Jules Et Nathan - Saison 3 - Episode 13

NDA : Avant toute chose, je tiens à m’excuser auprès des lecteurs pour le délai beaucoup (beaucoup) trop long entre les publications. Mais j’ai de moins en moins de temps pour l’écriture. J’essaierai de faire au mieux pour les prochaines. J’espère que vous apprécierez tout autant la suite !

Saison 3 - Episode 13

Lorsque Grégory rouvrit les yeux, il était alité dans une chambre individuelle de réanimation. Encore un peu hagard, il mit d’abord un certain temps à se relever avant de scruter la pièce et de découvrir Jules, assis dans un coin de la pièce et occupé sur son téléphone.
- Réveillé ? demanda-t-il, sans même décoller le regard de son écran
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ça se voit non ? Je suis venu m’inquiéter de ton état.
- Ecoute Jules, je… je suis désolé, vraiment.
Jules releva la tête et le regarda durant un moment. Puis il se leva, mit les mains dans les poches de son pantalon de costume et s’approcha du bord du lit.
- Je ne suis pas venu pour entendre ça Grégory. Comment tu te sens ?
- Défoncé…
Jules esquissa un sourire. Il prit le stéthoscope posé sur la table de chevet, le mit aux oreilles puis, ouvrit la blouse de Grég pour poser le pavillon sur son torse.
- Jules, je…
- Tais-toi et respire à fond.
Pendant quelques minutes il examina Grégory dans le silence le plus complet, tandis que ce dernier ne le quittait pas du regard.
- Tu sembles avoir eu de la chance, dit Jules en enlevant le stéthoscope de ses oreilles.
- Je suis pas sûr que ce soit de la chance… c’est ton mec qui m’a sauvé.
Jules marqua un temps comme s’il se retenait de dire quelque chose, avant de tout de même se lancer :
- Je suis désolé mais… je peux te demander pourquoi ? Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi m’avoir suivi ? Pourquoi cet acte… désespéré ?
- Je n’en sais rien… tu veux que je te dise quoi ?
- Que tu m’expliques !
- Que je t’explique quoi ? sembla soudainement s’énerver Grégory “Que depuis l’instant où je t’ai vu je suis tombé amoureux de toi ? Que tu m’obsèdes jour et nuit ? Que je hais Nathan plus que tout au monde, parce-qu’il a la chance de t’avoir ?”
Grégory était aux bords des larmes, et c’était la gorge nouée qu’il s’adressait à Jules.

Ses yeux rouges embués de larmes le dévisageaient, et s’il n’était pas cloué dans ce lit d’hôpital il lui aurait probablement déjà sauté dessus.
- Calme-toi, le coupa Jules. “Tes constantes s’accélèrent.”
- Mes constantes s’accélèrent ? C’est donc tout ce que tu trouves à me dire ? Pourquoi tu me fais ça Jules ? Pourquoi tu m’as embrassé et jeté l’instant d’après ? Pourquoi tu m’as fait souffrir comme tu l’as fais ?
- Arrête maintenant ! Tout cela tu n’as toujours fait que le deviner ! Tu as profité de moi dans un moment de faiblesse et parce-que j’ai su me reprendre tu me dis que j’ai abusé de toi ? Que j’ai joué avec tes sentiments ? Mais tu as été le premier à le faire ! J’ai toujours été clair avec toi Grég : je ne t’aime pas, j’aime Nathan. On va se marier, on a une famille. Et rien n’a plus d’importance à mes yeux. Alors écoute moi bien, toi comme moi on sait que maintenant tu vas avoir besoin d’aide. Les confrères vont s’occuper de toi et tu seras sûrement pris en charge en psy. Mais je te préviens, ajouta Jules en s’approchant de lui et en le perforant du regard, “à partir de maintenant je ne veux plus te voir et je ne veux plus que tu t’approches de ma famille... sinon tu n’auras pas besoin de pilules pour te retrouver à nouveau dans ce lit… c’est assez clair ?”
Grégory ne prononça pas un mot et se contenta d'acquiescer d’un signe de la tête.
- Bien, répondit Jules, avant de sortir de la chambre.


FACULTÉ DE DROIT DE MAXIME

Max venait à peine de passer la porte de la fac que Romain apparut “Salut mec !”
- Oh, salut ! Tu vas bien ?
- Et toi ? Alors avec ton mec ?
- Ca s’est bien passé, répondit Max en souriant.
- Ah cool, c’était bien ?
- Franchement ? T’as pas idée ! répondit Max avec un sourire qui en disait long sur le pied qu’il avait pris la veille.
- Ohhhh… Ah ouais carrément ! C’est un bon coup alors ton flic ?
- Pire ! Mais honnêtement nous deux je ne sais pas trop ce que ça va donner…
- Pourquoi ?
- Bah je l’adore, mais lui semble plus détaché… et puis avec son métier tout ça, je suis pas sûr que quelqu’un comme moi ait sa place.
- Tu te poses toujours autant de questions après une baise toi ? Reste tranquille ! Si ça doit se faire ça se fera et sinon au moins tu te seras bien amusé.
- Ouais t’as sûrement raison.

La journée passa, les heures défilaient et Max restait sans nouvelles de son policier. Il avait quitté l’appartement sans un bruit, sans un mot, sans même laisser un message, laissant Maxime seul et plutôt désappointé à son réveil. Il ne savait pas quoi en penser, Thomas avait montré qu’il n’était pas là juste pour la baise mais à côté de ça son comportement était pour le moins… contradictoire. Sur les coups de 18H00, Max se décida à risquer un texto : “Salut. Pas de nouvelles depuis hier soir ? Je pensais que tu m’aurais au moins réveillé... “.

Une heure, puis deux… toujours rien. Max était rentré chez lui et s’était installé devant la télé, en boxer et à moitié endormi, encore fatigué de la veille. Alors qu’il commençait à sombrer, on sonna à la porte. N’attendant personne, Max fit d’abord semblant de ne pas avoir entendu mais on sonna une deuxième fois. Il se leva alors pour aller ouvrir et découvrir Thomas derrière la porte.
- Eh ben quel accueil ! Tu reçois souvent les gens en calbut’ ou je suis un privilégié ?
- Et toi ça t’arrive de donner des nouvelles ? Tu me sautes, tu te casses et tu reviens le lendemain comme ça ?
- Euh… bah écoute je suis désolé, je ne voulais pas te réveiller c’est tout.
- Et pour les messages ?
- Quels messages… ?
- Ceux que je t’ai envoyé toute la soirée…
- Ah ! Non mais je n’ai plus de téléphone en fait… je me le suis fait péter par un mec qu’on a interpellé ce matin et qui était plutôt… violent. D’ailleurs il m’a niqué l’épaule ce con.
- T’as pas mieux comme excuse ?
- Non mais mec sérieux, c’est quoi ce numéro ?
- Bah je sais pas, c’est un peu gros quand même là et…
Max fut coupé par Thomas qui fit tomber son blouson et ôta son t-shirt, laissant apparaître un gros hématome au niveau de son omoplate.
- Putain ! s’exclama Max. “Mais t’as vu un médecin au moins ?”
- Bien sûr, je n’avais que ça à faire. Bon tu me crois maintenant ?
- Ouais désolé… c’est juste que… fin non laisse tomber.
- Quoi ?!
- Bah rien tu me plais et ça m’aurait fait chier que tu me snobes comme ça du jour au lendemain.
- Ahah, mais toi aussi tu me plais mec… sinon je ne serais pas là non ?
- Ouais. Bon allez entre, et remet ton t-shirt sinon je ne vais pas savoir te regarder dans les yeux.


NOUVEAU SERVICE DES URGENCES DE NATHAN

- Donc sur la droite ce sont les boxs pour les examens et soins classiques, sur la gauche vous trouverez une salle de plâtre, une salle de suture puis les trois déchoquages. Enfin la salle de repos puis les vestiaires. Des questions Dr. Lafargue ?
- Euh… bah là non.
- Parfait ! Si vous en avez, les infirmières se feront un plaisir d’y répondre. Sur ce, bon courage.
- Merci…
Le responsable lâcha Nathan désoeuvré au beau milieu du couloir, sachant à peine où aller jusqu’à ce qu’un mec en tunique blanche se pointe : “Salut, je peux t’aider ?”. Blond, cheveux courts et yeux verts, il était imberbe avec un visage assez rond, mais aux lignes de la mâchoire néanmoins marquées et masculines. Un peu moins d’1m80, environ 70kgs, il était plutôt sexy, surtout avec cette tunique.
- Salut, euh oui… je suis nouveau ici en fait.
- Ah un nouvel infirmier dans l’équipe ? Je ne savais pas. Bah enchanté, moi c’est Corentin.
- Enchanté, moi c’est Nathan. Mais en fait je suis un nouvel interne… le nouveau chef des internes en l'occurrence.
- Ah ?! Désolé docteur… eh bien vous devriez allez voir la senior de garde, dans le bureau là-bas.
- Merci… mais ce n’est pas la peine de changer de ton comme ça hein ! dit-il en souriant.
L’infirmier lui répondit par un sourire avant de l’accompagner jusqu’au bureau puis de s’éclipser par un “Bon et bien, à tout à l’heure alors !”


APPARTEMENT DE MAXIME, LE MATIN

Max était encore endormi lorsque Thomas vint s’asseoir sur le bord de son lit.

- Max ? Max ? Hé… Je dois y aller, je vais être en retard.
- Hein ?
- Je m’en vais, je pars au taf. Et comme je me suis fait engueuler de ne pas t’avoir réveillé la fois dernière...
- Mais tu ne t’arrêtes jamais de bosser ou quoi ?
- Ahah… t’en fais pas, mon prochain repos je le passe entièrement à m’occuper de toi comme cette nuit.
- Hmmm… reste encore un peu ! dit Max en passant le bras autour de son cou pour le faire revenir au lit.
- J’aimerais bien mais les collègues m’attendent…
- Tes collègues n’ont pas ça ! dit Max en soulevant la couette pour montrer ses fesses à Thomas.
- C’est sûr que tu as un argument qu’ils n’ont pas, répondit-il en passant sa main sur ses fesses rebondies. “Mais je vais me faire engueuler si j’arrive en retard…”
- Allez ! Elles ont envie de toi regarde…
Max s’approcha de Thomas et commença à l’embrasser, passant ses bras autour de son cou pour le tirer contre lui dans le lit. “Max arrête !” Il glissa sa main sous son t-shirt pour le relever et lui ôter, exhibant son torse parfait et ses tatouages. Il s’occupa ensuite de dégrafer son jean puis d’enlever tout le reste et de jeter ses affaires au loin, pour l’inviter sous la couette tout en continuant de l’embrasser. Il mit sa main dans son boxer pour attr son sexe et commencer à le masturber tandis que Thomas se mettait à embrasser son cou, dans une respiration forte et haletante. Max l’attrapa par les cheveux avec son autre main tandis qu’il se mettait lui aussi à l’embrasser dans le cou. Mais les embrassades ne durèrent pas longtemps car l’envie de passer aux choses sérieuses était trop pressante. Thomas commença par un doigt qu’il enfonça et remua au rythme des premiers gémissements de Max, puis continua avec un deuxième. Ses doigts s’activaient en lui et lui déclenchaient des vagues de plaisir. Thomas avait à nouveau ce côté bestial mais en passant sa main sur son visage Max semblait presque savoir l’apprivoiser. Il caressait sa joue et soutenait son regard et parvenait ainsi à le calmer, à le… maîtriser.
Sans plus de préliminaires, Thomas enfila une capote et commença à s’introduire en Max. Passant sa main derrière sa nuque, il commença par de légers mouvements de reins tandis que son mec laissait déjà échapper quelques gémissements dans sa respiration. Max, toujours en caressant Thomas et en se plongeant dans son regard, l’apaisait. Ils continuaient de s’envoyer en l’air dans un silence à peine coupé de leurs respirations et de quelques gémissements. Leurs yeux ne se quittaient pas, leurs lèvres se posaient partout où elles pouvaient, leurs mains caressaient toutes les surfaces qu’elles parvenaient à atteindre.
Puis Max fit tourner Thomas et vint se placer au-dessus de lui. De sa main gauche il effleura le tatouage de Thomas, du haut de son épaule jusqu’à l’extrémité du dessin sur ses côtes, avant de prendre appui pour commencer à s’empaler sur son membre encore en lui. Ses mouvements étaients lents, langoureux. Thomas vint placer ses mains sur son bassin et l’empoigna fermement, sa main droite remonta le long de son torse pour arriver sur le pectoral de Max qui se mit à la caresser puis à l’embrasser, avant de la faire redescendre sur son sexe pour qu’il le branle. Ils continuèrent sur ce rythme encore un moment jusqu’à ce que Max, dans un dernier gémissement, envoya de longs jets de sperme sur le torse de Thomas, qui le rejoignit bientôt en venant dans la capote.
- Alors ?
- Alors ça valait le coup d’être en retard… t’es vraiment un putain de bon coup mais je dois vraiment y aller là.
- On se voit ce soir ?
- Je te tiens au courant.


NOUVEAU SERVICE DES URGENCES DE NATHAN

- Et le box 3 alors ça donne quoi ? Il se sent mieux ?
- Je viens de passer le voir, ça avait l’air d’alleur mieux. Bonnes constantes, moins de douleurs… je lui ai fait son bilan sanguin, il vient de partir au labo.
- En fait si je résume, Corentin c’est ça ?
- Oui…
- Si je résume Corentin, je peux m’en aller puisque tu viens de tout faire ?
- Euh… ouais
- Plutôt efficace dans ton genre, j’aime ça.
- Ahah, c’est gentil merci. Un café ?
- Volontiers ! répondit Nathan en suivant l’infirmier dans la salle de repos. “Tu bosses ici depuis longtemps ?”
- Non, je suis encore en CDD, je suis là depuis quelques mois. Je sors seulement de l’école.
- Ah ! Il me semblait bien que tu étais encore jeune…
- Ce qui veut dire ? demanda l’infirmier en souriant.
- Rien de spécial. Que tu es jeune c’est tout… mais déjà sacrément compétent pour ton âge, ça me rappelle quelqu’un.
- C’est gentil merci, mais je te fais penser à qui ?
- Un mec que je connais, un médecin… qui est plutôt doué.
- Sans vouloir paraître flatteur, les internes dans ton genre sont plutôt rares également.
- Ahah, n’essaie pas de m’amadouer.
- On fait ce qu’on peut…
Nathan se retourna et regarda Corentin avec un léger sourire, avant de lancer : “Excuse-moi mais… t’es pas en train de me draguer là ?”
- Hein ? Euh… non, enfin… non.
- Désolé… j’ai déjà quelqu’un.
- Non mais t’inquiètes, je ne te draguais pas… j’ai quelqu’un moi aussi.
- Ok, super alors. Désolé, j’y retourne...


APPARTEMENT DE JULES & NATHAN, TÔT LE MATIN

Nathan passa la porte de l’appartement et déposa ses affaires, ses fringues et ses pompes en faisant le moins de bruit possible. Il avait dans la main un paquet soigneusement emballé qu’il alla déposer sur la table de chevet de Jules, encore assoupi, avant de venir se coller contre lui dans le lit.
- Ca s’est bien passé ? demanda Jules encore à moitié endormi et serrant la main de Nath contre lui.
- Super, oui. Et toi, bien dormi ?
- Je me suis couché y’a deux heures… coincé au bloc.
- Tu veux que je te laisse dormir ?
- Non reste, tu veux pas dormir toi ?
- Pas tout de suite, je vais me doucher d’abord.
- J’arrive alors… répondit Jules en s’enfouissant de plus belle sous la couette, ce qui fit rire Nathan. Pour le regarder sourire, il fit dépasser un oeil de sous la couette, ce qui le fit rire également. En se retournant, il aperçut alors le paquet laissé sur sa table de chevet.
- C’est quoi ça ?
- Un cadeau pour toi, répondit Nathan.
- En quel honneur ?
- Il faut une raison précise pour offrir un cadeau à son mec ?
- Bah un peu quand même… mais je le prends qu’il y ait une raison ou non !
- Ahah… c’est pour te remercier de m’avoir poussé à accepter ce nouveau poste et me forcer à me dépasser. Et parce-que je t’aime.
- Oh mais mon chéri… dit Jules en l’embrassant. “Est-ce que c’est… ? Putain mais ! T’es fou ! C’est un … “
- Littmann Master Cardiology édition gold ! dirent-ils alors à deux en coeur.
- Mais …. ! Comment t’as su que c’était celui que je voulais ?
- Parce-que tu me l’as dis andouille !
- Le stéthoscope de mes rêves ! Merci mon chaton !
Jules prit Nathan dans ses bras et ils s’embrassèrent langoureusement.
- J’ai vraiment beaucoup de chance de t’avoir ! dit Nathan
- Non Nath… c’est moi qui ait le plus de chance.
Ils s’embrassèrent à nouveau en se prenant dans les bras, puis Jules ajouta “Par contre, je peux te demander un truc ?”
- Ce que tu veux, dis moi ?