Clotaire Et Pierre - Dixième Épisode
Un petit mot à ladresse de mes lecteurs
Je tiens à remercier, du fond du cur, mes fidèles lecteurs qui suivent les aventures de ce couple auquel je suis moi-même très attaché, de surcroît parce que cela fait désormais un peu plus dun an déjà, ma foi ! que jai plaisir à en publier le récit sur ce site. Un remerciement tout particulier va à ceux qui mont laissé, au mois une fois, un petit mail ou un commentaire pour mexpliquer combien ils appréciaient beaucoup ce récit ; cet épisode, comme les autres, leur est dédié.
A ceux ils sont nombreux
qui me confient attendre depuis longtemps ce nouvel épisode, je tiens à dire que je suis sincèrement navré de mettre leur patience à rude épreuve mais mon quotidien fait que lécriture, lun des plus beaux loisirs qui soient, se trouve en concurrence avec le boulot, qui ne manque pas à dire vrai
Pour ainsi dire, jai récemment entrepris un long travail lié à mes études qui me prend beaucoup de temps car il nécessite bien de lattention. Voyez plutôt
Il ny a pas quoi de se reposer :-P !
Jai profité de ces vacances pour rédiger cet épisode, en espérant quil comblera les lecteurs les plus impatients :) ! Pour être tout à fait franc, jignore quand sera publié le prochain mais il se peut que je me mette à lécrire bientôt. Si les encouragements ne manquent pas, cela ne fera quaccroître ma motivation
Enfin cest presque terminé, promis
je tiens à saluer, par le biais dune petite dédicace, un lecteur assidu et délicieux correspondant. Quil sache, aujourdhui encore, que son soutien mest précieux. Je tenais particulièrement à le saluer ; je ne doute pas quil saura se reconnaître
et jespère quil y sera sensible ;) !
A vous tous, bonne lecture
:) !
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Janvier 2014 Quelques mois plus tard
Le semestre était bientôt terminé ; les partiels allaient avoir lieu, ce qui narrangeait pas franchement les affaires des étudiants, de plus en plus stressés à lapproche des échéances.
Sans surprise, les premières notes, publiées sur la plateforme informatique de la faculté, conféraient à Clotaire le titre ô combien convoité de « major de la promo » : en tout et pour tout, le brillant jeune homme allait affronter lépreuve des partiels en position de force puisque sa moyenne sélevait à 16, 8 / 20. Naturellement, une telle moyenne avait de quoi le rendre fier mais ce nétait pas le genre du personnage : lui-même trouvait que cétait « convenable », sans plus
Cest ce que lon appelle avoir un orgueil perché !
Sagissant de Pierre, les résultats étaient nettement moins bons. Le petit ami de Clotaire, tout au long de son semestre, affichait une humble moyenne de 10, 8. Pour nuancer, il faut reconnaître que lon pouvait attendre pire de lui. Or, 10, 8 de moyenne générale, à quelques jours des partiels, cétait assez critique
« Ou bien ça passe, ou bien ça casse », comme il le reconnaissait lui-même.
A cela, un moyen pour remédier à cette situation critique : des révisions denses, intenses et importantes. Le programme sannonçait chargé : de lintroduction au droit constitutionnel à celle du droit des affaires en passant par létude de la science juridique, il y avait de quoi faire. Réviser avec ses amis ne lui seraient pas dun grand secours, puisque eux-mêmes ne pouvaient se targuer que de résultats tout aussi modestes. La faute à un gros manque de travail, à des fêtes répétées en fin de semaine et à une motivation pénible ; tout cela nétait pas bienvenu pour un étudiant en première année.
Pourtant, Pierre nétait pas très mécontent de lui : ses résultats, certes, nétaient pas imposants, mais il a gagné quelques points grâce à lexposé sur lequel il avait travaillé avec Clotaire : le résultat avait été éclatant, puisquils avaient tous les deux obtenu 20/20.
Ne ménageant pas ses efforts, Pierre sétait résolu à réviser les cours avec assiduité. Clotaire daignait laider de temps en temps
Lui-même lui avait confié quil avait une méthode assez singulière, il est vrai pour réviser : il faisait le tri, dans ses cours, entre ce qui lui semblait indispensable de connaître sur le bout des doigts et ce qui lui paraissait plus anecdotique
Puis, après ce tri certes assez long à effec, il se mettait à apprendre les éléments les plus importants
en les chantants, alternant chants dopéra et musique plus allégée. Pierre peinait à le croire, mais la méthode de Clotaire, quoique assez partiale et peu objective, était en soi très efficace.
« Ras-le-bol de chanter le cours dintro en droit social
Viens cet après-m à la maison, je veux dîner avec toi. Ton homme ». Quand il reçut ce SMS, Pierre tendait à sourire, heureux déchapper au moins une soirée à ces fichues révisions qui le faisaient regretter davoir choisi de faire des études de droit.
Sans sattarder plus longtemps sur ce SMS, Pierre se prépara à rejoindre Clotaire chez lui vers 16 heures. Chemise blanche, pantalon beige, cheveux légèrement en bataille et caban noir, il sortit pour, par le biais du métro, se rendre boulevard Prieur. Le temps de sonner à linterphone et dentrer dans limmeuble, le jeune homme se précipita jusquau deuxième étage, impatient dembrasser lhomme quil désespérait de ne pouvoir prendre dans ses bras plus tôt. Les retrouvailles nallaient plus tarder, quand Clotaire, vêtu dun costume de ville, lui ouvrit la porte pour lembrasser avec douceur
- Tu mas manqué, aujourdhui, lâcha lhôte, sourire timide aux lèvres.
- Toi aussi, tu nas pas idée
Tu voulais dire quoi par le deuxième SMS que tu mas envoyé ?
- Ne timpatiente pas, que diable ! On a toute la soirée pour en parler
Et puis ne reste pas là, sur le paillasson ! Entre donc
Après avoir débarrassé son invité de son manteau, Clotaire, souriant et léger, nattendait plus pour le saisir afin de lattirer vers lui afin de lembrasser de manière plus affirmée, presque sauvage, ce à quoi Pierre nopposait pas la moindre résistance. Après cet échange amoureux, les deux jeunes hommes pénétrèrent dans le salon de lappartement, dans lequel était dressée une magnifique table, telle que peuvent se limaginer deux jeunes amants pénétrant dans le plus prestigieux des restaurants de la capitale. Une alléchante odeur envahissait le salon depuis la cuisine : Clotaire avait pris le temps, sur deux jours, de préparer un dîner pour son homme : au menu, bouillon de pot-au-feu, salade normande, ragoût aux carottes de Vichy, gâteau au citron fait maison
Il avait mis les petits plats dans les grands.
- Ouah
Je ne sais pas quoi dire, pour être franc
- Ne dis rien, tu gâcherais tout, idiot ! Et assieds-toi, on ne va pas tarder à attaquer lentrée
Sans attendre, Pierre avait pris place à la table dressée pour le dîner ; Clotaire, qui faisait face à son invité, allait et venait pour assurer le service tout au long du repas, composé de délicieux mets pour la préparation desquels lhôte des lieux navait pas ménagé sa peine. Entre deux bouchées (généralement suivies par des compliments répétés de Pierre à ladresse de son compagnon), tous les deux discutaient de tout et de rien, laissant leurs mains se frôler de temps en temps. Une fois le dernier morceau du gâteau confectionné par Clotaire avalé, tous les deux se levèrent pour débarrasser, emmenant chacun leur assiette dans la cuisine
Dans laquelle Clotaire, une fois les couverts posés sur le plan de travail, sétait rapproché de Pierre pour, sensuellement, lembrasser avec beaucoup de tendresse, posant sa main droite sur la joue gauche de son amant qui lui répondait en plongeant sa main dans les cheveux de celui-ci. En à peine deux secondes, Pierre était calé contre le mur, envahi par les baisers de son homme tout à son affaire en laissant sa langue parcourir son cou ; des soupirs provenant des deux jeunes hommes se faisaient de plus en plus réguliers.
En un rien de temps, tous les deux avaient ôté leurs vêtements ; tous les deux étaient nus, dans cette cuisine, prêts à faire lamour avec passion
Ils se tournaient autour depuis le début du repas et leur élégance commune ne faisait que conforter le désir quils éprouvaient, à ce moment-là, de délaisser leurs fringues pour senvoyer en lair.
Clotaire, le premier, sétait accroupi, pour sucer son homme, encore calé contre le mur, tellement excité quil ne put sempêcher de gémir à chaque portion prise en bouche par son hôte, qui semblait se régaler tel un tout en extase devant une friandise. Pierre lavait évidemment déjà remarqué par le passé, mais il avait plaisir à constater que Clotaire était un amant exceptionnel ; que ce soit par des caresses buccales ou autres, il savait susciter le désir de son mec, au point de le faire défaillir
Après de longues minutes à la merci de Clotaire, Pierre avait décidé de prendre les choses en main. Son partenaire en était ravi, même sil pouvait paraître évadé, un peu ailleurs. Pierre lavait remarqué et, sans chercher à obtenir des explications (à quoi bon, après tout ?), il prit son compagnon par la main pour lemmener dans la chambre. Leurs baisers reprirent de plus belle et dun trait, Clotaire se pencha vers sa table de nuit pour saisir un préservatif. Au moment de déchirer lemballage pour lenfiler, Pierre le coupa net dans son élan :
- Attends
- Quy a-t-il ? Tu nas plus envie ?
- Si, si
Bien sûr, mais
- Mais
?
- Je voulais savoir
Tu es seulement act
- Ah, je vois ce que tu veux dire
Tu veux échanger les rôles ?
- Ben
- Rassure-moi, tu nes pas blasé quand on fait lamour ?
- Non, non, Clotaire, ne crois pas ça, jamais ! Cest juste que
Je voulais savoir si
Alors que Pierre cherchait, plutôt maladroitement, à se justifier, Clotaire ne put sempêcher de sourire. Il affichait un minois angélique, compréhensif et, à dire vrai, désarmant. Si désarmant que Pierre avait fini par baisser la garde. En guise de réponse, Clotaire se baissa pour embrasser son homme à pleine bouche puis, se relevant, il tendit la capote à son mec, sans dire quoi que ce soit. Le message était on ne peut plus clair : cette fois, à toi lhonneur.
Ni une, ni deux, Pierre enfila le préservatif et guida Clotaire pour que cette première fois en tant que passif pour ce dernier puisse se passer dans des conditions tout à fait sereines.
Il fallut tout de même du temps pour que le visage de Clotaire puisse de décrisper progressivement, afin que Pierre soit assuré de faire du bien à son partenaire. Les va-et-vient de ce dernier étaient plutôt lents, de sorte que Clotaire finissait par sy habi. Bientôt, les gémissements de douleur se calmaient au profit de soupirs de plaisir, qui devaient encourager Pierre, ravi de cette toute nouvelle posture, à accélérer la cadence.
Accouplés dans la position du missionnaire, les deux amants parvenaient à sadonner à un rythme plus soutenu. Alors que Pierre ne cessait doffrir à son amant des coups de rein de plus en plus francs, Clotaire encaissait avec un peu plus dentrain ces va-et-vient réguliers, sourire aux lèvres et soutenant le regard de son homme, tout en se branlant. Leur effort physique était tel quils décidèrent de se reposer un temps pour mieux récidiver
En levrette, cette fois-ci, Clotaire, qui voulait saccoutumer au rôle de passif, au moins pour cette fois, laissait Pierre le chevaucher et, dans un élan presque provocateur, lhôte des lieux, qui se faisait prendre par son amant dans s chambre, suggéra à celui-ci dadopter le rôle du mâle dominant dans sa plénitude
Il nen fallait pas plus pour que Pierre cède à cette pulsion : entre chaque coup de rein, il laissait sa main fesser le derrière de son amant qui, étonnamment, semblait apprécier de plus en plus linversion des rôles. Les soupirs étaient de plus en plus réguliers et Clotaire, pour une fois dénué de cette autorité naturelle qui lui collait à la peau, se laissait dominer par un amant décidément très doué, aussi bien comme actif que comme passif.
Au bout de plusieurs minutes, au terme dun corps-à-corps passionné aussi bien pour lun que pour lautre, Pierre ne tarda pas à jouir alors quil pénétrait encore Clotaire
. Qui pour sa part navait lâché sa semence que quelques instants plus tard. Complètement épuisés, les deux amants sécroulèrent lun sur lautre sans pouvoir sempêcher de rire nerveusement tant ils étaient heureux, lun davoir pu (enfin) vêtir lhabit de lactif et lautre davoir découvert cette facette jusque-là méconnue de son compagnon.
Ils restèrent un long moment côte-à-côte, amoureux, détendus. Puis Pierre et cétait maintenant inéluctable allait poser la question qui devait briser cette ambiance apaisée
- Mais de quoi tu voulais me parler, ce soir ?
- Euh
Non, laisse tomber, ce nest pas important.
- Écoute, Clotaire, je me fais du souci depuis que tu mas envoyé ces SMS et je pense que jai droit à quelques explications
-
- Surtout après tout ce que je tai mis !
Alors que Pierre riait de sa propre provocation, Clotaire, qui avait repris son air grave, se redressa et regarda fixement son compagnon, qui cessait de sourire après avoir compris que ce quil allait entendre serait sans doute grave. Un silence très lourd pesait dans lappartement jusquà ce que Clotaire, dans un soupir de résignation, les yeux bientôt rougis (chose rare et presque choquante lorsque lon connaît le personnage), décida de le briser.
- Je vais partir
Ces trois mots firent leffet dun séisme dans la tête de Pierre, qui nen comprenait pas du tout le sens. Comment ça, partir ? Quest-ce que cela voulait donc dire ?
- Je ne pige pas bien ce que tu me dis, là
- Je vais quitter la capitale pour Rouen à la fin du semestre prochain ; je vais y poursuivre ma licence.
- Mais, comment ça à Rouen ? Tu peux mexpliquer, là ? Quest-ce que tu vas foutre là-bas ?
- Lune de mes tantes vit là-bas, elle tient un gros cabinet dans lequel je pourrais trouver une place à la fin de mes études, mais elle et mes parents mont dit que cétait mieux que jy aille parce que fréquenter certains profs de cette fac pourrait mêtre plus utile. Et comme mon oncle y bosse aussi
- Tu te rends compte de ce que tu me dis là ?
- Je sais bien que
- Mais bordel, tu saisis ce que tu me dis ? En gros, notre histoire, cest un bail et tu comptes bientôt le résilier pour te barrer le plus loin possible ?
- Oh, ça va ! Rouen, ce nest pas la Pologne, non plus !
- Tas décidé ça quand, exactement ?
- Ils men ont parlé il y a deux semaines et je me suis décidé avant-hier
- Tu veux me quitter mais tu nosais pas me le dire
Une fois nest pas coutume, Pierre avait prononcé la phrase qui eut le don de fâcher Clotaire, lequel répliqua sèchement :
- Dis-moi, tu penses que je taurais fait don de cette première fois si je voulais te quitter ? Tu penses que le mal que je me suis donné depuis deux jours cétait pour la préparation dun dîner de rupture
- Ben
- Ben quoi ? Tout ce que jai fait, pour toi, avec toi, ce soir, cela ne te suffit pas pour comprendre que je suis sincèrement amoureux de toi ? Laisse-moi te poser une question à laquelle tu vas me faire le plaisir de répondre sincèrement : tu penses que cela ne me fait ni chaud ni froid de te laisser ici ?
- Je ne sais pas.
- Crois-moi, ce nest pas de gaîté de cur que je men vais : jai pesé le pour et le contre et jai mis deux semaines à réfléchir avant de me décider parce que jignorais ce que tu allais en penser. Cest pour ça que
- Quoi ?
- Cest pour ça que
Je voulais que tu saches
Enfin, si tu veux, tu peux partir avec moi.
- Tu plaisantes, jespère ?
- Excuse-moi, je me suis mal exprimé
- Si je comprends bien, tu me suggères de partir avec toi ; autrement, je peux aller me faire foutre ?
- Non, cest
- Avec toi, cest « après moi le déluge » ?
- Putain, mais jessaie de te faire comprendre que je veux aller là-bas avec toi, merde ! Jen ai plus quenvie
- Pas moi, désolé.
Sur ces mots, Pierre, avec empressement, sétait rhabillé, laissant Clotaire, nu, assis en tailleur sur son lit. Après avoir pris ses affaires en traçant son chemin dans lappartement de son amant, il en claqua la porte, laissant Clotaire ébahi, presque penaud. Lassé, il lâcha un énième soupir, avant de sallonger, envahi par les pensées. Il nétait pas loin de sen vouloir, mais il était las des emportements de Pierre. Après cette soirée quil lui a consacrée, il na pas compris pourquoi son compagnon sétait emporté. Peut-être aurait-il dû linformer plus tôt de son prochain départ, mais cela nécessitait-il autant de passion de sa part ? Probablement pas
De son côté, Pierre regagnait le chemin de son studio, la mine renfrognée, contrarié par la décision de son compagnon. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Clotaire a décidé de partir pour Rouen. Et à dire vrai, il ne cherchait pas à en comprendre le sens
Arrivé à létage, Pierre devait constater que plusieurs cartons obstruaient le passage et, avec une certaine peine, il entra enfin dans son chez-lui. Ce nest quaprès avoir fermé la porte quil sen souvenait effectivement : il allait avoir un nouveau voisin. Rapidement, le sujet était évacué : après tout, il se fichait pas mal de savoir qui il allait croiser le matin et le soir
Dans les circonstances présentes, cétait plutôt compréhensible !
Encore atteint par lannonce de Clotaire, il avait complètement oublié que cette soirée, avant cela, sétait fort bien passée
Il avait du mal à dormir car, dune part, il sen voulait de sen être pris à Clotaire, surtout après que celui-ci se soit appliqué à lui offrir une soirée délicieuse
suivie dune partie de jambes en lair inoubliable. Au fond, il était dailleurs touché que Clotaire, pour une première fois, se soit donné à lui. De fatigue, épuisé et peu amène à réfléchir, Pierre ne tardait pas à rejoindre Morphée. Pendant ce temps, son portable vibrait : Clotaire lui avait envoyé un message fleuve pour expliquer, de manière plus aisée, ce quil a voulu lui dire ce soir-là, et ce que Pierre ne voulait pas entendre ; peut-être bien quil allait accepter de lire ce SMS, à défaut daccepter de lentendre discourir
Le lendemain, Pierre, comme dhabitude, semploya, avec peine, à se réveiller. La fatigue nallait pas lencourager, bien sûr
Après un rapide petit-déjeuner, sans manière, Pierre shabilla pour aller en cours. Dune humeur plutôt ronchonne, il saisit son sac, ouvrit la porte
et manqua de tomber, tête en avant, après sêtre pris les pieds dans un gros carton, qui lui valut de ressentir une douleur vive mais brève à la jambe. De rage, et sans se contrôler, il lança un coup de pied au carton effronté et tenta de se frayer un chemin malgré les autres cartons dispersés dans le couloir. Décidément, ce nouveau voisin devait être sans gêne !
Poursuivant ses pas, Pierre se figea lorsquil entendit une interpellation :
- Jespère, jeune homme, que vous navez pas oublié de réviser pour le contrôle de cet après-midi
En se retournant, le jeune homme aperçut un jeune homme de mince silhouette, pantalon de ville sombre et par-dessus blanc, dos contre la porte dentrée de son domicile. Ce nouveau voisin, dont le concierge lui avait touché mot, nétait autre quAlejandro Ridez Major, son (beau) professeur de langue espagnole
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