Le Souffle Du Dragon - Partie 3

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…



Partie 3

Franck

Depuis plus de deux semaines, Maëlle vivait avec l’unité et partageait les quartiers de Franck. Tout n’avait pas été évident au départ, notamment au moment du coucher, mais les choses étaient devenues rapidement simples, voire naturelles entre eux. Il appréciait sa présence, et les quelques précieuses remarques qu’elle lui glissait adroitement à l’oreille et qui s’avéraient systématiquement pertinentes. Il restait trois jours pour peaufiner et mettre en pratique leurs essais. Ils se rendirent dans une grande clairière où la flotte de drones les attendait. Franck pris sa tablette et dirigea la manœuvre. Les drones s’élevèrent ensemble ce qui provoqua un bourdonnement assez impressionnant. Il commença par séparer la flotte en deux groupes, puis en quatre. Il les dirigea vers une maison en ruine où il les fit rester en suspend quelques secondes avant que, soudainement, il leur fit lâcher les bombes factices qu’ils portaient. Toutes les bombes arrivèrent dans un rayon de quelques mètres sur le reste du toit de la maison. Franck leva les deux bras les poings fermés.
« Oui, c’est réussi. »
Maëlle lui sauta au cou.
« Bravo Franck, j’ai toujours su que vous y arriveriez. »
Elle se serra contre lui et l’embrassa fortement sur les deux joues, puis, elle se recula, rouge de confusion.
« Pardonnez-moi, mon enthousiasme m’a quelque peu emportée. »
« Ce n’est rien Maëlle, moi aussi je suis fou de joie. »
Et il l’embrassa, lui aussi, sur les deux joues.
« Je préviens immédiatement le général pour qu’il vous félicite. »
Ils rentrèrent au bivouac. Franck était sur un nuage.
« Peut-être pourrions-nous écourter notre séjour, maintenant que la mission est achevée ? »
« Surtout pas Franck. Il ne faut rien faire qui éveille un quelconque soupçon.

»
« Vous avez raison Maëlle. Parlez-moi donc un peu de cette mission qui m’attend. »

Claire

La voiture du colonel, comme prévu, arriva devant chez elle à quinze heures précises. Il vint frapper à la porte et Claire, ayant cette fois mis son réveil, sortit aussitôt et le précéda jusqu’au véhicule, pour éviter de le faire entrer chez-elle. Ils s’assirent à l’arrière et il actionna la commande de la vitre teintée de séparation du chauffeur qui se leva, les isolant à l’arrière de l’habitacle. Il passa son bras autour de ses épaules et se pencha pour l’embrasser, mais elle tourna la tête se refusant au baiser.
« Je vous en prie colonel, laissez-moi. »
Il lui prit le bas du visage dans sa puissante main et la tourna vers lui. Il plongea ses yeux noirs dans les siens, la dominant de son regard sombre et sévère.
« Allons chère amie, ne m’obligez pas à me fâcher. »
Il força sa bouche et, aussitôt, elle senti le contact de sa langue qui tournoyait autour de la sienne. Sa main gauche se glissa sous l’échancrure de sa robe et vint englober un sein qu’elle palpa à travers son soutien-gorge. Il interrompit son baiser.
« Aujourd’hui je vais vous offrir une belle robe et une paire de chaussure que vous mettrez chaque fois que nous nous verrons. »
Il reprit son baiser et sa caresse de plus belle.
Ils arrivèrent devant le plus chic magasin de vêtements de la ville. La voiture stoppa face à l’entrée. Il Il arrêta sa caresse comme à regret et sortit du véhicule, lui tendant la main pour l’aider à descendre.
Il lui ouvrit la porte et la laissa entrer. Une femme très élégante se précipita au-devant d’eux et les salua.
« Bonjour colonel, quel plaisir de vous accueillir. »
« Bonjour ma chère. Nous cherchons une robe de cocktail et une paire de souliers assortis pour mon amie. »
« Voyons, madame doit faire du trente-huit et chausser du trente-huit également. Je vais vous faire quelques suggestions.
Si madame veut bien me suivre. Colonel, vous prendrez un café ? »
« Mais avec plaisir. »
La vendeuse guida Claire jusqu’à un salon à l’arrière de la boutique, à l’abri derrière un grand rideau. Le colonel s’assit sur un divan et croisa les jambes. Une trentaine de robes, toutes plus belles les unes que les autres étaient suspendues à un présentoir mobile. Juste à côté, un meuble à tiroirs transparents renfermait autant de paires de chaussures. La vendeuse choisit cinq robes et cinq paires de souliers qu’elle proposa d’essayer à la jeune femme. Elle montra une cabine d’essayage, de cinq mètres sur cinq, avec une petite table et deux chaises. Claire referma le rideau, et déposa les vêtements sur la table. Elle retira sa robe et essaya la première. Elle se regarda dans le grand miroir et la trouva très jolie sur elle. Elle était en train de se tourner pour voir son dos lorsque le colonel entra dans la cabine. Il prit l’une des deux chaises, l’adossa au rideau et s’assit pour la contempler.
« Très jolie ! Essayez la bleue je vous prie. »
Elle le regarda, gênée de sa présence.
« Allons chère amie, ne faites pas de crise de fausse pudeur. Je connais vos charmes, ils n’ont plus de secret pour moi. »
Claire regarda autour d’elle, mais ne vit rien qui puisse la cacher du regard admirateur du colonel. Elle dut se résoudre à retirer la robe devant son regard amusé. Elle prit la bleue et l’enfila. Il se leva pour lui remonter la fermeture éclair dans le dos.
« Voyons ; tournez-vous ; mouais, elle aussi est très jolie, mais je pense que la rouge sera parfaite. Passez-là avec les chaussures je vous prie. »
Claire retira la bleue et s’assit pour mettre les chaussures rouges. Elles lui allèrent parfaitement. Elle se releva et enfila la robe rouge. De nouveau le colonel vint lui relever la fermeture éclair. Elle se regarda dans la glace et se trouva belle avec cette couleur.
« Elle vous va à ravir. »
Il était tout contre elle, dans son dos, le ventre collé à ses fesses.
Elle senti immédiatement son sexe bandé mais ne put bouger, coincée par la table. Il l’encercla et empauma ses seins à travers l’étoffe. Ses mains décrivaient des cercles tout en pressant sa poitrine. Il passa les mains à l’intérieur de la robe et vint les caresser à même la peau.
« Votre peau est si douce, c’est incroyable ce qu’elle me donne envie de vous. »
« Arrêtez, pas ici. »
« N’ayez crainte, personne ne viendra nous déranger. »
Il retira sa main droite et lui releva sa robe. Il lui caressa les fesses, puis lui baissa sa culotte.
« Je vous en prie, non. »
« Laissez-vous faire, je sais que vous en mourrez d’envie. »
Il passa sa main entre ses fesses et vint lui ouvrir les grandes lèvres.
« Vous ruisselez ma chère, vous voyez bien ! »
Elle entendit le zip de son pantalon et senti aussitôt son sexe dressé contre sa raie culière. Il la fit se pencher sur la table tout en la fixant intensément dans le miroir. De nouveau, elle était paralysée par son regard autoritaire.
« Cambrez-vous. »
Elle lui obéit presque sans le vouloir, tendant ses fesses vers lui. Il frotta son gland à l’entrée de sa grotte, puis, sans la prévenir, il commença à entrer. Elle se crispa légèrement et il dû le sentir car il cessa d’avancer.
« Détendez-vous, je ne veux pas vous faire de mal, bien au contraire. »
Il empauma de nouveau ses seins et en tritura les pointes. Il remua doucement de droite à gauche comme pour l’élargir un peu, puis reprit sa pénétration. Elle sentit encore une fois ses chairs s’écarter pour accepter ce gros gourdin dans son ventre. Sa cyprine coulait abondamment et elle le sentait arriver au bout de sa pénétration. Il s’arrêta, ses couilles contres son cul et apprécia quelques secondes de la sentir si serrée.
« Tu me serres si bien, je te sens de partout. Je vais te faire jouir, ne te retiens pas. »
Il se retira presque complètement puis donna un grand coup de rein pour la pénétrer de nouveau lui arrachant un premier gémissement.

« Ah, vous êtes trop gros, doucement. »
Il recommença et poussa profondément en avant.
« Ah. »
Il commença à aller et venir sans s’arrêter et l’entendit gémir doucement. Il la vit se mordre la main pour ne pas faire trop de bruit.
« Laisse-toi aller, je veux t’entendre crier ton plaisir. »
Il accéléra et elle ne put retenir les râles qui lui venait dans la gorge.
« Oui, oui, oui ! »
Il augmenta la puissance de ses coups de reins et elle ne put s’empêcher de crier.
« Oui, je viens, je viens, c’est bon ! »
Il s’arrêta au fond de son ventre et lâcha plusieurs giclées de sperme chaud. En le sentant venir, elle se crispa et un grand cri s’échappa de sa gorge.
« Aaaaahhhh ! »
Il resta fiché en elle, le temps de sortir un mouchoir en tissus de sa poche qu’il positionna sous eux afin de recueillir sa semence. Il se retira lentement et tout tomba dans le mouchoir.
« Il y a un lavabo derrière la porte du fond, tu peux aller te rafraîchir si tu veux. »
Elle quitta la cabine et utilisa le mouchoir pour faire une petite toilette intime puis revint dans la pièce. Il était assis sur la chaise.
« Remet la robe et les chaussures rouges, tu les gardera sur toi. »
Ils sortir et Claire traversa le magasin jusqu’à la caisse, les joues rouges de honte. Le personnel et les quelques clientes présents avaient l’air encore plus gênés qu’elle. Le colonel présenta sa carte de paiement et la vendeuse emballa les affaires que portait la jeune femme en entrant dans un joli sac en carton.
« Mesdames, ce fut un plaisir, je vous dis à bientôt. »
Il suivit Claire qui sortit en trombe de la boutique et s’engouffra rapidement dans la limousine.
« Sergent, ramenez-moi à l’état-major puis reconduisez madame chez elle voulez-vous ? »
« Bien mon colonel. »
« Vendredi, mon chauffeur viendra te chercher en début d’après-midi à quatorze heures précises. Ce sera le dernier débriefing avec ton mari. Il devrait rentrer le soir même. Mais il est plus que probable qu’il doive repartir le matin aux aurores, pour une mission de quelques jours. »
« Vous l’avez beaucoup sollicité ces dernières semaines. »
« En effet. Je lui ficherai la paix après cette dernière mission, promis. A vendredi. »
En rentrant chez elle, Claire eu la surprise de trouver Stéphanie devant sa porte.
« Que fais-tu là Stef ? »
« J’ai vu la voiture du colonel se garer devant chez-toi cet après-midi. Je me suis douté qu’il allait encore t’en faire baver. »
« Tu ne crois pas si bien dire. Je ne sais plus quoi faire. Mais entre, ne reste pas devant la porte. »
Les deux jeunes femmes entrèrent et s’assirent côte à côte dans le canapé du salon.
« Tu bois quelque chose ? un thé ? »
« Un thé je veux bien. »
Une fois le service fait, Claire se rassit près de son amie et la questionna du regard.
« Écoute, je suis ton amie. Je vais te le dire pour la dernière fois, car j’ai bien peur qu’après, il soit trop tard. Va porter plainte au commissariat de police. Je t’en conjure, ne laisse pas les choses en l’état. Tu dois te défendre de cet homme qui use de son autorité pour r de toi. »
« J’ai peur de faire ça. Je suis terrifiée à l’idée que Franck l’apprenne. Je ne veux pas qu’il souffre et encore moins qu’il me quitte. »
« Mais tu ne comprends pas qu’en ne faisant rien, tu confirmes que tu es d’accord avec ce qu’il fait et que, dans ces circonstances, il n’est plus ton persécuteur, mais ton amant ? »
« Non, ce n’est pas mon amant. Je ne l’aime pas. Le seul homme que j’aime, c’est mon mari. C’est le seul amour de ma vie, l’homme avec qui je veux vivre et fonder une famille. »
« Je dois te dire que tu vas au-devant de gros problèmes en ne faisant rien. D’abord parce que tu devras vivre avec la peur ; la peur qu’un jour ton époux apprenne la vérité. Ensuite, tu auras du remord en repensant à ce qu’il t’a fait et que tu l’as laissé faire impunément. Enfin, le mépris que tu auras de toi de ne pas avoir osé être courageuse au moment où tu aurais dû l’être, pour toi, mais aussi pour l’homme que tu aimes. »
« Je sais tout ça Stef, mais je suis comme pétrifiée quand il est près de moi. J’ai une telle peur de cet homme que j’en perds tous mes moyens. Il est comme mon père qui m’a terrorisée tant d’année et a anéanti le moindre désir de rébellion face à un meneur d’homme en uniforme. Je ne sais pas si j’en guérirai un jour. »
« Claire, je veux que tu me dises que tu te sais informée des conséquences de tes actes, ou plutôt de tes non-actes. »
« Oui, je suis informée, mais c’est au-dessus de mes forces. »
« Je suis ton amie, si tu veux mon aide pour repousser ce pervers, sache que je suis là. »
« Merci Stef, je sais que je peux compter sur toi. Je vais lui dire vendredi que je ne veux plus le rencontrer seul à seul. »
« Voilà, c’est un bon début. Ensuite, si tu te décides à porter plainte, je viendrai avec toi au commissariat. »
« Merci beaucoup. »

Franck

Le vendredi matin de la troisième semaine, Maëlle et Franck préparèrent ensemble leur départ du bivouac.
« Nos travaux vont me manquer colonel. »
« Je vous en prie Franck, appelez-moi Maëlle lorsque nous sommes tous les deux et, faites-moi plaisir, arrêtons ce vouvoiement imbécile. »
« Comme vous vou…tu voudras Maëlle. Je vais avoir du mal à m’y faire, je suis sans doute un peu trop respectueux de la hiérarchie. »
« A ce propos, il faut que tu saches que ta prochaine mission sera en Syrie, et te fera côtoyer la zone de combat. Elle sera d’autant plus périlleuse que nous craignons que tu ne sois mis volontairement en danger. »
« Volontairement ? »
« Oui. Ta réussite ne fait pas que des heureux contemplateurs. La jalousie attise souvent de bien curieux comportement. Nous avons toutes les raisons de penser que tu seras probablement exposé à de grands dangers. Je veux dire que ta vie sera sans doute menacée. »
« Je te suis reconnaissant de m’en avoir informé. »
« Je n’ai qu’un conseil à te donner, c’est de garder un drone armé toujours avec toi. À tous moments il pourrait te sauver la vie. »
« Je vais garder ton conseil à l’esprit, fais-moi confiance, j’ai envie de revenir vivant de cette mission. »
« Moi aussi, j’ai envie de te revoir vivant et entier. »
Il se prirent dans les bras pour une accolade franche et chaleureuse.
« Je te quitte maintenant, mais sache que je ne serai jamais loin de toi. Nous allons mettre en place un réseau de surveillance pour avoir en permanence une vue et une oreille sur la situation. Bonne mission, sois prudent. »
« A bientôt ma chère Maëlle. Je reste jusqu’en début d’après-midi pour le dernier débriefing avec le colonel de la Franchette. »
Claire

Comme convenu, le chauffeur se présenta à sa porte le vendredi à l’heure. Elle était prête et avait revêtu la robe rouge et les souliers assortis. Quelques minutes plus tard elle faisait son entrée dans le bureau du colonel.
« Wah ! Tu es splendide ma chère. »
Il lui fit un baise main et la prit dans ses bras. Il voulut l’embrasser, mais elle détourna la tête.
« Colonel, il faut que je vous parle. »
« Moi aussi, et c’est plus important et plus urgent que toi. »
Il lui prit le visage, le tourna vers lui et l’embrassa, lui ouvrant la bouche de sa langue, pour venir la mélanger avec la sienne. Elle ne put se détourner et accepta le baiser de guerre lasse. Elle entendit le zip de sa fermeture éclair de pantalon et sentit qu’il sortait son sexe. Il lui introduit deux doigts dans la bouche tout en la forçant, de l’autre main, à s’agenouiller. Une fois les genoux par terre, il pointa, posa son long et gros bâton sur sa lèvre inférieure tout en la fixant de son regard autoritaire. Il enfonça son gland à l’intérieur de sa bouche, puis retira ses doigts. Elle dut refermer ses lèvres autour. Il s’avança doucement et son sexe commença à entrer. Arrivé au bout de son palais, il tenta de pousser encore un peu, mais elle eut un haut le cœur et referma légèrement ses dents sur sa queue dressée.
« Oulla, ne me mords pas. »
Il fit de brefs aller-retours tout en lui prenant les deux mains pour les poser sur la partie qui ne rentrerait jamais dans sa bouche. Elle le branla rapidement, pressée d’en finir. Mais il avait visiblement d’autres plans et la redressa rapidement. Il la fit se mettre à genou sur le canapé, releva sa robe, baissa sa culotte et la pénétra sans trop de ménagement, lui arrachant un cri de douleur.
« Aujourd’hui, ton vagin va se souvenir de moi à tout jamais. »
Il se ficha complètement au fond d’elle et resta quelques instants à apprécier les sensations du vagin le serrant.
« Je te sens partout autour de moi, c’est bon. »
Il entama ses va et vient en poussant chaque fois son ventre de plus en plus fortement vers l’avant, lui provoquant des gémissements de plus en plus aigus.
« Ah…Ah…Ah… »
« Tu vas jouir comme une folle ma belle, ta grotte ne m’oubliera jamais. »
Il accéléra son rythme et elle se mit à crier à chaque poussée.
« Ah…Oui…Ah…Oui… »
Elle sentit qu’elle jouissait puis qu’elle repartait vers un autre orgasme encore plus fort. Il la martelait comme un forcené, voulant la marquer définitivement de son empreinte.
« Tiens, encore, jouis, jouis ma belle. »
« Oui, je viens, je viens. »
Il enfonça ses ongles dans la chair de ses hanches et se servit d’elle pour aller et venir au-devant de son mât. Il semblait ne jamais devoir s’arrêter. Elle eut un troisième orgasme et se mordit la main pour ne plus crier, mais se mit à gémir très fort.
« Umf, ah, umf, oui… »
Il se ficha au fond d’elle puis, aussitôt, ressortit et se ficha devant elle. Il lui mit de nouveau deux doigts dans la bouche et y enfonça sa queue encore dressée. Elle dut le prendre et refermer ses lèvres dessus. Il lâcha alors tout son jus dans sa bouche et la força à le garder enfoncé en elle. Elle dut avaler la plus grosse partie de son sperme et manqua s’ avec, n’arrivant plus à respirer. Il se retira enfin la laissant, la bouche toute gluante, reprendre de l’air.
« Salaud, vous m’avez traitée comme une putain. »
« Non, j’ai voulu que tu m’honores jusqu’au bout. Tu n’oublieras jamais cette étreinte ma belle, même quand ton mari sera rentré et que vous aurez repris votre vie de couple. »
« C’est la dernière fois que je vous rencontre seul à seul. Je ne veux plus jamais vous revoir sans la présence de mon mari. Sachez que c’est lui que j’aime, que vous m’avez violée et que je vais déposer une plainte au commissariat. »
« Mais, ils vont te rire au nez ma pauvre . Tu as attendu plusieurs semaines avant de venir les voir ? Ils vont se moquer de toi, te dire que tu fais ça pour avoir bonne conscience. »
« Peu importe, je vais le faire, je vous l’assure. »
« Si tu fais ça, je dirais à ton mari comment tu as joui dans mes bras, comment tu as aimé ma grosse queue, comment tu m’as sucé et tous les endroits où nous avons baisé. »
« Vous n’oserez jamais. Mon mari vous… »
« Ton mari me quoi ? Ton mari la fermera, comme à chaque fois que je lui dis de se taire. Il m’obéira comme le bon toutou qu’il est. »
« Vous êtes un être abject, vous me dégoutez. Adieu. »
Elle ne prit même pas le temps de se rajuster et se précipita hors du bureau. Elle se rendit compte de son état une fois dans le couloir et se sentit obligée de faire demi-tour pour venir récupérer sa culotte son manteau et son sac à main.
« Tiens te revoilà. Tu tombes bien, car j’allais appeler ton cher mari pour le dernier débriefing. Viens et assied-toi. »
Il prit son ordinateur portable et se mit sur Skype pour appeler Franck.
« Bonjour mon colonel. »
« Bonjour capitaine. J’ai eu d’excellents échos de vos travaux. Je crois que vous êtes fin prêt pour votre prochaine mission. »
« En effet mon colonel, nous sommes parés. La flotte et l’unité sommes prêts. »
« Vous allez rentrer à la base ce soir. Demain, vous partirez en hélico à l’aube. Vous serez conduit à la BA 107 de Villacoublay d’où vous vous envolerez pour Gaziantep, une petite ville turque où nous avons un campement à proximité près du village de Kilis. Là, vous préparerez votre flotte pour aller l’installer près de Saqlaya, à une heure trente environs, sur une plateforme que votre unité aménagera spécialement pour l’opération. Vous, votre adjoint et deux hommes de votre choix serez en planque près de Az-Zahabijja, à moins de dix minutes de la plateforme, et tout près de l’aéroport d’Alep, d’où nous savons qu’Abdoul Amar El Karchaoui va chercher à s’envoler pour se rendre dans la province de Bagdad, où il a un camp d’entrainement, pour préparer les prochains attentas en Europe. Là, vous serez en mission de surveillance. Il y aura deux lieux possibles de passage du convoi qui accompagnera le chef des rebelles. Vous aurez dans votre dossier de mission les position GPS. Le convoi passera soit par le premier poste de surveillance mardi, soit par le second mercredi. Vous devez nous renseigner sur le parcours choisi et la composition du convoi, rien de plus. Nous aurons un soldat infiltré dans la petite unité qui sera le point de surveillance de la route de l’aéroport. Il vous indiquera par un signal que je vous préciserai le matin même, s’il y a danger d’attaque ou non. Avez-vous bien compris la teneur de la mission capitaine ? »
« Oui mon colonel. »
« Bien, vous rentrerez à la base après déjeuner. Vous arriverez ici en soirée et n’aurez pas trop de la nuit pour vous préparer à votre départ qui aura lieu à quatre heures du matin. Nous débrieferons chaque soir à vingt heures précises. »
« Bien mon colonel, je vais aller me préparer. »
« Terminé. »

Franck

Le voyage du retour fut long pour Franck et il eut tout le loisir de penser à ces trois semaines passées loin de Claire. Il trouvait que les coups de fil du soir étaient étrangement devenus de plus en plus courts et conventionnels. Il lui apparut tout à coup que son attitude au téléphone avait petit à petit changé, qu’elle semblait plus distante, comme si une gêne s’était installée entre elle et lui. De plus, il se rendit compte qu’elle ne lui racontait quasiment plus ses journées, passant le plus clair du temps de la conversation à le questionner sur son emploi du temps à lui. Et enfin, il avait la curieuse impression qu’elle était mal à l’aise quand il lui disait « je t’aime » et se contentait la plupart du temps de dire « moi aussi », ce qui lui évitait d’avoir à le dire. Il était de plus en plus persuadé que quelque chose s’était passé. Sachant qu’il serait à la maison vers dix-neuf heures, il comprit qu’il n’aurait pas le temps en rentrant de la questionner, du fait que, pour être en forme à quatre heures du matin, il allait devoir se coucher à vingt heures. Mais il avait confiance en elle et savait qu’une fois sa mission terminée, la vie reprendrait comme avant. Il aurait tout le temps de lui demander de lui parler de ce qu’il s’était passé en son absence.

Claire

Elle rentra chez elle, les vêtements froissés et les cheveux défaits. Il lui restait à peine deux heures avant l’arrivée de Franck et elle avait tout juste le temps de se nettoyer et de préparer un bon repas avant qu’il n’aille se coucher. Elle se sentait sale, souillée et, le pire de tout, elle se sentait dilatée et craignait qu’il n’ait envie d’elle et ne s’en rende compte. Il risquait de ne pas avoir les sensations habituelles, si elle était encore trop élargie. Elle aussi, pouvait craindre de ne pas bien le sentir en elle. Elle devait trouver un stratagème pour éviter de faire l’amour. Elle maudit une fois de plus le colonel, mais plus encore sa phobie de l’uniforme. Pourtant, elle l’aimait son Franck, et plus que tout. Elle voulait que leur vie redevienne ce qu’elle avait toujours été et que ces trois semaines ne soient plus qu’un mauvais souvenir, et pour elle seule. Elle savait qu’elle ne supporterait pas que l’amour de sa vie apprenne la vérité, découvre sa lâcheté, son abandon devant l’adversité.

Franck rentra à dix-neuf heures quinze et trouva Claire couchée, la mine défaite et le teint cireux.
« Que se passe-t-il ma chérie ? »
« Je ne suis pas bien depuis ce matin. Je crains une intoxication alimentaire. J’ai vomi plusieurs fois et ai eu de la température. »
« Mon pauvre amour. Reste au lit, je vais me débrouiller. Je vais grignoter, car je n’ai pas beaucoup de temps. »
« Et moi qui me faisait une joie de nous retrouver et qui voulait te préparer un bon repas. Excuse-moi mon amour, mais c’était au-dessus de mes forces. Rejoins-moi vite. »
Franck se contenta de viande froide et d’un bout de fromage. Il se doucha rapidement et se coucha près d’une Claire qui somnolait.
« Nous prendrons le temps de nous retrouver après cette dernière mission qui ne devrait durer que quelques jours. Dors mon amour, je t’aime. »
« Moi aussi. »

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