L'Amour Dans Les Fourrés 8
Depuis Anne a trouvé refuge à la poste,dans un appartement situé au-dessus du bureau de poste de Sylvain. Le receveur ne promène plus son chien dans ma rue puisquil a désormais ma femme à portée de main , vraisemblablement dans son lit. Lépisode précédent permet de le supposer. Si , comme elle le lui a déclaré lors de la jouissance, elle laime, ils ne doivent pas se priver de copuler à tout va sans difficulté de lieu ou de déplacement. . Je me souviens de les avoir surpris en plein accouplement dans mon lit.
Me voici déchargé des soucis du mari « gardien de sa femme. » Elle sest affranchie. Que Sylvain , par ailleurs cocufié par le facteur qui a enlevé sa femme, garde cette conquête emportée après un long siège. Il voulait Anne, il tournait autour dAnne, il a eu Anne : elle est à lui.
Le séducteur infatigable cessera-t-il pour autant de courir les jupons, ce nest pas certain. Certaines habitudes ne se perdent pas aussi facilement. Finalement Anne devra se battre pour le conserver comme je métais battu pour la garder ou elle fermera les yeux sur ses écarts, mais en souffrira dans le secret de son cur : à elle de connaître les interrogations sur la fidélité »lité de son amant. Elle connaît ses façons, elle a failli visiter avec lui les bosquets de la forêt, elle nignore pas ce qui les y poussait.
Ses dénégations après mon intervention ne mavaient pas convaincu, elle avait fini par trouver le moyen de tromper ma vigilance. Il faudra bien quelle supporte les efforts de son amant pour séduire dautres femmes, quitte à souffrir dans sa fierté ou dans lamour quelle lui a déclaré, dans mon lit, au moment de lorgasme. Cette fois les tourments seront pour linfidèle. Cest pour moi une maigre consolation que je rumine dans mon atelier ou sur les chantiers. Oui, je rumine, je ressasse interminablement les mêmes idées , noires le plus souvent, parfois teintées dun arrière goût de la satisfaction de savoir que je suis vengé par ses peines de femme trompée à son tour.
« Mieux vaut être seul que mal accompagné ».
Avais-je démérité ? Pourquoi Anne a-t-elle fait ça ?
La porte dentrée de latelier grince et mavertit dune arrivée. Une silhouette de femme avance vers moi. Elle est fine, de taille à peine moyenne. Je la reconnais, elle me salue de loin
- Bonjour, Julien. Cela me fait plaisir de te rencontrer. Tu te fais rare, toujours enfermé dans ta tanière. Tu nous manques
Je veux oublier le passé douloureux auquel elle a été mêlée comme complice ce jour maudit où Anne sest roulée dans le stupre avec Sylvain dans mon lit. Ici, Cécile rencontre le menuisier professionnel et je le lui fais immédiatement sentir
- Bonjour Cécile. Quest-ce qui tamène dans mon antre ? Tu as une commande à moffrir?
- Entre autre. Tu as dû lapprendre, je viens de quitter Jérôme.
- Ah ! Je ne suis plus le seul mari abandonné dans le secteur. Ne me demande pas de félicitations, jai de la peine pour cet autre cocu. Que puis-je pour toi ?
- Je minstalle avec Nathalie, nous avons déniché un petit appartement. Mais une fenêtre sera à réparer; pourras-tu établir un devis?
- Nathalie ? Je ne connais pas de Nathalie en dehors de ma grand mère.
Cécile prend un air gêné. Elle se trompait si elle attendait des applaudissements à lannonce des changements dorientation sexuelle.
- Mais si, tu as fait sa connaissance, chez toi, dans ta chambre damis.
- Ah! Je vois. Celle -là ! Et puis ça ne me regarde pas. Les femmes sémancipent, je connais ça. Alors vos histoires de cul ne me concernent pas. Une fenêtre, dis-tu ?
- Oui, cest-ce qui mamène chez le meilleur artisan du pays
Je me souviens de ces deux amoureuses dans la chambre damis, de leurs corps emmêlés secoués par la passion et tout particulièrement du joli petit cul de Cécile dansant ensuite vers ma salle de bain et je garde le souvenir charmant de sa fine poitrine tressautant à chaque pas.
- Ta compagne se nomme Nathalie. Tu me laisseras votre adresse et je verrai ce quil faut faire. Cest tout ?
Elle nest pas pressée de me quitter, tourne en rond, examine mes machines, cherche comment passer au sujet suivant, répond à ma question :
- En réalité, outre le problème de la fenêtre, je suis mandatée pour rétablir un dialogue entre toi et Anne.
Non, mais que croient-elles ces femelles en chaleur ? Elles senvoient en lair, envoient un émissaire et espèrent que tout va rentrer dans lordre, que les échanges vont redevenir amiables. Cécile peut-elle croire que je vais passer léponge sur linconduite de ma femme ?
- Stop, ne me parle plus jamais de cette salope si tu ne tiens pas à être fichue à la porte à coups de pied au cul et interdite dentrée ici. Tu sais que je ne suis pas le seul menuisier sur terre. Anne couche avec Sylvain, grand bien lui fasse, quelle dialogue avec lui et moublie. Je vis très bien sans elle. La seule évocation de son nom, tu viens de le constater, me met en rage. Ne recommence plus. Je ne connais pas ta part de responsabilité dans ladultère de ma femme, mais ton exemple la peut-être encouragée à me tromper comme tu trompais Jérôme. Tu devrais partir avant que
Cécile fait front, envoie sa tirade :
- Oh! Pardon, je naurais pas cru que tu pouvais être aussi rancunier. Anne souhaite une séparation à lamiable . Car Anne tient beaucoup à ce que vous restiez en bons termes: votre passé et vos heures de bonheur ne peuvent pas soublier; un malheureux faux pas ne doit pas tout gommer; vous devriez vous rencontrer, rester amis, vous voir plus souvent, garder vos curs ouverts et attentifs à lamour, jamais éteint. Même si vous divorcez, vous aurez toujours des sentiments lun pour lautre; on ne peut pas séparer ce que Dieu a uni :
- FOUTAISE ! Mais tu es sourde, Cécile.
- Tu es bien certain de ne plus jamais vouloir la rencontrer ou la retrouver ? Cool ! Je prends note. Ta fureur me rassure pour le point suivant de ma visite.
- Car tu as un autre point de discussion ? Ou encore plusieurs points? Je técoute, parce que cest toi et parce que je taimais bien avant, quand tu vivais avec Jérôme. Profite vite du peu de crédit qui te reste dans mon estime.
- Ah ! Tu men veux davoir quitté Jérôme !
- Cela ressemble trop à ma situation. Je déteste linfidélité. Pourtant je dois respecter les décisions des autres. Mon opinion ne doit pas tempêcher de vivre ta vie. Alors, quas-tu encore à me raconter. Allez,accouche :
- Cest tout à fait le sujet ! Est-ce le hasard ou as-tu deviné mon problème? Voilà, Nathalie et moi aimerions avoir un ou deux s, nous voudrions ACCOUCHER, comme-tu dis, mais au sens propre. Jérôme ne voulait pas de marmot. Il disait : » Les mômes ça chiale, ça chie, ça pue, ça temmerde et un jour ça toublie; ne sommes-nous pas plus tranquilles et plus heureux à deux ? » Voilà dailleurs pourquoi nous ne nous comprenions plus.
- Ah ! Quelle coïncidence Anne pensait la même chose que ton Jérôme, mais lexprimait moins crûment. Jaurais aimé avoir au moins un fils. Elle remettait à plus tard, se protégeait avec son stérilet. Alors je patientais. Peut-être donnera-t-elle un à Sylvain. Cest si injuste.
- Tu te trompes. Je suis son amie, elle se confie à moi. Je peux te garantir quelle na plus fait lamour avec Sylvain depuis quelle a quitté ta maison. Elle me la juré.
- Quoi , tu rigoles ? Elle préfère le maire ou ladjoint; il les lui faudra tous ? Elle fait la putain désormais avec les notables?
- Cest faux.
- Mais quest-ce que tu attends ?
- Davoir la certitude que tu ne veux vraiment plus delle, que la voie est libre pour une autre. Jure moi que tu ne répéteras à personne ce que je vais te dire, si tu es célibataire au fond de ton cur .
- Fini les femmes ! Cest juré. Parle ou va te faire
- Souvent jai répété à Anne, quand vous viviez ensemble, que jenviais sa chance dêtre mariée avec toi. Elle approuvait et savait mettre tes qualités en avant. Jai donc eu pour toi beaucoup dadmiration et destime. Avec Nathalie nous avons recherché quel type dhomme serait le meilleur pour être le père biologique de notre . Au bout de notre réflexion nous avons conclu que le père idéal ce serait un homme droit, courageux, juste, beau et fort, travailleur et desprit ouvert. En somme nous serions heureuses davoir un de toi. Julien, veux-tu me faire notre ?
- Votre bébé ? Un bébé de moi, mon bébé.
- Attention, tu me mettras enceinte, mais personne ne saura qui est le père et toi, tu ne reconnaîtras pas cet . Tu interviendras juste pour le don de sperme.
- Cest ça ton estime pour moi ? Je devrai verser mon sperme dans un tube et un membre du corps médical tinséminera avec mes spermatozoïdes. Non, pas question. Je ne suis pas un sexe à traire. Va te faire foutre ailleurs.
- Mais non, on na pas besoin dun médecin ou dun infirmier pour faire un bébé. Il y a un moyen plus simple de féconder une femme. Tu coucheras avec moi, tu me feras lamour, tu éjaculeras dans mon ventre. Cela ne te semble pas possible. Je te déplais à ce point?
Montrez un pot de miel à un ours affamé et vous comprendrez ma réaction lorsquelle me demande de lui faire un . Javais déjà eu connaissance du désir des deux lesbiennes délever un en couple . Oui, sérieusement et non pour samuser, elles mont choisi pour être le procréateur du chérubin. Avant, jamais je naurais admis de cocufier Jérôme, Nathalie sen était chargée. Les époux sétaient séparés légalement. Par conséquent, à leur demande, je peux rendre le service réclamé. Ce nest pas si désagréable à faire
Mais, quand même !
Toutefois j accepte de garder lanonymat sur lorigine du bébé à certaines conditions . Il me faut la preuve du sérieux de leur projet. Cest tellement tentant.
- Non, tu ne me déplais pas . Tu es belle, tu es gentille. Admettons que nous fassions lamour, rien ne prouve que la fécondation ait lieu dès la première fois.
- Aucun problème, nous recommencerons aussi souvent que nécessaire. Moi, cela menchanterait de me sentir désirée et aimée longtemps par toi.
- Pense à Nathalie! Elle serait jalouse. Tu mas dit que vous vouliez élever un ou deux s. Il serait plus juste et plus raisonnable que je fasse un à chacune de vous deux. Mais je crois savoir que Nathalie déteste les hommes.
- Des expériences passées malheureuses lont fâchée avec les hommes. Il suffirait de lui montrer lintérêt dune double maternité pour quelle accepte de coucher avec toi. Jen fais mon affaire. Alors quand commençons-nous?
Je pensais les rebuter en raison de la répugnance de la compagne de Cécile pour le sexe masculin.. Largument se retourne contre moi. Je fais lintéressé. Cette petite, je la dévorerais sur le champ si je cédais à mes envies multipliées par des semaines dabstinence. Oserait-elle un « Je taime », je la croirais, je mattacherais à elle et, tant pis pour Nathalie,je la lui volerais.
- Nous commencerons dès que tu seras prête. Je ne peux traiter quune femme à la fois. Je posséderai tantôt lune tantôt lautre
- Jai lavantage sur Nath dêtre là. Tu peux débuter par moi. Il y a de la place ici et cette table se prêterait bien à un premier accouplement. Je me déshabille ?
- Cest trop important pour être fait à la sauvette sur un coin de table. Un client peut se présenter à tout moment, nous voir unis sexuellement et répandre la nouvelle. Comment assurer lanonymat dans ces conditions? Voilà ce que nous allons faire. Tu rejoins Nathalie, tu lui annonces mon accord, si elle aussi se donne à moi. A la tombée de la nuit vous viendrez chez moi discrètement et nous mettrons les choses au point. Nous parlerons de la nécessité de la contribution des deux femmes, nous réglerons les détails des rencontres, de leur lieu, des horaires et de leur fréquence.
- Cest parfait, tu es génial. Embrasse-moi.
Cécile prend un acompte. De la bouche dabord, mais aussi de cette main qui sattarde sur la bosse de mon pantalon. Je tente de me dérober. Elle me fixe et senflamme:
- Tu as promis de nous aider; je veux bien te croire. Ne changeras-tu pas didée. Pour sceller notre accord, ne serait-il pas bon de me donner un acompte tout de suite?
- Un acompte ?
- Allez, ne fait pas semblant de ne pas saisir le sens de ce mot dans les circonstances actuelles. Je serai plus sure de ta parole quand tu mauras prise une première fois. A ce moment tu ne pourras plus te dédire. Dis, fais-moi lamour aujourdhui, je ten prie. Jen meurs denvie.
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