J'Ai Jouis Quatre Fois
Une fois de plus, en refermant mon ordinateur, un sentiment de culpabilité menvahit. De la semence plein les doigts, je ne savais plus quoi faire de ceux-ci pour effec le reste des tâches à accomplir : nettoyer mon entre-jambes, mes mains, me rhabiller, mais en tout premier : attendre que mon sang cesse de tant affluer mon engin que je voyais se désenfler progressivement. Ce rituel élémentaire suivait toujours cette activité caractéristique puisque, à lâge de vingt ans, bien que je neu jamais loccasion de goûter aux beautés du désir charnel, je madonnais en revanche très régulièrement au plaisir solitaire. Cest pour cette raison que je me sentais honteux. Mon existence vierge de relation sexuelle me complexait et je nattendais quune chose : expulser de mon être cette frustration qui mhabitait depuis tant dannées. Mais bien sûr, jétais trop gêné, ou timide, pour oser tenter un quelconque premier pas vers une personne du sexe opposé afin de me libérer. Je ne savais si je croyais encore à cette lubie quest le grand amour et que mon attente se révèlerait justifiée lorsque le moment de notre rencontre serait venu, ou si jétais simplement trop peu sentimentalement dynamique pour bâtir une relation. Jétais pourtant socialement actif, jétais très apprécié, je connaissais beaucoup de monde, javais à mon actif bon nombre dactivités qui me permettaient de multiples nouvelles rencontres, mais lorsquil sagissait de sentiment, ou même dassouvir ce besoin rudimentaire quest le plaisir du corps, je me révélais alors aussi subtil quun bâton de bois.
Bref, je faisais un tour en voiture, seul, musique à fond afin de se faire évader de ma tête ces idées sombres qui menvahissaient. Javançais sans vraiment trop savoir où jallais, lasphalte grésillait sous mes pneus et les paysages défilaient sous mes yeux. Je cru alors reconnaître la maison dun ami, Silvano, avec qui je mentendais assez bien. Sous leffet de la surprise puisque cet ami habitait vraiment loin de chez moi, je ralentis, et me retrouvai effectivement face à la bâtisse que je connaissais assez bien pour y avoir passées quelques soirées arrosées en compagnie de nos amis, et parfois même, lorsque nous étions en comité réduit, de sa magnifique mère, Alina, à la peau lisse comme la pelure dune pêche et aux couleurs non sans rappeler ses origines méditerranéennes.
-Oh, salut Steeve, je ne tattendais pas. Tu désires voir Silvano, je suppose ?
-Bonjour, Alina, lui répondis-je, dun air nias probablement, toujours sous son charme. Exactement, est-ce quil est là ?
-Je suis désolée, mais malheureusement il est de sortie ce soir. Mais rentre quand même si lenvie ten dit !
Dabord surpris, je supposai quelle me proposait cela par pure politesse, je lui répondis donc :
-Oh non, merci pour la proposition, je ne voudrais pas vous déranger.
-Au contraire, me dit-elle, rentre ! Ça serait dommage que tu aies fait tout ce trajet pour rien ! répondit-elle en affichant un sourire ravageur qui en avait fait sûrement craquer plus dun.
Face à de pareils arguments, je ne pouvais que céder. Mais bon, je nétais pas contre passer quelques minutes en compagnie dune des plus belles femmes quil mait été donné de voir.
-Vous avez gagné, dis-je en signe de défaite.
Sur ces paroles, jentrai dans la maison des songes. Elle ferma la porte et me guida vers le living où elle me débarrassa de mon manteau. Ses gestes étaient doux et lents et je ressentis un léger tressaillement lorsque ses doigts effleurèrent ma main pour saisir ma veste.
Un peu gêné de me retrouver seul avec la superbe mère de mon ami chez lui, je ne savais que dire. Le silence devenant pesant, je me lançai pour un compliment :
-Je suppose que vous êtes occupée ce soir au vu de cette magnifique tenue.
Compliment certes maladroit mais qui fit son effet puisque je vis de nouveau la rangée de dents blanches entre ses lèvres que je devinais pulpeuses.
-Oh oui, merci, tu as remarqué, dit-elle en transformant son sourire en un air un peu triste qui safficha sur son visage. Javais rendez-vous ce soir, mais Monsieur a annulé et a préféré passer sa nuit à travailler sur une « urgence » ma-t-il dit.
-Je me demande quel genre dhomme préférerait une nuit de travail à une nuit en votre compagnie, dis-je, véritablement surpris.
Javais lâché cette réflexion abrupte sans aucun tact, sans la contrôler, puisquil sagissait de ma véritable pensée, et non de ce que je voulais en fait dire.
Dans le même temps, je me retournai et vis dans la salle à manger une belle petite table dressée dans loptique dune soirée romantique. Pétales de roses, flûtes, vin, champagne, les ingrédients étaient présents pour quAlina et Monsieur passent une bonne soirée.
-Eh bien dans ce cas tu es mon rendez-vous galant de ce soir, dit-elle en poussant un rire fort.
Je rigolai avec elle puisque je savais quelle disait cela en me considérant comme l quest son fils pour elle, mais mon cerveau tournait trop vite sous la pression de cette proposition et alimentait déjà mon imagination grandissante. Mais au vu des circonstances, le quiproquo était aisé et je me permis donc de passer cette soirée en sa compagnie dans lobjectif de la séduire.
-Avec grand plaisir !
Je pris une des chaises en linvitant à sasseoir, et fis de même pour ma part sur celle den face. La table était ronde, ce qui nous permettait dêtre relativement proches, assez en tout cas, pour voir cette pointe de pétillant dans ses yeux qui lui était propre.
La soirée prenait une tournure inattendue mais charmante. Je passais réellement un moment exceptionnel, et jespérais quelle aussi. Les verres senchaînaient, et bientôt ce fut le tour des bouteilles. Le vin et le champagne étaient délicieux, mais après trois bouteilles de chaque, les effets se faisaient ressentir au niveau de la tête. Les conversations étaient donc plus légères, plus aérées, plus drôles. Chaque rire était poussé au maximum de ses capacités et la complicité se faisait de plus en plus forte. Elle en profita donc pour se lever dun bond, enlever ses hauts talons, ce qui me permis de regarder du coin de lil ses pieds fins et délicats et saffaler sur le fauteuil. Depuis ma chaise, je la vis saisir une télécommande, et bientôt la sono installée dans toute la maison diffusa une musique de jazz très sexy, très envahissante, ce genre de musique de fond qui vous prend par les tripes et qui vous permet de faire de grandes choses.
-Viens tasseoir près de moi !
Je lui obéis sur le champ.
Une fois assis à côté delle, je sentis ses cuisses serrées contre les miennes, son odeur corporelle qui respirait la liberté, son haleine presque haletante dont les vapeurs mexcitaient presque, mais surtout, ses pieds sur mes jambes, pour lui permettre de sasseoir confortablement, qui se reposaient sur mon sexe qui commençait à durcir de façon exponentielle. La tension sexuelle était palpable, et chaque mot, chaque geste, chaque odeur quelle dégageait me renvoyait à mon excitation grandissante. Je ne savais pas encore si le sentiment était réciproque, mais javais limpression quelle faisait tout ce qui était en son pouvoir de femme désirable, aux courbes parfaitement dessinées, à la poitrine que je devinais ferme sous sa robe noire et ses hanches suffisamment larges pour me permettre dimaginer deux fesses, telles deux globes qui se rencontrent tant elles étaient belles, pour faire naître en moi le feu de lexcitation.
Bientôt je narriverais presque plus à me contenir et cest ce moment quelle choisit pour me dire :
-Ah mais au fait, je ne tai pas encore donné ton dessert il me semble.
Sous le charme, sous le choc, je ne savais que répondre. Je ne savais pas non plus si le mot « dessert » était judicieusement choisi pour me faire passer un message ou sil sagissait simplement dun hasard.
-Effectivement, je nai pas encore eu cette chance, lui répondis-je sobrement.
Elle minterrompit dans mes pensées bien trop désorganisées pour confirmer tous les soupçons que javais depuis le début de cette soirée en approchant tendrement son visage du mien, ses lèvres pulpeuses mises en évidence. Elle ferma les yeux, jinclinai mon visage pour accueillir son baiser sur mes lèvres. Cest comme si une révélation naissait en moi : toutes ces idées que je me faisais depuis plusieurs heures se révélaient vraies, en cet instant précis. Nous échangions nos salives, nos bouches apprenaient à se connaître. Dans un premier temps, seules nos lèvres communiquaient mais elles ne tardèrent pas à souvrir pour laisser place à nos langues qui nattendaient que de se rencontrer. Je les devinais comme des danseuses étoiles qui tournoyaient dans la nuit, les lumières braquées vers elles essayant daccomplir les plus belles figures de leur carrière. Nos langues se mélangeaient et ne formaient plus quune, tantôt dans sa bouche, tantôt dans la mienne. Nos salives passaient dun habitacle à lautre, dun corps à un autre, pour le plus grand plaisir de mes sens qui étaient en extase. Le baiser durait, nous nous mangions les mâchoires, nous arrêtant parfois pour respirer, et nous reprenions aussitôt lapnée pour de longues minutes dégoulinantes. Ce qui était au départ un baiser sincère et passionné se transformant en une excitante découverte de bouche fougueuse et téméraire. Nos mains bientôt se baladèrent sur nos corps à la recherche dexcitation. Je sentais ses pieds se refermer, serrer et relâcher mon sexe en érection évidente. Je sentais le sang irriguer chaque millimètre cube de ma verge et celle-ci monter en puissance et en taille sous un pantalon qui avait de la peine à contenir tout ce bonheur. Je ressentais aussi leffet de ses doigts sur ma peau, en train de se promener dans les recoins de mon corps. Je sentais ses ongles courir le long de mon torse, jouer avec mes poils, me caresser lintérieur des cuisses et aussi saisir mon visage pour partager un baiser tumultueux. De mon côté, je ne me gênais pas et laissai ma timidité envers les femmes me quittant, en profitant chaque parcelle de sa peau qui soffrait à moi. Je parcourais ses seins que je sentais pointer sous son soutien-gorge que je devinais un peu étroit. Elle se fit de plus en plus absente et recula en évitant mes lèvres pour me dire :
-Monte dans ma chambre, jarrive, avec une respiration haletante.
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