences de lénorme bêtise que nous nous apprêtons à commettre
sur le coup, je suis chaud comme une baraque à frites
je crois que je nai jamais eu autant envie de faire plaisir à deux mecs
Je sens ma queue exploser dans mon boxer, dans mon short
je me sens en nage, dans mon t-shirt, dans mon boxer
je transpire, je mouille
je transpire énormément, malgré la fraîcheur nocturne qui gagne lintérieur de lappart
et je mouille dans mon boxer
je mouille un peu dhabitude, lorsque lexcitation me prend
mais là, ce nest plus une petite mouille
là, cest carrément la flaque
je sens que le devant de mon boxer va prendre cher
« Alors ? », revient à la charge le bobrun, sur un ton de plus en plus péremptoire
je sens quil ne va pas tarder à sénerver
Ok
je me sacrifie
je vais sucer Thibault pour ne pas énerver mon bobrun
bon, ok, il faut bien ladmettre, il y a pire comme corvée
« Ouais
» je finis par lâcher à mi-voix.
« Je nai pas entendu
et lui non plus
» assène le bobrun, toujours aussi virulent.
« Oui ! » je lui réponds alors de façon plus appuyée « oui, jen ai envie
».
« De toute façon, tu as envie de sucer tous les mecs musclés de la terre
» fait-il du tac-au-tac, la voix chargée de mépris.
« Non, juste vous deux, les deux plus bogoss que je connaisse
» jai lesprit de préciser, tout en me dégageant de sa prise, juste avant de me jeter direct sur sa queue.
Le bogoss cesse alors de me chercher et se laisse sucer avec bonheur
ses halètements remplacent ses aboiements
ses bras se plient, ses mains se posent à plat sur le rebord de la rambarde
les pieds nus bien plantés sur le sol, ses jambes sécartent, son bassin avance et commence à sexciter devant mon visage
Pendant que je le suce, je mate fixement son short rouge descendu à mi-jambe
comme une muléta agitée pour chauffer un animal déjà vaincu, ce short me rend dingue
et je ne parle même pas de ce débardeur blanc à fines rayures dont le bord inférieur tombe juste devant mon visage, caressant mon nez à chacun de nos va et vient combinés, dégageant un mélange subtil dodeurs de lessive, de déo, de mec
La queue de mon bobrun dans la bouche, la perspective de découvrir celle du beau Thibault
heureusement, les effets du THC tiennent ma conscience assez éloignée de moi pour mempêcher de disjoncter
je suis complètement dans linstant présent, dans le plaisir, je me moque de ce que ce sera demain
Jévolue donc dans la partition parfaite de cette mélodie du bonheur masculin, lorsquune note dissonante vient se glisser et gâcher lharmonie
« Je vais y aller, je suis fatigué
» jentends lâcher le bomécano, le ton de la voix toujours aussi bas et morose.
« Tu devrais goûter à ça
» fait Jérém en posant sa main à plat en correspondance des abdos de son pote « je te promet quil a une bouche denfer
une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec
».
Du coin de lil, je vois le jeune pompier simmobiliser à nouveau
je sens son regard sur moi
dans son attitude, une certaine excitation suscitée par ce que je suis en train de faire à son pote
Intrigué, je quitte la queue de mon bobrun, tout en continuant à la branler vigoureusement, juste le temps de prendre une bonne inspiration
juste le temps de jeter un il du côté du bomécano
juste le temps de me rendre compte quil commence à être bien piqué lui aussi
et que, dans son regard transparent, un déchirement intérieur semble se dévoiler
jai limpression quil a la fois envie et peur de rester
Une fois de plus, cest Jérém qui prend les choses en main.
« Vas-y, mon pote, mets-toi à laise
il va te sucer, toi aussi
tu vas voir comment cest bon
»
Thibault hésite, semble dérouté. Tout va si vite
mais Jérém insiste :
« Il ny a pas de mal à se faire du bien
nous, les mecs
on aime se faire sucer la queue
les types comme lui, aiment sucer la queue
il va se faire un plaisir de nous sucer tous les deux
».
Extrait du traité « Les lois de la sexualité masculine » par Jérémie Tommasi
jadore
Encouragé par les mots de son pote, je vois Thibault changer rapidement dattitude
Thibault hésitait, Thibault se caresse désormais la bosse
Thibault tergiversait, il déglutit désormais sa salive nerveusement
Thibault doutait
ses pecs ondulent sous leffet dune respiration excitée
Thibault appréhendait
désormais, dans son regard, une sorte divresse, un émoustillement que je ne lui ai jamais vus, et qui font franchement plaisir à voir
Un instant plus tard, Jérém me repousse à nouveau, laissant ma bouche, et ma langue tout particulièrement, orphelines de son manche, de sa puissance sexuelle, tout en lançant à Thibault :
« Vas-y mon pote, fais toi plaisir, il est bien chaud
»
Thibault porte ses mains à la boucle de sa ceinture, sans pour autant les autoriser à aller plus loin
Devant son hésitation, Jérém se charge de lancer un autre départ de feu là où il sait que ça prendrait le plus facilement... il sadresse à moi :
« Dépêche-toi, va lui chercher la queue comme tes venu chercher la mienne le jour de la première révision
».
Petit con, va
souviens toi, petit merdeux, cest toi qui a voulu que je te suce ce jour-là
mais quimporte
il pourrait me traiter de tout, même du pire
tiens
il pourrait même avoir recours à linsulte suprême
limpardonnable
maccuser de ne pas être un vrai fan de Madonna
à cet instant précis, je ne saurais lever la moindre objection
En jouant de mes genoux, je me décale devant Thibault
mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains immobiles
jévite de lever mon regard, pour ne pas rencontrer, pour ne pas gêner le sien
le Thibault à dos large est un animal qui nest pas encore initié à ce genre de pratique
il faut y aller tout en douceur, il ne faut pas le brusquer, ni leffaroucher
il faut lapprivoiser, lamadouer petit à petit
il ne faut surtout pas le faire fuir à cause de lempressement et de la précipitation
mais en même temps, il ne faut pas trop trainer
la belle bête pourrait simpatienter
il faut y aller doucement mais assurément, tout en surveillant le hors-jeu
Je place mon nez juste en dessous de ses mains
japproche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short
je prends une lente inspiration
jai limpression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu
je suis fou
Avec mon nez et avec mon front, jimpulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains
cest ma façon de lui demander de me laisse le champ libre
jinsiste, je lencourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez
Le message (et le massage) semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains senvolent
ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde
ses pieds sécartent un peu, son bassin avance
dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants
sacré petit taureau
Quoi de plus beau que de voir un mec comme Thibault se détendre enfin
se laisser caresser la queue à travers la toile de coton
le voir porter sa tête en arrière, se laisser aller doucement à ce plaisir quil pensait sans doute interdit, et quil sinterdisait lui-même
Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux
elle est assez impressionnante
javance mon buste et je pose mes lèvres dessus
elles massent, caressent, désirent, apprécient
je mesure le gabarit de son engin, qui sannonce plutôt prometteur
je ressens la chaleur de sa queue à travers le tissu
cest bon, ça
Le mec semble apprécier ce contact, jai limpression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé
petit à petit, il semble se décrisper
il me semble même lentendre lâcher un halètement de plaisir
cest rudement bon ça
Alors, comme à chaque fois que la preuve dun plaisir masculin que jai provoqué se présente à moi, voilà, je menhardis
Je porte mes mains sur la boucle de la ceinture du short du beau pompier
mes doigts nont pas de coordination, se gênent lun lautre
jai du mal à la défaire, je dois my reprendre à plusieurs reprises
jy arrive enfin
je déboutonne le bouton du haut
jai tout juste le temps dentrevoir lélastique blanc de son boxer orange, vision de bonheur assortie de petites odeurs de mecs inédites
et là le beau mécano semble se raviser
il recule son bassin, redresse le buste, ses jambes se raidissent, ses deux mains se posent à nouveau en gardiennes de sa braguette, mempêchant ainsi daller plus loin
« Allez, laisse le faire
je te promets que tu ne vas pas regretter
» jentends alors Jérém lui chuchoter tout bas, le ton de voix très chaud, posé, sensuel, très « mec »
Jérém qui na pas raté une seule miette de ma tentative dapproche de la sexualité du bomécano
Par ailleurs, javoue que les encouragements de Jérém à son pote me vont droit au cur
« il a une bouche denfer », « tu ne vas pas le regretter », « une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec », « tu vas voir comment cest bon
»
wow
même si ses mots ne me sont pas directement adressés, je reçois plus de reconnaissance ce soir quen plusieurs mois de baise
Cest bon dentendre ça, même si cela doit me parvenir grâce à leffet du joint et à la présence de Thibault
Alors
? Tu aimes vraiment ce que je te fais, mon Jérém ?
En attendant, le beau pompier semble à nouveau bien crispé
je nose même plus tenter quoi que ce soit
je nai pas envie de paraître relou
La voix de Jérém vient alors à mon secours :
« Viens, on va se mettre à laise
» fait-il, tout en remontant son short rouge et en quittant la rambarde pour se diriger vers la porte vitrée.
Je me relève pour laisser la voie libre au beau pompier
ce dernier emboîte le pas de son pote
Je les regarde avancer, tous les deux de dos, des dos puissants
je les regarde disparaître dans le petit séjour
je plane grave
je mouille grave
Oui, cest bien un plan à trois qui sannonce
tous les trois en avons envie, à des degrés divers de conscience, avec des attentes différentes
la seule attente nous réunissant cest lenvie de prendre chacun notre pied tout en se lançant dans la découverte une part dinconnu
trois envies, libérées par le tarpé
Il ny a rien de prémédité dans ce plan
Jérém ma fait venir pour me baiser
Thibault sest pointé à limproviste pour voir pote, sans savoir que jy serais
La mise en branle de ce plan est bien le fruit du hasard
Pourtant, plus tard cet été-là, je découvrirai que dans ses motivations profondes, ce plan à trois nest pas arrivé par hasard
que cest bel et bien un enchaînement dévènements entre les deux potes qui nous a amenés à ce moment au conséquences imprévisibles
je connaitrai la séquence dépisodes qui la rendu inévitable et qui métait en grande partie inconnue cette nuit-là
je réaliserai à quel point il est le résultat final, leffet papillon provoqué par une cascade dévènements démarrés il y a fort longtemps dans les esprits des deux potes
des évènements devenus bien réels lors de mon voyage londonien, le soir même du concert de Madonna
des évènements rejaillis le dimanche soir après la finale du tournoi, après le barbec, lorsque les deux potes avaient pris un dernier verre dans ce même appartement
les mêmes évènements à lorigine du malaise de Thibault jeudi dernier
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