Le Souffle Du Dragon - Partie 6
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite
Inspiré des désormais fameuses fins alternatives publiées par PP06, je vais à mon tour vous proposer deux fins possibles, chacun choisira celle quil préfère.
Partie 6 Première fin alternative
Cinq ans avaient passé. Franck rentrait de sa visite mensuelle à la prison pour femme où était enfermée Claire.
« Comment ça sest passé ? »
Maëlle appréhendait chaque visite à la prison car il lui semblait que Franck en revenait lair triste et chargé de nostalgie.
« Cest fait, Claire a accepté le divorce. Elle sort le mois prochain et cherche déjà un emploi. Je vais laider à trouver quelque chose. »
« Tu ne lui dois rien Franck. Elle ta assez fait souffrir, tu as le droit dêtre heureux sans elle. »
Franck prit Maëlle dans ses bras et lembrassa passionnément.
« Mais je suis heureux colonel. Heureux davoir trouvé la femme de ma vie après mêtre trompé et avoir passé autant de mois à chercher le chemin de ma rédemption. »
« La femme de ta vie, tu las trouvé ou, plus exactement, cest elle qui ta trouvé. »
Maëlle se détacha de lui et le regarda malicieusement.
« Au fait, jallais oublier, nous avons un invité ce midi. »
« Tiens donc, un invité, serait-ce une surprise ? En tout cas, cela en a tout lair aux vues de de tes yeux et de ton regard. Ces yeux et ce regard qui mont toujours fasciné. Mais qui est-ce ? »
« Ce nest que moi »
Fit une voix tonitruante.
« Bonjour mon général. Quelle bonne surprise. Que nous vaut lhonneur de votre visite ? »
« Je suis venu à la demande de Maëlle qui ma invité à une cérémonie intime. »
Franck regard sa compagne lair interrogateur.
« Tu nen sauras pas plus pour le moment. »
Le général sassit à la table de réunion du bureau de la lieutenant-colonel et sortit un gros dossier.
« Trêve de plaisanterie, jai ici les conclusions du rapport de la commission dévaluation de vos travaux sur la commande à longue distance dune flotte de drones. Je dois vous dire que vous avez littéralement impressionné le jury. Plus de quinze kilomètres, cest une performance remarquable qui va marquer lhistoire Franck.
« Je vous remercie mon général, mais je ne suis pas le porteur unique de ce dossier, cest un travail déquipe et jai pu bénéficier de la meilleure aide et du meilleur soutien en la présence de Maëlle. Son regard éclairé et ses nombreux conseils mont fait gagner un temps précieux. »
« Allons, cessez de faire le modeste mon cher ami, je connais depuis longtemps les connaissances et la valeur de votre supérieur immédiat, mais cest vous le véritable géniteur de cet exploit. »
Maëlle prit la main de Franck et surenchérit.
« Vous avez vu juste général. Jai apporté mon soutien, mais il est vrai de dire que Franck a été à la manuvre du début à la fin. Dailleurs, je crois que nous sommes attendus dans le salon dhonneur. Messieurs, si vous voulez bien me suivre ? »
Les deux hommes suivirent Maëlle qui pénétra dans un salon archi bondé, où tous les officiers et sous-officiers de la base étaient présents, accompagnés de leurs compagnes ou compagnons. Elle se dirigea vers un pupitre et prit la parole.
« Mesdames et messieurs, soldats, merci davoir répondu aussi nombreux à mon invitation. Comme vous le savez, nous avions en chantier depuis de nombreux mois, lamélioration de la portée de la commande à distance dune flotte de drones. Le général de Preschère vient de nous confirmer que la commission dévaluation a validé le processus que Le commandant de la Pauserie a mis au point permettant une commande à plus de quinze kilomètres de distance dune flotte de plus de cinquante drones. Cest une immense avancée dans le monde de laérien militaire et nous en sommes très fiers. »
Le général savança et prit le micro en main.
« Colonel, voudriez-vous aller dans le petit salon avec notre protégé lui donner de quoi se vêtir de façon plus appropriée à notre petite sauterie je vous prie ? »
Maëlle précéda Franck dans la pièce dà côté et lui remit une veste de cérémonie, et en enfila une elle aussi.
Ils revinrent sous les « Oh » de surprise de lassemblée.
« Franck Eudes de la Pauserie, nous vous promulguons lieutenant-colonel, Maëlle Langeais, nous vous faisons colonel. Deux promotions le même jour, je me demande si ce nest pas trop pour un vieux général comme moi. »
Lassistance éclata de rire.
« Je vous veux près de moi à létat-major des armées. Javoue que je ne vous laisse pas le choix. Jai dailleurs nommé ce matin même un nouveau commandant de base. »
Maëlle lui reprit le micro.
« Pour ce qui me concerne général, cest oui, de tout mon cur. »
Elle tendit le micro à Franck.
« Merci colonel Langeais. Général, avec votre accord et votre complicité, je voudrais profiter de ce moment pour poser une dernière question à mon commandant de base. »
Franck sapprocha delle et lui prit la main gauche.
« Maëlle, Nous nous connaissons depuis plusieurs années et travaillons ensemble depuis plus de cinq ans. Cinq années pendant lesquelles jai appris, non seulement à connaître lofficier supérieur remarquable, meneuse dhommes qui sait accaparer le respect et ladmiration de ses soldats fussent-ils officiers, mais jai aussi appris à connaître, apprécier et aimer la femme exceptionnelle que tu es. Ta gentillesse, ta générosité, ta tendresse, dans lintimité mont conquis. Tu es ma meilleure amie. Avoir la chance et lhonneur dêtre aimé par une femme telle que toi est le plus beau cadeau que mait fait la vie et passer le reste de mes jours à tes côtés ferait de moi, lhomme le plus heureux de la terre. «
Franck posa un genou au sol.
« Maëlle, Isabelle, Anne Langeais, voulez-vous mépouser ? »
Maëlle se penche vers Franck, lui prit le visage dans ses mains.
« De tout mon cur, oui. »
Le général se tourna vers lassemblée.
« Pour les futurs mariés, hip hip hip ? »
« Hourra. »
 
Partie 6 Seconde fin alternative
Trois ans avaient passés. Franck exultait ce matin-là. En rejoignant Maëlle à létat-major, il arborait un sourire radieux.
« Oulla, tu irradies de joie ce matin. »
« Oui, je viens davoir la confirmation de la libération conditionnelle de Claire, je vais la chercher demain matin à la prison. »
« Comment cela va-t-il se passer ? »
« Elle aura un bracelet électronique, elle devra poursuivre sa thérapie et devra trouver au plus vite un emploi. »
« Tu sais que nous ne pouvons pas lemployer car elle a désormais un casier judiciaire ? »
« Oui, pas de souci, je lui ai trouvé un job chez un de nos fournisseurs. Elle sera lassistante du patron, un ancien adjudant-chef de chez-nous en qui jai toute confiance. »
« Elle en a de la chance de tavoir. »
« Je sais Maëlle, mais elle est ma femme, et je laime, que veux-tu ? »
« Écoute, cet après-midi, je dois me rendre à létat-major. Le général ma demandé de passer pour me parler dune nouvelle mission. Je nen sais pas plus.
« OK Maëlle, je garde la boutique. »
Maëlle ne se rendait pas du tout à létat-major, mais à la prison pour femme où elle avait obtenu un droit de visite. Claire lattendait au parloir et se leva à son arrivée.
« Vous ? Mais je ne mattendais pas à vous voir ! »
« Bonjour Claire. Je suis venue pour vous parler avant votre libération conditionnelle. »
« Me parler ? »
« Oui, vous parler en tant que femme. Vous ne devez pas ignorer que jai pour votre mari une affection profonde et suis très attachée à lui. Il a beaucoup souffert de vos agissements et survécu pendant ces trois longues années. Vous avez eu sa visite toutes les semaines sans exception. Jai aménagé son emploi du temps pour quil puisse vous voir ici.
« Je le sais parfaitement Maëlle. Jai manqué complétement de courage et ait réagi avec lâcheté. Je me suis longtemps dégoûtée, mais, voyez-vous, lincarcération a été un véritable électrochoc pour moi. Jai commencé rapidement une thérapie pour travailler sur mes démons et phobies intérieurs et jai considérablement avancé. Je nai plus lappréhension de lautorité cachée sous un uniforme, jai trouvé doù me venait cette peur viscérale du pouvoir sur les gens. Mon père la exercé sur ma mère, devant moi, et elle en est morte de chagrin et de honte, devant moi qui nétais quune . Le geste quelle a fait, sous mes yeux, ma traumatisée et a changé mon comportement de façon radicale, au point de mempêcher toute réaction en présence dune personne sapparentant à lautorité parentale. Jétais comme morte, incapable de la moindre réaction, de la moindre rébellion. Le colonel lavait compris et en a sadiquement abusé. Mais, aujourdhui, ce nest plus quun mauvais souvenir. Jai payé ma dette à la société. Dette qui, si elle a été cruelle, ma été salutaire pour expier mes fautes, et me reconstruire. Je suis une autre femme aujourdhui. Une femme plus forte, plus sûre delle aussi. »
« Mais aimez-vous réellement Franck ? »
« Plus que tout. Sa compréhension, sa compassion et son amour mont littéralement sauvé la vie. Sans son soutien, jaurais certainement mis fin à mes jours, car je naurais plus eu de raison de vivre. Jaime profondément mon mari. Il est ma chair, mon sang, mon âme. Cette épreuve, autant douloureuse pour nous deux quelle le fut, ma rene dans mon souhait de passer le reste de ma vie auprès dun être aussi loyal, sincère, fidèle et aimant. Je veux le rendre le plus heureux des hommes et lui donner des s. »
« Je lespère sincèrement Claire. Voyez-vous, je ne lui ai jamais avoué mes sentiments. Jai toujours su quil vous aimait toujours, malgré ce que vous lui aviez fait subir. Jai longtemps cru quil ne sen remettrait pas et quil se tournerait vers un autre amour. Mais jai trop daffection et de respect pour lui pour ignorer à quel point il vous aime encore. Ne ratez-pas cette deuxième chance Claire, cest la femme militaire qui vous le dit, parce que, sachez-le, moi je ne vous raterai pas. Si je sais un jour quil souffre à cause de vous, je serai impitoyable. »
« Maëlle, je ne sais pas si je mérite votre amitié, mais vous êtes une femme exceptionnelle et vous méritez quun homme de la veine de mon mari vous aime et vous rende heureuse. Cest ce que je vous souhaite du plus profond de mon cur et vous suis reconnaissante de navoir rien tenté auprès de Franck pour nuire à notre amour. Pour cela, ma gratitude pour vous est infinie. »
« Bien, je vous ai dit ce que javais sur le cur. Je ne sais pas si jaurai la force de vivre cette amitié. Je vous ai plainte, vous savez, je ne me suis jamais réjoui de votre situation. Jai toujours senti que vous étiez une femme perdue, entrainée malgré elle dans une déchéance quelle navait ni provoquée ni pût empêcher. Je vous souhaite dêtre heureuse avec Franck. Au revoir. »
Le lendemain, Franck attendait Claire devant la porte de la prison. Elle se précipita vers lui et se jeta à son cou. Elle lembrassa profondément.
« Mon amour, je suis la plus heureuse des femmes. Rentrons vite chez-nous. »
Ils montèrent en voiture et prirent le chemin de la base. Mais il bifurqua à lintersection des deux principales avenues de la ville et prit la direction opposée.
« Mais, où allons-nous ? »
« Cest une surprise. »
Il sarrêta devant un charmant pavillon avec un joli porche en pierres de taille. Il lui prit la main et la mena jusquà la porte dentrée.
« Pour commencer une nouvelle vie, jai pensé quil nous fallait une nouvelle maison. »
Il la porta dans ses bras et la fit entrer.
« Voilà notre nouveau chez-nous. »
Il la reposa et lui fit visiter le logement. Ils sassirent sur le grand canapé du salon.
« Merci mon amour pour tout ce que tu as fait pour moi et pour avoir protégé notre couple. Je veux que tu saches que tout ce quil sest passé nest plus quun très lointain souvenir. Jamais ce salaud na pu effacer mon amour physique pour toi, pour ton corps, pour tes étreintes. Il na rien effacé parce quil ny a quavec toi que jai des orgasmes fabuleux, tout simplement parce quils sont chargés de lamour que jai pour toi. Tu es lhomme qui ma faite femme, qui ma éveillée au plaisir. Il ny a aucune trace de ce passé, si douloureux fut-il. Je nai aucune appréhension à me reposer de nouveau entre tes bras, parce que ce sont les seuls dans lesquels je veux me réfugier. Je veux construire une belle vie avec toi, te donner des s et un avenir radieux. Je taime comme jamais je ne tai aimé, si fort que fut mon amour par le passé. Je veux que notre seconde vie soit une éternelle lune de miel. »
« Mon amour, dans deux ans je serai lieutenant-colonel et nous aurons certainement à choisir une nouvelle affectation, un nouveau lieu de vie. »
« Nous irons où tu le voudras. Tant que nous serons ensemble et que tu maimeras, peu importe notre lieu de vie, je serai la plus heureuse des femmes. »
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