La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1006)

Marion au Château (devenue soumise Aphrodite MDE) – (suite de l'épisode N°995) -

J’espérais seulement qu’Il me permettrait de le faire rapidement… Le dimanche après-midi, je quittais l'aéroport après avoir vu l'avion qui emportait mes filles décoller. Je pris la voiture avec une pointe d'appréhension. Le Maître n'avait pas dit précisément quand est-ce que ma sanction se terminait, et je ne savais pas ce qui m'attendrait en arrivant au Château. Sur la route, je reçus un texto. Je pris le temps de me garer avant de l'ouvrir, le cœur battant à l'idée que ce pourrait être le Châtelain qui m'écrivait. Je fus déçue en voyant le nom de Walter s'afficher. Ma sanction n'était donc pas terminée. Le message m'indiquait de garer la voiture devant le perron lorsque j'arriverai, de me dévêtir à l'extérieur de celle-ci, et de regagner à quatre pattes mon cachot dont la porte serait ouverte. Je devais ensuite attacher la chaîne à mon collier, prendre la position d'attente qui allait bien, et attendre, justement, que l'on me donne de nouvelles consignes.

Je repris donc la route, le cœur lourd. Je ne prenais pas le temps de me demander qu'est-ce que j'allais attendre dans mon Cachot, je préférais me concentrer sur la route pour pouvoir parvenir à destination sans encombre. Je portais un pull léger sans manche, mais à col roulé qui cachait mon collier et ma laisse enroulée autour de mon cou. Quand j'arrivais, je descendais sans attendre, et me déshabillais entièrement avant de dérouler la laisse. Je ne prenais aucune affaire dans la voiture, je n'en avais pas besoin et je savais que tout serait récupéré pour que rien ne soit égaré ou abîmé. Je me mis alors en quadrupédie, je saisis ma laisse dans ma gueule de petite chienne pour ne pas trébucher en marchant dessus, et je pris le chemin pour descendre dans les Cachots. J'allais aussi vite que les nombreux et étroits escaliers de pierre en colimaçon me le permettaient. Il n'aurait pas fallu que je me blesse en glissant et les dévalant d'une manière plus douloureuse que le quatre pattes.

Toutes les cellules étaient vides, la journée étant loin d'être finie. Je me dirigeais vers la mienne, dont la porte était effectivement ouverte. Je déroulais la chaîne qui était accrochée au mur et j’accrochais son mousqueton à l'anneau de mon collier. Puis je m'installais au sol à même la dalle froide et dure, relevant bien mon cul, étendant autant que possible mes bras en avant, présentant bien offerts mes orifices à qui se présenterait à la porte. J'attendis un temps qui me sembla très long, mais peut-être était-ce seulement dû à mon envie d'être pardonnée au plus vite et de réintégrer au plus vite la vie normale d'une soumise MDE.

J'entendis des pas dans le couloir, des chaussures claquaient sur le vieux marbre froid qui le recouvrait. Mon cœur s'accéléra. Qui que ce fut, ce qui allait arriver ne pouvait que me mener jusqu'au pardon du Maître. Une main s'abattit sur mon derrière bombé par la position, que je reconnus comme étant celle du Majordome. Une volée de fessées tomba, rougissant et chauffant ma peau de belle manière. Quand il fut fatigué, à moins qu'il n'ait défini à l'avance d'un très grand nombre de claques, Walter me banda les yeux, me détacha, et me guida doucement, surtout dans les escaliers, étant privée de la vue. La balade à travers le Château fut longue. J'étais incapable de savoir où je me trouvais car on montait des marches, on en descendait, ont traversait des longs couloirs me semblait-t-il. Il y a même un moment où nous nous sommes retrouvés à l'extérieur, où je dus d'ailleurs me soulager la vessie en quadrupédie, levant la jambe arrière, ce qui me fit le plus grand bien, il fallait bien l'avouer. J'entendis une porte s'ouvrir et nous entrâmes dans une pièce. À la résonnance des chaussures du Majordome, je supposais que la pièce était plutôt petite. Cela me semblait étrange, toutes les pièces que je connaissais, en dehors du bureau que le Maître voulait bien me laisser occuper pour travailler à Ses côtés en tant que secrétaire particulière, étaient vastes.
Et je ne pensais pas, du peu que j'avais pu m'orienter en étant aveugle, avoir atteint cette pièce dans ce Château où je passais une bonne partie de mes semaines. Sa voix m'ordonna de me mettre à genoux, mains sur la tête d'abord. Il me bondagea les seins, les faisant paraître plus volumineux…

Puis il m'attacha avec la même corde les mains dans le dos. Toujours les yeux bandés, il m'aida à monter sur un tabouret bas, et m'aida à enjamber une planche. Puis il exigea que je m'asseye sur la planche qui était suspendue par des chaînes, sur la tranche. Walter m'écarta les lèvres. Cela commençait à vouloir être douloureux, donc je ne m'asseyais pas franchement. Alors le Majordome enleva les tabourets sur lesquels reposaient mes pieds, et je ne pus que me mettre sur la pointe des pieds pour éviter de ne trop "m'empaler". J'essayais de trouver une position où j'arrivai sans trop de mal à garder un équilibre. Pour "m'aider" dans ma tâche, Walter m'installa une pince à chaque téton et à chaque lèvre intime, puis il accrocha un poids à chacune. Et puis il n'y eut plus un bruit. Je restais ainsi un bon quart d'heure, autant que je pouvais en juger. Pendant ce temps, outre le fait d'essayer de rendre ma position la moins douloureuse possible (douleur qui malgré tout m'excitait car je sentais bien que j'étais largement humide!), je réfléchissais encore une fois à ma condition. Pourrais-je désormais vivre autrement? Pourrais-je retourner à une vie purement vanille? Non c'était impossible! Je n'étais pas là pour vivre un simple jeu sexuel. Ce monde représente tellement plus que ceux vivant dans l'autre monde veulent bien le penser! Non, ce n'était pas un jeu, c'était ma nature profonde. Et lorsque je reprenais une vie plus vanille, lorsque j'avais la garde de mes filles, et que je lisais des articles sur le BDSM dans des revues grand public, j'étais horrifiée de voir comment tout était mélangé, comme notre mode de vie était, quelque part, ridiculisé, et ramené à un basique jeu de rôle !

Jamais ces personnes-là, parlant d'un sujet qu'ils ne connaissent pas le moins du monde, ne saurait ce qu'une relation D/s pouvait amener, comment cela pouvait être fort et intense ! Jamais ils ne comprendraient le bien-être et la sérénité qui pouvaient nous envahir lorsque qu'on pouvait se remettre en toute confiance entre les mains d'une personne à qui on donnait sa vie les yeux fermés! Jamais ils ne pourraient comprendre ce qu'était le vrai don de soi, ce que c'était de réellement accepter tout état de choses.
Quand je pensais qu'il devait y avoir un certains nombres de personnes n'osant pas vivre leur nature profonde parce qu'ils n'osaient pas rompre les codes de la société qui cherche à nous inculquer depuis notre plus jeune âge ce qui est sensé être normal, je me sentais triste pour eux, et tellement chanceuse d'avoir osé pousser les portes de ce monde, et d'avoir pu être acceptée aux pieds de Monsieur le Marquis d'Evans. Ici, j'avais enfin pu trouver ce qu'était le vrai bonheur, la tranquillité d'esprit et le profond bien-être d'être tout simplement, sans artifice.

À réfléchir ainsi, le temps passa relativement vite. J'étais tellement perdue dans mes pensées, que je n'avais pas entendu que quelqu'un s'était approché de moi. Ce n'est que quand je sentis deux mains m'enserrer le visage et une bouche se plaquer sur la mienne que je le sus. Et je reconnus immédiatement ces lèvres. C'était celles du Maître Vénéré ! Je reconnaissais Son odeur, Sa façon de me toucher... Il me souleva de ce "woodenpony" et sans m'enlever mes liens, Il m'allongea au sol. Cela fit s'agiter les poids au bout de mes pinces, et la douleur se réveilla d'un coup. Il se remit à m'embrasser, profondément, longuement. Il possédait ma bouche de Sa langue. Ses mains se firent possessives sur mon corps, empoignant et malaxant mes seins, puis elles descendirent vers ma chatte, des doigts se frayant un chemin entre les pinces, titillant mon clitoris, le pinçant, le tirant, avant de plonger dans ma caverne humide, tandis que d'autres se faufilaient plutôt vers l'arrière et mon entrée secrète, y rentrant un par un. Ses caresses semblaient anesthésier la douleur des pinces sur ma chair sensible. Et alors que j'avais quatre doigts dans mon fondement et que j'étais littéralement trempée, le Maître enleva vivement une première pince, en criant laconiquement :

- Jouis!

Cette autorisation à jouir, cet ordre pour être plus exact était plus que le bienvenu car cela me fit complètement décoller par ce mélange de douleurs et d’excitations dans un orgasme d'une puissance que je n'avais jamais connu ! Il me laissa redescendre un peu sur terre, puis m'enleva la seconde en m'ordonnant encore la jouissance tout aussi laconiquement, puis sans répit ôta les deux dernières.
La douleur était intense, explosive même. Mais le deuxième orgasme se prolongea ce qui me sembla être une éternité de mille plaisirs à n’en plus finir !

Le Maître me garda contre Lui le temps que je redescende réellement sur terre. Mais alors, j'éclatais en sanglots. L'émotion de me retrouver de nouveau entre les mains du Châtelain, pardonnée, ce que je venais de vivre, tellement intense, à avoir l'impression que mon esprit avait quitté mon corps au moment de lâcher mon orgasme, tout cela avait besoin de s'évacuer et c'est par les larmes que cela se fit. Alors qu’elles commençaient à se tarir, Il commença à défaire mes liens, puis Il finit par m’enlever le bandeau. Je papillonnais des yeux avant de les ouvrir franchement, prenant le temps de les habi à revoir la lumière. Je jetais un coup d’œil rapide à la pièce qui était effectivement assez petite, neuf mètres carré peut-être. Puis je rebaissais immédiatement les yeux pour ne pas risquer de les poser sur le Maître plus de temps qu’autorisé.

- Tu imagines tout ce que tu aurais pu vivre lors de ton absence du Château, si tu avais pu vivre tout ce que j'avais prévu pour toi ? Tout ceci ne doit pas t'empêcher d'implorer mon pardon. Alors maintenant que tu es calmée, je t'écoute !

Avec du mal, suite à la fatigue induite par les dernières émotions vécues, je me prosternais à Ses pieds, mes doigts, étendus au maximum, à quelques millimètres de Ses chaussures. Je Lui présentais alors mes humbles excuses pour ne pas avoir su tenir ma langue et pour avoir oublié de porter mes accessoires une fois mes filles couchées, et promettais de tout faire pour ne plus le décevoir et surtout pas avec des erreurs de débutantes.

- Bien ! Tu es pardonnée, mais fais attention, de telles erreurs une prochaine fois te coûteraient bien plus cher que trois jours sans nouvelles et l’obligation de porter en permanence laisse et collier. Je vais te conduire jusqu’aux cuisines. Marie a toujours besoin de papattes pour aider à préparer les repas ou pour nettoyer.

Je Le suivais de près, mais je me sentais encore faible du moment que nous venions de passer. Plusieurs fois, je trébuchais. Le Maître ne disait rien, faisait mine de rien, pourtant il me semblait qu’Il avançait plus doucement que d’habitude. Nous arrivâmes au bout de quelques minutes dans le domaine de la cuisinière.

- Tiens Marie, je t’amène comme prévue cette petite chienne. Je compte sur toi, tu fais comme nous en avons convenu tout à l’heure.

- Bien sûr, Monsieur le Marquis ! Elle sera traitée comme il se doit !

Et d’un sourire entendu, le Châtelain quitta les lieux, me laissant seule avec la perverse Maîtresse de cette partie du Château.

- Allez viens la chienne ! Tu me suis au pied, j’ai un plateau à porter je ne peux pas te mener en laisse.

Effectivement elle s’approcha d’un buffet, prit un plateau dessus et quitta la grande cuisine pour se diriger vers le cellier, plus frais. La température plus basse que la pièce principale, chauffée par les différents fours, me fit du bien. Marie, après m’avoir ordonnée d’attendre à la porte, posa le plateau au sol à l’autre bout de la pièce. Je n’osais pas lever la tête, mais j’étais étonnée.

- Mange, tu as besoin de forces ! Dépêche-toi, et ne fais pas de saletés !

Je m’approchais du plateau jusqu’à ce que je puisse distinguer que dessus, il y avait une gamelle d’une bouillie épaisse et nourrissante, une assiette avec des pommes et des bananes coupées en morceaux, et une gamelle d’eau claire. Je m’aplatissais au sol pour lui montrer ma reconnaissance, rampais jusqu’au plateau, avant de me redresser en position prosternée pour avaler avec bonheur tout ce qui se trouvait dessus. Quand j’eus fini, je me mis en position d’attente, juste à côté et j’attendis. La fatigue commença à se faire sentir, et cela aidant, je finis par ressentir le froid en moi. Et alors que je commençais à me mettre à trembler, Marie revint, et avec une douceur qui me semblait inhabituelle venant de sa part, elle saisit ma laisse et m’entraina dans la cuisine, vers un grand feu de cheminée devant lequel se trouvait une chaise. Elle s’assit dessus, les jambes largement écartées et elle releva sa jupe. D’un seul regard, sans qu’un mot n’ait eu besoin d’être prononcé, je compris ce qu’elle attendait de moi, et je vins me placer entre ses cuisses. Je vins caresser doucement son petit bouton de chair palpitant du bout de ma langue, faisant des cercles autour, avant de le sucer, de l’aspirer et de le mordiller.

Puis j’introduisis ma langue délicatement entre ses lèvres intimes déjà suintantes. Je la léchais avec application et motivation malgré ma fatigue. Et bientôt la cuisinière saisit ma tête entre ses mains pour la faire aller et venir à sa convenance sur son sexe poisseux de désir et ne tarda pas à m’abreuver de sa jouissance. Elle se releva alors, s’essuya avec mes cheveux et me repoussa avec force, me faisant perdre l’équilibre. Mais je me rattrapais assez facilement et me prosternais en attendant de nouveaux ordres. Ceux-ci ne tardèrent pas à venir. Je dus finir de couper des légumes pour le repas du soir, et lorsque celui-ci commença d’être servi, je fus affectée à la plonge. Je fus, une fois cette corvée terminée, emmenée avec mes frères et sœurs de soumission pour une petite balade à l’extérieur, afin que les chiens que nous étions puissent se vider la vessie et ainsi ne pas craindre de faire des saletés durant la nuit…

Le lundi arriva vite après une bonne nuit reposante dans mon Cachot, où je dormis si sereine d’être de retour à ma place. Une réunion de travail eut lieu avec Monsieur le Marquis, les ouvriers qui allaient commencer le chantier, les maîtres d’œuvres des différents corps de métier qui allaient devoir y intervenir et moi-même. Tout le monde était encore ignorant de ce à quoi servirait cette nouvelle aile du Château, mais tous savaient ce qu’ils avaient à faire. Pour cette réunion, j’avais été autorisée à porter un tailleur-jupe, sans sous-vêtements, très échancré, car il s’agissait d’une réunion professionnelle, et si les maîtres d’œuvres, rencontrés lors de la toute première réunion concernant ce projet, étaient tous des Dominants, les ouvriers, eux, ne faisaient pas tous partis du monde BDSM. Donc, chose très rare, j’avais également été autorisée à marcher debout sur mes deux pieds.

Le chantier dura un mois. Un mois pendant lequel les habitudes du Château furent un peu perturbées. La nouvelle aile n’était pour le moment accessible que par l’extérieur, donc il n’était plus question d’aller faire pisser les chiens dehors lors d’une promenade leur permettant en même temps de s’aérer, plus de ponyplay, le Chenil et l’Enclos avaient trouvé leurs équivalents à l’intérieur des murs de la majestueuse bâtisse. Plus rien qui eut pu passer pour anormal aux yeux de la société ne se trouvait sur les abords immédiats extérieurs. Monsieur le Marquis voulait faire l’inauguration de cette aile rapidement, et la prévint deux semaines après la fin des travaux. Une équipe restreinte d’esclaves mâles, dirigés par Walter, furent mis au courant de l’utilité de ce nouvel espace et désignés pour installer tout ce qui devait s’y trouver. Nous ne savions toujours pas à quoi était destinés tous ces travaux mais la soirée d’inauguration devait avoir lieu un samedi soir. La semaine qui précéda fut donc riche de surprises…

(A suivre …)

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