Coup De Coeur Entre Artistes 5
Elle.
Il sort de la boutique après mavoir fait un clin dil. Est-ce que jai eu raison ? Jespère ne pas mêtre trompée sur lui.
Il est tout juste midi quand je reçois un SMS :
'' merci de maccorder une chance. Je vais tout faire pour te prouver que je veux pas seulement tajouter à mon tableau de chasse. Ça te va si je tinvite à dîner ce soir ? Je pourrais passer te prendre vers 19h30 ''
'' ça marche. Jhabite en face de la mairie dUstaritz. Je tattendrai devant la porte.''
'' à ce soir alors. Bisous''
Jappelle Sophie pour lui raconter le retour de Thomas dans ma vie.
- Pour quil se donne ce mal, il doit vraiment ressentir quelque chose. Un mec qui veut juste tirer son coup ne se casse pas la tête à courir après une fille comme il le fait. Qui sait, cest peut être lhomme de ta vie, me dit-elle.
- Ne vas pas trop vite en besogne. Il me plaît cest sûr, jai rien contre de tenter quelque chose avec lui, mais rien nest fait encore. Si ça se trouve cest un gros con
- Tu as dit que tu lui laissais une chance, alors ne commence pas par te dire que cest un connard. Et par pitié, sois féminine ce soir
allez je te laisse, jai rendez-vous chez lesthéticienne. Faut que je sois impec pour aller bosser ce soir.
Sophie, qui a un physique de bimbo, bosse dans des bars en tant que gogo pour payer lécole. Il lui arrive aussi se servir descort à de jeunes hommes d'affaires de passage dans le coin. De ce côté-là, elle est un peu comme Thomas : aucune attache. Les mecs la voient comme une fille facile mais elle ne se laisse pas approcher par nimporte qui, elle choisit méticuleusement les hommes avec qui elle couche. Il lui arrive davoir des aventures qui durent un peu, souvent avec des mecs qui trouve ça bandant de se taper une gogo mais qui retombent vite de leur nuage quand ils réalisent quils doivent la ''partager''.
En fin daprès-midi, je quitte la boutique et rentre chez moi.
Je vais attendre Thomas devant la porte de limmeuble.
Lui.
Jarrive devant chez elle à 19h30 tapantes. Elle se tient sur le seuil. Elle est resplendissante dans sa petite robe. Je coupe le moteur et sors de la voiture pour la saluer. Ne sachant pas trop si on doit considérer ça comme un premier rencard ou si elle part du principe quon est ensemble, je marque un temps darrêt. Finalement cest elle qui sapproche de moi et pose un léger baiser sur mes lèvres.
- Bonsoir, me souffle t elle.
- Bonsoir.
Puis je lui ouvre la portière de la voiture. Je fais le tour de la voiture et me réinstalle dernière le volant.
- Je te le dis tout de suite, on dîne chez moi. Je te rassure, cest pas un stratagème pour finir la soirée dans mon lit. Mais je me suis dit que pour discuter ce serait mieux. Si ça te gêne, dis le, on peut aller ailleurs. Ou tu peux faire demi tour.
- Merci de ta sincérité. Je te fais confiance.
Je démarre et mengage dans la circulation.
- On va faire les choses à ton rythme. Si je vais trop vite pour toi, dis-le.
Elle hoche doucement la tête. Elle reste silencieuse tout le trajet. Et je nose pas briser son silence. En arrivant devant chez moi, je lavertis :
- Tu ne las pas vu la dernière fois parce quil était chez mon meilleur ami, mais il faut que je te présente quelquun
non, jai pas d , jajoute en voyant ses yeux sécarquiller.
Au même moment, Max passe sa truffe dans lentre bâillement de la porte.
Elle
Un magnifique berger australien maccueille en frottant sa tête contre ma jambe.
- Hey, bonjour toi !
- Il a lair de tapprécier, dit Thomas en souriant.
Puis il me fait entrer. Il mentraîne dans le salon
- Fais comme chez toi, installe toi sur le canapé, jarrive.
Je suis très nerveuse. Je ne sais pas si jai eu raison daccepter de le revoir : cest un coureur, et jai assez donné dans ce domaine. Et vue ma réaction de la dernière fois, pas sûre que cela se passe mieux. Mais en même temps, il exerce sur moi un charme hallucinant. Quand je le vois, jai des papillons dans le ventre, je sens la chaleur montée entre mes cuisses. Sensation que je métais interdite de ressentir depuis quelques temps déjà. Quand il me parle, je perds tous mes moyens.
Lui
Elle sinstalle sur le canapé pendant que je vais à la cuisine chercher ce que jai préparé pour lapéritif.
Dans ma tête, mais surtout dans mon corps, se mêlent des sensations et émotions assez contradictoires : je suis surexcité comme un gamin à Noël tant je suis heureux quelle ait accepté de me revoir. Je suis excité et ça commence à se voir dans mon jeans. Mais en même temps, pour la première depuis des années, jai vraiment envie de profiter de chaque instant, ressentir tout un tas démotions.
Je marrête un instant et je lobserve : elle est assise dans langle du canapé, les jambes légèrement croisées, faisant remonter un peu sa robe sur sa cuisse et dévoilant un tatouage représentant un oiseau composé de notes de musique. Max sest couché à ses pieds.
Elle
Thomas me rejoint avec deux verres à la main et une carafe de vin blanc dans laquelle il a mis des cerises noires.
- Si jamais tu préfères boire autre chose, dis le, y a pas de soucis.
- Non, cest parfait. Jaime bien le vin avec les fruits.
Il sert les verres et men tend un. Je bois une gorgée et aperçois du coin de lil quil me regarde. Je suis incapable de prononcer le moindre le mot. Cest lui qui brise le silence.
- Quand tu auras fini ton cursus à lécole dart, tu penses faire quoi comme job ?
- Jaimerais bien faire découvrir lart aux s, je ne sais pas encore comment, mais ça me plairait bien.
Alors quil me sourit, je suis prise dune envie de lembrasser que jai beaucoup de mal à réprimer.
Je voudrais lui demander à nouveau ce quil faisait avant dêtre photographe, mais vu son mal être là dernière fois, je préfère mabstenir. Un long silence sinstalle à nouveau.
Lui
Heureusement, la minuterie du four retentit. Un peu gauche, je me lève pour aller sortir le plat du four. Julie me rejoint à la table de la salle à manger avec nos verres.
- Jai préparé des lasagnes, jespère que tu aimes ça
dis-je.
- Jadore ça, me répond-elle en souriant.
Je remplis nos verres de vin rouge. Au fil du repas, nous parvenons à engager plus aisément la conversation. Ses aventures amoureuses restent un sujet tabou, de mon côté ce sont mes années militaires qui le sont. Japprends quelle a un frère plus âgé quelle de 6 ans, quelle est la marraine dune petite Rosi. Je lui parle rapidement mes années dadolescence dans une cité foireuse de la banlieue de Bordeaux, les fugues pour échapper aux mecs de ma mère, les bastons.
Après le repas, on sinstalle sur le canapé. Jai mis un peu de musique et elle se love contre moi, la tête sur mon torse. Je respire ses cheveux, elle caresse mes pecs. Soudain, elle se met à califourchon sur moi et membrasse passionnément. Elle passe ses bras autour de mon cou et plonge son regard dans le mien :
- Je ne veux pas que tu fasses dillusions, jai encore besoin de temps, mais javais envie de tembrasser
- Je te lai dit, cest toi qui mène la danse, moi je te suis
mais quand tu me donneras le feu vert, je reprends les rennes, je lui réponds en souriant mais en fait je suis on ne plus sérieux.
En matière de sexe, je préfère être maître de la situation. Et malgré ce que je ressens pour elle, je sais que je ne pourrai pas ne pas contrôler la situation.
Elle
- Ça te dérange de me raccompagner maintenant ? Ice mattend pour aller se promener.
Il me regarde, interrogateur.
- Mon chien
jai un husky.
- Pas de souci, je te ramène.
Dans la voiture, je ne cesse de me demander si je dois le faire monter à lappartement ou pas. Je ne sais pas si je suis capable de lui donner ce quil voudrait et le faire monter pour lui dire non ensuite me semble assez déplacé.
- Et voilà ma belle, tu es arrivée..
- Merci Thomas. Jai passé une soirée très agréable. Je técris demain ?
- Ça marche. Jattends juste que tu sois rentrée dans limmeuble avant de décoller. Bonne nuit Julie.
Je me penche et lembrasse tendrement.
En arrivant à mon appartement, Ice me fait la fête. Je pose mon sac et ne prends que mes clefs
pour aller faire un tour dans le quartier avec mon chien.
Ice trottine à quelques mètres devant moi quand je sens quon me tire par les cheveux.
- Tu es bien bandante Julie. Toujours aussi jolie
Je reconnais la voix dÉric. Ice arrive en grognant et lui saute dessus gueule grande ouverte. Mais Eric na jamais eu peur des chiens et il lui flanque un coup de pied dans les côtes envoyant mon chien à terre.
- Il maura fallu plus dun an pour te retrouver
qu'elle ne pas été ma surprise quand jai vu que tu habitais encore le village
Jessaie de me défaire de son emprise mais il me tient bien. Il me plaque contre un mur.
- Maintenant, tu vas te faire pardonner de la galère dans laquelle tu mas mis en allant chez les flics
et jai une bonne idée de comment tu vas ty prendre petite pute, me siffle-t-il à loreille en passant sa main sous ma robe.
Il caresse mes fesses puis déchire ma robe de sa main libre.
- A genoux salope ! mordonne-t-il tirant mes cheveux vers le bas.
Il tire si fort que je nai dautre choix que dobtempérer. Je suis quasi nue au milieu de la rue, il me fait mal, des larmes roulent sur mes joues. Jai peur, peur de lui, peur pour moi et peur mon chien qui ne sest toujours pas relevé. Alors que Éric ouvre la braguette de son pantalon pour libérer sa queue, je ferme les yeux en priant pour que cela sarrête.
Puis je sens quil lâche mes cheveux et entends un bruit sourd en même temps que la voix de Thomas.
- Lâche la ! Espèce de connard. Tu crois pas que tu las assez détruite comme ça ?
Jouvre les yeux au moment où il se jette sur lui et lui assène plusieurs de coups de poings. Eric ne parvient pas à répondre aux coups de Thomas. Moi, je suis incapable de bouger, totalement choquée.
- Casse toi avant que je te tue sale fils de pute !
Il ne demande pas son reste et prend ses jambes à son cou.
Thomas sapproche doucement de moi, essuie mes larmes et me sert contre lui. J'éclate en sanglots.
- Cest fini ma puce, je suis là. Viens je te ramène, tu vas avoir froid.
Il se relève et retire son t-shirt. Il me le tend.
- Tiens, couvre toi avec ça.
- Ice
je parviens enfin à articuler.
Thomas est déjà en train daller vers ma boule de poils. Il le prend dans ses bras et le porte jusque chez moi. En arrivant, jai retrouvé un peu mes esprits et mon calme.
- Pose le sur canapé, lui dis-je. Tu crois quil va bien ?
- Il respire, na pas lair de , mais je suis pas véto. Je vais appeler mon meilleur ami pour quil vienne le voir, lui il lest.
Lui.
- Chris, je suis désolé de tappeler aussi tard, mais jai besoin que tu me rendes un service.
Je lui explique rapidement ce qui est arrivé à Ice et lui donne ladresse de Julie. Vingt minutes plus tard, il est là. Le chien a retrouvé ses esprits, mais est un peu prostré. Chris lexamine.
- Il na pas lair davoir quelque chose de cassé, ni dhémorragie. Il a du avoir le souffle coupé par le coup. Puis il est sous choc. Je tai ramené des anti-douleurs pour 3 jours parce quil va avoir un sacré bleu. Mais pas dinquiétude à avoir.
Julie le remercie, lui refuse quon le paie, je lui promets que je lui revaudrais ça.
- Je serais plus rassuré si tu ne dormais pas ici cette nuit. Tu crois que tu peux aller chez une copine ? Ou sinon viens chez moi, je te laisse ma chambre, moi je dors au salon.
- Non, ça va aller, tinquiète. Et jai pas envie de stresser Ice plus quil ne lest déjà en lemmenant ailleurs.
Je vois à son regard quelle ne changera pas davis. Mais moi aussi suis têtu.
- Alors je dors sur ton canapé
je veux pas que tu sois seule ici tant que les flics lauront pas chopé
et il vaut mieux pour lui quils le retrouvent parce que si cest moi, même sa mère ne le reconnaîtra pas..
- Comment ça se fait que tu étais là ? Me demande-t-elle.
- Je tai envoyé un SMS avant de repartir, et jai aperçu un mec louche en faisant demi tour. Pour le reste on va dire que cest mon 6eme sens. Un héritage de mon boulot davant.
- Et tu veux pas me dire ce que cétait ?
- Jétais militaire
comme mon père.
Je lui suis reconnaissant de ne pas sétendre sur le sujet.
- La salle de bains est là, me dit-elle en me montrant un porte de lautre côté de lappartement. Je vais préparer ce quil te faut pour dormir.
Elle séclipse dans une pièce que je suppose être sa chambre.
Javoue quune bonne douche me fera le plus grand bien. Ça maidera à calmer les différentes ardeurs qui se bousculent en moi. Je suis en colère contre ce type de sen être pris à elle, en colère contre moi de ne pas lavoir accompagnée, en colère contre elle de ne pas être partie de ce village. Mais en même temps jai très envie de lui sauter dessus, de la caresser, de la sentir frémir sous mes mains. Déjà après la soirée passée avec elle, je bandais comme un fou, mais de lavoir vue presque nue et si vulnérable et soumise, si lon omet la violence de la situation, je suis encore plus excité.
Dans la salle de bains, je me faufile sous le jet de la douche. Jessaie de faire le vide dans ma tête. Je parviens à calmer toute la colère que jai en moi, mais mon excitation elle est bien présente. Je ne vais pas pouvoir dormir comme ça, et si Julie me voit en sortant de la salle de bain, impossible qu'elle ne remarque pas mon érection
et on sera mal à laise tous les deux.
Pour me calmer et me soulager, je me branle et jimagine alors le cours que la soirée aurait pu prendre quelques heures plus tôt lorsque quelle sest mise à califourchon sur moi.
Quand je ressors de la salle de bains, elle est assise sur le canapé où elle a déposé un plaid et un oreiller.
- Merci, lui dis-je. Si jamais ça va pas cette nuit, nhésite pas à venir me réveiller. Maintenant il faut que tu dormes. Bonne nuit.
- Bonne nuit, murmure-t-elle en déposant un baiser sur mes lèvres.
Elle part se coucher, Ice à sa suite. Je mallonge sur le canapé, repensant à ce type et à ce quil a fait à Julie. Avant de mendormir, je me fais la promesse que tout ça ne restera pas impuni.
Elle.
Allongée dans mon lit, je suis tiraillée par plusieurs émotions : je suis encore choquée de la violence dÉric, du mal quil a fait à Ice, de mon incapacité à ne serait ce que crier à laide ou à me défendre, comme lorsque jétais encore sous son emprise
mais en même temps jai des papillons dans le ventre en repensant à Thomas et ce quil a fait pour me défendre, à la tendresse de ses gestes pour me réconforter. Et je me sens coupable de le laisser dormir sur le canapé, mais ne serait ce pas cruel de le faire dormir dans le même lit que moi , sachant ce quil attend dune telle situation et que je ne suis pas prête à lui donner
Finalement, je me lève et me dirige vers le salon.
- Viens
tu vas quand même passer le nuit sur le canapé
- Non mais tinquiète, jai dormi sur bien pire quun canapé quand jétais à larmée. Et je ne veux pas te mettre la pression.
- Tu mas bien dit quon faisait à mon rythme, non ? Alors je ne suis peut être pas prête pour une partie de jambes à lair, mais jai bien conscience que tes pas un prédateur sexuel qui va à attendre que je mendorme pour te jeter sur moi, alors maintenant tu ramènes ton cul ici.
Il me sourit et att loreiller avant de me rejoindre dans la chambre. Il ne porte que son boxer et jen profite pour détailler sa musculature. Il a des abdos bien marqués, des pectoraux saillants, un cul tout musclé. Et je ne peux m'empêcher de jeter un il gourmand à son entre-jambe. On dirait un mannequin pour sous-vêtements.
Je mallonge et il me rejoint. Je pose ma tête sur son torse et il caresse mes cheveux. Épuisée par toutes les émotions de la soirée, je mendors vite.
Lui
Je commence à somnoler quand Julie me demande de la rejoindre. Dabord je refuse, je ne veux pas quelle se sente obligée de quoi que ce soit, et je sais pas si je vais résister à lenvie delle une fois quelle sera sous la couette avec moi. Dautant quelle est très sexy dans son petit short et son débardeur qui laisse deviner ses seins
Mais elle insiste, limite elle mengueule. Alors jaccepte, et puis malgré ce que je prétends, je nai jamais dormi sur un truc aussi inconfortable que ce canapé.
Quand elle pose sa tête sur mon torse et sa main sur mon ventre, je ne me suis jamais senti aussi bien auprès de quelquun. Mais comme je my attendais, lenvie delle revient. Avec nimporte quelle autre fille, je prendrai les choses en main, je la plaquerai sur le dos, mains au-dessus de la tête, je lui mordillerais les tétons et la pénétrerais
Mais avec elle, jai plutôt envie de douceur. Et je ne veux pas la brusquer, elle est encore trop fragile.
Quand je mendors enfin, la nuit est déjà bien entamée.
Elle.
Je me réveille à laube, et je suis incapable de me rendormir. Thomas dort paisiblement à côté de moi, couché sur son flanc droit, le bras replié sous sa tête. La couette le couvre jusquà la taille, me laissant profiter du spectacle de son torse musclé.
Je me lève doucement et att mon matériel de dessin. Je minstalle au bout du lit et entame mon croquis. Au fur et à mesure que je le dessine, je remarque les petits détails de son corps. Il a un petit grain de beauté à la naissance de loreille gauche, des cicatrices de piercings à la même oreille et à la tempe. Puis sous le tatouage quil a dans le cou, une cicatrice denviron 4cm de long, aux bords pas très nets
Je termine mon dessin quand il ouvre les yeux.
- Bonjour ma belle
ça fait longtemps que tu es réveillée ?
- Assez pour avoir eu le temps de faire ça
je lui réponds en lui montrant le portrait.
- Ah oui quand même
Il porte sa main à sa cicatrice. Je décide dabord de ne pas lui poser de questions alors joriente la discussion sur les traces de piercings.
- Comme ça tu as eu des piercings ?
- Jai eu ma période rebelle à ladolescence. Ma mère faisait tout pour men dissuader, et plus elle le faisait, plus javais envie den faire. Cest pendant ma dernière fugue que jen a fait le plus : un à la langue, celui à larcade, et toute loreille droite. Mais je les ai pas gardé plus de quelques jours
- Ta mère a réussi à te convaincre de les enlever ?
- Non, le recruteur de larmée
je métais barré sur Paris et je me suis fait arrêter par les flics une énième fois. Quand ils mont ramené sur Bordeaux, un des gendarmes qui mavait déjà ramassé pas mal de fois, avait fait venir un recruteur. Il était persuadé que ce serait pour moi la bonne voie pour me poser. Au début je voulais pas y aller, puis je me suis dit que ce ne serait pas pire que la maison.
Je suis contente quil se confie à moi. Jose alors lui demander doù vient cette cicatrice dans son cou.
- Cest à larmée que tu dois celle-là ? Je lui demande en posant mon index dans mon cou.
Son regard se trouble un peu.
- Oui
- Je comprendrais si tu ne voulais pas en parler.
- Non, cest bon, tu mas parlé de tes blessures, je peux bien tavouer les miennes. Jétais en mission en Afghanistan. Jétais sniper. On devait libérer un village assiégé. Javais la cible dans mon viseur. Mais jétais celle dans le viseur dun autre tireur délite. Il ma mis 4 balles dans le cou. Malgré le choc, jai réussi à me mettre à couvert avant de mévanouir. La mission a foiré, mes collègues sont parvenus à abattre le tireur. Jétais à 2 doigts dy passer. 2 balles sont ressorties derrière ma nuque à 2 cm de la colonne, me dit-il en me montrant la cicatrice sous la naissance des cheveux. Les 2 autres se sont logées dans ma clavicule. Sur place ils mont rafistolé comme ils ont pu puis ils mont rapatrié en France et réformé. Cest comme ça que jai pris la décision de devenir photographe. Au début je voulais y retourner, être reporter de guerre, puis je me suis dit que javais vu assez de morts.
Je ne sais pas quoi répondre à sa confession. Alors je mallonge contre lui et il menlace.
Lui.
En fait, lui parler de mon accident ma fait le plus grand bien. Mais je vois quelle est un peu sonnée par ce qui mest arrivé. Au lieu de parler, elle se colle à moi. Et cest avec un grand plaisir que je la serre contre mon torse. Je peux difficilement masquer ma gaule matinale accentuée par lenvie delle.
Je ne résiste pas longtemps à lenvie de goûter sa peau. Je plonge mon visage dans son cou et y dépose des petits bisous. Elle tend alors le cou vers ma bouche et se colle encore un peu plus à moi, ses fesses appuyant délicieusement contre ma queue dressée. Alors que je mattends à ce quelle coupe court à mes ardeurs, elle pose une main sur mes fesses. Je continue de dévorer son cou tout en caressant son ventre. Je remonte lentement ma main sous son débardeur pour arriver à la naissance de sa poitrine. Toujours aucun signe de refus. Je prends ça pour le feu vert que jattendais. Je bande encore un peu plus à lidée que je vais pouvoir goûter à son corps, à ses seins, à sa chatte, à son cul
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