Covid - Une Petite Histoire
Le COVID avait tout paralysé. Pandémie mondiale, confinement total, magasins non essentiels fermés.
Déborah devenait franc folle. Elle avait dû fermer sa boutique depuis un mois, car elle ne vendait aucun produit de première nécessité. Ses revenus étaient tombés à zéro, mais heureusement, son compagnon était médecin urgentiste et lui avait du travail, trop même. Tous les soirs, comme les voisins, elle lapplaudissait, lui et ses collègues soignants.
Quand il rentrait, Pascal passait souvent au supermarché, prendre les courses commandées en ligne. Il préférait réduire les contacts au strict minimum, malgré les gestes barrières. Il courait déjà assez de risques au travail.
Déborah vivait très mal cette interdiction de sortir. La télé et les bouquins avaient leurs limites. De plus, leur vie sexuelle en avait pris un coup. Pascal rentrait épuisé, après de longues et stressantes journées, ou nuits. Elle avait ressorti un vieil artefact, datant de son célibat, avec lequel elle se faisait plaisir toute seule. Mais ce nétait pas la même chose, et ça ne comblait que brièvement ses besoins.
Ils se connaissaient depuis un peu plus de deux ans, et elle avait emménagé chez lui depuis 18 mois. Pourquoi payer un loyer, alors quils passaient tout leur temps libre ensemble ? Lui était propriétaire dun grand et bel appartement, hérité de ses parents ; la solution était donc toute trouvée. Depuis quelques semaines, ils avaient commencé à parler de fiançailles, de mariage, darrêter la pilule et ds, quand soudain, cette maudite pandémie était venue leur gâcher la vie.
Déborah sennuyait tellement, quen désespoir de cause, elle avait commencé se promener dans limmeuble, pendant que Pascal travaillait. Dabord seulement le jour, puis la nuit aussi. Par chance, lors de lune de ses premières sorties, elle avait trouvé un passe dans un local technique resté ouvert. Elle avait découvert des recoins dont elle navait pas imaginé lexistence.
Elle en était à sa dixième expédition, quand elle découvrit, au dernier sous-sol du parking, une porte dérobée qui menait à limmeuble voisin. Les bâtiments étaient adossés dos à dos et donnaient chacun sur des rues différentes, parallèles lune à lautre. Un nouveau terrain dexploration venait de souvrir à elle, ce dont elle profita. Elle ne croisait jamais personne, alors pour que ce soit plus excitant, elle portait de moins en moins de vêtements.
Un jour, vêtue en tout et pour tout dune nuisette, elle tomba nez à nez avec un voisin de lautre immeuble. La surprise fut totale des deux côtés.
- B
bonsoir madame.
-
- Je regrette de vous avoir fait peur, mais vous mavez surpris aussi.
- Je
je faisais un tour.
- Je vois
et vous navez pas froid ?
À ce moment Déborah réalisa quelle était pratiquement nue. Elle devint rouge comme une tomate et il se mit à rire de son embarras.
- Ne vous inquiétez pas, vous êtes lapparition la plus exquise quil mait été donné de voir. Vous êtes tellement belle, que je ne garderai que ce souvenir de mon confinement.
Déborah se sentit flattée. Il la regardait de la tête aux pieds, enfin, surtout sa poitrine et son pubis. La seule chose qui lui vint à lesprit, fut quelle nétait pas allée chez lesthéticienne, depuis trop longtemps. Elle se demanda comment elle avait pu penser cela. Elle aimait Pascal, qui se dépensait sans compter pour les autres, mais en ce moment, elle était excitée par ce fantasme devenu réalité.
Il avait dû sentir son trouble, car il sapprocha et lui caressa la joue. Une décharge lui traversa le corps et mis le feu à son ventre. Il se pencha vers elle et lembrassa. Elle se laissa faire, de plus en plus excitée. Ses lèvres glissaient sur son cou, une main lui caressait le creux des reins et lautre le visage.
- Je vois que tu en avais très envie. Viens suis-moi.
Il la pris dans ses bras et ouvrit une porte à quelques pas de là. Soudain elle se retrouva sur un lit, sans savoir comment. Le bel inconnu lavait pénétrée et la pilonnait comme un fou. Elle était en transe, elle en voulait encore et encore. Elle ne savait pas sil avait mis un préservatif ou pas et elle sen fichait, tout comme de Pascal dailleurs. Elle nétait concentrée que sur son plaisir. Labstinence lavait transformée en une machine à jouir et elle enchaina les orgasmes. Quand il se retira, elle se jeta sur son sexe et lavala tout entier. Elle suça, lécha, aspira et quand il jouit, elle avala tout avec plaisir.
Elle eut à peine le temps de reprendre ses esprits, quil glissa sa tête entre ses jambes et commença à la lécher, en activant ses doigts dans son vagin et son cul. Elle jouit encore plusieurs fois, puis il la fit mettre à 4 pattes et la prit en levrette. Cétait bon, cétait sauvage et tellement inattendu, que ça nen était que meilleur. Il se retira brusquement et se plaça sur son anus. Elle paniqua un peu car elle ne lavait jamais fait par-là, puis elle le laissa continuer. Pascal ne le saurait jamais de toute façon. Remords ou regrets, elle avait choisi. Après quelques minutes de va-et-vient, il jouit avec un grand cri rauque. Elle aussi avait eu un orgasme, et maintenant elle sentait son rectum plein de sperme et son anus dilaté.
Apaisés, ils restèrent couchés et se présentèrent. Déborah précisa quelle était en couple et quelle ne voulait pas rompre avec son compagnon. Ils devraient garder le secret.
Les deux semaines suivantes furent un festival de sexe. Elle retournait chez lui ou ils allaient dans tous les recoins des bâtiments, que Déborah avait explorés. Cétait excitant de se faire prendre sur une table dans la chaufferie, ou encore, se faire sodomiser debout dans le parking souterrain.
Un jour Pascal ne rentra pas comme prévu, ce nétait pas inquiétant, cela arrivait régulièrement, surtout en ce moment. Le lendemain, de plus en plus inquiète, elle reçut un appel de lhôpital. Pascal était positif au COVID et avait été hospitalisé aux soins intensifs. Son état était critique. Déborah, elle, allait parfaitement bien, certainement asymptomatique. Elle reçut la consigne de rester en quarantaine stricte, et de prévenir lhôpital si son état péjorait.
Elle était très inquiète pour Pascal et se sentait coupable de lavoir trompé. Néanmoins elle était très ennuyée de ne pouvoir prévenir son amant, qui lui ne savait pas où elle habitait. Elle nosait pas aller le voir de peur de le contaminer et de risquer une amende salée en cas de contrôle de quarantaine. Tant pis, elle en avait profité tant que cela avait duré, et qui sait, après sa quarantaine elle retournerait peut-être chez lui.
Deux mois plus tard, le confinement à peine levé, elle attendait le retour de Pascal, quand un coursier sonna à la porte. Cétait un colis pour Pascal, quelle posa dans le salon. Quavait-il donc bien pu acheter ? La curiosité étant la plus forte, elle ouvrit délicatement la boîte pour guigner dedans. Elle pouvait voir un écrin entouré dune mousse de protection. Ça ne pouvait être quune bague de fiançailles. Il avait décidé de la demander en mariage. Cétait son rêve, mariée à un beau médecin.
En début daprès-midi on sonna à la porte, cétait Pascal soutenu par une jeune femme, masqués tous les deux. Il était amaigri, très pâle et on voyait que le moindre effort lui coûtait. Déborah fut aux petits soins pour lui. Quand il fut confortablement installé, il présenta son accompagnatrice.
- Déborah, je te présent Nathalie. Cest une collègue des soins intensifs, qui ma sauvé la vie. Sans elle je ne men serais pas tiré.
- Merci madame, merci beaucoup de mavoir rendu mon chéri.
- Je dois te faire une confession Déborah, jai attrapé le COVID à en ayant une relation suivie, avec une jeune femme qui ma contaminé.
Déborah nen croyait pas ses oreilles. Elle voyait rouge. Il lavait trompée.
- Espèce de salaud ! Qui est cette salope, avec qui tu me trompes ? Je vais lui arracher les yeux.
- Pour être précis, cela a commencé avec un patient dont je me suis occupé aux Urgences et qui est malheureusement décédé. Son COVID était compliqué par une MST. Quand on lui a demandé les personnes de contact pour un suivi, il nous a donné le nom de sa copine. Il allait la voir malgré le confinement, et a choppé le COVID. Mais il couchait aussi avec une autre femme. Il a pu la décrire, mais ne pouvait nous dire que trois choses à son sujet : que cétait la meilleure baiseuse quil nait jamais connue, quelle habitait limmeuble voisin du sien et quelle sappelait Déborah.
Déborah devint livide. Ce nétait pas possible, non ce ne pouvait être quune coïncidence. Mort ? Une MST ? Elle reprit un peu ses esprits et demanda.
- Il
il habitait où ?
- Limmeuble voisin du nôtre
Elle seffondra en pleurs. Ce nétait pas vrai, cétait un cauchemar.
- Ce nest pas ce que tu crois
cétait un accident
jétais seule et
- Ne te fatigue pas. La fièvre le faisait délirer et il a donné plein de détails. Noublie quand même pas de te faire dépister pour les MST. Mais rassure-toi, un antibiotique devrait faire laffaire, pour cet amant du moins.
- Mais tu mas pardonné ! Jai vu lécrin avec la bague.
- Tu mas trompé, tu aurais pu me transmettre des MST, ton inconscience a failli me et maintenant tu gâches ma surprise.
Il se tourna vers Nathalie.
- Nathalie nous étions collègues et amis. Je tai vu tacharner comme jamais, pour me sauver la vie. Je me suis rendu compte de mes sentiments pour toi et jai compris que tu maimais aussi. Si jai appris quelque chose de cette épreuve, cest quil ne faut jamais rien laisser au lendemain. Je taime, veux-tu mépouser ?
Nathalie le regardait les larmes aux yeux.
- Je taime aussi, alors oui. Oui bien sûr.
Pascal se tourna vers une Déborah en état de choc.
- Le confinement est terminé. Prends tes valises et dégage.
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