Kentin 17 Et Fin Le Stage
Cest ainsi que nous avons repris pour un temps une vie affective et sexuelle normale. Je savais que léquilibre était fragile alors jétais prudent et respectueux. Elle me laissait lui faire lamour. Elle était ma princesse. Je savais pourtant quune partie delle méchappait comme une partie de moi lui avait échappé pendant un temps. Je connaissais le trouble qui lassaillait parfois, les désirs refoulés au fond delle quelle nosait pas exprimer. Les souvenirs de ses amours et les fantasmes de ses amants à venir. Moi pour ma part jétais en harmonie. Je me donnais pleinement, entre mes activités sportives, mes vies familiales et amoureuses, il ny avait plus de place pour lidée même dun égarement.
Mon récit peut sembler ici devenir ennuyeux. Ulysse après tant daventures était revenu couler des jours heureux auprès de sa Pénélope. Cétait sans compter sur Corinne et les tours que peut nous jouer la vie. Les ruptures dans le quotidien sont les occasions où tout peut semballe et faire ressurgir ce qui est enfoui, sans doute pas assez profondément. Et cela sest produit au cours dun stage à létranger. Il arrivait parfois que notre administration envoie ses fonctionnaires à létranger pour un temps pour réaliser ce quon appelle des échanges de pratiques entre services. Il faut sinscrire longtemps à lavance, lacceptation des candidatures est aléatoire. En bref, tout cela pour dire que la candidature de Corinne avait été retenue.
Je savais que notre équilibre retrouvé était précaire. Cest plein dangoisse et de doutes que ce sont passés les jours qui nous rapprochaient de la séparation. Javais peur pour léquilibre de notre relation, peur de ne plus être à hauteur de ce quelle attendait. Peur aussi et surtout douvrir le rideau derrière lequel se cachait mes pulsions. Comme un convalescent, je me savais proche de la rechute. Et je savais que si je me montrais faible, elle men voudrait une fois de plus et se mettrait en colère contre moi.
-Dis-moi ce qui ne va pas chez toi, Kentin. Tu nes plus toi même. Jai limpression que cest un autre qui veut me faire un câlin. Si tu es troublé, mieux vaut me le dire.
- Je ne veux pas que tu ten ailles. Je veux que tu restes.
-Ne soit pas stupide. Tu sais que ce stage est une véritable opportunité pour moi. Tu nas confiance en nous. Tu crois que tu vas me perdre?
-Non, mon amour. Ce qui me trouble, cest de me perdre moi-même une fois que seras partie.
-Tu sais, trois semaines ce nest pas long. Et puis, je te ferai partager mon voyage. Il ny a pas si longtemps, les gens navaient pas de téléphones portables et pourtant les couples arrivaient à survivre. Je prendrai soin de toi à distance. Naie pas peur, jai confiance, tu seras à la hauteur.
-Mais souviens-toi de cette longues périodes où nous nous sommes perdus.
- Pour ma part, je ne considère pas ces moments comme du temps perdu. Je nai ni oublié le plaisir que jai éprouvé ni la douleur que jai ressentie. Tout cela fait partie de nous. Et qui sait, si rien ne sétait passé serions-nous toujours ensemble. Et quand je dis ensemble, je dis unis. Depuis que tu tes donné entièrement à moi, je me sens plus attachée, plus responsable. Mais je ne veux plus tu doutes de toi.
Elle a pris mon sexe dans sa main, la retroussé puis ses doigts ont joué avec mon mon gland. Elle a glissé son ongle dans mon méat urinaire. La sensation nétait pas jouissive mais je bandais ferme. Mon sexe laissait échapper des filets de liquide visqueux et transparents. Sa bouche sest approchée de ma tige quelle sest mise à lécher. Puis elle sest attaquée à mes boules quelle a malaxées léchées puis gobée. Rarement elle me faisait des gâteries avec sa bouche. Jétais aux anges, je découvrais ou redécouvrais des sensation rares.
Javais honte des pensées qui métaient venues a ce moment là. Limage dégradée de mon épouse donnant du plaisir à dautres hommes avait été moteur de mon excitation. Je nétais quun misérable pervers. Je nétais pas digne de ses attentions. Quand je revins de la douche, jouvris larmoire et saisis la boite où se trouvais la cage de chasteté.
-Chérie, je veux la porter quand tu seras en voyage. Cela me rassurera.
- Cest bien que tu le propose toi-même. Je nosais te le demander. Cest mieux comme ça.
Dendant plus de trois semaines mon sexe serait enfermé dans sa prison de fer tandis que mon épouse retrouverait une liberté totale loin de moi, loin de notre maison, loin de nos habitudes. Et moi je resterai là, assurant le quotidien, rivé à mes à mes habitudes de peur de me perdre à nouveau.
Au téléphone, je sentais que Corinne était heureuse et épanouie. Les bruits que jentendais derrière elle ne laissait pas doute sur lambiance festive quil y avait le soir. Le matin lors de mon coup fil, elle me disait combien ce stage était une bénédiction pour elle, combien les gens avec qui elle était étaient formidables. La distance avait de nouveau creusé un fossé entre nous, je la sentais plus amicale quattentive. Jaurais voulu lui dire combien jétais malheureux sans elle, que je recherchais lexcitation sur des chats sur internet, que je ne savais que ce nétait pas bien, que je voulais quelle me punisse pour cela.
-Kentin, jusquà quel point as tu confiance en moi?
-Quest que tu entends par confiance ? Confiance dans notre relation? Je sais à quel point tu tiens à moi et que je suis perdu sans toi.
- Non la question qui se pose est sur les limites que je ne dois pas dépasser pour ne pas te décevoir.
Jai ravalé ma salive.
- Je veux tout savoir, ma chérie. Quoiquil en coûte. Nous nous sommes fait la promesse dêtre transparents et de prendre soin lun de lautre? Moi même il marrive de douter, tu le sais. Et pourtant je suis à la maison. Profite sans culpabilité de ton séjour. Tu me raconteras au retour. Je suis ton mari, pas un adjudant. Jai confiance en toi.
-Merci, mon chou tu me rassures. Javais peur que le bon temps que je prends ici ne soit du temps que je nous vole.
-Oh non, ma chérie. Sois sans crainte, jai confiance en toi.
Je nallais pas tarder à savoir de quoi il retournait. Et ce que jai vu a dépasser mes attentes, dautres pourraient dire, mes craintes.
A la suite de lappel de Corinne jai regardé les vidéos brèves quelle mavait envoyé les jours précédents sur mon portable. Je limaginais faire lamour avec un de ces hommes ou de ces femmes, jessayais de lire dans lexpression de leur visage lequel ou laquelle serait ou était lélue. Jen éprouvais la curiosité plus que le dégoût ou la révolte. Jétais plus un enquêteur excité quun mari outragé et fou de jalousie. Cétait évident; jacceptais que ma femme ait des relations intimes avec dautres. Si elle ne lavait pas déjà fait, elle allait le faire et je lui avais donné mon accord en échange dune sincérité de sa part. Quel homme fallait-il être pour cela? Moi tout simplement. Ma destinée était-elle singulière ou affreusement banale? Beaucoup se vantent de relations candaulistes. Sont-ce des confessions, des fantasmes ou un moyen de shumilier en se vautrant dans la fange de pulsions malsaines?Quelle est la part du fantasme et de la réalité? Je nen sais toujours rien.
Mais la réalité ma touchée de plein fouet, sous la forme dun message laconique:
«Voilà, maintenant tu sais. Ne me cherche pas dexcuses. Je te rappelle bientôt. Je tembrasse.»
Le message était agrémenté de photos explicites. Corinne avec un sexe dhomme dans la bouche. Les seins et le ventre de Corinne recouvert de foutre. Le visage de Corinne entouré de deux sexe dhomme en semi-érection. Son visage était creusé par la fatigue. Elle navait pas lair joyeuse, pas épanouie, elle avait lair dune sportive au bout de leffort. Plus tard, jai reçu une vidéo, seulement quelques secondes où lon voyait Corinne jouir sous les coups de butoir dun homme et des propos tenus par eux allemand sans doute.
Je ne sais combien de fois jai regardé les images. Elles ne pouvaient quitter mon esprit. Javais une envie folle de me branler mais mon sexe était inaccessible poussant inexorablement dans sa cage de plastique. Javais les couilles gonflées à bloc prêtes à lâcher des litres de spermes visqueux. Je suis sorti faire de la course à pied, mais rien ny faisait. Ma tête débordait de pensées obscènes. Je mimaginais à la place de ma femme me faisant défoncer par hommes étrangers et brutaux, humilié par des rires et des propos grossiers dans une langue étrangère. Jai été tenté une fois de plus de me rendre sur un lieu de rendez-vous homosexuel. Jy étais presque résolu, mais le fait davoir mon sexe enfermé et de me faire découvrir ainsi a eu raison de mes pulsion. Finalement lalcool et les somnifères ont eu raison de mon délire et je me suis endormi comme une masse.Jémergeais difficilement le lendemain et je nétais guère vaillant quand le téléphone sonna le lendemain.
-Je pensais que tu maurais appelé, hier, après ce que je tai envoyé.
Je restai sans voix. Cest vrai que jaurais pu, que jaurais lui téléphoné, lui textoter des injures des menaces. Cest ce que tout homme normalement constitué aurait fait à ma place. Mais moi paradoxalement je métais enfermé dans un délire duquel aucune révolte salutaire nétait sortie.
-Quest-ce que ça aurait changé? Ai-je fini par répondre. Bien sûr, jen ai souffert. Bien sûr je me suis mis minable. Mais je présume que tu savais ce que tu faisais en menvoyant ces images.
-Moins que ce que tu crois. Jai franchi les bornes que je voulais pas franchir. Cest la même colère que jai parfois envers toi, mais cette fois elle est dirigée vers moi. Je sais que je me comporte mal, mais il faut que jaille au bout pour nous retrouver, pour me retrouver. Insulte moi, quitte moi cest tout ce je mérite. Tu es tellement au-desus de tout ça.
Je nai pas quitté Corinne, je ne lai pas insultée. Je nai pas été en colère. Jai été inquiet de toute la violence quelle avait en elle. Jai craint quelle la dirige contre elle et jai attendu la boule au ventre son retour. Quand enfin elle est rentrée, elle a serré notre fille dans ses bras, elle ma embrassé tendrement.
-Vous mavez tellement manqué, nous a-t-elle dit, avant de me glisse à loreille. Je suis tellement désolée.
Nous sommes allés au restaurant. Tout avait repris sa place et pas seulement en apparence. La parenthèse sest achevé ainsi. Le soir, je lui faisais lamour avec une sincérité naïve et sans nuage. Elle me laissait me repandre en elle, simplement. Il ny avait plus aucun reproche. Moi aussi je maccrochais à ce bonheur sans tâche. Je voulais croire àn sa bienveillance.
- Chéri, je crois que attendons un , ma-t-elle anoncé quelques semaines après.Jai eu la réaction quelle attendait. Je lai prise dans mes bras et nous avons versé des larmes de joie. Au fond, cest que nous avions inconsciemment cherche tout ce temps. Je savais quelle cherchait une expression de doute sur mon visage. Mais je savais quenfin tout était effacé, quil nous fallait tout oublier et aller de lavant. Le doute navait plus place Quoiquil arrive je fais ici la promesse de ne jamais chercher à savoir
PS. Ici sachèvent les récits de Kentin. Pour ceux qui voudraient lire dautres récits du même rédacteur, sachez que jai commis aussi ceux de Kristine (14 épisodes actuellement) et de JulieK (9 épisodes actuellement).
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!