L'Odyssée De La Belle Hélène (Épisode 48)
L'Odyssée de la Belle Hélène (suite de l'épisode 47 posté en février 2016) Le Cyprès de la crique -
Cela faisait déjà trois jours que le petit convoi emmené par Hélène ayant à sa suite, Ses deux esclaves, Endymion et Clytia, avait quitté le monde souterrain dHadès
Après une longue journée de marche, le soleil déclinait fortement à lhorizon et une halte pour la nuit simposait après plusieurs heures à avancer en direction de lEst dans cet interminable et brûlant désert de sable sans fin. Suite à un frugal repas, la nuitée se passa normalement dans ce bivouac improvisé sous un ciel dencre parfaitement étoilé
Mais au petit matin, quand la lumière du soleil permit de voir loin, quelle ne fut pas la surprise de la belle Hélène dapercevoir à, à peine quelques heures de marche, des habitations, ce qui lui laissait à penser quune ville ou au moins un village de bédouins se profilait à lhorizon. En se dirigeant donc vers ce point semblant habité, le convoi croisa quelques chameaux montés par de nomades commerçants venant des dites habitations. Hélène en profita pour engager la conversation afin de leur demander le nom de la ville aperçue au loin :
- Marchand ! Dis-moi où sommes-nous ! sexclama-telle avec un salut de la main en guise de bonjour !
Un des bédouins qui semblait être le chef du convoi, un homme dapparence sage et prévenant lui répondit aimablement à la question par une autre question, ou plutôt par plusieurs questions ! :
- Qui êtes-vous belle étrangère ? Et que venez-vous faire par ici ? Dans cette ville perdue au bout du désert !
- Je suis Hélène de Troie et je
Hélène ne put finir sa phrase, elle fut promptement coupée par le bédouin marchand qui changea de ton, en sexcitant denthousiasme (on aurait cru un à qui on lui annonce un immense trésor) :
- Que
Quoi ?
Vous
?
Vous êtes la fameuse Hélène de Troie ?
Mais cest un miracle des dieux
Ce nest pas possible ?
Ho ! Que vous êtes la bienvenue, épouse du Divin Apollon !
Le Roi Locros vous attend depuis si longtemps
Suivez-moi, si vous le voulez bien, je vais vous conduire jusquà lui
En chemin, je vais tout vous expliquer, belle Dame.
- Vous me semblez bien accueillant en effet, répliqua Hélène. Alors cest daccord, je vous suis et je vais rester très attentive à vos explications. Mais dabord comment sappelle cette ville laquelle vous semblez tant vouloir my accompagner jusquà son roi
- Cest la ville nommée Lélèges appartenant au roi Locros
Mais
il vous faut connaitre lhistoire de ce lieu si vous voulez comprendre pourquoi vous y êtes tant attendue !
- Quelle histoire ?interrogea Hélène de plus en plus curieuse
- Sachez que le fils du roi Locros, Cyparissos était le plus beau des hommes de la ville. Son corps aurait dit être sculpté dans le marbre le plus blanc de Grèce. Ses cheveux étaient plus blonds que ceux de Hélios et ses yeux d'un bleu encore plus profond que le royaume sous-terrain de Hadès (Hélène sourit à cette remarque). Tout son corps, de ses bras jusqu'à ses jambes, était fait pour la course, le combat et l'amour... Il était sans nul doute le plus bel homme de toute la Grèce. Un bel étalon séducteur ! Le plus doué également. Il était aussi danseur, chanteur et poète
Un jour, il se rendit de lautre côté de la ville, là où le désert nest plus, remplacé par une belle végétation, près du fleuve Scamandre dans une crique où il avait l'habitude de méditer. Là-bas, il y appréciait comme à chaque fois la magie de ce lieu de toute beauté. Une douce cascade tombait sans bruit, des arbres fruitiers donnaient juste assez d'ombre sur un carré d'herbe assez fraîche pour s'y allonger. Le lieu n'était que calme et sérénité. Un jour, Cyparissos sy allongea comme à son habitude. Il repensa alors à toutes les femmes quil emmenait dans cet endroit paradisiaque. Car bien que danseur et chanteur, il nen restait pas moins un homme magnifiquement beau. Il avait, en tant que prince, fréquenté toutes les filles de la ville
et même quelques garçons également ! En repensant à toutes celles et ceux quil avait possédé par lacte charnel, il ressenti une sensation habituelle dans son bas-ventre.
Le bédouin toujours en se dirigeant vers la ville au loin, et suivit de la belle hélène et ses deux esclaves, sarrêta quelques instants de parler, content de voir que celle-ci lécoutait attentivement, alors il lui sourit aimablement et continua lhistoire quil conta avec un véritable et flagrant bonheur face à la présence de la plus belle femme du monde :
- Alors de lOlympe, le dieu Apollon vit ce beau jeune homme aux traits magnifiques. Même cette divinité ne put retenir son désir en voyant cet humain aux traits sublimes. Scrutant son esprit, Apollon prit connaissance du fantasme du jeune et beau prince. Afin dexaucer celui-ci, Apollon descendit des Cieux et se transforma en un beau jeune homme noir à la peau débène magnifique aux muscles parfaits, ce dont rêvait Cyparissos. Apollon apparut au mortel sous sa forme dénudée arrivant du point de chute de la cascade. Dès que Cyparissos le vit, il arrêta ses caresses à la vision de cette splendide créature de rêve. Apollon avait pris la forme dun homme assez jeune dune vingtaine dannées et dont les muscles saillaient à chaque pas. Avec cette silhouette parfaitement proportionnée, le prince ne pouvait rêver dun plus beau corps dhomme. Cyparissos ne bougeait pas même quand le dieu arriva près du jeune prince qui chuchota pour lui-même :
- Suis-je en train de rêver ? Serait-ce la chaleur qui me fait délirer ?
- Non
Cest juste un cadeau des Dieux mon doux prince
» fit Apollon avant de lui embrasser le cou alors que Cyparissos sabandonna dans ses bras, trop tenté par son attirance envers ce corps à la peau débène.
Le jeune homme se laissa faire et Apollon continua ses fougueux baisers. Le dieu prit la main du prince et emmena le beau mortel sur lherbe fraîche juste sur le côté de la cascade et allongea Cyparissos à terre tout en lui caressant doucement le visage. Apollon se pencha sur lui et lembrassa langoureusement dans la nuque et le cou, passant ensuite sa langue derrière loreille et la descendant jusquà sa bouche pour lembrasser avec passion.
- Je te veux rien que pour Moi. Mais comme je sais tu ne peux pas te passer du plaisir de la chair et que tu ne résisteras pas aux filles et garçons du royaume de ton père, sache que je suis Apollon et que rien ne me résiste. Pour être certain que tu resteras chaste afin de ne pas me tromper avec le commun des mortels, je vais te transformer en un magnifique arbre immobile et silencieux, un cyprès parfaitement muet et planté ici au milieu de cette belle crique. Cyparissos, un seul mortel pourra te délivrer et ainsi te rendre ton apparence humaine ou plutôt une seule mortelle ! Il sagit de belle Hélène de Troie, la seule de mes épouses mortelles
Sa destinée lemmènera en son heure jusquà toi
Jinformerai en détail ton père le roi Locros de tous ce qui vient de se passer là maintenant et afin que lui et tout son peuple sache que cette belle Hélène soit attendu avec tant despoir. Je dirai aussi à ton père de ce que Hélène devra faire pour te délivrer
Alors pour lui, pour toi et pour son peuple, souhaitez que la venue de Hélène se fasse au plus tôt
Seul lui, Locros, saura comment Hélène de Troie peut te ramener à ton véritable apparence humaine, Cyparissos
Suite à ces propos, Apollon, qui ne débandait pas, sodomisa le beau prince hypnotisé et positionné en levrette à même lherbe. Il le besogna longtemps et éjacula dans les entrailles du prince. Le dieu restait encore virilement en coït immobile et bien profond dans le cul du mortel, toujours sans débander. Alors il se passa un fait magiquement divin : Le phallus du dieu resta planté dans lanus de Cyparissos au moment où le dieu disparu subitement. Le fils du roi Locros voulu se retourner, se lever et se transforma instantanément en un immense cyprès
Sur le tronc et presque à sa base, à environ 50 centimètres du sol, seule une épaisse branche dune vingtaine de centimètres était flanquée là. On comprit vite quil sagissait du phallus du dieu Apollon resté planté dans le cul de Cyparissos
Le bédouin arrêta là son histoire. Hélène était subjuguée par ce récit. Ce qui néchappa au marchand nomade. Alors celui-ci lui dit :
- Vous comprenez maintenant mon enthousiasme à votre venue, parce quinévitablement, vous êtes la seule qui peut sauver Cyparissos du triste sort dApollon. Depuis plusieurs mois, le roi Locros va pleurer chaque jour au pied de ce cyprès implorant quelques divinités afin que cet arbre redevienne son fils bien aimé. Mais le roi sait très bien que seule la belle Hélène pourra lui rendre son fils, selon les volontés dApollon. Alors il vous a fait rechercher dans toute la Grèce mais en vain
Mais vous êtes enfin là
dit le nomade en levant les bras au ciel en signe de bénédiction
(A suivre
)
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