Accueil Des Déshérités 5
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Avant de quitter ma chambre, jai jeté un regard sur le lit conjugal défait. Lili était pressée de virer le grossier personnage : il venait de lensemencer maladroitement et il lavait traitée de pute. Aussi avait-elle négligé de tirer le lit, pour le jeter plus vite dehors. Peut-être voulait-elle aérer la literie ou plutôt laisser sécher la tache de sperme laissée par lécoulement du trop plein après leur bizarre coït. Louis navait pas fait déconomie. Avait-il été surpris par la montée de son liquide séminal ? Cest possible, mais il avait attendu la fin des giclées tranquillement installé dans ce con accueillant et confortable.
Le bougre sétait-il retenu pendant des jours pour accumuler une telle quantité de foutre ?Et Lili toute engagée dans son travail de traite, occupée surtout à ne pas perdre le vit fuyant si gros mais si court, navait pas immédiatement perçu que cet amant occasionnel se vidait les couilles dans son vagin en mouvement. Cette fois, moi, André, je nétais pas responsable de la carte de France sur le drap. Le constat me bouleversait. Par ma faute javais jeté ma compagne dans des aventures destructrices. Après Louis viendrait Robert, puis Gérard, puis un autre et dautres encore: des hommes qui la courtisaient, auxquels elle navait rien accordé auparavant et dautres quelle allait peut-être recruter pour faire le plein dexpériences.
Elle pourrait se vanter davoir pris mes propos et mes écrits à la lettre. De Louis elle avait reçu des avantages professionnels, une sorte de promotion pour ce coup unique. Lhomme pouvait donc légitimement la considérer comme une pute. Ce qui ne faisait pas de lui un honnête homme. Et au fond de moi, jentendais un écho « pute »
Le soir elle arrive au refuge sexuel vêtue dune jupe. A ce nouveau changement de tenue, je flaire un changement de mentalité. Derrière ma vitre je me demande si je vais aller assister à sa participation aux travaux de lassociation.
Lili a cogité pendant les premiers jours, a pris des précautions vestimentaires pour se protéger et après ses prestations gratuites mais limitées dhier dans son organisation caritative, la voici délestée de son armure, en jupe, prête à faire le bonheur des demandeurs de sexe. Les arguments de Robert ont porté, elle fera le bien avec ces hommes et participera à la diminution des agressions sexuelles sur les femmes. Cest tout un programme, elle sest mise en tenue de guerre. Robert va se réjouir dès son entrée, la vue de la jupe sera la réponse attendue.
Mais si sa misère sexuelle équivaut à celle de ses protégés, pourquoi veut-il bénéficier dun traitement particulier par Lili ? Quil aille comme les autres malheureux de lautre côté de la cloison et quil envoie son sexe dans le fameux trou. Il aura une chance dêtre traité manuellement, oralement par Lili ou par une autre. Et si à partir de ce soir au baisoir de lassociation elle donne accès à son vagin ou à son petit trou, comme les autres hommes privés de sexe, sans prérogative, il pourra la troncher de façon anonyme. Quitte à porter un préservatif.
Il est le responsable de ma situation actuelle : sans lui pas de break. Un jour je devrai peut-être le remercier de mavoir fait découvrir la vraie nature de ma compagne. Ce nest pas sûr. Actuellement je métonne de la tendance de Lili à fréquenter des hommes mariés en dehors de sa mission caritative. A bien peser sa conduite, je la vois pleine de bonté pour les déshérités, comme elle les nomme, et redoutable briseuse de ménages au quotidien. La femme de Louis est cocue de son fait, celle de Robert le sera aujourdhui encore et demain elle fera porter des cornes à la femme de Gérard.
Quoi quelle fasse à cette heure, je vais préparer sa soirée. Je faiblis dans mes résolutions : Je rédige un mot à son intention
« Lili, tu me manques (cest atrocement banal). Ne pourrions-nous pas écourter ce break ? A moins que tu naies trouvé parmi les célibataires de la ville ou dailleurs, mon remplaçant. Aie pitié des épouses des maris volages. Ton cur généreux devrait refuser de briser des familles. Si tu souhaites me revoir, coince un linge dans une fenêtre dans cinq jours ».
Je ne serais pas malheureux de la détourner du « bon samaritain » hypocrite et libidineux, de ce Robert à deux faces. Mon billet y suffira-t-il ? Si sa flamme pour Robert est antérieure au début de notre break, comme je lai supposé, mon écrit est inutile, elle senverra en lair avec plus de rage encore parce que dans le secret de son cur et de son sexe elle laime et a envie de lui.
Sur la porte dentrée je colle un post-it : VOIR COURRIER. Elle pourrait oublier sa boîte aux lettres si elle est pressée de se faire caramboler au retour.
Je passe un chiffon humide sous le lit sur lequel se consommera le second adultère de la journée. Robert après Louis ! Jattendrai demain pour décider de notre avenir. Je passe au salon et je remarque un changement : sur le bahut le cadre de la photo de notre couple est renversé, face en bas. Qui ne veut plus me voir ou qui ne doit pas me voir ? Lili peut avoir voulu moublier ou Robert a cru bon deffacer cette trace de moi lorsquil la tripote. Quel est lauteur de ce coup, qui a voulu cacher mon visage ? Autre réflexion : Robert peut avoir vu la photo hier et faire un rapprochement avec Momo le nouveau visiteur de son établissement. Jai bien fait de ne pas y être allé ce soir, il aurait pu me reconnaître malgré ma barbe de douze jours et aurait averti Lili.
Moi, espion ? Sale rôle à première vue. Espion par amour. Je laime, je sens quelle glisse sur une planche savonneuse. Je souhaite la retrouver saine et sauve en bas de la planche. Si elle est heureuse sans moi, je meffacerai complètement. Mais je ne pourrai pas la laisser seule si elle a besoin de moi.
Lili et Robert sont à lheure.
- Un instant Robert, prends place, jai un courrier urgent. Cest certainement un mot ou une convocation de mon patron.
Elle a reconnu mon écriture, elle ment à Robert, ça me fait chaud au cur. Elle sisole pour me lire. Je ne lui suis pas totalement indifférent.
- Bon, ce nest pas important, le directeur me convoque demain à midi. Il y a de la promotion dans lair.
Nouveau mensonge, elle senferre. Jen suis heureux. Oui, me ment-elle aussi quand ça larrange ? Son aplomb est stupéfiant.
- Montre.
- Oh ! Pardon jai déchiré le billet en tout petits bouts.
Je parie quelle la caché dans un tiroir. Je marque un point.
- Nous ne pourrons pas manger ensemble demain à midi. Peux-tu annuler le restaurant.
Je croyais quelle mangeait habituellement avec des collègues, au self de son entreprise,grâce à ses tickets repas maison. Ce nest pas le cas.
-Robert, je me sens si lasse tout à coup. Voudrais-tu repousser notre conversation à plus tard ?
Ho : Cette façon de désigner leur partie de cul : « notre conversation. » Ne voit-elle pas comme Robert bande dans son pantalon étroit ? Elle se prétend fatiguée pour retarder lacte de chair. Je jubile. Lautre mielleux se soumet, à contre cur, mais comment ferait-il autrement sans compromettre ses chances de parvenir un jour à la sauter?
- Bien sûr mon amour.
Ça, ça fait mal. Sil ose lappeler « mon amour », il a fait des gros progrès. Il continue :
- Aussi, avais-tu besoin de tant te livrer avec ces obsédés.
Je n étais pas sur place, je nai pas observé les performances sexuelles de Lili au profit de ses protégés, mais japprends sans poser de questions quelle a étonné Robert lui-même. Elle a franchi le pas, elle sest fait tringler à travers les trous de la paroi, par plusieurs types. Catastrophe, plus de tabou, elle fonce sexe en avant.
- Nexagère pas. Je les ai chauffés à blanc avant de présenter mon sexe devant le trou. Mais lun des trois avait un truc de vingt centimètres au moins. Il ma secouée, crevée. Ah, merci pour les capotes. Sans protection, je naurais rien fait.
- Capote ou pas, modère-toi. Oui, mais combien tont foutue ? Je crois que lun voulait tenculer, a-t-il trouvé ton trou du cul ?
- Non mais, quest-ce que tu imagines; dans notre dispositif, la femme mène lopération et dirige le pénis où elle veut. Aucun ne ma sodomisée. Trois seulement mont pénétrée et sabrée. Durement je te laccorde.
Je sais tout, en détail ! Elle na pas fait dans le détail : trois copulations, heureusement avec protection.
- Trois seulement : Tu trouves que ce nest pas assez. Laisse des hommes pour les autres femmes. Ça va râler si tu ne limites pas les actes complets. Vois le résultat, tu es morte de fatigue. Si tu te tues au boulot, je serai obligé de rester dans la salle pour te ralentir, pour tempêcher de commettre des excès de zèle. Ces hommes ont besoin de toi, pour eux tu dois ménager ta santé.
Cest largument suprême, il la tient par ce rappel de la grandeur de la tâche, par son utilité, par son aspect de bonne action. Cest un manipulateur vicieux. Le pas franchi par Lili, il se croyait dans son lit. Il tente dobtenir son dû :
Alors, moi, si je comprends bien
ce soir
tintin?
- Hélas ! Tu serais chou de mépargner. Cest partie remise, promis.
- Même pas avec les mains ou la bouche ? Rien ? Un baiser quand même
Ils sont toujours au salon. Je sors de ma cachette, je lorgne au salon. Robert la traite comme un roseau. Bouches soudées, il courbe Lili. Elle protège son ventre avec ses mains contre sa tentative de lui caresser le sexe. Il lui triture les seins, la fait gémir. Elle dégage sa bouche et crie :
- Non. Sois raisonnable. Va, sil te plaît, cest au-dessus de mes forces ce soir. Tu comprends, mon chou ?
Je me retranche dans la chambre bureau. Lili y va rarement pour faire les poussières. Mais vu létat de notre chambre à midi, elle ne sest guère souciée de manier le plumeau. Dailleurs mon ordinateur est poussiéreux. Robert finit par sen aller. Lili fait couler une douche. Je peux partir sans être vu. Louis, plus trois gaillards ont tringlé ma Lili et lont fatiguée. Trois gratuitement. Pute ou pas pute ? Femme désespérée par mon absence ou vicieuse et amoureuse de Robert ? Mon seul point de satisfaction cest le renvoi de « mon chou ». Il est parti mais avec la promesse dobtenir satisfaction. Elle use au maximum de ma faiblesse.
« Cest partie remise ». A quoi attribuer le renvoi du soupirant? Au contenu de mon billet ou à une bien compréhensible fatigue. A ce rythme dexploitation de son corps, comme le dit son mentor, son « chou », je récupérerai une femme épuisée, si elle veut encore de moi. « Le chou » doit être déçu ! Sans mon billet elle se serait encore fatiguée avec lui. Ai-je bien fait, dans mon intérêt et dans notre intérêt ? Elle a remis à plus tard. Donc elle va continuer à désirer une relation sexuelle qui pourrait être presque finie. Lespoir entretiendra la flamme du désir.
Le lendemain, peu avant midi; à l abri dun mur je vois débarquer Lili et un homme dune belle cinquantaine, cheveux soignés, tête droite, corps de sportif, élancé, habillé chic, à langlaise. Lili a pêché le gros lot. Beau, grand, distingué, sûr de son importance et très certainement friqué. Il ne ressemble en rien aux ombres en vieux vêtements quelle voit le soir. Jentre après eux en catimini. Ils occupent déjà la chambre dont-ils nont pas fermé la porte.
- Ma chère, je dispose de peu de temps. Je le regrette. Vous mavez été recommandée comme secrétaire par Robert, un ami proche de mon fils. Allons à lessentiel, jai un imprévu. Il est entendu que je vous accorde votre après-midi. Voyons ce jeune corps. Vous permettez. Il tend les mains pour laider à se dénuder.
- Je vous en prie, monsieur.
- Allons, pas de cérémonie, appelez-moi Henri dans lintimité. Je vous appellerai Marie.
- Pardon, monsieur, mon prénom est Lili.
- Dans nos rencontres vous serez Marie. Jolies jambes, poitrine fournie et haute, tétons mignons, taille sculptée et bien tournée, hanches larges. Tournez sur place. Croupe rebondie, tournez encore, cuisses fuselées. Ouvrez la bouche, dents blanches et soignées, langue friponne. Vous présentez bien un spécimen délicieux de femelle.
Il parle comme un maquignon, détaille Lili comme si c était une jument. Elle ne soffusque pas, se fait obséquieuse, remercie du compliment. Vraiment pute soumise.
- Savez-vous utiliser un ordinateur, taper des lettres sans fautes dorthographe ? Pouvez-vous vous libérer plusieurs jours pour maccompagner ?
Je suis à votre disposition, Henri; répond Lili en clignant des yeux.
Il questionne et doit deviner les réponses. Avec lui les nénettes ne refusent jamais.
- Ma secrétaire de direction suit son mari muté dans le sud. Je vous offre la place si elle vous convient. Cest daccord. Le service comptable vous donnera les détails sur votre situation et votre salaire.
- Bien monsieur. Je vous remercie infiniment
-Vous êtes mariée ou en couple ? Union libre. Vous me devrez tous vos vendredis après-midi pour ce que vous savez. Pas ici pour ne pas incommoder votre compagnon. Jai un petit appartement confortable et fort agréable en ville. Martine qui la décoré vous le fera visiter. Nous y serons heureux.
Lili reste bouche bée. Elle voit comme il est facile d être promue. Il suffit dêtre belle, davoir une croupe valseuse ou des nichons assez dénudés, mais aussi dêtre ambitieuse. Elle doit bénir notre break
-Veuillez allonger ce corps de reine. Encore ceci, vous devrez maccompagner dans de fréquents déplacements professionnels de deux ou trois jours. Nous joindrons lagréable à lutile, ne craignez rien je ne suis pas un tyran ! Pas dobstacle ?
Très bien. Puis-je ?
Le ton et le débit ne laisse pas place à une réplique. La question sous-entend la réponse. Lili est subjuguée, soumise comme une pute à lautorité et à tous les avantages de cette promotion. Elle est magnifique, je lai toujours su. Un corps bien fait, un visage dange. Quest devenu son caractère ? Poule de luxe, attirée par le blé. Et son coq en possède à profusion. Elle se couche, il se place à côté delle. Riche et influent, mais homme ému par le corps de femme jeune . Je le vois de dos. Appuyé sur son coude droit, il examine les courbes et les creux. Sa main gauche palpe, explore sa prise du genou aux seins.
Le puissant redevient qui tête le sein pas si maternel pourtant. Il caresse, se penche pour embrasser furtivement. Étalé sur le dos il désigne dun index sa verge dressée vers le plafonnier. Lili-Marie vient le prendre en main, lattaque des lèvres, salive sur le gland, lembouche, soumet sa tête à la main dHenri qui lui imprime le mouvement. Loccasion est trop tentante, dans mon bureau je saisis mon téléphone portable et je photographie les ébats. Monsieur Henri aime le classique. Jambes et pieds en retrait, Lili laccueille dans le berceau de ses cuisses, elle lenferme dans larc de ses bras. Ce nest quun homme.
Après la pénétration il se lance dans la suite longue des « va et vient », tantôt bras tendus, tantôt torse collé à la poitrine moelleuse. Il est efficace, régulier comme un métronome. Il nembrasse pas la bouche, mais les seins. Lili réagit, gémit, souffle fort, se tend sous le poids de lamant. Henri se retire:
- Excusez-moi, je nai pas utilisé de protection.
Le sperme patronal asperge et bénit le sein qui na pas encore é. Cette allure, cette solennité étranges me stupéfient. Je me pince, je ne rêve pas. Jai ma réserve de photos pornos.
- Merci, ma chère, vous avez des douches, pouvez vous my accompagner ? Apprenez à me soigner.
Je suis dans mon bureau, loreille collée à la porte. Leau coule. Elle essuie le dos, les jambes, les pieds. Il la lutine brièvement, rit comme un . Retour dans la chambre, ils shabillent. Grand seigneur Henri annonce de sa voix toujours égale :
-Je vous trouverai un logement neuf et plus confortable. Vous valez bien ça.
- Henri, nest-ce pas trop ? Mon compagnon aura des doutes
- Comme il vous plaira, Marie. Nous aurons loccasion den reparler. Ah! Ce fichu rendez-vous de treize heures trente une crasse de Martine. Je ne lai pas chassée, elle mabandonne. Remerciez votre beauté.
La nouvelle secrétaire de direction raccompagne Henri à sa berline.
- Je vous attends lundi dans mon bureau.
Comment quitter la place. Jespère que Lili va sortir, faire des courses ou une promenade pour profiter de son après midi. Le téléphone sonne. Les talons claquent en direction du salon.
- Allo
bonjour Robert. Oui, merci, je vais mieux.
Non, je suis à la maison. Grâce à toi, merci de mavoir recommandé pour le poste de secrétaire de direction
Si
Le grand patron est venu en personne me lannoncer. Merci encore
Oui
Oui
Ma promesse ? Non je ne loublie pas
. Entendons-nous bien : je ferai lamour avec toi une fois
Jinsiste, une seule fois, pour exorciser ton fantasme. .. Tu le jures ? Quand ? Viens chez moi, je tattends.
Ah, pas avant quinze heures quarante cinq. Avec préservatif, daccord ? Non, cest ça ou rien, à toi de voir. Des nouvelles dAndré, tu en as toi
moi non plus. A plus tard.
Cette fois elle est prête. Ils ont un accord, leur relation sera unique. Mais elle est contente davoir obtenu le poste de secrétaire dHenri Gérard. Elle ne se montrera pas ingrate et sait ce quelle doit à Robert. Elle va le remercier ! Elle sera Marie au bureau et au lit le vendredi. Le patron a le double de son âge. Sur mon ordinateur, jai chargé les photos de la séance de Lili et de son amant. Dun examen attentif du visage de cet homme, je conclus quil brûle ses dernières bonnes cartouches Si le type na pas cinquante cinq ans, il nen est pas loin. Physiquement il est bien entretenu, ses envies peuvent durer. Mais ce monsieur prendra sa retraite, leur liaison ne durera pas éternellement.
Jai honte de moi, de ma passivité, davoir ouvert la possibilité dentreprendre autant daventures avec dautres hommes, de prendre des amants et de rester prisonnier de mes résolutions stupides. Henri est marié, se retirera avec sa femme, si, comme je lai entendu cest elle qui est fortunée. Une liaison courte peut se révéler trop longue pour que Lili puisse ensuite lutter avec une jeunette au changement de patron. Si elle en profite dès ce mois, ce sera ça de pris. Apparemment elle espère me raconter des fables à propos de ses voyages professionnels et de ses amours avec Henri. Ses activités du vendredi dans la garçonnière de son amant se produiront pendant ses horaires de travail et devraient échapper à ma vigilance. Elle me prend vraiment pour une bille, hélas pour elle je suis au courant. Elle a fait une croix sur moi, cela simplifiera notre séparation.
Le téléphone sonne encore ! Qui appelle cette fois, Robert ? Qui en dehors de lui connaît lemploi du temps de Lili ?
- Allo
oui cest moi, Marie.
Cest loriginal patron qui la débaptise. Sa femme sappelle certainement Marie. Il ne commettra pas de bévue sil impose le même prénom à ses maîtresses !
- Ce soir Henri ? Je dois être prête à dix-sept heures. Oui, je ferai de mon mieux pour vous faire honneur, cela va de soi
. Ce soir à lopéra de Paris! Cest magnifique. .. Enchantée Henri
Les boutiques, pour me relooker, merci
. Une nuit à lhôtel. En chambre double, mais oui si vous le voulez, vos désirs seront toujours des ordres
A bientôt, cher Henri.
Enchantée daccompagner ce cher Henri. Je comprends cette femme vénale. Cet aspect de sa personnalité mavait échappé. Plus elle est servile, plus elle se révèle intéressée, plus elle vend son corps pour ses plaisirs et son ascension, plus elle baisse dans mon estime, moins jaurai de mal à me séparer delle.
Elle parle toute seule.
- Zut, comment annuler mon rendez-vous avec Robert. Je ne peux pas appeler sa femme. Que mettre pour sortir. Et ma coiffure ! Vite, vite.
Elle part. Coiffeuse, emplettes, lingerie
Décommander Robert ? Je pourrais quitter les lieux sans risque. Lenvie men est passée. Les événements se précipitent. Je veux me trouver au premier rang lors du télescopage.
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