Laure Et Aurélie 11 Fin
Je lape, je serre entre mes lèvres, je lèche encore, je me goinfre, me soûle dodeurs et de liquide, déniche tout en haut de la fente le capuchon sous lequel son timide clitoris cache sa surprise. Tout le corps frémit sous la prudente caresse de la langue. Les jambes se détendent
- Mon amour vient membrasser.
Du sexe entrouvert, je remonte à la bouche. Aurélie mappelle. Jy vais, je rampe sur son corps. Elle me repousse sur le dos, se penche sur ma bouche et vient y goûter la saveur de sa propre intimité, force le passage de mes dents pendant quelle me recouvre de la tendre chaleur de son corps en émoi. Elle fouille mes yeux, me montre le bonheur qui illumine les siens.
- A moi, tu permets, mon amour.
Comme elle, je suis sensible à son baiser derrière loreille ou au mordillement du lobe. Sous ses lèvres et sous sa langue, dans ses mains aux doigts fins et sous le glissement de sa peau douce sur la mienne, monte la tension de mes nerfs. Entre son pouce et son index mon membre enfle, prend de limportance. Le spectacle lamuse et attire sa bouche. Un premier baiser me secoue des pieds à la tête. Un second, plus appuyé me bouleverse.
- Jaime, cest beau.
Elle est gentille, demande si elle peut encore. Elle senflamme, ouvre les lèvres les fait coulisser et découvre le retrait du prépuce, la rougeur du gland. Je deviens sucette léchée, prise en bouche, glace, au parfum nouveau, soumise à la succion, mais je ne fonds pas, je gonfle, la chaleur humide de cette bouche en mouvement me raidit. Aurélie se gave et se réjouit de produire cet effet sur moi.
- Tu es tout dur. Ton sexe est beau, impressionnant. Tu le mettras en moi. Il paraît que ça fait mal. Tu feras doucement?
Elle revient sallonger en traçant sur ma peau deux lignes parallèles avec la pointe de ses tétons durcis.
-Chéri, maintenant, prends-moi.
Elle sest couchée sur le dos.
Je me retire, son cri me tire dune sorte détat second. Je me rends compte que je suis en train daccomplir un acte que je me suis interdit. Je regarde et je vois lhymen encore entier. Elle a eu mal, elle ne renonce pas, toutes les femmes passent par cette épreuve. Sa sur a vanté lavantage du sacrifice de lhymen, le gain de la liberté de faire ensuite lamour autant quon le désire sans quon puisse comptabiliser
. Mais chez Aurélie il ny a pas ce calcul. Elle veut par amour, sans ruse, accorder à lhomme quelle aime le privilège si prisé de la première union, lui donner lhonneur de lui appartenir du début à la fin de sa vie amoureuse. Pour elle le moment solennel est venu, elle dit sa détermination.
- Ce nest rien, ça fait un peu mal, mais viens, je suis prête. Je mouvre, viens mon amour, je veux être à toi, toute à toi.
-Excuse-moi. Je ne peux pas.
Elle a saisi mon sexe
- Mais si, tu es tout dur. Pousse, enfin, fais-moi femme, fais de moi ta femme. Tu seras le premier et le dernier homme de ma vie. Ni Raymond ni Sylvestre, ni Marc, ni Gilles ne chercheront plus à me « dépuceler » comme ils disent. Je ne veux pas être le jouet quils inaugureront par vanité. Prends mon corps, comme mon cur, il tappartient, pour la vie. Mon amour, aime moi.
Je me laisse aller sur le côté et je vois sa déception.
- Je ne men sens pas le droit. Pardon. Pas aujourdhui, pas moi. Tu es infiniment aimable, désirable. Cest trop tôt Pas sous le coup dune trop forte émotion, pas à cause de la déception et de le frayeur . Je tai appris ce que ta sur préparait pour se venger.
Je pense aux gaillards sous les tentes, frustrés davoir vu leur proie senvoler. A cause de mon intervention Aurélie vient de manquer loccasion de connaître la pénétration et la jouissance. Il nest pas trop tard, Raymond ne fera pas de manières et sera plus habile que moi. Si elle tient tellement à devenir femme:
- Veux-tu que je te reconduise à la base? Là-bas on tattend. Là-bas on te fera femme sans hésitation, sans scrupule. Pour moi tu nes pas quun objet sexuel, un vagin où semer son sperme. Tu es ce que jai de plus cher et que je veux respecter.
- Cest tout le respect que tu as pour moi? Tu es prêt à me livrer à ces salauds ? « Tu es libre de refuser et je continuerai à taimer » tu nas pas entendu? Dans le fond, tu as raison. Je deviens folle. Restons ensemble. Prends-moi dans tes bras et dormons.
Nuit magique ? Non, nuit horrible. Ai-je dormi ? Très peu. Cette tête reposant sur ma poitrine, ce souffle chaud parcourant ma peau, ce bras abandonné sur moi, toute cette innocence confiante, cette résignation amoureuse continuent à troubler mes pensées. Cest une occasion ratée, jen suis aussi malheureux que fier. Jaurais pu, jaurais dû, pourquoi minquiéter dun éventuel successeur. Les vierges ne courent pas les rues; les idiots de mon espèce non plus. Mon ange, Aurélie, na pas assisté aux réveils de ma verge répétés par mon imagination incorrigible, heureusement. Nue contre moi, Aurélie ma réveillé à coups de baisers, souriante, apparemment heureuse et sans rancune.
Toilette terminée, après un petit déjeuner en amoureux sous lil humide de lhôtesse, nous retournons au camping, Malgré labsence dAurélie, la fête a fatigué la bande. Tous dorment encore, font la grasse matinée, sauf Gérard et Laure. En quelques minutes Aurélie rassemble ses affaires. Laure lapostrophe, lui demande si elle a connu une nuit agitée, si elle a enfin réussi à devenir femme.
- Jespère que tu auras utilisé un préservatif. Sinon tu auras affaire à mon père.
Aurélie éclate de rire, Laure en perd ses mots. Gérard monte à larrière. Il nous racontera en route la fureur de Raymond privé dAurélie et de Laure, leur dispute violente pour savoir qui na pas su créer les circonstances qui
.et « le pauvre a trouvé injuste la sanction de son échec qui le privait de rapports sexuels avec Laure et lobligeait à partager la tente » . Et la nuit difficile passée sous une tente conçue pour deux mais occupée par trois adultes que le tiers rendait sages.
. Dos tourné à Raymond, Laure, dans son sommeil, a égaré une main sur le pantalon de Gérard. Il na ni protesté ni porté plainte. Il na pas osé en parler avec elle depuis le réveil. Il réprouve par contre le plan de Laure et le lui a signifié ce matin. Contre toute attente Laure ne sest pas mise en colère, elle la remercié de sa franchise et a promis de se montrer plus raisonnable avec sa sur. Cette conversion a été conclue par un baiser inattendu dont Gérard pense se souvenir longtemps. Laure reste une ensorceleuse.
Démobilisé, immédiatement engagé dans un stage de vente, jai eu la chance de rencontrer tous les jours ma bachelière, admise en école dinfirmière.
-Tu verras, je te soignerai. Je taime.
Nous nous sommes beaucoup téléphoné, écrit. Chaque week-end prolongé nous a retrouvés ensemble. Elle me rend visite chez ma logeuse, je la retrouve chez ses parents. Nous parcourons des kilomètres pour rêver un avenir heureux à deux. Et puis nous avons réduit nos frais de téléphone, les lettres sont devenues plus difficiles à écrire en raison de nos emplois du temps chargés. A la veille dun nouveau stage, je décide de lui faire la surprise de passer tout un week-end avec elle.
Léchéance approche. Cette fois, je suis certain de notre amour, après deux ans de fidélité et damour platonique, plus rien ne pourra nous séparer. Cest du solide. Si Aurélie le souhaite ou si elle laccorde à ma demande, je vais pendant ce séjour laimer de tout mon cur et de tout mon corps, répondre à son attente. Le célibat me pèse, elle nattend que mon invitation. La nuit prochaine nous serons amants.
Laure, vouée à un éternel célibat, mouvre la porte. Elle est extraordinairement aimable, toujours chatte, bientôt institutrice. Elle se réjouit de me voir, sinquiète de ma santé, de mes études et évite avec soin le seul sujet qui mintéresse. Je finis par demander où est ma fiancée.
- Elle doit être à la patinoire avec des copines. Tu ne lui as pas téléphoné pour tannoncer ? Tiens, voilà son numéro de portable. Tu as de quoi lappeler ? Cest bien. Elle va être folle de joie en te voyant arriver. Elle a emprunté ma 309, si tu veux, je vais taccompagner. Nous devrions la trouver facilement.
Je regarde cette route , je ne veux pas voir ces genoux et ces cuisses de Laure assise à côté de moi, jupe remontée. Elle usera jusquau bout de son pouvoir de séduction. Pourquoi me parle-t-elle de sa relation épistolaire avec Gérard ? Espère-t-elle réveiller des souvenirs davant ses égarements avec Raymond?
Nous sommes près de la 309. Aurélie nest pas sur la glace. Dans la piscine voisine, au milieu dun groupe nombreux, japerçois sa chevelure. Elle est très entourée. Quelques filles et surtout des garçons tournoient autour delle. Laure agite son dau rouge:
- Ta fiancée a une cour habituelle de garçons. Sentent-ils quelle est toujours vierge ? Cest à croire quelle dégage des phéromones invisibles mais efficaces pour attirer les mâles, des parfums spécifiques aux vierges., contre la sournoise desquels les mâles ne peuvent pas lutter. Cest à qui la serrera au plus près.
- Serais-tu jalouse de son succès. Elle est parfaitement à laise dans son groupe.
- Pour ce que jen dis. Si tu ne vois pas dinconvénient à cet entourage empressé, tout va très bien, cher futur beau-frère. Mais à ta place jouvrirais lil et le bon.
Laure naccuse pas ouvertement, elle insinue, se montre soucieuse de la conduite de sa sur. Y a-t-il anguille sous roche ? En jetant le doute, en me demandant dêtre attentif, quel avertissement menvoie-t-elle?
Nous décidons dattendre Aurélie, assis sur la terrasse située à lentrée du bâtiment. Il fait beau, Ma future belle-sur, avec un grelot dans la voix, me dit combien elle envie sa cadette. Elle regrette amèrement ses erreurs. Si cétait à refaire
Ma bière est bien fraîche. Je revois ces dernières années, ma première expérience amoureuse avec Laure, mais jentends encore ses mauvais conseils à sa sur. Et le souvenir de cette nuit à La Madine où tout aurait pu basculer, mais qui a fortifié notre amour, cette nuit avec Aurélie, dont nous avons si souvent reparlé en nous félicitant davoir su patienter. Laure me désigne la porte
-Tiens, la voici.
Je ne vois sur le seuil que deux amoureux qui se bécotent, jattends que sortent les suivants. Les amoureux dégagent le passage. Aurélie sautille au bras dun inconnu, sarrête pour un bisou, bisou sur le front, bisou sur le menton. Je sens le regard de Laure fixé sur moi. Je vois ma fiancée au bras de lautre. Elle arrive à la voiture. Jappelle son numéro.
- Allo Aurélie, cest Adrien. Je taime.
Près de lauto le type sest penché sur son cou et lui fait un suçon.
- Bonjour mon amour. Comment vas-tu? Je taime, hihihi.
- Où es-tu? Que fais-tu? Pourquoi ris-tu?
- Je suis dans ma chambre. Je ris parce que je suis heureuse de tentendre. Hihihi
- La menteuse fait « chutt » à son accompagnateur, lindex sur les lèvres.
- Je mennuie de toi. Ah! Si seulement je navais pas été de garde cette nuit, je serais venue te voir. Je révise un cours et je pense à toi, mon amour. Tu maimes toujours ? Quand viendras-tu? Tu me manques.
Un silence suit. Le type lembrasse et la réduit au silence. Je coupe la communication. Elle reprend lécouteur, nentends rien, elle replace lappareil dans son sac, jette le sac sur la banquette arrière, se tourne vers le gars, passe ses deux bras autour de son cou et savoure longuement la bouche qui sempare de la sienne.
Laure jubile mais le cache sous un air attristé
- Tu sais Adrien, cest juste un flirt pour passer le temps. Mais elle est encore vierge, jen suis sûre. Elle se permet des petites histoires sans importance, sans durée, tantôt avec lun, tantôt avec lautre, jamais rien de sérieux. Nous en avons encore parlé ce matin. Il ne faut pas te fier aux apparences. Je lai engueulée parce quelle flirtait. Elle ma répondu quelle serait vierge le jour de son mariage avec toi, mais quelle avait bien le droit de samuser en attendant le grand saut. Tu lui manque tellement Ils sembrassent ? Ce nest quun baiser, rien de plus.
- Oh ! Regarde comme il lenlace. Ce nest pas un simple amusement. Tu savais et tu ne mas rien dit. Tu men veux toujours ? Te souviens-tu ?
Laure se lève, me prend par la main et minvite à marcher. Pourquoi sur ce sens unique, dégagement obligatoire pour les véhicules ? Une voiture nous suit au pas. Laure se retourne, je limite. Au volant Aurélie nous reconnaît, cale son moteur.
-Oh! La gourde, elle va bousiller ma voiture.
Laure repart, mentraîne par la main sur un sentier. Je suis comme un automate. Elle sarrête, menlace, je me laisse embrasser. Cétait ici, il y a longtemps, un jour magnifique
-Je tai toujours aimé. Tu es à moi. Je veux être ta femme. Mon cur tappartient depuis le premier jour. Je nai pas renoncé, je tattends. Gérard, ton copain de régiment ma souvent répété:
- Ne désespère pas, cest toi quil aime dans ta sur.
- Gérard ? Vous avez couché ensemble au lac?
- Dans ma tente, mais il ne voulait pas te trahir et nous navons pas consommé, il y avait lautre, nous étions trois, serrés comme des sardines, trop serrés pour pouvoir faire ce que tu penses. Je le trouvais beau, jétais désespérée. Il ma prédit notre réconciliation et ma recommandé dattendre mon tour. Depuis je nai plus fait lamour. Et ça me manque cruellement, mais pour toi, je me suis en quelque sorte refait une virginité.
Jentends, des mots. Que croire? On membrasse encore, on me bouscule, on membrasse de nouveau, mais différemment.
- Va-t-en, Laure, il est à moi. Adrien, je taime. Laure, tu as fait exprès de lamener ici. Jalouse
A quelques mètres le type regarde stupéfait, ne comprend pas plus que moi ces deux femmes enlaçant un même homme. Il hausse les épaules et sen va.
- Adrien, dit une voix cajoleuse, je suis vierge, tu verras, viens avec moi. Nous allons fixer la date de notre mariage. Viens, mon amour. Je taime. Moi au moins je suis vierge, pour toi! Noublie pas, je suis ton porte bonheur.
Je prends Laure par la main, je fais deux pas et pour toute réponse, jembrasse la bouche de mon premier amour. Gérard a eu raison. Aurélie veut se défendre :
- Adrien quai-je fait de mal ? Je me suis laissé embrasser par un copain, tu as vu , cela ta déçu ?
- Quel garçon as-tu embrassé ici ? Nétais-tu pas dans ta chambre en train de réviser après une nuit de garde ? Quest-ce qui est le plus important, la virginité ou la sincérité? Une peau ou la vérité ? Quel crédit accorderai-je désormais à ta parole ?
- Ah ! Cest pour ça, pour un petit mensonge au téléphone ?
- Était-ce le premier ? Je nen veux plus dautres, il vaut mieux nous séparer.
Dans un hôtel proche Laure me serre sur son corps. Ensemble sous la douche nous retrouvons les gestes et les mots de cette fois au bord du lac. Elle mattire en elle, je reconnais ses frissons. Elle me berce en elle, elle sempale sur moi, elle est douce et infatigable. Sa chaleur retrouvée me rassure. En écho à ses « je t aime » je réponds je taime, Je ne mens pas, je nai pas de crainte.
Je me revois dans la chambre nuptiale, au moment où jai suspendu la pénétration dAurélie. Quelques centimètres de plus, je laurais dépucelée, je me serais lié à vie. Or mon port dattache, cest Laure, ce corps plus mûr, cette femme première pour moi. Et quand en son sein je déverse pour la deuxième fois mon sperme en ébullition, elle gémit de bonheur, clame son amour, déchaîne des coups dans la cloison et déclare triomphante, une fois de plus,
- Je taimerai toute ma vie.
- Tu étais en manque de sexe, tu souffrais. Ai-je été à la hauteur cette fois, contrairement à ce que jai entendu dire sous une tente ? Nous ne nous fiancerons pas maintenant. Je veux passer par une année dobservation.
- Merci. Je suis certaine de réussir à te convaincre de la qualité de mon amour
Combien de milliards de femmes sur terre ? Pourquoi Laure? Mystère. Je prendrai mon temps.
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