Collection Zone Rouge. Matricule 100 605. Saison I (2/3)
Aujourdhui, un jeune journaliste américain est venu entendre ce que jai vécu pendant les années de guerre en Pologne principalement dans le ghetto de Varsovie.
Demain, je prends lavion pour fêter les 40 ans de la libération de ce ghetto.
Jessayais de rejoindre Varsovie quand jai cru avoir la chance de rencontrer un médecin dans une auberge dun village moins martyre que le mien.
Continuez, votre histoire semble incroyable.
À qui le dites-vous !
Ce fut la première fois que le docteur Wojciech, je vous épelle W, O, J, C, I, E, C, H, dans mon pays les prénoms sont loin de ceux dici et sont très compliqués.
Il me regardait les pieds bien abimés par cette longue marche avec des chaussures loin dêtre adaptées.
Il ma interdit de continuer ma route avant que mes pieds soient de nouveau en bon état, mais il ma posé une question qui a précipité ma vie
« Ou vous rendez-vous avec votre balluchon. »
Comme je lai dit, jai cru à ma chance quand je lui ai dit que jallais à Varsovie.
Il ma demandé ce quil métait arrivé.
Rapidement aux explications de mes mésaventures, il a compris ma situation et ma proposé de memmener.
Jai accepté, surtout que pour la première fois de ma vie, jaie eu le plaisir de monter dans une voiture.
Arrivé à destination, moi qui étais restée toute ma vie dans notre village, jécarquillais les yeux en découvrant Varsovie.
Arrivé chez lui, il ma proposé une chambre, il était veuf et avait besoin dune assistante.
Aleksandra, vous avez eu de la chance, trouvez un toit en même temps quun travail, avec les bombes qui vous avaient épargnée, vous étiez née sous une bonne étoile.
Une nouvelle fois, Franck, vous parlez sans savoir.
Vous mavez dit déviter de méparpiller, évitez de parler de bonnes étoiles, la suite de ma vie est loin davoir été rose.
Pendant trois jours, Adolphe, cest loin de sinventer, a été charmant, il avait un poste de radio qui annonçait que les Allemands avançaient en Pologne.
Je venais de me coucher quand la porte de ma chambre sans système de fermeture sest ouverte.
Il était là, nu, son sexe bandant.
« Tu vas écarter tes cuisses sinon, je te balance nue dans la rue.
Les Allemands sont aux portes de Varsovie, jignore si nous survivrons, choisis, être ma pute ou être la leur.
Il se dit que dans les pays quils traversent, ils forcent toutes celles qui traînent à se prosti dans des bordelles à soldats jalonnant leur avancée.
Ils font de vous des putes pour combattants et à ce que jai entendu, dans leurs divisions de panzers, ils sont un nombre incalculable. »
Jai vite calculé, une bite ou des bites, je savais comment homme et femme faisaient, lamour, Hanna sétant chargée de me le rappeler.
Javais plusieurs fois vu mon père porter sur la chose baisée maman dans la grange en bas du foin.
La première fois, jétais monté dormir sur la plateforme où nous le stockions pour lhiver sans quil me voie.
Êtes-vous sûr de tout me dire, à labri des regards, est-ce à dautres jeux très intimes que vous alliez jouer ?
Je trouve que vous devenez impertinent Franck !
Pourquoi devrais-je vous dire que dans ce foin, javais trouvé toute seule le bouton en haut de mon vagin.
Cest dans le dictionnaire de notre maître décole, que jai vu que ça sappelait un clitoris.
Oui, jadorais me caresser sans entrer mes doigts craignant les foudres de Dieu.
Maman aimait que papa soit violent, il lui tapait, les fesses en lui disant, « ramasse ça salope », comme il le faisait sur la croupe de notre jument quand elle avait du mal à tirer notre charrue.
Depuis ayant beaucoup vieilli, je sais que chaque fois, il la baisait en levrette.
Alors, vous vous êtes laissé faire.
Jai vite choisi, jai écarté mes draps et jai soulevé ma chemise de nuit.
Je lui ai simplement balancé.
« Je suis vierge infâme salop, ça te fait bander.
Jen étais sûr, dès que je tai vu, à tes gestes, je savais avoir affaire à une pucelle.
Croit moi, si tu espères que je te baise à la va-vite, tu te mets le doigt dans lil, ma petite salope.
Enlève déjà cette chemise, je te veux nue. »
Jai exécuté son ordre, je savais que je tombais dans un gouffre sans fond dont jaurais du mal à me remettre.
Je misais sur ma jeunesse, ou alors pourquoi les bombes mauraient-elles épargnée emmenant dans la mort ceux que jaimais.
Une fois nue, lordre suivant est tombé comme un couperait.
« Mets-toi en levrette, à quatre pattes comme une chienne si tu préfères, quelle conne, quest-ce quils leur apprennent dans ces villages de dégénérés. »
Quand je disais quun peu plus tard, japprendrais ce quétait la levrette, ça marrive sans avoir trainé.
Volontairement, jai épargné les jeux amoureux de mes parents qui mavaient tout appris.
Je lui ai dit que javais déjà vu nos vaches ou notre jument aller au mâle et quil me prenne quon en finisse.
À ce moment de ma vie, jétais résignée, au fond de moi sans que je sache pourquoi une petite voix me disait « vie, vie, vie ».
Cest ce que je fais jusquen 1942 ou un nouvel évènement devait venir de nouveau tout chambouler.
Comme vient de dire Wojciech, les Allemands tenaient Varsovie, régulièrement nous entendions des bruits de chenilles de chars.
Jentendais des ordres dans une langue loin de la nôtre.
Celui qui devait me servir de protecteur est devenu un monstre à la hauteur de ce quun homme est capable de faire quand tout par de travers.
Jai découvert jusquà la libération toute lhorreur dont certains sont capables quand on les laisse défouler leurs bas instincts cachés aux plus profonds deux, hommes comme femmes bien sûr.
Je les ai subis moi-même dans ces lieux qui sentaient la mort.
Présentement, le docteur avant-guerre aurait été un parfait gentleman, mais dans le chaos général, quand il venait sur mon lit, la jeune fille que jétais, se retrouvait en quelques coups de bite, faite femme.
Je hurlais plus fort que les Allemands.
En quelques secondes, celle qui se gardait pour son futur époux, se trouvait dans une situation impossible à envisager dans son village denfance.
Le docteur habitait dans le quartier juif, près du centre-ville qui en 40 est devenu le ghetto.
Jai compris que des Polonais dans ce ghetto étaient de plus en plus réprimés.
Depuis cette première fois, chaque fois que celui censé me protéger voulait me baiser, il le faisait.
Par chance, cette première fois a dû être son plus grand fantasme, car il venait de moins en moins souvent.
Jai appris à mes dépens, là encore, on en reparlera plus tard, que les hommes aimaient se faire sucer la queue.
Jai échappé à ça et ma main lui suffisait pour quil bande.
La levrette, le missionnaire, quil devait avoir pratiqué toute sa vie, sont devenus nos positions habituelles.
Jécartais mes cuisses, il entrait et en moins de cinq minutes, il quittait ma chambre dans laquelle jhabitais vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Mon protecteur me baisait de moins en moins, il était juif lui aussi et les Allemands lui avaient interdit dexercer.
Rapidement pour manger, il a fallu vendre un à un, tout ce qui avait de la valeur.
Quand il mavait à me faire dépuceler, cétait ou la pute dans la rue ou la pute avec lui, au fil des jours, le bordel est venu dans notre logement.
Cest sous la forme de ce quil disait être ses amis quil a commencé à organiser des soirées entre potes comme il disait.
Inévitablement je finissais avec le sexe de lun deux dans ma bouche, mon sexe ou même mon anus.
Mon anus quil avait tenu à perforer avant que je devienne la source de ses revenus.
Ses revenus, car jusquà ce 2 septembre lendemain de mes 22 ans, il osait encaisser les billets devant moi.
Dautres le payaient en produis alimentaire du marché noir, ce qui nous permettait de vivre, non de survivre mieux que dautres.
Bien sûr, chaque fois cest moi qui payais laddition en nature.
Quest-il arrivé le 2 septembre 1942 ?
Salopard, envers moi, il avait gardé un petit coin de patriotisme polonais et un soir, il est parti avec un homme malgré linterdiction quil avait dexercée.
Un des premiers patriotes avait été gravement blessé.
Wojciech mest revenu avec une balle dans le corps.
Un soldat allemand bourré avait voulu se faire un carton sur un juif.
Cest lui quil avait choisi avant que ses camarades présents lemmènent pour éviter un scandale.
Wojciech sétait traîné jusque chez nous et était mort dans mes bras.
Avez-vous appelé les autorités ?
Je dois vous détromper.
Les autorités, cétaient les Allemands, Wojciech avait fait de moi une pute à domicile.
Jai choisi de continuer à me prosti avec la clientèle que mon mentor mavait constituée. »
Jespérais attendre la fin de la guerre tranquillement en continuant de vendre mon corps et mon cul, car la plupart étant marié me faisaient ce que leurs femmes leur refusaient.
Pour le corps du docteur, je lai mis dans un tapis, jai réussi à le descendre dans les caves, lune delles doit encore lui servir de caveau.
Le premier de ces soi-disant copains qui sest présenté, je lui ai dit quil avait fui le ghetto, que jétais seule et que sil le désirait jétais prête à continuer de recevoir ses amis.
Je voulais quil me paye en ravitaillement, javais appris à vivre sans argent et je tenais à continuer.
Je voulais surtout éviter de sortir dans les rues, javais beau avoir des cheveux blonds, je risquais de me trouver prise dans les différentes rafles que les Allemands organisaient.
Dans ce ghetto, les disparitions étaient fréquentes, personne pour sétonné dabsence injustifiée et ainsi jai pu voir venir.
Le docteur avait une grande bibliothèque, il devait parler la langue de nos ennemies, car jai trouvé de nombreux ouvrages dans cette langue.
Dans mon enfance, je travaillais dans les champs, mais on nous apprenait à lire notre langue dans une école que les habitants avaient construite comme notre synagogue.
Je me sentais capable dapprendre la langue de nos ennemis quand parmi eux, un dictionnaire, allemand et polonais sest trouvé à ma disposition.
Pour passer mon temps, pensant que, cela pouvait mêtre utile, petit à petit, jai appris la langue de nos ennemis.
Parmi ceux que jappellerais mes clients, certains parlaient allemand et je les obligeais à me baiser dans la langue de Goethe.
Vous allez voir que cela ma servie, jusquà ma perte...
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