Lulu 4

LULU 4
Le hasard a voulu que Lulu , recommandée par sa patronne, commence à s’occuper des coiffures des artistes du cabaret pendant ma tournée de nuit, à l’heure du spectacle. C’était amusant de voir les filles nues ou presque se préparer, chahuter dans les loges, comparer leurs nichons, exhiber les cicatrices cachées des remodelages de poitrine. Lulu avait été curieuse de suivre les numéros depuis les coulisses, avant de repeigner l’une ou l’autre entre chaque tableau. Les commentaires des filles, à propos des spectateurs excités, déclenchaient des fou rires sans fin. Richard, le patron de la boîte l’avait longuement regardée, puis avait déclaré que la coiffeuse avait tout ce qu’il fallait pour faire partie de la troupe. Par curiosité, Lulu était restée jusqu’à la fin du spectacle. L’ambiance lui plaisait.

Le troisième soir, elle copinait avec toutes les filles qui gambadaient à poil dans les couloirs et les escaliers en pépiant. Richard retint tout son monde pour arroser l’arrivée de la coiffeuse. Il fit son discours de bienvenue, les filles applaudirent et Ben, le videur, remplit les coupes de champagne. Richard ne quittait pas Lulu. Les filles disparurent une à une. Restaient Richard, Ben, une bouteille de champagne et Lulu qui craignait d’être impolie en les quittant. Elle but encore une ou deux coupes, accepta de monter sur scène et de mimer un effeuillage à l’image des artistes.

Richard lui proposa d’endosser une tenue et de réaliser un vrai numéro. Par jeu, par désir de plaire et d’assurer son emploi, Lulu s’exécuta, se changea sous le regard admiratif des deux hommes, rougit d’entendre leurs compliments salaces de connaisseurs en anatomie féminine, se retrouva finalement en slip et soutien-gorge. Richard et Ben applaudissaient, disaient qu’elle était douée, plus douée que les filles dont c’était le métier. Richard lui tendait une coupe, on but cul sec pour fêter la découverte d’un nouveau talent.

Richard la félicita, la prit dans ses bras, l’embrassa sur les joues en la serrant contre lui. Elle vida la coupe qu'il lui offrait encore. La tête lui tournait, elle s’accrochait comme elle pouvait à Richard pour ne pas tomber. Ben riait tout fort. Elle rit avec les deux hommes. Quand Richard l’embrassa sur la bouche, automatiquement elle ferma ses deux bras autour de son cou.

Elle ne comprit pas comment elle se retrouvait sur un lit, sur notre lit, nue, toute nue avec Ben, sous l’énorme Ben. Lorsqu’elle sortit des brumes du champagne, Lulu se sentit écrasée par un corps qui pesait sur elle. Les pointes de ses seins étaient brûlantes pincées entre les gros doigts du videur. Dans son ventre elle sentait le mouvement rapide d’un pénis géant.. La pénétration douloureuse de cette masse imposante l’avait ranimée. Elle subissait la brûlure d’un frottement phénoménal, comme si l’objet qui la fouillait en un va et vient incessant était une énorme râpe à bois ronde destinée à l’écorcher ou à agrandir son trou, un de ces outils de menuisier, propre à finir un diamètre et à ébarber les bords.

Il ahanait sur elle, son haleine était chargée d‘alcool, sa bouche ne lâchait celle de Lulu que pour s’activer sur un sein ou sur l’autre. En ouvrant les yeux, elle aperçut la grimace de son baiseur en plein effort. Il allait et venait, distendait les parois de son vagin, allait cogner brutalement tout au fond contre le bec de l’utérus, puis ressortait entièrement et se lançait contre la vulve, déchirait le conduit, frottait son gland en forme de gros œuf à l’intérieur des lèvres meurtries. Lulu avait un terrible mal de tête, se laissait envahir sans protester. À force de persévérance, Ben avait mis le feu à ses sens. Il guettait ses réactions.

Aux premiers gémissements de plaisir de la femme, il multiplia les sorties complètes, suivies de pénétrations puissantes, violentes, il força l’allure, posa une grosse main sur son cou comme pour l’ et imposa une cadence infernale.
Sa faible plainte inarticulée passait pour un encouragement. Lulu crut qu’il lui perçait le ventre et fut heureuse de voir arriver la fin de cet assaut. Les jets de liquide chaud, après la terrible épreuve lui parurent un bienfait avant de réaliser que la brute la remplissait de sperme. Enfin l’homme se retira avec un flop de bouchon de champagne. Épuisée elle s’endormit. Le gros bras à braquemart de cheval avait disparu à son réveil. Elle eut la présence d’esprit d’aller se laver, de remettre le lit en ordre et se rendormit. Elle aurait voulu m’en parler, mais la honte et la crainte de ma colère lui fermèrent la bouche.

- Le lendemain, Richard vint au salon, fit des compliments à ma patronne, loua mes aptitudes et annonça que je pouvais envisager une brillante carrière chez lui. Mais les filles m’attendraient, car j’étais, de plus, une excellente coiffeuse. Je serais doublement utile et donc doublement rémunérée. En aparté, il me montra, trop rapidement, une photo d’un couple nu, accouplé, noué par des membres en tentacules. M’avaient-ils photographiée pendant que l’un ou l’autre abusait de moi. Je crus reconnaître le papier peint de notre chambre. 2tais-je la femme de la photo ? Il fallait que je le susse.

La nuit suivante, je dus sucer. Entre deux coups de peigne, Ben m’entraîna dans un studio vide. Je ne devais pas me fâcher. La nature m’avait comblée. Excellente coiffeuse, future grande artiste, j’étais de surcroît une amoureuse exceptionnelle. J’avais su le charmer et en descendant de voiture, je l’avais invité à boire un dernier verre à la maison, puis je m’étais offerte à lui avec une passion si forte qu’il n’avait pas osé résister à mes sollicitations amoureuses. Et c’est ainsi que nous avions fait l’amour, parce que je l’avais exigé. Jamais, foi de Ben, il n’avait connu une femme aussi gourmande, aussi avide de sensations fortes et aussi folle de son corps.

Jamais, aucune femme ne lui avait taillé une pipe pareille. Je n’en avais aucun souvenir, mais je devais le croire.
Si j’avais oublié nous devrions recommencer. Une fois que j’aurais son affaire en bouche, ment la mémoire me reviendrait. Je fus appelée par deux filles. Ma tâche terminée, je regardais depuis les coulisses ces filles qui excitaient le public d’hommes de la salle. Moi aussi, j’étais émue par leurs démonstrations érotiques, par leurs poses provocantes, par l‘audace de leurs grands écarts et l‘exposition quasi nue de leur intimité au hasard d‘un mouvement ingénu en apparence, mais bien calculé. Je m’imaginais à leur place. Oserais-je ?

- Alors, on rêve ? Me demanda la voix mielleuse de Richard. Ça te tente ? Prends patience, regarde bien et tire le meilleur parti de chaque numéro. À propos, ton retour s’est bien passé hier, Ben t’a bien ramenée chez toi ? Il a été correct avec toi. Sinon, je le ficherais à la porte ?

Je n’ai pas voulu cafarder. Et si les choses s’étaient passées comme Ben venait de le dire, je n’avais pas à me vanter de ma conduite, donc encore moins à me plaindre d’avoir fait l’amour avec cette espèce de taureau. Je ne t’en avais rien dit, je ne dis rien à Richard. Depuis, j’ai appris que le patron était au courant de tout et avait participé à la fête charnelle. Il avait pris Ben et moi en photo. Par ses questions, il me testait, s’assurait que j’étais réduite au silence par mon acceptation passive. Je n’irais me vanter de mes excès ni chez Simone, ni chez toi. La photo prouverait s’il en était besoin que je ne me débattais pas, que j’étais la corruptrice consentante, une sacrée jouisseuse.

Et Ben me ramena à la maison. Il insista pour me faire retrouver la mémoire. Je cédai, car je voulais essayer de me souvenir. Il déballa son attirail fascinant. Une chose était certaine, ce membre de taureau, je l’avais vu et je l’avais senti passer. C’était bien le manche qui grouillait dans mon ventre la nuit précédente, l’outil qui m’avait endolori les chairs avant de me faire connaître un orgasme fou. J’avais, sous les yeux, l’énorme prune qu’il venait de dégager du prépuce mobile.
Une main solide, d’un geste résolu, poussa ma tête vers le monstre.

D’instinct, mes lèvres se mirent en cercle et la pointe de velours buta sur l’arrondi. Il m’ordonna d’ouvrir davantage le bec, de mouiller son nœud avec ma langue, voulut que je crache sur l’extrémité. Et il revint à la charge. Mes mâchoires es, il réussit à introduire tout le gland dans un bain de salive. De souvenir précis d’une précédente pipe, point de trace. Mais j’étais en train de m’en fabriquer un. Je dus, sur ordre, saisir le cylindre resté hors les murs, y appliquer mes deux mains pour réussir à entourer la hampe raide et les mettre en mouvement continu entre mes lèvres et les bourses velues.

Dans ma bouche, la tête de pont grossissait encore entre mes mâchoires distendues et je devais, de la langue, célébrer le frein et le méat du bout de la prune sensible. Ma langue tournait autour de cette chair étrangère, ralentie par une poussée en direction de ma gorge. C’était chaud, envahissant, étouffant et bon à la fois. Ben se mit à user de ma bouche comme d’un sexe, en tout petits mouvements, pareils à des vibrations. Ma salive débordait, il glissait de plus en plus facilement, progressait, changeait l’angle d’attaque, heurtait l’intérieur d’une joue, écrasait mes mains sur mes lèvres à la limite de la rupture, cognait l’autre joue à plusieurs reprises.

Ma main coincée entre son ventre et ma bouche ressentait les coups qui déformaient ma joue. Si j’avais le malheur de le mordre, il avait promis de m’assommer. Des deux mains, soudain, il tira sur l’arrière de ma tête, et il s’engouffra d’un trait au fin fond de mon gosier pour déverser sur mon pharynx une tonne de liquide chaud. Je battais des mains, essayais d’échapper à l’, j’avalais de travers, mais avalais la liqueur gluante. Lui, le ventre propulsé jusqu’aux couilles contre ma bouche, se maintenait en place et par secousses lentes, me remplissait de son foutre.

J‘en avais plein la bouche et il m‘en sortait aux commissures des lèvres, peut-être aussi par les narines. Ma vue se troublait, je me débattais désespérément. Je tentais de repousser son bassin tendu vers moi, en vain. Soulagé, il fit marche arrière et se mit à rire en m’entendant cracher et respirer bruyamment pour récupérer mon souffle. Il constata avec humour que je l’avais aussi bien reçu aujourd’hui que la veille. Je lui fis remarquer que tu allais bientôt revenir du travail. À regret, il me quitta, mais je ne perdais rien pour attendre.

À ton retour, je dormais. Au réveil, nous avons fait l’amour. Tu n’as pas relevé que j’évitais de te prendre en bouche parce que j’avais encore mal aux muscles du visage. Je compensai avec les mains. Tu me pris avec ta délicatesse habituelle. Je gémissais plus fort à cause de l’irritation de mes muqueuses, mais tu dus penser mieux me baiser et tu te montras satisfait de me faire jouir aussi vite. Ce qui me valut une double ration.

Évidemment, te révéler mes douleurs et leur cause véritable, me semblait alors impensable. J’étais honteuse et malheureuse de t’avoir trompé, mais je craignais trop de te perdre si je dévoilais mes activités récentes. Au départ je n’avais pas eu l’intention de te faire des cornes. Ensuite, je pataugeais dans un marécage, je sentais que je m’enfonçais. Je ne pouvais pas t’appeler au secours. C’était comme dans un cauchemar. Richard se réjouissait de me voir sombrer et Ben en profitait de plus en plus.

Sur ta tournée de l’après midi, il venait me chercher à domicile. Avant ton départ il stationnait déjà à proximité. Tu ne t’es jamais étonné de la présence de la grosse limousine sous nos fenêtres. Je sautais dans la voiture, débarquais en vitesse dans les loges, parais au plus pressé. Ben passait par là, me tripotait, tantôt m’embrassait, tantôt me mettait une main au panier, me glissait un index dans le minou puis suçait son doigt en riant et retournait garder la porte ou maintenir l’ordre dans la salle. À la fin du spectacle, s’il en avait envie, il me poussait dans la loge vide.

À sa demande, je faisais face au mur, y appuyais mes deux mains, tendais ma croupe. Il relevait jupe ou robe, tirait ma culotte sur une fesse, dégageait l’entrée de la salle des fêtes, me mettait un ou deux doigts mouillés de ma salive dans la moule, les agitait pour me faire mouiller, puis se présentait queue raide et me défonçait allègrement la vulve et me saccageait « ton con de salope », comme il disait, sûr que mon silence précédent garantissait le secret sur ses agissements nouveaux

Mes mains moites laissaient sur le papier peint des empreintes à côté d’autres plus anciennes : j’étais entrée dans le système. Mal m’en prit de vouloir me protéger en portant un pantalon. Pour m’apprendre à faciliter l’accès à ma chatière, il m’imposa une pipe encore plus violente, ne libéra ma tête que lorsqu’il craignit l’ et dut me ranimer avec des baffes. Le lendemain matin, je mis une épaisse couche de fard pour cacher les traces de doigts sur mes joues. Une fois de plus, tu n’avais rien remarqué et je me suis demandé si j’étais transparente à tes yeux.

- J’étais heureux de vivre avec une femme aussi jolie, je nageais dans le bonheur, à mille lieues des problèmes dont tu ne disais mot. J’avais une confiance absolue en toi, pourquoi me serais-je inquiété ?

- Mon sort était prévu par Richard. Ben m’avait fait tomber, je n’osais pas résister, je devenais son esclave sexuelle. Mais après les coups et les marques dans la figure, je décidais de me plaindre à ma patronne. Elle convoqua le patron, menaça de mettre fin à la collaboration du salon avec son établissement. Il jura, bien entendu, tout ignorer des agissements du gardien du temple, jura également d’y mettre le holà et s’engagea à assurer lui-même mon transport.

La semaine suivante, Ginette me remplaça parce que tu étais du matin. Elle subit à son tour les entreprises de Ben, ne s’en plaignit pas, au contraire. Richard en profita pour nous mettre en concurrence. Dès la reprise, sur ta tournée de nuit, il me mit le marché en main. Il voulait bien continuer à recourir à mes services à condition que je m’entraîne à devenir coco girl. Sinon, il offrirait la place à Ginette. Considérant l’avantage financier que j’en retirais, ayant payé ma place par ma soumission aux débordements sexuels de Ben, mais désormais protégée par Richard, tentée par la scène et par le supplément de cachet promis, j’acceptai, à condition que tu ne sois pas mis au courant. Je tenais à le faire moi-même, le moment venu.









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