Domination Féminine 3

Il appréciait cet endroit clos ; il y venait pour sortir du monde, du train-train ordinaire, des ennuis qui poursuivent les hommes mûrs. Il ne savait pas si la thérapie qu'il suivait (si on pouvait désigner cela thérapie) réparait quelque chose en lui mais à chaque sortie d'ici il se sentait neuf. La lumière éclairant le lieu semblait aussi neutre que la dame qui l'écoutait, d'elle émanait une voix doucereuse et rare qui contrastait pleinement avec celles qu'il avait l'habitude d'entendre au tribunal. L'attitude de la dame ! C'était sûrement l'élément déterminant, oui, elle ne le contrariait pas, elle ne le contredisait pas, elle ne le jugeait pas, elle se tenait en retrait et écoutait, elle ne faisait qu'écouter, tout cela comptait beaucoup pour lui. De temps en temps elle prenait parole pour l'accompagner monologuement de sorte qu'il avait la délicate sensation de converser avec son double.

« ...Ils me demandent d’être LE JUGE. Ils me demandent de juger. C'est le rôle de Dieu, ce n'est pas le rôle des hommes, encore moins d'un seul... Je ne me plains pas, je sais la chance que j'ai d'exercer mon métier. Je crois que je suis un bon juge ; oui, je suis un bon juge : je suis clément avec ceux qui le méritent et sévère avec ceux qui le méritent. J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, j'ai eu trois magnifiques s, les élever n'a pas été difficile, je crois qu'ils diraient tous que j'ai été un bon père, ça n'a plus trop d'importance, ils sont tous adultes maintenant, on se voit peu...»

Son regard fixa le plafond, il parcourut quelques carrés blancs qui le constituaient, il glissa sur l’étroit mur parent de la porte, il revint sur les carrés blancs du plafond, une obsession irrésistible l'obligea à les compter, un, deux, trois, une lassitude courte mais violente de son cerveaux chassa les carrés numériques de ses préoccupations.

« ...Je me suis marié trois fois. J'ai divorcé trois fois. Je crois que cette fois c'est la bonne.

Avec Angelina on s'aime vraiment. Nous avons beaucoup de choses en commun. Elle est chrétienne comme moi, ça compte beaucoup, c'est important. Je veux dire... j'ai grandi dans une famille très chrétienne pratiquante. Gamin j'allais à l'église tous les dimanches avec mes parents et mes frères. Avant chaque repas on priait en famille. Lorsque je suis devenu adulte j'ai mis Dieu de côté. Depuis que j'ai rencontré Angelina je me suis remis à aller à l’église. Ça m'a pris comme ça, une envie naturelle, peut-être parce qu'elle est à fond dans la religion, elle a contaminé quelque chose en moi qui n'attendait que ça. Je crois que c'est le désir de revivre mon enfance parce que la religion a tenue une place prépondérance dans mon enfance. Angelina a toute les qualités du monde. Le seul problème c'est qu'elle est coincée. Ça des avantages et des inconvénients... »

L'homme se tua. On aurait dit qu'il réfléchissait ou qu'il attendait à ce que son interlocutrice prenne la parole.

-Vous avez parlé des inconvénients. Vous pouvez en dire plus ? Si vous le souhaitez.
-Se sont des inconvénients supportables. Ça se situe au niveau sexuel. Je ne peux pas me lâcher avec elle.
-Que sous-entendez-vous par je ne peux pas me lâcher avec elle ?
-Je ne peux pas... Je ne peux pas faire certaine chose avec elle...
-Pouvez-vous être plus précis ?
-Je ne peux pas lui demander de m'enculer !

Un long silence plana. Il se demandait quand est-ce-que la spécialiste parlerait mais elle demeurait muette. Lui aimait bien ce silence. Son regard se perdait sur le plafond blanc en dessous duquel il se trouvait étendu sur un divan confortable. Il pouvait entendre battre son propre cœur. Oui, une oreille, c'était elle qui le poussait chaque fois à revenir dans le bureau de sa psychanalyste, une oreille.

-Pourquoi aimez-vous vous faire prendre par une femme ? Qu'est-ce-que cela vous apporte ?
-Le plaisir ! Je vais vous dire, pour ma part, j'aime la sensation d'humiliation que ça me procure quand ma Maîtresse m'encule avec son gode.
J'en retire un grand plaisir cérébral et physique à chaque fois. Selon l’humeur de ma Maîtresse, mon plaisir fluctue. Il fluctue beaucoup plus quand elle est brutale avec son gode alors qu'elle m'encule ! J'aimerais bien que ma femme m'encule mais...
-Mais ? Pourquoi ça bloque ?
- Je crois que j'ai peur de la perdre. J'ai peur qu'elle se dise que je suis fou et qu'elle mette fin à notre relation.
-Et si un jour elle le découvrait ?
-Si elle découvrait quoi ?
-Si elle découvrait que vous entretenez une relation avec une autre femme qui vous donne le plaisir que vous pensez qu'elle n’accepterait pas de vous donner ?
-Je crois que je nous divorcerions ! C'est tout.
-Ne croyez vous pas qu'il est préférable de lui en parler ?
-Vous avez sans doute raison. Il est préférable que je lui en parle. Je ne veux pas qu'elle le découvre d'une manière préjudiciable à notre couple. C'est décidé, ce soir quand on sera sur notre lit je vais lui en parler !

Il croisa un instant les doigts en signe de détermination et d'espérance. Certes son épouse était une chrétienne pratiquante assez à cheval sur les principes religieux mais ça restait une femme aussi faite de chairs, de désirs, de compréhensions. Il fallait qu'il lui dise tout ! Il n'avait pas le choix. Alors qu'il se trouvait toujours allongé sur le divan de la psychanalyste, il voyait la scène dans sa tête comme il imaginait qu'elle se déroulerait : il entrait dans la chambre avec son épouse, il lui tendait un cadeau emballé précieusement, elle déballait le cadeau puis découvrait un godemichet éternellement en érection, elle lui souriait en saisissant l'objet sexuel, soudain il lui disait, il lui disait tout, il lui disait clairement, il lui disait cash : je veux que tu me sodomise avec ce gode ! Elle s'étonnait, s'étonnait encore, s'étonnait toujours, il la suppliait en pleurant, ils pleuraient ensemble, il la consolait, elle le consolait, ils s'entre-consolaient, elle essuyait ses larmes, elle lui disait : « tu veux que je t'encule ? Je vais t'enculer ! » Elle enfilait la culotte-gode.
Il s'allongeait de ventre au matelas. Elle montait sur son dos. Elle le sodomisait énergiquement. Il éjaculait en fontaine.




La sonnerie du réveil tira Cynthia KALINA du sommeil. Elle s’extirpa du lit la mine défaite puis d'une pression du doigt elle stoppa le bruit entêtant. Cinq heures du matin, il faisait encore nuit, la chambre comme le reste de l'appartement grouillait de pénombre, la fraîcheur matinale coulait entre les murs. La salle de bain de Cynthia KALINA possédait juste ce qu'il fallait d'espace pour une baignoire, un évier, une chaudière au mur, et deux personnes maximum. Cynthia KALINA se dévêtit. Elle s'introduisit au centre de la baignoire. Elle laissa couler l'eau chaude sur la surface blanche pour réduire la sensation que l'on reçoit quand on s’assoit à l'intérieur d'une baignoire fraîche. Elle dirigea les jets d'eau droits sur ses courts cheveux blonds peroxydés qui s'imprégnèrent d'eau tiède aussitôt, l'eau masqua son visage quarantenaire, glissa sur son cou, chuta le long de son buste aux seins moyennement volumineux, atterrit puis flaqua un instant au creux de son intimité avant de s'écouler le long de la fente vaginale et de fuir vers l'orifice de la baignoire qui pouvait boire toute l'eau de la Terre.

Un hiver Ukrainien avait é Cynthia KALINA ; cela faisait cinq ans qu'elle vivait aux États-Unis ; elle travaillait dans un fast-food, selon les besoins de l'instant ou du jour, elle occupait le poste de serveuse, de caissière, de cuisinière ; hors de ses heures de travail elle écrivait des bouquins d'un romantisme pathos qu'elle vendait sur internet à des filles prépubères et, depuis les six derniers mois la part des femmes trentenaires célibataires avait fortement augmenté en son lectorat ; elle ne savait pas pourquoi, cela devait avoir un rapport avec la mise à jour de l'algorithme qui gérait les ventes des livres électroniques d’Amazone le site internet sur lequel elle vendait ses E-books fleurs bleues, ou cela signifiait que quelque chose de décisif était arrivée aux femmes de cette catégorie d'âge pour qu'elles se mettent toutes d'un coup à boire ses E-book vites écrits.


Cynthia KALINA reboucha via le bouchon adéquat le trou de la baignoire. L'eau s'accumulait. L'eau se soulevait. Lorsque le liquide atteignit son ventre Cynthia KALINA versa la solution moussante dans l'eau. Elle remua la main. L'eau moussa. Toute étendue elle s'allongea puis demeura immobile. Elle avait l'impression de flotter, la sensation de sentir tous les cordages de ses muscles l'un après l'autre fondre. Elle ferma les yeux. Elle ouvrit l'oreille. Elle dégustait les d’éclats de bulles.

Cynthia KALINA avait grandi chez une famille communiste de Kiev. À l'intérieur de la maison familiale, celle de son père et de sa mère, sur l'un des murs principaux du salon, d'aussi loin qu'elle pouvait se souvenir, avait toujours trôné un portrait de Trotski, lunettes aux yeux, sourire masqué par une abondante moustache, regard hypnotique, qui l’accueillaient chaque fois qu'elle revenait d'école ou de vadrouille.

Cynthia KALINA ôta le bouchon qui bouchait la baignoire aussitôt l'ouverture aspira l'eau savonneuse. Le niveau des flots s’abaissa. Elle porta le tuyau d'arrosage sur son corps nu et glissant. Les jets d'eaux rectilignes diluèrent la mousse qui savonnait sa peau. Elle dirigea les fins jets d'eaux tièdes au niveau de son entrecuisse. Elle aimait les sensations que les jets d'eaux provoquaient contre son clitoris épais ; ces sensations lui rappelaient les lèvres chaudes de son amant un homme en couple avec qui elle entretenait des rapports sexuels au cours desquelles l'homme se montrait particulièrement enthousiaste et habile aux cunnilingus suaves. L'eau démoussa le vagin puis lissa la courte broussaille noire qui recouvrait le pubis de Cynthia KALINA. Elle possédait une vulve si dense que même debout jambes closes une partie de sa vulve restait visible ; c'était une particularité qui l'avait beaucoup inhibée durant son adolescence en Ukraine jusqu'au jour où elle avait eu sa première relation sexuelle à quatorze ans avec le fils du voisin lui aussi adolescent et l'excitation qu'avait démontré le jeune homme en la pénétrant lui avait passé cette honte.

Cynthia KALINA porta un string orange aussi intense que le maillot footballeur des Pays-Bas, un jean bleu style legging qui moula son derrière rond et ses jambes longues. Elle se chaussa de converses basses, se couvrit d'un haut débardeur noir. Elle se maquilla légèrement puis elle ajusta une nouvelle fois ses cheveux blondis courts ensuite elle sortit.

Alors qu'elle se dirigeait vers sa voiture son téléphone intelligent vibra. Elle venait de recevoir un SMS de son amant. Il lui proposait leur retrouvaille aimante vers dix-neuf heures. Elle répondit qu'elle serait libre aux alentours de dix-neuf heures trente, qu'ils pourraient sûrement se voir à vingt heures. Cynthia KALINA rangea son smartphone dans sa sacoche. Elle repensa à leurs précédentes rencontres. Ça boosta ses phéromones.




L'après-midi répandait son auréole d'or au dessus de Miami. Depuis une demi-heure le couple GRANT assistait au culte dans l'église que les fidèles désignaient par holy house, maison sainte en anglais ; c'était une église protestante de style baptiste, ses membres pour la plupart de la classe moyenne étaient cosmopolites, mélange hétéroclite d'ages et de caractères ; ils se rencontraient trois fois par semaine : le mardi et le jeudi de dix-neuf heures à vingt-et-une heures, le dimanche de neuf à douze heures ; les choses se déroulaient ainsi : les membres de congrégation Holy House qui s'entre-désignaient par les interjections frère et sœur avant le début de l'office se croisaient puis se saluaient à la porte dignement ensuite entraient en silence dans l’église ; un fidèle, toujours le même, frère Jason, encadrait la première prière collective où tous les fidèles remerciaient Dieu pour le souffle de vie et pour la chance de pouvoir se réunir comme ils le faisaient ; après la prière le frère Jason un quarantenaire Afro-américain guidait les chants de louanges à Dieu qui se déroulaient dans une ferveur qui ne rougissait pas devant l'ambiance des boites de nuit ; après les cantiques frère Jason accompagnait une prière collective puis cette fois en solitaire il priait pour que les fidèles et lui retiennent des leçons de la prêche du jour ensuite frère Jason allait s’asseoir au milieu des autres membres de la congrégation ; le pasteur frère Donovan tout en costard de haute couture montait sur la chaire et pendant environ une heure il parlait de la Bible en se servant d'elle pour répondre aux problèmes de tous les jours ; à la fin de la prêche la congrégation entonnait un cantique très doux et lent puis frère Donovan cinquantenaire au phénotype asiatique deux diamants ornant ses oreilles et une Rolex à la main priait en même temps que les fidèles ; lorsque le culte était achevé les membre de la Holy House se saluaient cette fois avec moins de retenu qu'avant le commencement du culte, ils causaient, riaient, blaguaient, enfin ils quittaient la Holy House et s'éparpillaient.

La nuit couvrait déjà la ville lorsque la voiture du couple GRANT se gara sous le porche du garage de leur villa de coconut groove. Portant une longue jupe noire qui lui arrivait jusqu'aux chevilles et une chemise blanche qui lui recouvrait les poignets Madame GRANT n'en finissait plus de siffloter l'air d'un cantique qui ne voulait plus quitter sa tête. Quelque instant plus tard le couple s'installa à table. Alors qu'ils dînaient CNN parlait de la campagne électoral présidentielle entre Donald Trump et Hillary Clinton. Après le repas ils regardèrent un instant le match de basket qui opposait Miami Heat aux Chicago Bulls, Miami jouait à domicile soutenu par une ambiance puissante. Mr GRANT repensa à la résolution qu'il avait pris alors qu'il se trouvait étendu sur le divan de la psychanalyste ; il se sentit tout d'un coup en stresse ! Son épouse se trouvait à l'instant dans leur chambre conjugale ; ils ne faisaient pas régulièrement l'amour, elle n'était plus porté sur la chose. Il se décida à prendre le risque. Il éteignit la tivi.

Lorsqu'il entra dans la chambre il la trouva en train de lire la Bible. En robe de nuit, elle portait des lunettes pour lire de près qui lui faisait des yeux d'hiboux. Il monta sur le lit. Il resta figé, stressé, impuissant. Il décida ne de rien faire. Il s’endormit. Dans son sommeil il rêva qu'il se faisait prendre par sa Maîtresse. À son réveil il fut content d'être en érection ; cela faisait longtemps que ça ne lui était plus arrivé ; pour quelques raisons superstitieuses cela semblait lui annoncer une bonne journée. Il ferait tout pour se faire prendre par le gode de sa Maîtresse, aujourd'hui.




Cynthia KALINA travaillait comme employé polyvalent dans un fast-food sur la 23ième Avenue. En règle générale elle occupait le poste de caissière, mais selon les besoins du commerce elle suppliait au service, à la lessive, au rangement ou à la réception des marchandises, en occurrence les ingrédients de la malbouffe. Elle préférait le poste de cuisinière, poste qu'elle occupait ce matin-là.

Il y' avait de cela quelque année maintenant lorsqu'elle avait débuté on l'avait intégrée avec Talisha une trentenaire Afro-américaine en surpoids ; pendant deux heures Talisha lui avait fait visiter le fast-food, elle lui avait briffé sur les principes des postes, elle lui avait présenté l'équipe de gestion, puis l'avait prêté à un autre formateur qui l'avait formé pendant trois heures. À la fin de sa formation on l'avait remise à Talisha qu'on avait désigné comme sa parraine ; pendant un mois elles formèrent un binôme où Cynthia KALINA suivait Talisha partout tout au long de son travail. Une fois qu'elle avait su faire une prise de commande on l'avait fait passer au poste friture pour voir si elle savait faire les frites, une fois qu'elle avait su frire des frites on l'avait astreint au poste de boisson ensuite au Drive enfin en salle. Sa formation avait été express mais très efficace.

L'heure du rush arriva. La foule gourmande remplit le fast-food. Les hamburgers se vendaient comme des petits pains. C'était la période de la journée où le fast-food jetait le moins d'hamburgers à la poubelle ; en moyenne, chaque jour, deux poubelles de cinquante litres pleines de nourriture finissait détruites. C'était un gaspillage qui fendait le cœur de Cynthia KALINA.

À la pause de seize heures elle s'assit enfin. Ses jambes la tiraillait de l'avoir soutenue toute la journée. Elle s'était assise en arrière salle, celle du personnel, elle portait encore son couvre chef et sa blouse. Cynthia KALINA ouvrit son téléphone intelligent : elle avait reçu un message il y' avait de cela deux heures. Dans ce nouveau message Tony son amant disait qu'il avait envie d'elle, qu'il avait envie d’être auprès elle, qu'il avait hâte qu'ils se rencontrent.



Aux alentours de vingt heures la voiture de Cynthia KALINA se gara sous le parking collectif d'un immeuble de Wynwood. Moins d'une dizaine de minute plus tard elle entrait chez elle un petit appartement à l'intérieur duquel attendait déjà Tony. Il s'était assis au salon comme chez lui. Elle appréciait ce genre de surprise même si sur le moment elle ne se sentait pas jolie.

Cynthia KALINA.-Déjà là ?!
Tony GRANT.-Oui ! C'était pour te surprendre !
Cynthia KALINA.-J'aurais préféré que tu viennes un peu plus tard. Après ma douche par exemple, parce que là je pue la friture.
Tony GRANT.-Tant mieux comme ça je vais te manger !

En simulation il lui dévora la joue. Leurs lèvres se collèrent. Elle défit l'étreinte.

Cynthia KALINA.-Faut que j'aille me laver avant !
Tony GRANT.-Je peux te tenir compagnie sous la douche ?
Cynthia KALINA.-Non !

Son sourire ainsi qu'elle disparurent vers l'angle. Il resta seul au salon. Il s'assit sur le fauteuil principal en cuir marron. CNN couvrait le débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump qui serait décisif pour le vote final. Il resta là, une bonne vingtaine de minute, à s'ennuyer devant la télé, à bander un peu aussi. Son érection augmentera soudainement : « tu peux venir ! » lorsque la voix de Cynthia résonnera avec un timbre suave et érotique. Tony se lèvera. Cravate défaite, aux pieds des chaussettes grises, un pantalon noir, une chemise blanche, il se dirigera vers la chambre en poussant une bosse devant son pantalon. Il traversera la porte en rut.

La chambre de Cynthia ressemblait à celle d'une adolescente : en désordre, des habits recouvraient le sol, des papiers pétris contenant des ébauches ou des brouillons narratifs jalonnaient le sol. Tony aimait que cette chambre gardait cet aspect, cela rassurait quelque chose en lui. Le drap vert aux imprimés fleuris qui recouvrait le matelas était froissé ; à côté du lit un petit bureau soutenait un ordinateur portable, celui-là même sur lequel Cynthia rédigeait ses romans eaux de roses pour adolescentes ; près du bureau s'imposait l’armoire en bois composite dont l'intérieur contenait les vêtements de Cynthia KALINA, de la lingerie très fines, des uniformes de policières, d'infirmières, d'écolières, qu'elle portait selon le désir, un jour, tous achetés en compagnie de Toni au sex-shop.

Soutenue par des escarpins en daim soulignant ses longs membres nues elle se tenait devant le lit debout jambes ouvertes. Son vagin visible laissait voir sa vulve dense et le pointu de son clitoris ; de courts poils noirs ornaient son pubis. Un haut à longue manche très moulant de couleur rose recouvrait son buste et épousait les formes rondes de ses seins ; sous ses courts cheveux blonds peroxydés résidait un visage aux traits justes, aux lèvres rouges, aux yeux embellis et sévères. Elle tenait à la main une tapette en cuir noir courte mais un peu large possédant en surplus décoratif un ruban rose tressé comme l'arrière d'un corsage. Tony qui regardait l'ensemble fait de noirs, roses, marrons, rouges, de nichons, de vulve, fondu érotiquement.

« Mets-toi à quatre pattes puis viens me lécher ! ». Il se met à quatre pattes. Il rampe vers les jambes de la femme. Il les atteint. Il reste à quatre pattes. Il attend le prochain ordre de sa Maîtresse. Elle garde le silence. Elle prend tout son temps. Le voir soumis ainsi, suspendu à ses paroles, à ses ordres, à ses désirs, picote l'intérieur de sa vulve. « À genoux ! » Il s'agenouille. « Regarde-moi dans les yeux ! » Il lève la tête puis regarde sa Maîtresse dans les yeux. Ils se fixent, se fixent, se fixent. La tension sexuelle monte entre eux. Le pantalon de Tony est au bord de l'explosion. Il sait qu'elle peut les faire choir dans cette position indéfiniment. Il endure la douleur aux genoux et l'excitation frustre aux couilles. Elle pose la tapette en cuir noir sur la tête grisonnante de son soumis ; elle lui caresse les cheveux avec, elle lui caresse le visage, elle claque son épaule avec la tapette en ordonnant : « lèche-moi ! »

Le soumis colle la bouche contre sa vulve. Ses nerfs sensitifs frissonnent sous les caresses de la langue et des lèvres de son soumis toutes avides de ses muqueuses vaginales. Il a faim d'elle. Elle ressent la faim qu'il a d'elle. Elle abandonne la tapette au sol. Entre ses mains aux manucures rouges elle saisit la tête lécheuse. Ses doigts vernis de rouge ébouriffent les cheveux grisonnants au rythme du plaisir que la bouche soumise lui procure. Il accélère ses caresses. Elle halète de plus en plus vite. Elle serre sa tête de plus en plus fort. Il emprisonne entre les lèvres son clitoris pointu. Comme un veau à jeun qui tête la mamelle généreuse d'une vache il tète l'aspérité ultrasensible. Elle se fige debout tordue d'ivresse. Quand sa bouche s'ouvre c'est pour libérer un cri de jouissance ! Son vagin percé de plaisir gicle. Il se relève. La cyprine scintille sur son menton.

« Tu m'as bien fait jouir. C'est à mon tour maintenant de rendre la pareille ! » Encore sous l'emprise émotionnelle de son orgasme, elle se leva, se dirigea vers l’armoire, elle ouvrit un tiroir, elle saisit une culotte en cuir sur laquelle bandait un godemichet rose d'une taille virile. Elle enfila la culotte-gode. Elle ramassa le flacon de lubrifiant. « Déshabille-toi ! » Tony le juge se débarrassa de son costume respectable. Il se retrouva en tenu d'Adam. « Met-toi à quatre pattes sur le lit ! » Tony obéit. Il monta sur le matelas au drap tordu de sa Maîtresse puis se tenu à quatre pattes. Sa verge bandait énormément. L’impression qu'une main invisible tirait vers le bas son braquemart.

Cynthia KALINA déversa une dose du lubrifiant sur son gode rose. Elle avait le sentiment de lubrifier son gode avec de la cyprine ou du sperme qui s'était éclairci jusqu'à devenir limpide avec le temps. Elle monta sur le lit, son soumis s'y trouvait à quatre pattes. Elle déversa le lubrifiant le long de la lune du soumis. Elle en mit sur ses deux doigts qu'elle enfonça lentement et progressivement dans l'anus soumis pour le préparer à recevoir son gode. « Soulève ton cul comme une chienne pour mon gode ! ». Le soumis obéit. Il creusa son dos ce qui fit rejaillir son cul. « T'as un gros cul pour un homme ! Un beau gros cul de salope ! » elle gifla la fesse soumise : la peau rougit.

Elle introduit le godemichet à l'aide d'une main dans le cul soumis. L'homme pousse un grognement entre douleur et plaisir quand le braquemart synthétique rose force l'orifice de ses fesses.

-T'aime ça hein ma salope ?
Elle lui gifle le dos
-Oui j'aime ça.
Il serre les dents puis souffle.
-T'aime ça parce que t'es qu'une salope !
-Oui je suis ta salope !

Elle saisit le soumis au bassin. Elle lui donne des coups de reins vifs et profonds ! Les bras de la femme prennent appui contre le bassin du pris pendant qu'elle bombardent à coups de godemichet le cul mâle. Alors qu'elle le sodomise comme un homme l'aurait fait à une femme les testicules et la verge de l'homme pris balancent aux rythmes des coups de reins féminins. Tout en continuant de le sodomiser elle saisit avec ses ongles rouges les testicules qu'elle massent puis la verge qu'elle masturbe. Elle accélère les coups de reins. Les plaintes plaisantes de l'homme pris se font de plus en plus présentes. Une grosse boule de plaisir gonfle de sa prostate jusqu’à ses testicules qu’une main féminine et autoritaire presse tout en masturbant le pénis. Soudain le gode explose la boule de plaisir dans son cul. Le pénis crache des orgasmes.

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