Le Garçon Boucher 4
Garçon boucher 4
Nous sommes deux ouvriers sur le chantier, occupés à installer le chauffage central. Henri, mon compagnon, me demande soudain ce qui ne va pas. Nous avons, depuis notre apprentissage, établi des liens damitié très forts. Nous nous connaissons parfaitement : il a remarqué que je ne tourne pas rond, comme il dit.
Je me confie à lui. Il nen croit pas ses oreilles. Ma femme, après des années de fidélité, avec ce garçon boucher
, non, jai dû me tromper. Ce nest pas possible. Je dois en avoir le cur net, cesser dimaginer le pire. Bien sûr, ce baiser sur le trottoir a de quoi inquiéter. Pour le convaincre, je dois lui raconter, honteux, tout ce que jai vu après le baiser incendiaire, entendu hier, mercredi, chez moi, afin de lamener à me croire.
- Écoute, si leur rendez-vous est chez toi à midi, on bosse plus le matin, on force lallure, on fera la pause pour être dans ta maison avant eux. Sil le faut, on dérouillera ce Marcel, on lui fera passer lenvie de coucher avec Émilie. Elle comprendra et se ressaisira ! Devant témoin elle aura honte.
- Si elle le reçoit encore, si elle baise de nouveau avec cet abruti, je divorce !
- Pas si vite, Louis. Cétait, peut-être, un faux pas unique !
À onze heures quarante-cinq, à côté de moi, Henri vide sa gamelle, dans ma chaufferie.
- Tu ne manges pas ?
- Elle a mis du bromure dans ma nourriture, jen suis à peu près certain !
- Cest prescrit par ton médecin pour toi? ou par le vétérinaire pour ton chat ?
- Bien sûr que non, cest une suggestion de Marcel, son amant ! Elle est totalement soumise, il ordonne, elle exécute. Elle na plus toute sa tête, elle réfléchit avec son cul.
- Les salauds, ils vont tempoisonner. Tu devrais porter plainte !
- Attends, jai ruminé ça et jai mon idée. Silence, elle arrive !
Il est midi cinq.
- Aujourdhui, on va pouvoir senvoyer en lair tranquillement !
-Oui, ma première cliente personnelle ne vient quà 14heures trente !
- Alors, vite à poil !
- Tu feras un peu attention, Louis se réveille depuis deux jours et il ma usée ! Ça me fait presque mal. Si le bromure agit, ce soir il me fichera la paix !
- Oui, tu las assaisonné, bravo, tu es une courageuse. Veux-tu que je te prenne le cul, après une feuille de rose ?
- Non ! Mais, sois tendre ! Mais, fais-moi jouir ! Tu seras le seul, désormais ! Il nen sera plus capable.
- Je saurai être . Tendre comme un filet de buf, allez écarte tes cuisses et fais-moi une place dans ton joli con. Attention, je pointe et je menfonce, en wagon, le train démarre !
- Aïe, je tai dit doucement, sil te plaît !
Son plaisir ressemble à un supplice. Elle ne peut pas refuser à son amant ce quelle contestait avec moi. Un amant repoussé pourrait être un amant perdu. Cest le moment de couper leur envie, plus sûrement que du bromure. Je fais signe à Henri et je parle fort.
-Allez Henri, viens, on monte, je toffre un coup à boire. Tu prendras bien une bière fraîche ?
- Avec plaisir, mais je ne voudrais pas salir ! Ça ferait du travail à ta femme chérie.
- On est seuls, tu nes pas sale. Viens à létage. On a bien travaillé, une petite pause nous fera du bien !
Dans la chambre, on se bouscule, une porte darmoire se referme, une course pieds nus attire lattention !
- Dis Henri, on dirait quil y a du bruit.
La porte de la chambre est ouverte, une forme marque la couverture. Nous entrons, jempoigne un coin de couverture, tire brusquement et découvre sous le drap, une Émilie nue, couchée sur le ventre et qui fait semblant de dormir. Elle ouvre les yeux, me voit, voit Henri, retire, pudiquement, sur son corps délicieux, un bout de couverture. Lamant invisible doit se cacher dans larmoire.
- Excuse-moi, chérie. Mais que fais-tu là ? Je te croyais au salon de coiffure. Nous avons travaillé dur et sommes venus vider une bière. Que fais-tu nue dans notre lit, à cette heure ?
- Je ne me sentais pas bien, je suis venue me reposer jusquà quatorze heures. Mais, ne tinquiète pas, ça va mieux. Buvez votre bière et retournez à votre travail, je me débrouillerai !
- Tu nes pas bien, tu ne mappelles pas, tu viens ici toute seule. Ce nest pas prudent. Je vais rester près de toi.
- Non, mon amour, cétait un malaise passager. Jai pris un cachet, tout va mieux. Je suis apte au travail
Henri, va à la cuisine, prends-toi une bière et attends-moi dans le couloir. Ferme la porte, sil te plaît. Tu seras le gardien du paradis, personne nentre ou ne sort de ce nid damour, tu te sers du marteau, sauf pour ma puce damour ou moi. Ma chérie, nous sommes seuls, jai une folle envie de te faire lamour. Je craignais de trouver un voleur, quelle magnifique surprise de te trouver nue. Et puisque tu vas mieux, je vais te redonner de lénergie. Enlève la couverture !
- Sois raisonnable ! On ne peut pas, si Henri est dans le couloir ! Et il va falloir que jaille coiffer madame Machin. Dès que vous serez partis je mhabillerai et je retournerai au travail !
- Tu me demandes limpossible, vois dans quel état est ma verge ! Je vais exploser. Madame Machin patientera ! Tu as le droit de tenvoyer en lair, que diable ! Ta cliente adorera le récit de cette relation sexuelle inhabituelle.
- Bon, mais vite alors et sans bruit ! Tu es insatiable, tout à coup, tu minquiètes, linfarctus te guette !
Jai tout mon temps. Il faut tout reprendre depuis le début. Je mapplique en préliminaires, je traîne, je fais des bruits avec ma bouche, je grogne, je mords pour faire crier Émilie. Elle ne veut, ni ne peut résister : à cause dHenri gardien de la porte, dit-elle. Nest-ce pas plutôt à cause de lamant cassé en deux dans la penderie ? Je suis prêt à tout désormais.
- Tu sais, si tu proposes à Henri de nous rejoindre, il sera heureux de te faire plaisir. Veux-tu que je lappelle. À trois, ça pourrait être fameux. Quen dis-tu ?
- Mais tu es malade ! Je suis ta femme, je ne fais lamour quavec toi. Tu devrais accélérer le mouvement ! Tu ne prendrais pas du viagra par exemple ?
- Pour une fois, je sens que nous allons vivre un moment merveilleux ! Cest si rare et si inattendu. La présence de mon collègue de lautre côté de la porte me stimule. Dommage pour Henri, mais jadore ta fidélité ! Je taime et toi, tu maimes ? Dis : Louis je taime.Dis-le plus fort ! Plus fort encore !
- Louis, je taime.
-Dis, Louis je naime que toi. Dis :Louis prends moi. Bien fort pour que mon copain Henri sache combien tu maimes. Allez, répète plusieurs fois. Henri sera ravi. Fort, bien fort.
Elle na guère le choix. Tant pis pour Marcel !
Je viens de pénétrer le vagin et commence un long voyage, calme, avec lintention daboutir le plus tard possible à faire jouir lépouse aimante. Jexagère mes soupirs, je fais grincer les ressorts à un rythme lent, régulier, mais soutenu. Je veux durer. Lautre, recroquevillé dans sa cachette va se faire une meilleure idée de mes prestations amoureuses. Pour linstant, Émilie, gênée par la présence de deux témoins, se retient. Mon expérience veut quelle finisse par les oublier. Jai tout mon temps, le temps de la chauffer à blanc, le temps daccen les courbatures dun amant dépité, à létroit au milieu des robes et manteaux et obligé découter jouir, avec moi, la créature quil convoitait.
- Chérie, tu ne maimes plus ? Pourquoi te retiens-tu ? Embrasse-moi. Donne-toi, raconte ce que tu ressens ! Tu sais que ça précipitera la conclusion. Plus tu cries, plus tu geins, plus tu mencourages et plus je monte en tension. Oui, comme ça, laisse toi envahir par la jouissance. Quel heureux hasard nous a réuni cet après-midi.
Marcel doit bander quand il entend Émilie raconter ses sensations. Peu à peu, les sens lemportent sur la raison. Le conduit du vagin est de plus en plus humide, des contractions faibles se multiplient autour de mon membre, montent en intensité. Émilie oublie, se concentre sur le plaisir qui progresse. Elle entame des halètements, souffle plus fort, geint, hoquette.
A-t-elle envie de mettre fin au supplice de Marcel. Je me retire et nu, je vais au WC, sous lil goguenard dHenri posté en gardien de lautre côté de la porte. Et je repars à lassaut, mû par la colère, sans amour désormais, décidé à faire payer chèrement la trahison.
En attendant de voir comment les choses vont évoluer, je me couche sur le dos et invite Émilie à sasseoir sur mon bas-ventre, fesses tournées vers moi, visage vers larmoire où son amoureux doit lutter contre lengourdissement et les fourmis dans les jambes.
- Sil te plaît, mon amour, applique-toi ! Essaie de me faire éjaculer !
Lidée lui plaît. Les fesses sous mes yeux promènent lil sombre de la porte arrière, souligné de quelques poils follets. Elle trouve une bonne vitesse de croisière, secoue sa croupe, dé, me reprend en main, arrondit son dos pour me remettre en place, mavale, remonte le long de ma hampe et lengloutit, remonte à la pointe, énerve le gland et lenvoie au fond. Le jeu saccélère, elle ne cherche plus, elle sabandonne et soudain, elle jouit ! Marcel na pas dû entendre souvent une manifestation aussi intense dun orgasme !
Jen veux plus et malgré ses grimaces, je lui inflige le robot vibreur. Je ne len libérerai quaprès de nouveaux cris. Henry demande sil ne doit pas intervenir ? Puisque ma femme est folle de sexe, je linvite à entrer, à se mettre en tenue et en condition.
- Allons ma chérie, ne sois pas bégueule. Tu es trop chaste, trop fidèle. Ne boude pas les plaisirs de la vie. Jai toujours rêvé quun jour tu acceptes de faire lamour devant moi, avec un autre homme. Ce qui me mettrait en rage serait que tu toffres à un type qui ne serait pas mon ami et que tu me fasses un dans le dos.
- Louis, tu deviens fou à lier. Personne ne me prendra en dehors de toi.
- Cest dommage. Henri est bien foutu, oui ou non.? Tu ne veux pas. Il est déçu le pauvre. Si cest lui que tu rejettes, je chercherai un autre complice pour une partie à trois. Ça te plairait ? Cette lueur dans tes yeux me donne de lespoir. Avoue que ça te tente.
- Oui et je nai rien à reprocher à Henri. Mais là, Louis, je ne peux plus attendre, ma cliente va simpatienter. Nous recommencerons ce soir, si tu veux. Mais il faut que tu partes, maintenant ! Henri, excuse moi, je suis pressée. Je réfléchirai et si ta femme nous rejoint nous ferons peut-être une partie carrée.
Elle se fout de nous ? Une partie carrée, quand mon zizi rentrera dans mon ventre, tué par le bromure de Marcel ! Elle gagne du temps. Je lui rappelle quelle doit aller :
- Va, si le devoir tappelle, il faut faire marcher notre commerce, tu as raison. Je suis aussi intéressé que toi aux résultats ! Va ! Notre journée de travail est terminée, nous ne retournerons pas sur le chantier ce soir, nous rattrons le temps perdu demain midi. Je vais aller tranquillement boire enfin ma bière, en offrir une autre à Henri et discuter un peu avant de prendre un bon bain et de me préparer à la fête de ce soir. Tu nas pas oublié ma promesse de taimer ? De plus, il y a le vibromasseur. Ne ten fais pas, je garde la maison. Vers cinq heures, nous viendrons nous faire couper les cheveux au salon ! Henri adorera sentir tes mains sur sa tête, en attendant mieux plus tard.
Comment fait-elle pour ne pas craquer ?
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