L'Amour Dans Les Fourrés 9

Sabine, Geneviève m’avaient fixé un rendez-vous dans un hôtel. J’avais deviné qu’il s’agissait d’un piège plus que d’un rendez-vous galant. Sylvain s’y était rendu à ma place et était revenu enchanté de ces rencontres amoureuses. A l’époque Anne me comblait et je ne recherchais pas l’aventure amoureuse extraconjugale. Après Anne, jamais aucune femme ne m’avait supplié de lui faire l’amour comme Cécile est en train de le faire. Elle ne se contentera pas de promesses, elle exige du concret. Elle ne me considérera vraiment décidé à m’unir à elle et à sa compagne Nathalie que si je consens à la posséder sur le champ. Elle se passera de Nathalie pour le premier essai; où est la faille ?

Je dois mettre le doigt dans l’engrenage et le bras suivra, façon de parler. Un premier accouplement avec elle aujourd’hui serait comme la signature d’un contrat: elle prend ma verge pour un stylo. Malgré mes mises en garde, malgré la possibilité d’être surpris par l’un de mes clients, elle me veut tout de suite, ici, dans mon atelier. Arrive qui voudra, elle remonte sa jupe jusqu’à la taille, tire sur la dentelle plaquée à ses cuisses, fait glisser sa culotte toute légère sur ses genoux et , pliée par-dessus un tréteau, elle m’offre la vue sur ses fesses mignonnes et sur son sexe épilé. C’est fou, délirant. L’habitacle a jailli sous mon nez, je n’ai plus qu’à me présenter à la porte et elle me recevra. Le spectacle fait encore monter ma tension. Je dois la prendre. Mon sexe doit se précipiter dans son vagin et ensuite je lui appartiendrai, dans le but clairement énoncé de faire un à elle et à sa compagne.

- Cécile, quelle hâte. Tu voudrais que je te prenne là, comme ça? Eh bien, non. Je ne suis pas un distributeur automatique de sperme. Pour moi, faire l’amour a un autre sens. iI me faut un minimum d’émotion, de sentiments. Je veux lire dans les yeux de ma partenaire du bonheur, de la joie, je veux y voir monter le plaisir au cours de l’acte.

Cette relation doit être amoureuse si l’on veut donner vie à un petit être qui sera heureux. Pour tout dire en un mot, le rapport sexuel destiné à donner la vie sera un rapport humain. Or tu me tournes le dos, ton visage est caché, l’expression de tes sensations restera cachée. Excuse moi, Aussi excitante que soit la vue de ton intimité, je ne saurais me satisfaire de la vue réduite de ton cul et de ton sexe.

- Ah! Mes fesses et ma foufoune ne t’inspirent pas? Tu ne peux pas m’inséminer en levrette? En plus il te faut mon visage et mon regard. Bien, je suis prête à prendre ta position préférée. C’est Nathalie qui m’a recommandé la levrette. Elle voulait justement garantir une sorte de neutralité, éviter les émotions et les sentiments, éviter qu’un lien ne se crée entre homme et femme. Elle a beaucoup insisté sur ce point:

- Tu ne dois pas t’éprendre du futur père, sinon tu mettras en péril notre couple. Il sème sa petite graine en toi et sa mission s’arrête là. Après il disparaît de notre vie. Je ne vois pas d’autre solution. Sois forte, fais plier le semeur.
- Mille regrets, ma chère Cécile. Le bébé dont tu accoucheras, fruit de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule, sera plus que résultat physique d’une copulation mécanique neutre. Selon moi, même si ce n’est que mon opinion, il portera aussi un héritage de sentiments ou d’émotions. Tu ne m’es pas tout à fait indifférente, sinon tu aurais essuyé un refus dès les premiers mots.. Tu t’es redressée, j’ai besoin de te regarder en face pour savoir si tu comprends mes paroles. De même j’aurai besoin de reconnaître ton aspect humain pour m’unir à toi, mais la simple vue d’une superbe paire de fesses ou d’un délicieux abricot ne me fournit pas ce qu’il y a de meilleur en toi.

- Oh ! Je crois que je ressens le même besoin de communion des cœurs. Mon bébé devra te ressembler. Comme toi je veux suivre toutes tes sensations au cours de l’union des corps. Dans tes yeux et sur ton visage je lirai que tu m’estimes, que tu veux mon bonheur.
Reste à savoir si Nathalie acceptera de te regarder en face quand tu la pénétreras. Et toi, refuseras-tu de la posséder si elle se présente à quatre pattes et si elle exige une levrette?

- Pourquoi se poser cette question aussi longtemps que Nathalie n’est pas là ? Tu interprètes peut-être mal ses intentions. Ne prévoyons pas des difficultés qui ne se lèveront peut-être pas.

- Cela signifie donc, que rien ne nous empêche de faire l’amour ? Alors, qu’est-ce qu’on fait concrètement? Tu veux ou tu ne veux pas? Tu m’aimes un peu, assez pour me prendre et pour me rendre enceinte ? Tu as un problème de position ? Nathalie aura beau dire, je te serai éternellement reconnaissante de faire ton possible pour nous aider à réaliser notre rêve. Je ferai tout ce que tu voudras, comme tu voudras, quand tu voudras.

- Et où je voudrai ? Je te propose mon lit, après la fermeture de l’atelier et quand la nuit tombera .

- Dans ton lit ! Je n’aurais pas osé te le demander. C’est merveilleux. Seulement il fait encore jour. L’attente va être longue. Je te retarde dans ton travail?

- Mes clients sont toujours pressés. Une ou deux heures de retard , ce n’est pas un problème. Allons nous asseoir dans mon bureau, nous discuterons de nos problèmes. C’est par ici. Quand tu dis « notre rêve », est-ce celui de Nathalie ou le tien?

C’est le mien depuis toujours, je m‘étais mariée pour avoir des s. Nathalie y adhère plus par conviction politique, pour démontrer que deux femmes constituent un bon foyer pour un . Mon souhait instinctif rejoint ses vœux plus raisonnés. Jusqu’à présent elle a parlé surtout de ma grossesse. Pourvu qu’elle veuille aussi devenir mère !

- Tu t’es engagée à la convaincre, ne l’oublie pas.

- Ce sera plus facile quand elle apprendra que tu feras le nécessaire et que tu coucheras avec nous deux, à tour de rôle.. Parfois elle est têtue, souvent elle aime commander.

- Ah! Oui.
Donne-moi un exemple pour que je la connaisse mieux avant de l’affronter.

- Tu as remarqué mon pubis rasé. C’est elle qui a voulu que je me rase et que je m’épile. Elle trouve que je suis plus féminine comme ça, sans poils. Mais elle garde les siens pour jouer à l’homme du couple. Elle affirme ainsi sa domination. Pourtant elle n’aura jamais de moustache.

- C’est Nathalie qui mène la barque et qui décide pour toi ? Cette situation te plaît ou tu es contrarié de devoir te soumettre à ses fantaisies ?

- Oui, un peu. C’est elle qui a demandé à ton ex femme de nous prêter votre chambre d’amis au retour de la fameuse randonnée. Anne a hésité, puis, par amitié pour moi, nous a reçues sous votre toit. C’est arrivé fortuitement. Ni elle, ni moi , ni Nathalie ne savions le matin à l’heure du départ que la journée se terminerait par nos jeux amoureux . Rien n’était préparé ou planifié. Nath a eu une lubie, a taquiné Anne, a fini par obtenir ce à quoi elle ne croyait pas.

- J’ai des doutes. Depuis que Sylvain lui tournait autour, ces deux là avaient prévu une rencontre, car enfin c’est-ce qui s’est produit . Avaient-ils passé la randonnée ensemble ?

- Non, je n’avais pas vu Sylvain de toute la matinée. Au moment où Anne ouvrait la porte de la maison et nous faisait entrer, Sylvain est arrivé subitement, comme tombé du ciel. Anne voulait le repousser. Il a demandé à lui parler, l’a prise à part quelques minutes et lui raconté une histoire assez courte. J’ai entendu ton prénom et Sabine. Anne a pleuré, il l’a prise dans ses bras pour la consoler. Elle nous a indiqué comment arriver à la chambre . Nous sommes montées.

- C’était un rendez-vous bien préparé, avec une mise en scène millimétrée pour le soupçon.

- Je ne crois pas. Depuis j’ai discuté avec Anne. Je sais comment Sylvain l’a eue. Il lui a raconté que tu rencontrais régulièrement Sabine dans ton atelier et que vous étiez amants. Il avait des photos de Sabine devant l’atelier, y entrant bien peignée et en sortant décoiffée.
De plus il faisait état de confidences de Sabine, rencontrée dans un hôtel. Sabine lui avait narré vos folies amoureuses. Pour se venger de tes tromperies, Anne est montée dans votre chambre avec Sylvain. Tu connais la suite.

- Elle a cru Sylvain sur parole, elle n’a pas cherché à m’interroger pour vérifier si ses dires correspondaient à la réalité. Avant de se venger elle aurait dû se renseigner. Elle était pressée de se livrer et m’a cru facilement coupable parce que cela l‘arrangeait. Sabine m’avait déjà piégé ave c des photos; Anne le savait par moi. Elle se serait méfiée de cette sorte de preuve répétitive si elle n’avait pas eu envie de se payer Sylvain. Les racontars de ce salaud n’ont fait que fournir un prétexte à l’adultère.

- Donc tu ne me crois pas ? Traite moi de menteuse.

- Tu me répètes les propos d’Anne. Elle a très bien pu te raconter n’importe quoi pour camoufler la réalité . Elle espérait que tu me ferais gober ses bobards en me les rapportant. Moi, je sais ce que j’ai vu et entendu. Elle lui a crié qu’elle l’aimait. Cela sortait nettement du cadre d’une prétendue vengeance. Une autre aurait dit : »Va, baise-moi et venge -moi », pas « je t’aime ».

- Tout dépend de l’intensité du plaisir. Il paraît que ce Sylvain est un excellent amant. Sa renommée légendaire contribue à créer l’illusion d’un superman du sexe.

- Tu me sembles bien renseignée. Aurais-tu également fait l’expérience de rapports avec lui ?

- Non, avant Nathalie je n’avais connu que Jérôme, je le jure.

- Et maintenant tu projettes de me connaître bibliquement, sur ordre de Nathalie.

- Oublions Nathalie pour le moment. Moi, Cécile, saine de corps et d’esprit, je souhaite de tout mon cœur faire l’amour avec toi, Julien. C’est ma volonté.


Crois-tu que, lorsque nous ferons l’amour pour faire le bébé, je vais crier à Nathalie ou à toi des « Je t’aime » ? Et puis il fallait la voir gigoter sur la hampe du bonhomme pour comprendre que ce n’était pas du cinéma, qu’elle prenait son pied et qu’elle voulait connaître l’orgasme avec ce tombeur de nanas. Et je monte et je m’écrase sur sa queue et je l’encourage à me foutre plus fort. Non elle ne feignait pas.

- Anne m’aurait menti ?

- Voilà ! et après elle t’a envoyée pour rétablir le dialogue. De la même façon elle t’a bourré le moût en prétendant qu’elle ne couchait plus avec son logeur. C’est un conte incroyable . Que fait-elle dans son appartement le soir ? Tu crois qu’elle trie le courrier ou qu’elle lèche le cul des timbres pour les coller ? Je l’imagine plutôt en train de lécher les fesses de son chéri ou de lui sucer la turlute avant de se faire mettre par devant ou par derrière.

- Julien, calme toi. Ne parlons plus d’elle, cela t’énerve trop. Vois, je suis là, près de toi. Prends-moi dans tes bras, serre moi contre toi. La nuit arrive.

- Dommage que tu vives avec ta Nathalie. Tu es apaisante.

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