Le Garçon Boucher 5
Émilie jette un regard désespéré vers larmoire, se console de savoir que nous quitterons la maison et que son héros pourra en profiter pour sen aller. Je sors, laisse la porte ouverte.
- Allez, habille-toi et file, ma chérie ! Viens, jagrafe ton soutien-gorge. Noublie pas ta petite culotte et imagine notre soirée, je me sens en grande forme après ce hors duvre en matinale. Sa voiture démarre. Faisons le point, nous avons encore un après-midi chargé.
Jai surpris ma femme collée à un inconnu dans la rue. Ils se donnent rendez-vous à mon adresse pour le lendemain. Laure, une ex retrouvée en suivant linconnu, le présente, sous le nom de Marcel. Il est le compagnon brutal de Laure, jaloux mais infidèle et amant de sa patronne bouchère qui lui a attribué le titre de maître désosseur. Caché chez moi, jassiste au rendez-vous rapide faute de temps, mais au cours duquel a lieu une relation sexuelle insuffisante pour les amants, très instructive pour moi. Ils se fixent un nouveau rendez-vous, à midi le lendemain au même endroit. Marcel remettra du bromure à ma femme Émilie pour ma libido et se donner plus de chance de profiter de la belle longtemps.
En réaction je fais des achats dans un sex-shop , juse des droits dun mari pour passer après Marcel dans le vagin dune épouse sans arguments pour se refuser, je la fatigue sexuellement et jajoute les effets destructeurs dun vibromasseur à mes assauts enragés. Enfin, accompagné dun compagnon de travail, dès le début du rapport sexuel de Marcel et de ma femme, le lendemain, Henri et moi annonçons bruyamment notre arrivée rendue possible par une ardeur au travail. Marcel se cache dans la penderie de larmoire de notre chambre. Émilie invente une fatigue pour justifier sa présence en ce lieu à cette heure. Sachant ce quelle avait lintention de faire avec son amant, je prends la place de Marcel et je fais lamour à ma légitime.
Henri garde la porte de la chambre et Marcel est bien placé pour ne rien manquer des bruits de lunion charnelle de deux époux.
Nous sommes trois hommes dans la chambre. Henri le malabar armé dune massette garde la porte pendant que je me munis du nécessaire pour la suite. Lautre tapi dans son refuge attend notre départ. Quand jouvre brusquement la porte de sa cachette, il apparaît cassé en deux et ouvre de grands yeux face à mon caméscope.
- Marcel, sors de là.
Il tombe des nues : je connais son nom et si jouvre larmoire pour filmer lamant de ma femme, affligé de douleurs dorsales, ce ne peut pas être le fait du hasard. Il comprend vite, surtout lorsquil aperçoit Henri et sa massette Je lui laisse le temps de se déplier péniblement et je lui fais signe de sallonger sur mon lit.
- Cest bien là que tu comptais tinstaller. Vas-y, je ne coucherai plus sur ce matelas , profite de ma bonté.
Il na pas eu beaucoup de temps pour étaler ses talents de baiseur. Il se soumet à la loi des deux vainqueurs.
- Vous nallez pas montrer des photos de moi tout nu !
- Pourquoi pas ? Tavons-nous à te mettre à poil dans cette chambre ? Il ne fallait pas te faire coincer.
Quelques tours dun ruban collant de toile forte autour des chevilles et des poignets le privent de sa liberté de mouvements. Une pince à linge sur le nez lui ouvre la bouche, car il faut respirer. Entre les lèvres ouvertes je lui fais avaler la tambouille au bromure qui métait destinée. Ça ne devait pas me , mais calmer mes pulsions.
- Attends, tu dois avoir soif. Tu as droit à une bière. Quoi, cest de la faute de ma femme ? Elle ta à venir ? Elle est vraiment si forte ? Tu ne las pas pénétrée ? Vraiment ? Tu mens ! Je lai entendue se plaindre de ta maladresse, comme je vous ai vus et entendus hier. Tu boirais volontiers ? Je reviens.
A mon retour jai une canette décapsulée et un flacon en main.
- Marcel, je verse combien de dosettes de ta poudre dans ta bière ?
- Ah ! Non, pas ça. Pas de poudre, je ne la supporte pas, ça me fout des boutons.
- Mais non, tu viens davaler mon repas de midi chargé de bromure et tu nas pas de boutons.
- Salaud. Non , je nai plus soif.
Il respire un grand coup et ferme la bouche. Il sera vite de louvrir et je lui planterai un entonnoir entre les dents.
- Bois, tu nemmerderas aucune femme ce soir. Cest-ce que tu voulais pour moi. Généreusement je te rends la monnaie de ta pièce. Meurt-on avec deux dosettes ? Trois ?
Il est blême. Cela vaut la photo.
- Pour garantir la tranquillité des femmes de la ville, jajoute à la chimie dont tu es friand cet objet. Tu connais ? Non ? Cest une cage de chasteté en acier inoxydable livrée avec deux clés. Je nai pas rechigné sur le prix. Je linstalle à la base de ta verge et je garde les clés. Désormais quand tu retrouveras des forces et lenvie de tromper Laure avec une bourgeoise autre que la mienne, tu viendras me demander de te libérer?
- Oh ! Tu es dingue. Enlève-moi ça tout de suite. Je te ferai la peau, cocu!
- Tu profères des menaces devant témoin ? Ce nest pas raisonnable. Réfléchis à ta situation. Nous perdons notre temps. La suite.
Henri et moi transportons la momie au garage, lattachons à la conduite deau principale.
Nous voilà revenus, Marcel est allongé dans mon lit une nouvelle fois, mains et pieds toujours entravés, verge rabougrie dans la cage. Il a hurlé quand jai décollé le scotch qui scellait sa bouche. Quelques touffes de cheveux sont restées collées à la bande dexcellente qualité que nous utilisons sur nos chantiers pour colmater momentanément des petites fuites de fluide.
- Alors; tu as mesuré ton malheur ? Tu es apaisé ? Je peux te parler ?Regarde ces deux bibines. Cette deuxième canette, jy verse le contenu de deux dosettes de ta poudre magique. Je toffre un marché. Tu obéis et tu étancheras ta soif avec la première ou tu ne te soumets pas et tu boiras lautre.
- Quest-ce que je dois faire ?
- Jappelle le salon de coiffure au téléphone. Tu demandes à parler à la patronne. Enfin tu lui fixes un nouveau rendez-vous ici, demain à onze heures 45. Tu as compris ? Si tu dis un mot de travers , je te fais avaler le contenu du flacon et je jette les clés de la cage de chasteté dans le canal.
- Elle va me demander comment je men suis sorti.
- Tu réponds que tu as attendu notre départ, que tu as dû passer par le garage et quelle devra le fermer à clé. Cest tout.
La trouille des effets de sa poudre de Perlin Pimpin fait du lion un agneau. Au téléphone Émilie espère pour demain plus de succès et de plaisir que lors des précédentes tentatives amoureuses. Pourvu quelle puisse enfin connaître le bonheur par Marcel. Voilà qui conforte mon désir de vengeance. Je labandonnerai à son don Juan après un divorce en règle.
Je coupe les liens, relâche Marcel. Il na as subi de gros dommage en dehors de lobligation de soigner son priapisme ave son bromure.
Il aimerait que je délivre loiseau en cage de sa prison dacier. Moi, je naime pas. Quil attende demain, à onze heures trente ici, un quart dheure avant lamante obsédée. Il aura plusieurs options : il ne vient pas et restera dans sa coquille; il vient en retard et subit la même punition; il avertit ma femme et devra chercher un artisan pour scier lacier, mais je lui ferai avaler un violent contrepoison, à la première occasion.
- Ça nexiste pas, il faut laisser passer le temps. Le bromure na pas deffets prolongés.
- Je te ferai bouffer des pilules de viagra avant la nuit, tu enfleras du zizi et tu te sentiras à létroit , trop serré. Ça peut faire très mal. Tu veux essayer ?
- Oh, non, pas ça, pitié. Que va dire ma femme ?
- Laquelle ? Émilie ou Laure ou la bouchère? Ça ne mintéresse pas. Fous lui la paix ce soir, de toute façon tu nes plus en état de tirer un coup avec nimporte quelle femme. Ne ramène pas ta fraise, fais profil bas si une femme te veut du bien. Dis-toi très fatigué. Pour demain retiens ceci. Quand je taurai libéré, tu resteras sous surveillance. Un petit faux pas te vaudra la rossée de ta vie. Enfin, tu te doutes que je me séparerai de ma femme infidèle. Je ne veux plus dun sac à foutre qui se conduit comme une putain avec toi dans la rue.
Il tappartiendra de contenter celle que tu as séduite, elle sera à toi si tu sais la sauter comme un chef. Je te la livre, ne remets pas à plus tard, profite de ses bonnes dispositions du moment. Démerde toi . Si tu es correct, si tu suis mes ordres, elle est à toi, fais en ton esclave, sans te soucier de notre présence dans la maison Tu la veux, gagne la. Noublie pas le gros bouquet de fleurs.
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