Du Tac Au Tac 3



Trop beau pour être vrai. Fêtons… mon anniversaire bien sûr, fêtons aussi la demande en mariage de Charles à Aude, imprévisible il y a une heure encore et fêtons le cadeau de ce tableau de ma femme couchée nue, peinte par mon ami de toujours, tableau osé à mon goût, qui apporte enfin une explication libératrice aux rendez-vous secrets de Charles et de Marie. Ai-je été sot d’imaginer un adultère possible entre ces deux êtres exceptionnels : ma femme si chère et mon meilleur ami. Que de tourments inutiles ils m’auraient épargnés s’ils m’avaient averti de leur intention. Je déteste les surprises depuis ce jour.

Mais je ne regrette rien, l’erreur d’interprétation de la conduite de Marie les mardis, m ‘a valu l’immense bonheur de connaître Aude, cette merveilleuse jeune amante. La jeune coquine m’a fait vivre des heures inoubliables. Au concours des surprises, la dernière, la relation avec Aude, n’a pas été la plus désagréable. Aussi, pouvais-je savoir ce que l’on me taisait ? Je suis tombé dans un piège; quel bonheur !

D’ailleurs Aude aussi y trouve son compte, puisque Charles, à son tour, grâce à notre écart amoureux, vient de sentir que la belle lui échappait, comme il m’avait semblé voir Marie s’éloigner de moi. Et du coup Charles veut épouser celle que j‘ai aimée cet après-midi. Donc tout baigne, Marie et Charles n’ont pas triché, je ne suis pas cocu, et Aude va sauter de joie. Avant de se jeter dans les bras de son futur époux, émue aux larmes, elle tourne les yeux vers moi; comme si j’étais son père ou comme si elle avait besoin de ma bénédiction pour accepter cette demande en mariage.

Je baisse mes paupières, donc j’admets, bien qu‘elle m‘ait juré de m‘aimer toujours : elle crie son bonheur, embrasse le fiancé déclaré. Ouf, j’ai eu peur de l’entendre refuser l’offre et s‘accrocher à moi. J‘aurais été dans un sacré pétrin après la peine infligée à Marie offusquée par ma précédente trahison.

Aimer? J’aime Marie, je viens d’aimer faire l’amour à la mignonne Aude. Peut-on aimer deux femmes en même temps ?

Charles se sent donc vieillir lui aussi et veut subitement se ranger, j‘en suis stupéfait : il a toujours rejeté l‘idée du mariage, chiffon de papier, mais se lance tout à coup tête baissée dans l‘union officielle. Incroyable métamorphose. Quand on a couché avec Aude, comme je l‘ai fait, on comprend la décision de son amant habituel de vouloir la garder. Il a mis du temps à découvrir la perle rare, il a fait l’amour à de nombreuses filles, des belles de préférence, mais, je le reconnais, Aude est une amoureuse sans égale, avec tout le charisme de ses vingt ans. Et si Charles avait la fantaisie de fricoter avec ma femme à partir de ce jour, je saurais comment le ramener à la raison, je connais son talon d’Achille désormais : ce serait œil pour œil, dent pour dent, femme pour femme. J’ai même pris un peu d’avance en couchant avec Aude, cet après-midi ! Par la faute de Charles ! Je suis tout disposé à recommencer pour défendre ma famille.

C’est fait, Charles et Aude sont fiancés.

Nous félicitons l‘ami, moi avec chaleur puisque c‘est mon ami, avec soulagement car Aude menaçait la tranquillité de mon foyer. Quand j’adresse mes vœux à Aude, je suis bouleversé par sa façon de me serrer si fortement contre sa poitrine. Nos corps sont tellement complices ! Son « merci » est émouvant en diable, j‘en frissonne… Marie, avec plus de retenue, juge cependant nécessaire de l’étreindre et de l’embrasser à plusieurs reprises. Elle pardonne notre escapade. Marie m’a poussé de côté pour présenter ses félicitations à l’heureuse élue. Elle serait jalouse, elle aussi, elle cherche à me détacher de la jeune rivale juste sortie de notre lit. Le vent du boulet de canon a effleurée Marie, elle défend son mariage. Pardonner ne sera pas oublier.

Mais pourquoi reste-t-il un brin de mélancolie dans leurs yeux ? Le bonheur d’Aude est-il absolu ? En quoi cette invitation au mariage impromptue peut-elle troubler Marie ? Lorsque Charles prend les deux femmes dans ses bras, contre lui, l’une à droite, l’autre à gauche, dans un geste affectueux et protecteur et qu’il me sourit, je sens naître en moi une pointe de jalousie.
Le vilain sentiment est partagé par tous malgré les sourires. Cette façon de les traiter en égales me déplaît si elle peut les rassurer l’une et l’autre. Mais trinquons, que le champagne pétille et goûtons ce fameux biscuit. Oui, fêtons…

Dans l ‘euphorie et la sérénité retrouvées, les bouteilles défilent et se vident, l’excitation monte et c’est Aude, la plus jeune, qui lance un défi à la petite assemblée. L’alcool peut avoir des effets inattendus :

- Si on dansait :

Marie choisit le cd, Charles et moi repoussons les meubles. Chaque couple se forme. Les fiancés du jour s ‘enlacent, Marie est heureuse de danser avec moi, mais surveille beaucoup trop les tourtereaux. Je lis dans son regard un reproche qu’elle exprime bientôt à mon oreille :

- Tu as vraiment cru que je te trompais avec ton ami ? N’as-tu pas plus confiance en moi ? Tu mériterais

Qu’est-ce que je mériterais. Il y a menace, menace de quoi. Je ne le saurai pas. Je me défends faiblement

- C’est que la petite était tellement certaine d’être écartée par toi et me montrait cette culotte marquée de tes initiales que le doute ne me semblait pas permis. Pour sa peinture, Charles avait soigné l’observation des plus intimes détails, y compris ceux qui ne se voient pas sous une culotte. Travail minutieux ? Maintenant encore, je ne comprends pas pourquoi il te voulait sans culotte. Qu’aurais-tu dit si tu avais découvert une culotte de femme sous mon oreiller ? Que j’étais fétichiste ou que j’invitais une fille dans mon lit ? Je plaide les circonstances atténuantes. A l’avenir agis sans cultiver le secret, cela m’évitera de te faire de la peine..

- Il est trop facile de se décharger sur les autres. Encore un peu tu m’accuserais de t’avoir fait violer ! Mais, dis-moi, Aude en valait-elle la peine? Tu n’as pas fait semblant avec cette fille. Toi, tu sais pourquoi elle avait déposé sa culotte, tu n’avais pas à la peindre, tu as su en profiter, bandit.


- Après toi, c’est la meilleure affaire de ma vie sexuelle. Je ne regrette pas le plaisir que j’ai pris avec elle quand je te supposais en train de t’offrir nue à Charles. Je ne m’en vante pas non plus. L’erreur est humaine et tu peux reconnaître que ton attitude m’a aidé à tomber dans ce piège.

- Hum ! J’aurai intérêt à me méfier de la jeune épouse. Recommence et je t’arrache les yeux et les couilles !

- J’ai aussi une question. J’aimerais des précisions. Tu te dénudais complètement et tu prenais la pause devant Charles. Comment Charles a-t-il pu résister à la tentation, est-il aveugle, tu es si belle dans ta maturité épanouie? Se déshabillait-il ou mettait-il un chapeau pour peindre?

- Hi, hi ! Quelle idée saugrenue ! Un chapeau…que c’est drôle :

- J’ai en mémoire le tableau de Courbet assis à côté de son modèle féminin nu, debout, qui tient un drap devant elle. Lui est habillé. Il est vrai qu’il y a du monde à droite et à gauche sur cette peinture de «  l’atelier du peintre » Mais vous, vous étiez seuls, vous pouviez être nus tous les deux. Autre question, Charles n’a-t-il peint que ce tableau de toi ? N’a-t-il pas voulu imiter Courbet en peignant «  l’origine du monde » ou « la femme au bas blanc » dans le but d‘avoir lui aussi ton portrait et une représentation de ton sexe ?

- Ah ! Les dégâts sont plus importants qu’il n’y paraissait! Tes comparaisons prouvent combien tu as été affecté. J’en suis désolée. La culotte t’avait convaincu de mon adultère et chaviré. Tu reçois ton cadeau et tu devrais remercier, mais ton imagination s ‘enflamme de nouveau. Tu te représentes le peintre nu avec ta femme nue sur un lit ; quoi qu’on fasse, je suis la femme infidèle. Eh ! Bien non. Ce tableau de moi est unique et nous n’avons pas forniqué comme tu tiens à t‘en persuader. Attends, je change le cd.

Les deux autres restent collés dans l’attente de la musique. Tout est neuf, le passé oublié.
Si seulement je pouvais croire Marie.

- Ça est ? Plus de questions ? M’aimes-tu ?

- Si je ne t’aimais pas, tout serait plus facile. Je n’arrive pas à croire qu’un homme normalement constitué ait pu te voir nue sans avoir envie de toi et sans tenter de te séduire. Moi je n’ai pas pu, souviens-toi, quelle nuit ! Devant tant d’enthousiasme tu t’étais rendue, donnée ! Or je connais Charles, pour lui ta nudité a dû consti une source permanente et violente de désir charnel. Il ne l’aurait jamais manifesté en paroles ou en gestes? C’est plus qu’étonnant, incroyable.

- Il y a loin du désir au passage à l’acte. Ton ami est un gentleman. J’ai remarqué à l’occasion une bosse là où tu sais ou j’ai entendu des compliments exagérés sur la beauté de telle ou telle partie de mon corps, j’ai également senti une sorte de tension lorsqu’il venait rectifier ma position, mais…

- Mais il n’a pas tenté de t’attendrir sur le sort d’un malheureux célibataire ? Et toi, tu es restée insensible à ses compliments ou aux marques physiques de son désir sexuel ? Est-ce possible ? Car le gaillard a de la prestance, un charme certain

- Arrête de te r inutilement. Moi je t’aime et cela me suffit.

- N’as-tu jamais eu l’idée qu’il pourrait être si simple de mettre fin à sa et éventuellement à la tienne. Son désir manifeste sous la ceinture te flattait nécessairement. Ne me dis pas que l’érection d’un homme devant ta nudité te laisse indifférente. Alors dans sa chambre, nue, sur son lit, culotte retirée, il aurait suffit de bien écarter les cuisses et de lui dire « Viens » pour qu’il se jette sur toi et te prenne. Vous auriez joui du moment, vous vous seriez envoyés en l’air une bonne fois et, délivrés de la tension par un rapport fougueux, vous auriez pu reprendre l’œuvre le cœur léger.

- Paul, tu as raison, j’ai eu une idée proche, je l’avoue. Charles aussi et lui l’a énoncée. Mais cela s’est arrêté là ! Je l’ai menacé de ne plus venir s’il ne changeait pas de conversation ou s’il continuait à me toucher.

- Voilà ! De peur de ne plus te voir à poil, il s’est assagi et a remis à plus tard. Mais le ver est dans le fruit. Tu as entendu la proposition sans fuir vraiment et l’idée fera son chemin lentement dans ton esprit jusqu’au jour où tu auras pitié. Je connais sa méthode et sa patience depuis longtemps. Tu succomberas.

- Quelle conclusion tires-tu de ta longue expérience? Suis-je condamnée à coucher avec lui ? Souhaites-tu que je me délivre au plus vite de cette obsession fatale ? Alors, buvons encore une coupe et je me sacrifierai. Je me fous à poil et je lui crie:
-Charles, baise-moi, qu’on en finisse d’avoir envie. Mon mari le demande

- Ah ! Tu aimerais bien que je te pousse au crime, que ce soit moi qui te livre à ce don Juan. Sais-tu que, le premier pas franchi, il voudra obtenir toujours plus avant d’atteindre la satiété ? Alors, soit, demandons au champagne de nous étourdir assez et voyons ça, retrouvons, lui et moi, nos vieilles habitudes de partage. Tu l’appelleras et je t’offrirai à lui.

- Ne me pousse pas à bout. Je ne suis pas un objet qu’on prête ou qu’on échange. Mais si tu me provoques encore, tu me perdras définitivement. J’ai besoin d’amour et de respect. Et puis zut, je vais m’asseoir.

Le cd tourne, je suis debout, abandonné par ma cavalière vexée, les amoureux arrêtent de danser. Charles s’inquiète :

- Qu’est-ce qui vous prend ? Il y a de l’eau dans le gaz ? Marie à l’air furieuse. Dis-moi si je me trompe.

- Non, tu vois bien. Il y a du tirage.

- C’est à cause de ma chérie ? Mais Marie ne doit pas être jalouse, qu’elle fasse comme moi. J’ai compris ce qui vous a unis Aude et toi. Et puis cela n’a été qu’une fois. Bon vous avez tiré un coup, cela vous a fait du bien. Tant mieux ! Votre attirance réciproque a réclamé un soulagement. La baise a calmé vos ardeurs, c’est fait, n’en parlons plus. Vois Aude maintenant. Elle n’avait jamais été aussi chatte et je crois que ce soir, chez moi, ce sera l’apothéose de notre amour ! Si tu as encore du champagne, détends l’atmosphère.

Le quatuor se reforme autour des coupes. La dernière bouteille rend l’âme, l’esprit du vin chauffe les esprits. Je suis reconnaissant à Charles:

- Merci du conseil, la gaîté est revenue en partie. Si on allait prendre l’air ?

Charles comprend vite que tout n’est pas réglé.

- Ah ! Tu as quelque chose à me demander. Sortons.

De l’autre côté de la porte d’entrée nous restons debout sur la première marche du perron.

- Raconte. Qu’est-ce qui ne va plus entre vous ?

Je cherche la vérité, « ma » vérité, et je tends mon piège à l’ami moins sûr. Est-il digne de confiance. Je le teste

- Comme tu l’as dit à l’instant, concernant Aude et moi, tirer un coup, une fois, se faire du bien pour l’envie, cela crée un soulagement mais ne porte pas à conséquence.

- C’est ça, tu as bien compris et je ne t’en veux pas.

- Marie et moi arrivions à la même conclusion et elle a admis qu’une fois, et une fois seulement, vous vous étiez débarrassés de l’attirance réciproque créée par la pause dans laquelle elle demeurait pendant que tu la peignais. Donc, selon elle, vous avez soulagé vos sens en copulant. Je n’en ferai pas un fromage, puisque une fois ne porte pas à conséquence.

Peut-il contredire Marie, la faire passer pour une menteuse: non. Il va se sentir obligé de dire la vérité, d’avouer qu’il a aimé charnellement son modèle. Sa réponse me surprend.

- Elle a reconnu ça ? Elle m’avait juré de ne jamais en parler à personne. Zut, si elle en parle à Aude, cela pourrait faire du grabuge, compromettre notre futur mariage.

Il se fout de m’envoyer à la figure qu’ils ont baisé, ce qui l’effraie ce sont les répercussions sur Aude. Je tiens à lui faire savoir que la comparaison entre nos situations est biaisée :

-J’ ai fait remarquer à Marie qu’entre elle et toi d’une part et Aude et moi d’autre part il y avait une grande différence : vous aviez cédé au désir, à l’appel des sens tandis que nous avions voulu nous venger de votre trahison en couchant ensemble. Cette mise en cause de la comparaison l’a mécontentée. Voilà pourquoi elle tire la gueule.

- Marie a bu, elle risque de tout raconter à Aude. Je suis foutu.

- Pourquoi.? Aude a aussi quelque chose à se faire pardonner par toi. Un coup contre un coup, elle comprendra, elle est intelligente ta fiancée !

- Oui, mais Marie en colère pourrait en déballer un peu plus.

- Tu m’intrigues. Vous avez recommencé une deuxième fois… plus ? Trois ou quatre fois ? Plus encore ? Mais c’est dégueulasse. Tu es mon ami, tu avais juré de ne pas toucher à ma femme.

- Allons Paul, tu sais très bien que lorsque le tabou est tombé on n’arrête plus, que c’est le premier pas qui coûte. « Alea jacta est »  le Rubicon franchi, on fonce ! Mais console-toi, c’est fini. Marie pourra se rouler par terre, je ne lui accorderai plus rien. Je tiens trop à ma jeune maîtresse et future épouse.

- Je m’en doutais. Vous faisiez ça le mardi soir ? Elle se roulait par terre pour t’exciter? Tu refusais, mais elle voulait ?

- Comment refuser longtemps lorsqu’une femme te supplie? Nous faisions l’amour presque chaque mardi, mais certains samedis après-midi aussi quand tu allais au match. Nous obéissions à des pulsions. En réalité c’est devenu avec le temps, dès le lendemain de votre mariage, une sorte de rituel. Marie entrait, se mettait en tenue, c’est-à-dire toute nue. Oh ! C’était rapide. Elle était pressée d’y passer ! Habituellement soutien-gorge, slip et bas étaient déjà rangés dans son sac à main, sauf la fois où elle a oublié sa culotte sous mon oreiller. A-t-elle voulu marquer son territoire quand elle a appris ma relation parallèle avec Aude ? Nue, elle tombait à genoux et écartait les pans de mon peignoir. Ce serait rapide et intense
..
- Bon, ça va, épargne-moi les détails scabreux

- Ah ! Non ! Tu as voulu savoir, tu sauras tout. Enfin je serai bref. Elle me masturbait et me suçait pendant deux minutes et dès que j’étais raide, elle me présentait son bijou dans une position nouvelle à chaque fois. En moins de quelques sept ou huit minutes je la faisais jouir. C’est une sacrée jouisseuse, tu as de la veine de disposer d’une femelle aussi chaude. Ah! Ce con merveilleux, ces seins délicieux et quelle fougue !

Une voix au-dessus de nous appelle. Nous levons la tête et recevons en plein visage, chacun un seau d’eau. Deux rires éclatent à la fenêtre de l’étage. Nous nous ébrouons puis rentrons dans le couloir. Deux folles nous tombent dessus.

- Les pauvres garçons, ils sont trempés, il faut les changer. Allez, tous les deux à poil crient Marie et Aude joignant le geste à la parole. Aude commande :

- Mon chéri, tu es prêt, Marie, toi aussi à poil, fais comme s’il devait te peindre et tous au lit. On va composer un tableau à quatre, moi aussi je veux jouir. Vite, dans la chambre pour les préliminaires. Marie tu suces lequel ?

- Ni l’un ni l’autre, ce sont deux menteurs. Paul a trompé Charles en prétendant que j’avais avoué un rapport sexuel avec Charles. Et Charles a non seulement marché dans la combine, mais il s’est vanté d’avoir accompli des exploits imaginaires. Évidemment Charles est un héros et doit battre tous les records. Tout ce que tu as entendu de l’étage est pur mensonge, affabulation, vantardise de paon. Et mon imbécile de mari gobe tout ce qui va dans le sens de ses soupçons injustes.

Aude crie vengeance, tire Charles par la main vers le lit, l’accueille entre ses cuisses et nous invite à les imiter!

- Montrez-nous que ce qui compte c’est l’avenir. Venez, aimez-vous à côté de nous. Jouons la grande scène de la réconciliation. De l’amour, que de l’amour. Mais attention, gare à celui qui se trompera de partenaire. Charles je t’aime. Marie n’as-tu rien à dire à Paul.
- Paul, crois-moi, Charles a menti, il s’est moqué de toi en inventant des rapports sexuels qui n’ont pas eu lieu. Je ne t’ai pas cocufié, parce que je t’aime.

Voilà comment dans mon lit deux couples se sont aimés ce soir là, après une journée agitée et après avoir bien bu. Ne rêvez pas d’une partie carrée, les femmes veillaient au grain. La vie dès le lendemain a repris son cours. Saurai-je un jour ce qui s’est effectivement déroulé dans le lit de Charles entre ma femme et mon ami ?

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