Un Cocu Heureux 2

Est-ce la crainte d’une interruption ou la hâte de s’accoupler, le mouvement s’accélère. « Gérard », je viens d’entendre son prénom prononcé avec tendresse par ma femme, Gérard donc relève sa proie, couvre son visage et son cou de baisers énervants, s’attarde sur les lèvres longuement pendant qu’il travaille le corps enfin il la pousse croupe contre la table, la culbute sur le plateau en douceur. Ainsi allongée elle ne lui échappera plus. . Il tire sur les hanches afin d’amener le bord des fesses et le sexe en bordure de table.

Il s’agenouille entre les deux jambes pendantes, pointe sa langue droit vers la chatte poilue, maintient du pouce le mince bandeau du string dans le pli entre ventre et cuisse. Il fait face au sexe désiré, lèche la fente, enveloppe grassement la vulve enflée de désir, va sucer le bonbon du clitoris, s’abreuve goulûment de sécrétions féminines, s’essuie la bouche d’un revers de main. Il aplatit son visage sur la plaie grande ouverte, rose et brillante du sexe offert à sa convoitise. Les cuisses se referment sur ses oreilles avant de se détendre. J’assiste à un cunnilingus soutenu.

Mylène s’exclame, bondit , se déplace, se tortille, appuie ses talons sur le bord de la table, et, sous la tension de ces baisers sexuels, ses fesses entament un mouvement vertical connu des amateurs éclairés, se soulèvent puis retombent en un mouvement saccadé. Croit-elle échapper ainsi au plaisir trop fort grâce aux secousses désordonnées de son ventre en folie ? Gérard est jeune, il maîtrise la situation. La pression fait monter par degrés le ventre vers un sommet puis la décompression rabat le fessier avec des tremblements irréguliers. Deux mains solides la calent souplement.

Ce mouvement se répète, une fois, dix fois, cent fois peut-être, le bassin se déforme en vrille,une hanche se lève plus haute que l’autre, dans un râle permanent, témoin sonore quasi ininterrompu de l’excitation grandissante.

Il n’y a pas de doute, l’amant n’en est pas à son coup d’essai ; il maîtrise le jeu de ses doigts, de sa langue et de ses lèvres. Gérard s’amuse. Sur sa langue fourrée, il fait danser tout ce bassin et sent les frémissements incontrôlés de tous les muscles de la femelle irrémédiablement livrée à son appétit de jeune loup vorace.

Le souffle haché de la femme annonce pour bientôt la reddition complète. Mylène implore, supplie, réclame l’estocade libératrice :

- Allez, viens prends moi. Je n’en peux plus d’attendre.

L’homme se redresse dans la fourche de chair en chaleur, il saisit sa verge durcie, l’approche de la plage et des bords rougis de la crevasse écartés par ses deux pouces. Il se met en place, frotte son gland contre le sexe qui s’offre, il projette ses fesses vers la chatte impatiente, force à peine et plonge dans le vagin de ma femme. Oui, cette fière cavale, je ne l’oublie pas, cette ardente cochonne, c’est ma femme. Qu’elle est belle, vue d’ici, l’épouse en chasse, ma femme vouée à un orgasme neuf, exaltant, et, mais y pense-t-elle, adultère ?

A ce stade, la passion, le plaisir imminent emportent toute pensée cohérente. Plus tard elle sera capable de clamer qu’elle m’aime. Je ne suis pas un mari fatigué ou négligent, bien au contraire. Et pourtant ma femme recourt aux services d’autres hommes. Maintenant je le sais enfin, et je ne me priverai pas du plaisir de suivre le crescendo de son plaisir. Mon fantasme triomphe de sentiments égoïstes, je me complais à regarder cette empoignade fabuleuse qui unit un sportif jeune à mon épouse mature.

Dans la nuit, un long feulement accompagne la pénétration profonde. Les parois préparées ne freinent pas l’élan, les pubis s’accolent, se pressent, s’immobilisent, se tutoient, tentent en vain de s’écraser. Les poils s’emmêlent pour amortir les élans. Les fesses musclées reculent, les jambes de femme retombent légèrement puis remontent sous l’attaque suivante pour s’accrocher aux hanches viriles.
Mylène murmure des mots d’amour, prodigue des encouragements, veut plus, plus fort, plus vite, plus loin.

Son dos se creuse entre croupe et nuque. Et l’étalon recruté pour son plaisir s’exécute, la bombarde de coups, la cloue sur la table, enfonce ses doigts dans la chair des poignées d’amour pour l’empêcher d’échapper à sa prise. Il est jeune, ardent, sportif, il force l’allure, secoue le corps, arrache des cris de jouissance et soudain se raidit, ventre balancé à l’avant, cloué au plus profond du déversoir où il expédie sans compter de longues giclées de sperme chaud dans le ventre qui tressaille. Il lui a mis une queue, il lui envoie la purée.Que je suis content de vivre de près cette union charnelle passionnée.

Je viens d’assister à l’acte premier. Gérard se retire, flatte au passage la vulve béante dont le rouge est strié de coulées blanches qui vont se perdre entre les fesses magnifiques de ma Mylène d‘où certaines tombent au sol. Comme moi l’amant scrute ce con abreuvé, puis le visage de celle qui est « heureuse », ment. Son sourire dit sa satisfaction.Je vois la face écarlate mais rayonnante de mon épouse, trempée de sueur. Elle soulève ses seins collés à sa poitrine, les aère et les soulage puis elle s’assied en bord de table, souriante, heureuse oui, contentée, comblée ou presque. Pour elle, je suis ému aux larmes. C’est une amante merveilleuse, elle mérite les hommages et les assauts amoureux d’autres hommes. Me la réserver entièrement serait de l’égoïsme. Je veux m’en persuader.

Je veux qu’elle profite au maximum des ressources de son corps. Son bonheur fait le mien. J’ai vibré avec elle, je n’ai pas perdu une miette du spectacle, j’ai surveillé l’entrée du sexe dans le cirque de chairs nues. Le pistonnage de son écrin surtout dans la partie finale, rapide et forte, a fait bander mes muscles. Mon sexe, à son tour, a durci dans ma main comme si j’étais l‘acteur de sa jouissance. Mylène félicite et remercie le cher ami, caresse ses côtes, les embrasse en long et en large, chatte langoureuse et pas tout à fait assouvie, elle tend ses lèvres gonflées pour un long baiser à pleine bouche.
En quelques mots rendez-vous est pris pour demain après-midi pendant que moi, le brave mari, j’irai au ravitaillement. L’absence de ma voiture annoncera mon absence et sonnera le début d’une pariade plus longue et plus aboutie.
Le gêneur parti, ils auront tout leur temps pour s’aimer plus fort et plus longuement, pour s’apprendre et se satisfaire pleinement. La pause sert à fixer une promesse rendez-vous : elle a pris goût à la chose et compte forniquer les jours suivants, si possible avec Gérard. Pensez s’il refuse ! Renseigné par leur bavardage, je me promets d’être aux premières loges pour ne rien perdre de la prochaine rencontre exceptionnelle et de toutes les autres. Je suis décidé à subir les inconvénients en silence pour profiter au maximum de la chance de les observer et de me réjouir du bonheur de Mylène. Le gars se dit prêt à remettre un coup de queue sur le champ. Il a de la ressource l’animal.

Mylène glisse de la table entre les bras du jeune costaud, l’att par la queue et l’entraîne vers le canapé. La volupté lui fait oublier l’heure et le danger de mon possible retour. Abasourdi par son premier exploit, fier d’avoir fait si bien chanter et jouir une femme accomplie, notre maître nageur se laisse coucher sur le dos, pince les nichons penchés sur son visage quand Mylène l’enjambe et prend position au-dessus de sa queue d‘acier. Je la vois diriger le pieu entre ses jambes, dans la chaleur d’une zone d’ombre où elle va aller l’engouffrer à nouveau.

Mylène a pris les choses en main, au sens propre et au sens figuré. Elle décide, elle se plante sur le manche et se laisse couler, elle descend, elle se pose sur le compagnon, elle le bloque sous elle, prisonnier de sa grotte refermée. Enfin avec application et maîtrise elle impulse l’aller retour vertical. Elle se couche sur le torse, le frôle de la pointe des tétons, puis elle va embrasser l‘amant encore tendre. Et sa croupe aux rondeurs douces et envoûtantes se met à monter et descendre autour du moyeu dressé.
En montée apparaît la large ouverture du sexe féminin où se prélasse le cylindre noueux de l’envahisseur. Au-dessus selon les mouvements l’entonnoir de l’anus s’élargit ou se resserre autour de l’extrémité du majeur gauche du succube. Couché sous elle, à la place de Gérard, je sentirais les efforts de ses muscles dans les mouvements qui rabattent la croupe et le sexe autour de l’arbre moteur de l’homme.

De ma place je suis ébloui par les ondulations nerveuses de son dos, par l‘enveloppement du mâle caché sous les courbes harmonieuses. Je lis sur son visage le formidable combat, les efforts accumulés, la lutte enragée pour déclencher l’irradiation des terminaisons nerveuses, sa recherche obstinée de l’éclosion des sensations qui mèneront à l’orgasme. Ma chérie ferme les yeux, secoue sa tête, se mord les lèvres, halète, aspire de grands bols d’air, crache ses poumons, exhorte son complice, réclame des contrecoups par-dessous.

La seconde explosion est proche; j’ai failli ne pas entendre l’arrêt de la musique du bal. Des voix approchent, les amants sont absorbés dans leur délire, n’entendent pas les arrivants. Je suis malheureusement obligé de battre en retraite sur le côté ombragé de l’habitacle, avant la conclusion. Léo et Léa, attirés par la lumière dans mon bungalow, montent discrètement sur la terrasse, pour souhaiter une bonne nuit aux occupants. Ils jettent un œil à l’intérieur. Je suis cocu, je le sais. Mais eux l’apprennent et tout le monde va le savoir. C’est moins drôle.

- Nom de Dieu, il y a un type qui viole Mylène!

Léo se précipite, décolle les deux ventres, dégage les deux sexes et reçoit sur son pantalon une volée de liquide blanchâtre. Encore un peu le sportif se vidait pour la deuxième fois dans le déversoir à foutre de ma femme. Gérard ne fait pas les choses à moitié. Mylène non plus : je ne suppose plus qu’elle en est à son premier adultère, elle a agi en habituée de la chose. Ma joie première de la voir saillie par un tiers est ternie par un reproche muet que je m’adresse : combien de fois ai-je raté le spectacle de ma femme troussée, trombinée et foutue par un amant. Je me sens volé puisque je n’ai rien vu de ce qui aurait dû me réjouir.

-Qu’est-ce que c’est? Demande Mylène en protestant. Hébétée elle fixe Léo et Léa incrédules.

Elle réalise que sa position, allongée sur le dos, le ventre couvert de semence, la cramouille baveuse encore béante entre ses cuisses relevées et ouvertes, a de quoi étonner son collègue de travail. L’autre artiste stoppé en pleine éjaculation, surpris par cette arrivée intempestive d’un adulte qui pourrait passer pour le mari redouté att ses fringues et s’enfuit à poil en s’excusant:

- Oh! Mon Dieu, pardon.

Léo n’en revient pas, bégaie :

- Quoi, tu, toi et ce godelureau… vous… pour de bon. Pas croyable… C’est du propre! Que dira Jean, ton mari ?

Léa prend Mylène dans ses bras, remet en place le bandeau du string, désigne la porte à son mari penaud. C’est une femme, elle prend la défense de la malheureuse qui a succombé à la tentation, car elle sait que la chair est faible Je ne devrais pas être le seul à mettre en doute la fidélité de l’épouse. Je suis fier de sa conduite de femme libérée. Léa blâme son mari. Soupçonne-t-elle les liens qui relient son époux et mon épouse; n’a-t-elle jamais été étonnée de leurs bavardages prolongés après le boulot ? Ce qui vient de se passer peut donner à penser, peut réjouir la femme qui doutait .

-Au lieu de te précipiter, tu aurais pu réfléchir. Vois comme tu l’as traumatisée . On n’accable pas une femme amoureuse.

Je l’approuve.

Cette mise en accusation devrait alerter Léo. Que cache la solidarité féminine?

- Traumatisée? Et si Jean était arrivé avant nous. Tu imagines le traumatisme?

Mylène récupère vite, voudrait s’excuser d’avoir détruit des illusions pour formuler une prière :

-Je me suis laissée aller. Un coup de foudre inexplicable, vous savez. Mais, jurez-moi de ne rien dire à mon mari. Ça lui ferait tellement de peine.

Cette délicate déclaration me met du baume au cœur.

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