La Sexygénaire
Au sortir de sa douche, Roselyne se posa devant la glace de sa salle de bain et s'inspecta sans complaisance. Sa peau se relâchait un peu au niveau du cou, ses seins s'affaissaient logiquement mais rebiquaient encore vers le haut comme un défi à l'âge, son ventre marquait un bourrelet en-dessous du nombril, ses fesses charnues et bien séparées conservaient une certaine fermeté, il est vrai au prix de force onction de crèmes diverses et variées. Il fallait bien se rendre à l'évidence : à 60 ans, elle ne pouvait plus présenter un corps de jeune fille, mais il n'en restait pas moins attrayant, beaucoup plus que la plupart des femmes de son âge. Elle le devait à une discipline alimentaire stricte à base de fruits et de légumes, à l'absence de viande rouge, de lait de vache et de sucre, à la consommation de compléments alimentaires bien ciblés et à la prise d'hormones anti-âge afin de combattre la sècheresse des tissus. Sans oublier une pratique assidue du sport (vélo, natation, marche à pied) et surtout, surtout, une activité sexuelle au-dessus de la norme des sexagénaires. Roselyne baisait. Pas tous les jours, certes, mais régulièrement et intensément. Un peu avec son mari, beaucoup avec des hommes plus jeunes qu'elle, généralement inconnus et ravis de posséder une "mature" aussi ardente, ingénieuse et sans tabous. Roselyne baisait avec allégresse, mieux qu'elle ne l'avait jamais fait, et cette constatation lui faisait oublier les petits défauts physiques liés à son âge. Ses yeux clairs sous sa tignasse auburn coupée court pétillaient de malice et de coquinerie. Elle était bien dans sa peau.
Tout avait commencé six mois plus tôt dans une station balnéaire de la côte atlantique. Roselyne et son mari Philippe se rendaient chaque jour sur une plage naturiste où ils pratiquaient le bronzage intégral. Ils aimaient cette manière de faire corps avec la nature, bercés par le bruit des grosses vagues et caressés par le chaud vent d'été. Ils aimaient aussi voir passer devant eux quelques beaux spécimens en tenue d'Adam ou d'Eve qui les renvoyaient à leurs jeunes années.
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L'épisode plagiste entraina chez les deux sexagénaires de vives discussions, et ce dès le court trajet de retour. Non qu'ils aient regretté de s'être laissé aller à une relation sexuelle sur le sable, à découvert. Tout bien considéré, ils avaient même trouvé très excitant ce petit débordement.
- On aurait même dû baiser nous aussi, asséna Roselyne, mais je n'ai pas eu le culot du jeune couple.
- Honnêtement, je ne sais pas si j'aurais pu assurer, répondit Philippe.
- Tu as pourtant bandé.
- Oui mais de là à baiser.
- Tu es encore vert, mon chéri.
- De moins en moins. Je suis lucide. Alors que toi, tu es encore en pleine forme. Tu m'épates d'ailleurs.
- C'est vrai que j'aime toujours autant ça, je fais plein de rêves érotiques... Ce jeune couple va m'inspirer, j'en suis sûre.
- Tu me jures que tu n'as pas d'amant ?
- Bien sûr que oui, qu'est-ce que tu crois ?
- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi. Nous vivons nos dernières belles années sexuelles. Nous devrions en profiter davantage. Ce qui s'est passé cet après-midi est un signal. Ta pipe était géniale parce qu'inattendue. Tu t'es vraiment lâchée. Et tu devrais le faire plus souvent.
- Que veux-tu dire ?
- Eh bien, cela ne me dérangerait pas que tu fasses l'amour, ou plutôt que tu baises, avec un autre homme qui satisferait ta libido. A condition que cela ne se fasse pas dans mon dos.
- Tu voudrais... que je te trompe ?
- Je ne vois pas ça comme ça. Je voudrais que tu prennes ton pied, vraiment. J'ai du mal à te faire jouir maintenant, je m'en rends compte. Si j'avais été vraiment viril, je t'aurais sautée tout à l'heure sur le sable comme le type avec sa nana. Et tu aurais adoré ça, non ?
- C'est vrai...
- Tu vois. Tu m'as taillé une superbe pipe tout à l'heure, j'ai éjaculé mais j'en ai pour trois ou quatre jours à m'en remettre alors que toi, tu pourrais recommencer sur l'heure malgré tes 60 ans. C'est toute la différence.
Roselyne ne dit rien. Elle savait bien qu'il avait raison. Mais faire l'amour avec un autre homme devant lui ? En serait-elle capable ? En aurait-elle même le désir ?
Le lendemain, ils retournèrent à la plage naturiste. Le couple de la veille était déjà présent et Roselyne et son mari posèrent leur serviette non loin d'eux, après qu'ils se furent salués. Le passage d'un quad leur donna l'occasion d'entrer en conversation, pour stigmatiser cette apparition motorisée autant qu'indiscrète car évidemment, le pilote était habillé.
- On voit bien que les femmes de votre génération sont plus libérées que celles de la mienne, plaida-t-elle.
Les deux couples rapprochèrent leurs serviettes et échangèrent des propos sur la liberté sexuelle, ou plutôt l'absence de liberté dans cette époque de plus en plus coincée. Alix informa qu'elle et David étaient libertins et demanda si Roselyne et Philippe l'étaient aussi :
- Absolument ! répondit celui-ci tout de go, ce qui laissa son épouse coite de surprise. Nous pratiquons régulièrement l'échangisme, dans la mesure de nos moyens physiques, en tout cas les miens. Roselyne adore ça, n'est-ce pas chérie ?
- Euh... ouuui, oui.
- Connaissez-vous un endroit sympathique où nous pourrions trouver du plaisir ? poursuivit Philippe.
Alix et David se regardèrent.
- C'est que... non, pas vraiment, nous ne connaissons pas suffisamment le coin, mais... pourquoi pas... chez nous ?
- Chez vous ? Ah oui, pourquoi pas, hein chérie, qu'en penses-tu ?
- C'est que... Nous sommes quand même plus âgés que vous et moi, vous savez, je n'ai plus vingt ans, ni même trente...
- Et alors ? riposta David. Vous êtes charmante, encore très désirable et votre mari aussi, hein Alix ?
- Bien sûr ! J'aime les hommes d'expérience et vous êtes encore très séduisant, Philippe.
Et c'est ainsi que les deux couples prirent rendez-vous pour le soir même, avant de plonger dans les vagues et de bronzer en suivant.
En voiture, sur le chemin du retour, Roselyne apostropha son mari :
- Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu ne m'as même pas demandé mon avis pour une partie carrée !
- C'était le seul moyen de te pousser à sortir du ron-ron. Maintenant, tu ne peux plus reculer et moi non plus.
- Je vais souffrir de la comparaison avec cette femme, menue et jolie comme tout.
- Et moi, tu crois que je vais bander comme ce type ? Entre parenthèse, je crois que tu ne vas pas t'embêter. Il assure, le gars.
- Et toi, ça va te changer de ta grosse dondon. Tu as intérêt à manger des huitres ce soir. D'ailleurs, tiens, on va en acheter une douzaine.
On voit par là que ni l'un ni l'autre n'envisageaient de ne pas participer à leur premier quatuor...
*********
Tout se passa très simplement. Le rendez-vous avait été fixé après le dîner. Philippe n'avait pas mangé d'huîtres mais avalé un cocktail à base de ginseng et de maca pour se donner de l'élan érectile. Roselyne s'était copieusement graissé le vagin avec de l'huile de noix de coco, se dispensant de mettre un slip sous sa robe afin de se sentir plus à l'aise. Leurs hôtes les avaient mis en confiance par leur allure décontractée, et même très décontractée s'agissant d'Alix, aussi dépourvue de slip que Roselyne, comme le constata Philippe dès qu'elle prit position dans un fauteuil face à lui. Sa robe était aussi légère et courte que celle de Roselyne, celle-ci ayant toutefois revêtu un soutif au contraire de son hôtesse. Après les banalités d'usage, les deux femmes furent invitées par David à se mettre entièrement nues et s'asseoir sur le canapé côte à côte, l'objectif étant de les "déguster en hors d'oeuvre", en clair par un cunni. Philippe en fut très heureux. Le cunni, c'était sa spécialité et il y trouvait une excellente entrée en matière avec la belle Alix. De fait, dès que sa langue prit possession de l'entre-cuisses de son hôtesse, celle-ci se mit à roucouler. Constatant que son mari n'avait pas mis longtemps à se mettre dans l'ambiance, Roselyne se mit en devoir d'être à l'unisson et de faire fi de toute prévention relative à la "partie carrée". Puisqu'elle y était, autant y être à fond. Sa main se crispa sur la nuque de David qui savourait la chatte barbue à la noix de coco, une première pour lui. Et aussi une première pour Roselyne, qui n'avait pas été honorée par un autre homme que son mari depuis leurs fiançailles, quand elle était encore hésitante. D'entendre Alix roucouler à côté d'elle l'incita à faire de même, histoire de montrer à Philippe qu'il n'était pas le seul dans la pièce à savoir bien lécher. Elle poussa même un petit cri lorsque son partenaire atteignit du bout de sa langue un endroit particulièrement sensible et elle renforça la pression sur sa nuque afin qu'il insiste.
- Oui, c'est bon, continue ! souffla-t-elle en se cambrant.
Et elle connut son premier orgasme de la soirée.
Alix suggéra ensuite d'inverser les rôles et les deux hommes se retrouvèrent assis côte à côte, le pénis dans la bouche de leur partenaire. L'objectivité oblige à préciser que si Roselyne avait un véritable bâton de berger entre les dents, Alix suçait plutôt une quenelle. Mais loin de le déplorer, elle étendit son exploration jusqu'aux couilles et surtout l'anus de Philippe, les pattes en l'air et ravi d'une telle initiative. Du coin de l'oeil, Roselyne ne perdait pas une miette du savoir-faire de la jeune femme et surtout du regard épanoui de son mari, si bien que pour la première fois de sa vie, sa langue taquina le petit trou d'un homme, en l'occurrence David, qui l'encouragea par une savante rétroversion du bassin. Pas question, pour la mature, d'apparaître en reste en matière de libération sexuelle...
Au bout de plusieurs minutes, les deux couples, chauds comme des lapins, se dirent qu'il était peut-être temps de passer à l'étape suivante. Alix sortit deux préservatifs et interrogea Roselyne :
- Tu veux baiser à côté de ton mari ou être tranquille avec le mien dans une chambre ?
Roselyne opta pour l'isolement. Elle pensait ainsi pouvoir se "lâcher" plus facilement et se concentrer sur son plaisir, au lieu de surveiller celui de Philippe. David, en totale érection, la prit par la main et la conduisit dans une pièce dotée d'un grand lit et flanquée d'un miroir imposant. De se voir ainsi nue avec un homme nu qui bandait comme un âne mais n'était pas son mari fit une drôle d'impression à la sexagénaire. Elle balançait entre l'impression flatteuse de susciter un désir manifeste d'un bel homme et fâcheuse de mal supporter la comparaison avec la jolie femme menue qui se trouvait désormais seule avec son mari.
Comme si David l'avait compris, il se mit à la rassurer :
- Viens, couche toi, on va baiser et bien baiser. J'ai envie de toi parce que tu ne ressembles pas à ma femme. J'aime tes nichons, j'aime ton cul, j'aime ta chatte, j'aime tes cuisses. Je vais te défoncer.
Et joignant le geste à la parole, il lui prit les chevilles, lui leva les jambes et la pénétra d'une poussée lente mais profonde qui la fit gémir de plaisir. Il l'interpella tout en la besognant en tournicotant des hanches :
- Regarde mon cul dans la glace, regarde comme je te baise bien.
Roselyne tourna la tête sur le côté et se découvrit en train d'encadrer son amant de ses cuisses charnues. De se regarder baiser la tourneboula. Surtout avec un mec pareil, aussi bien monté. Elle ne s'était pas sentie aussi envahie depuis des lustres. David adopta une position inédite pour elle, consistant à la pénétrer sur le côté en lui levant haut la jambe.
- Regarde ma bite, regarde comme elle rentre bien, lui lança-t-il.
Roselyne observa le mouvement de va et viens du pénis d'un oeil, les virevoltes du cul masculin de l'autre, et ce double spectacle lui provoqua un deuxième orgasme, plus violent que le précédent. Sous les assauts du mâle, ses seins dansaient la samba, cette fois au ravissement de l'homme, peu habitué à de telles mouvances avec les petits tétons d'Alix. Il se retira précipitamment, craignant d'éjaculer, et proposa à Roselyne, encore en transes, d'aller voir ce qui se passait dans la chambre voisine avant de poursuivre leurs ébats.
Sur le lit, le spectacle était étonnant. Philippe, un gode à piles en main, fouillait le vagin d'Alix qui se tordait en gémissant de plaisir. De son autre main, Philippe alternativement lui titillait le bouton et s'astiquait la verge, en semi érection. Roselyne assistait fascinée au jeu des deux partenaires, peu surprise de l'état de béatitude d'Alix car son mari, elle était payée pour le savoir, était un expert du sexe féminin et en connaissait tous les ressorts pour l'amener à la jouissance. David proposa à Roselyne de les rejoindre sur le lit mais elle refusa, disant qu'elle préférait leur chambre pour poursuivre leurs ébats si bien commencés.
De retour sur le lit, le couple entama un 69. La bouche de David humectait copieusement le vagin un peu sec de Roselyne qui n'en ressentait pas moins une forte envie de pénétration. Si bien qu'après une séance prolongée de succion réciproque, la sexagénaire se détacha et vint s'empaler sur la bite tendue de son amant. Son cul plantureux en mouvement provoqua chez le mâle un profond ravissement. Voilà qui le changeait du fessier pommelé d'Alix, fort joli certes mais appelant moins la bite que ces deux masses charnues et profondément fendues. Après s'être bien gavé de ce spectacle tout en mouvances, David bascula Roselyne et l'informa qu'il allait l'enculer, si elle n'y voyait pas d'inconvénient. Non, elle n'en voyait pas, à condition qu'il la prépare bien. Il glissa résolument sa langue dans son anus qu'il humidifia généreusement avant d'y poser le gland et de l'enfoncer avec précaution. Lorsqu'il fut engagé, la sexagénaire eut une petite rotation de la croupe qui engagea le pénis entièrement dans son rectum. Ce fut alors une copulation ardente et sonore qui alerta le couple voisin, au point qu'il interrompit ses ébats pour venir constater de visu la cause de cet enthousiasme réciproque. Lorsque Philippe découvrit David accroupi derrière Roselyne à quatre pattes et totalement engagé en elle, lorsqu'il entendit son épouse célébrer bruyamment la virilité de son partenaire, sa bite s'allongea de quelques millimètres et il entraina Alix sur le lit avant de la pénétrer séance tenante. Surprise mais ravie de la célérité du sexagénaire, la jeune femme l'emprisonna de ses jambes et lui renvoya la balle en l'encourageant de la voix et des reins. Subjugué, l'homme la percuta avec ardeur, aidé par une caresse de la jeune femme sur ses couilles. La chambre s'emplit de bruits de chairs qui claquent, de sexes qui clapotent et de râles de plaisir. Philippe croisa le regard émeraude de Roselyne, totalement allumé, et par un mimétisme étonnant, ils connurent l'orgasme en même temps avant de s'effondrer sur la couche, épuisés et comblés. Elle couverte par le sperme de son amant, lui vidé de sa substance et les cuisses inondées de la cyprine de sa partenaire.
**********
Cette expérience inédite pour le couple d'âge mûr entraina pour lui une sorte de révolution sexuelle tardive. Ils avaient éprouvé, en la présence d'Alix et David, des sensations tellement fortes qu'il leur était difficile de revenir à leur petite routine. Ils en discutèrent longuement le lendemain de cette soirée mouvementée. Philippe avoua qu'il avait éprouvé un plaisir inattendu à voir Roselyne jouir avec un autre homme, comme s'il la baisait par procuration. Aussi décidèrent-ils de se mettre en quête d'un club échangiste où ils pourraient prolonger l'expérience. Roselyne eut toutefois pour revendication de proposer cette visite au jeune couple ami avec cette argumentation : "ça me rassurera qu'Alix soit avec moi". Philippe n'y voyait aucun inconvénient. La proposition fut acceptée avec enthousiasme par les deux trentenaires, et les deux couples se retrouvèrent le surlendemain soir dans un club libertin proche de la côte.
C'était un soir relativement peu encombré dans le club, ce qui arrangeait bien les néophytes, que n'étaient pas Alix et David. Roselyne constata avec satisfaction qu'elle n'était pas la seule femme sexagénaire, du moins à première vue. Satisfaction double puisqu'elle se vit beaucoup plus sexy que les autres. Mais la plupart des présents étaient des quadragénaires. Alix proposa à Roselyne de l'accompagner à la piscine et de laisser les deux hommes "vivre leur vie" avant de les retrouver plus tard. A la piscine, une dizaine de personnes batifolaient. Alix aborda résolument un homme seul et lui demanda s'il voulait bien la lécher, elle et sa copine. Elle et Roselyne s'assirent au bord du bassin et l'homme, un grand type brun à la poitrine couverte de poils, s'avança dans l'eau à leur rencontre et entreprit un cunni alternatif. Roselyne trouva qu'il léchait bien et surtout qu'il la léchait autant qu'Alix, ce qui la rassura sur son attractivité. Elle se surprit à trouver cette nouvelle expérience parfaitement naturelle dans un contexte il est vrai favorable avec deux couples copulant allègrement dans l'eau de la piscine. L'une des femmes étaient justement une des personnes d'âge mûr aperçues en arrivant et se faisait enfiler par un homme de vingt ans plus jeune qu'elle. Pendant qu'Alix étaient léchée par le grand brun, un autre homme, de type eurasien, au torse glabre et musclé, s'avança vers Roselyne et lui proposa le cunni, qu'elle accepta. Il fut si adroit et précis que Roselyne éprouva très vite le besoin d'être pénétrée.
- J'ai envie de baiser maintenant, souffla-t-elle à Alix.
- Moi aussi. On va aller tous les quatre dans un coin câlin, n'est-ce pas messieurs, qu'en dites-vous ?
Les messieurs étaient d'accord. En peignoir de bain, les deux femmes conduisirent leurs chevaliers servants dans une sorte de chambrette aux murs tapissés miroirs. Une fois nue, Roselyne se mit à avoir le trac. Serait-elle à la hauteur de l'enjeu ? Serait-elle suffisamment désirable ? Alix devina son état d'esprit et la rassura :
- Laisse-toi faire, c'est à eux de se montrer à la hauteur, pas à toi.
Les craintes de Roselyne s'avérèrent vaines. L'Eurasien, qui avait jeté son dévolu sur elle, bandait dur. Quand il la pénétra, elle eut l'impression qu'un pieu brûlant venait de s'enfoncer en elle. Elle poussa un long feulement qui alerta Alix, en train de se faire posséder en levrette à côté d'elle par le grand brun :
- C'est bon hein ma chérie ? lui lança-t-elle dans un souffle. Allez, vas-y, baise, donne-toi à fond !
Roselyne la prit au mot. Cet Eurasien fin, musculeux, tonique, était visiblement très inspiré par son corps replet et elle l'encouragea de la voix et des reins, à la grande joie d'Alix qui lui lança :
- Oui, c'est ça, remue bien ton cul, donne lui du plaisir
Et de s'exclamer en même temps vis à vis cette fois de son propre amant :
- Allez, vas-y, baise moi !
Quand Roselyne se positionna à son tour en levrette, elle se découvrit nue, les seins ballants, devant le vaste miroir, l'Eurasien derrière elle, le visage crispé par le plaisir et ses mains plantées dans ses hanches rebondies. Elle croisa le regard d'Alix, haletante, dans la même position mais beaucoup plus menue, besognée durement par le grand brun dont chaque coup de bite la propulsait vers l'avant. Roselyne sentait son sexe clapoter comme à ses plus beaux jours. Elle mouillait abondamment et n'en revenait pas. Une vraie cure de jouvence, ce coin câlin. Alix proposa un changement de position : les hommes couchés, les femmes dessus tête bèche, le cul face au visage de l'homme, le visage face au miroir. Elle se campa sur ses cuisses et s'empala lentement sur le grand brun, invitant Roselyne à faire de même. C'était une posture un peu difficile pour la sexagénaire mais elle s'y astreignit pendant quelques minutes. Elle se regarda dans la glace et la vision du pénis de l'Eurasien entrant et sortant de son entre-cuisses comme un piston, conjugué avec la sensation puissante du pal vaginal, lui produisit rapidement un violent orgasme. Elle bascula pantelante sur le côté pendant que l'Eurasien, visiblement ému lui aussi, comprimait son sexe en grimaçant afin de ne pas éjaculer.
- Tu es drôlement bonne, lui souffla-t-il dans l'oreille.
Roselyne rosit de plaisir. Un si bel homme pour un si bel hommage ! Dommage que Philippe ne soit pas là pour l'entendre. Au fait, il était où, celui-là ? Elle eut envie de le retrouver mais elle attendit qu'Alix termine ses ébats avec son grand brun, qui la percutait maintenant dans la position du missionnaire. Avec une souplesse qui épata Roselyne, Alix se prit les pieds dans les mains et s'écarta les jambes en encourageant son mâle à se vider :
- Allez, vas-y, viens, viens ! cria-t-elle.
Mais l'homme avait de la ressource. Avec aisance, il releva à Alix, l'invita à s'accrocher à son cou, la prit sous les cuisses et l'empala sur lui, debout. "Ce n'est pas avec moi qu'il aurait pu faire ça", se dit Roselyne, épatée à la fois par la vigueur de l'homme et la souplesse d'Alix qui semblait danser sur la bite, les jambes rivées autour des reins de son amant. Cette position acrobatique la fit jouir et elle cria en basculant en arrière alors que l'homme, enfin vaincu par l'ardeur de cette pétulante brunette à petits seins et petit cul, giclait dans sa capote. Après avoir récupéré, Alix tira Roselyne vers les douches afin de laver les traces du coït bouillant qu'elles venaient de vivre côte à côte.
- Alors, ça t'a plu ? interrogea Alix.
- Oh que oui ! Et que n'ai-je pas connu ça plus tôt !
- Et si on allait voir où en sont nos cochons de maris ?
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Revêtues de leur peignoir de bain, elles se mirent à la recherche de Philippe et David après avoir découvert force couples en pleine action, car le club s'était rempli dans l'intervalle. Elles finirent par les trouver dans un coin câlin. Un groupe, dont ils faisaient partie, entouraient une opulente femme noire en train de se faire prendre par trois hommes à la fois : un dans son sexe, un dans son anus, un dans sa bouche. Philippe venait justement de s'avancer pour se faire sucer tandis que David se préparait à sodomiser à son tour la plantureuse black.
- Un gang bang, souffla Alix à l'oreille de Roselyne, qui avait compris.
- David n'a pas l'air de s'embêter lui non plus.
- Il est là pour ça, non ? Et Philippe aussi.
- Cela te tenterait, toi, d'être à la place de cette femme ?
- Pourquoi pas ? Tu sais, ça m'est déjà arrivé... Et toi ?
- Euh non, jamais. Et j'ai passé l'âge.
Sur ce, Roselyne sentit une main s'insinuer par derrière entre ses cuisses, à la recherche de son sexe. Elle la repoussa vivement et se retourna. C'était un jeune homme qui aurait presque pu être son petit fils.
- Eh bien, jeune homme, on ne se gêne pas !
- Je, euh, vous me plaisez. Vous voulez venir avec moi ?
A côté, Alix ria franchement.
- Tu vois, encore une touche, quel succès !
Roselyne baissa les yeux et vit le sexe du garçon, tendu à l'extrême. Elle en fut émue et même flattée. Son hésitation était palpable.
- Allez, vas-y, tu en as envie, lui murmura Alix.
- Bon mais tu viens avec moi.
Le trio s'en fut dans un coin câlin où s'ébattaient déjà deux autres couples, dont à nouveau la femme d'âge mûr vue à la piscine. Elle aussi baisait avec un homme plus jeune, ce qui conforta Roselyne. Elle s'allongea, écarta les cuisses et ordonna au jeune homme :
- Lèche moi d'abord, mouille moi bien.
Le garçon s'exécuta, un peu maladroitement mais suffisamment pour que Roselyne éprouve à nouveau le besoin d'être pénétrée.
- Allez, viens maintenant, ne me ménage pas, j'aime quand c'est fort.
Dûment capoté, le jeune homme s'enfonça en elle avec vigueur, ce qui fit crier Roselyne à la fois de douleur et de plaisir. Il la besogna durement, comme elle le souhaitait, encouragé par la main d'Alix qui lui caressait les couilles. Il se gavait des deux gros nichons en mouvement qui l'avaient tant inspiré dès qu'il l'avait vue tandis qu'elle plantait ses ongles dans ses fesses pour l'inciter à rythmer ses coups de boutoir. Elle l'encouragea de la voix, mêlant celle-ci aux râles des deux autres femmes écartelées à côté d'elle. Le jeune homme éjacula très vite et son visage épanoui déclencha un nouvel orgasme chez Roselyne, ravie d'avoir ainsi rajeuni de plusieurs décennies en copulant avec cet éphèbe. Alix l'embrassa et la conduisit une nouvelle fois aux douches.
- Cette fois, j'ai mon compte, dit-elle à la jeune femme, on rentre.
- Oui mais il faut prévenir nos maris...
Dans le coin câlin où avait eu lieu le gang bang, la femme noire n'était plus là. Roselyne et Alix se dirigèrent vers le bar où leurs maris, rhabillés, les attendaient.
- Alors, les cochonnes, rassasiées ? interrogea David.
- Et vous, les cochons, soulagés ? riposta Alix. La belle black est contente de vous, j'espère ?
Tous quatre éclatèrent de rire. Ils convinrent que la soirée avait été réussie et qu'il était temps de rentrer au bercail. Dans la voiture, Roselyne s'assoupit, morte de fatigue et repue de sexe. Et c'est dans un état second qu'une fois arrivée, elle gagna le lit conjugal et s'effondra dans un profond sommeil, sans même avoir pris le temps de revêtir un pyjama.
Elle et son mari mirent trois jours à se remettre de leurs fredaines. "C'est là qu'on sent notre âge", reconnut-elle. Néanmoins, dès qu'ils eurent recouvré un peu d'énergie, ils prirent contact avec le jeune couple. Mais celui-ci était sur le départ car leurs vacances s'achevaient. Ils se promirent des retrouvailles, tout en sachant in petto qu'ils avaient peu de chance, après l'été, de renouer le contact.
Pour autant, Philippe et Roselyne décidèrent que leur sexualité ne s'arrêterait plus à l'accouplement conjugal du dimanche matin. Ils mirent en place des rencontres, à domicile ou chez des hôtes libertins, de préférence d'âge mûr. D'où une activité sexuelle plus soutenue et plus diversifiée, le plus souvent avec Roselyne en position d'actrice et Philippe dans celle de spectateur actif. Ce libertinage assumé choqua leur fille, âgée de 40 ans, mais pas leur petite-fille Diane, de vingt ans plus jeune. Du coup, Roselyne et elle se rapprochèrent. Diane, qui commençait son apprentissage de la sexualité, trouva dans sa grand-mère une initiatrice inattendue. Mais ceci est une autre histoire...
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