L'Amour Dans Les Fourrés 10
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Cest lheure des informations télévisées. Il ny a personne dans la rue. Nous avançons en silence pour ne pas attirer lattention et parce que, soudain, je regrette de mêtre engagé un peu à la légère. Bien entendu, jai considéré combien il peut-être passionnant de faire un non seulement à une belle femme mais à deux femmes. Jai fait le gourmand en apparence en exigeant de féconder Nathalie aussi, sans réussir à décourager Cécile. Ai-je assez réfléchi aux conséquences de ma promesse?
Admettons que Cécile et Nathalie se servent de moi uniquement pour les inséminer, cet acte sera la source de quelques rapports sexuels plutôt plaisants, bien que je ne connaisse pas vraiment Nathalie, la deuxième. Avec Cécile ce seront des moments de délices assurément. Je la trouvais charmante autrefois. Après sa déclaration, elle est devenue attirante. Elle veut du sexe à répétition, jusquau résultat; elle en aura même enceinte jusquaux yeux.
Mais admettons que les deux filles veuillent trouver plus en moi quun simple donneur de graine humaine, quelles veuillent faire de moi le père nourricier de leur rejeton et quelles projettent de former avec moi une famille à trois, un ménage composé de deux femmes et dun homme, puis une famille à quatre ou cinq avec deux bébés! Va savoir ce quelles ont vraiment dans le crâne
Je métais trompé sur les sentiments dAnne. Je la croyais si forte que javais pris le risque de ne plus laccompagner en randonnées.
Je sais ce quil men a coûté, elle sest donnée au séducteur. jJe lai chassée et depuis des semaines, je vis en ermite, sans relations sexuelles. Cest lenfer. QuAnne se soit laissé séduire à la suite dun mensonge comme le prétend Cécile ou quelle ait provoqué Sylvain et obtenu de lui une bienfaisante partie de jambes en lair, son départ a eu des conséquences douloureuses sur mon moral et sur mon physique. Je vis avec limpression davoir un lourd et embarrassant paquet entre les jambes.
Avec Cécile et Nathalie, au lieu dune compagne, jen aurais deux à supporter économiquement, jen aurais deux à satisfaire amoureusement, deux qui à leur tour pourraient imiter Anne et doubler mes tourments, si dautres mâles se mettaient à tourner autour delles, comme Sylvain, le maire et ladjoint et dautres, peut-être, lont fait autour de ma femme, avant de lui faire assez tourner la tête pour que je la découvre, fichée sur le sexe du receveur, en plein orgasme, dans notre lit.
Être cocu une fois, ce nest pas glorieux, mais sencombrer de deux femmes, nest-ce pas le plus sûr moyen de sexposer à la multiplication de ce malheur? Pour Nathalie jaurais de plus à redouter lattirance dautres femmes. Elle est lesbienne, jai peu de chance de la convertir à lhétérosexualité. Comme je nai pour elle aucune attirance particulière, une séparation serait un soulagement. Par contre Cécile
elle minspire plus daffection. Un mot delle nous plongerait dans un drame inextricable. Nous serions deux à la convoiter, un homme en concurrence avec une femme, deux à nous la disputer. Mon enthousiasme premier seffondre à la perspective de luttes sourdes dune part ou de charges trop lourdes dautre part. Voilà la cause de mon mutisme. Cécile sétonne de mon silence :
- A quoi penses-tu, Julien ? Tu sembles bien sombre. Cela ne te plaît plus de faire lamour avec moi ? Tu ty rends comme un condamné marche vers léchafaud. Tu regrettes ton engagement ? Jespérais plus dentrain.
La question de Cécile me ramène sur terre. Faut-il que je sois dérangé pour rêver dun ménage à trois. Doù me vient lidée de me lier assez à Cécile pour mattrister de la voir séloigner de moi un jour.
- Non, ne tinquiète pas. Je ferai ce que je tai promis. Je me réjouis même de commencer ce soir par toi. Tu es si jolie et si douce. Rassure-toi, je naurai pas à me forcer pour te posséder et pour te rendre mère. Cest une bien douce obligation et une mission très excitante. Voilà, nous arrivons. Entre, tu connais la maison.
Lallusion à sa précédente et dernière visite ici ne la met pas en fuite. Bien au contraire : La porte fermée, dans le couloir, au pied de lescalier, Cécile se tourne vers moi et me saute au cou sans avertissement. Je me penche sur ses lèvres tendues. Que ce baiser est étrange ! Jamais, depuis mon mariage, je nai embrassé une autre femme quAnne.. Et voilà que nos bouches sunissent comme des bouches dépoux amoureux, habituées à des baisers ardents, longs, passionnés. Nous restons longuement en apnée, surpris nous-mêmes de lintensité de ce premier contact. Deux bras emprisonnent mon cou, une langue a mes lèvres, mon corps tremble, et je ressens une forte émotion sous la douce pression des seins de Cécile contre ma poitrine, à la chaleur de son ventre contre le mien. Immédiatement naît le désir, dont la manifestation sous la ceinture ne peut pas échapper à la jeune femme collée à moi.
Le baiser prend fin, nous restons face à face, perplexes de cet élan inattendu et nous nous sourions pour détendre latmosphère. Par où continuer ? Je retarde le moment fatidique, cet instant où les choses seront engagées sans possible arrêt ou retour en arrière :
- Excuse-moi, je suis couvert de sciure et je sens la transpiration. Il faut que je prenne une douche. Assieds-toi au salon et choisis une chaîne de télévision pour mattendre.
La salle de bain est à létage, celle où Cécile a fait des ablutions lautre fois, ce jour maudit de la trahison dAnne. Je me déshabille, je prends lindispensable douche, je me lave les dents et rafraîchis mon haleine, enfin je termine ma toilette avec quelques applications de déodorant.
- Pardon de te déranger, mais je pense que moi aussi je pourrais me doucher. Je ne vais pas rester vêtue devant un homme nu. Que tu es beau, grand, musclé. Tu peux maider.
Elle quitte sa blouse, sa jupe, elle apparaît en soutien gorge à balconnet et culotte à fleurs, scrute mon visage, y guette une réaction, fait passer les bonnets au-dessus de ses seins, dégage des petites poires fermes,telles que gravées dans ma mémoire, encore légères, à peine assez pesantes pour former un pli sur les côtes, à larrondi délicat et couronnées dune fraise rose. Cest fabuleux, je cède à la tentation, ma main caresse un tétin puis lautre, ma bouche y dépose un baiser tendre. Je retombe en enfance, je suis nourrisson gourmand, je tète très vite en fermant les yeux. Cécile éclate de rire devant autant de dévotion mais gémit :
- Attends, mon chéri, moi aussi jai transpiré, laisse moi aller sous la douche. Aide moi à enlever ma culotte.
Le temps de me baisser et de tendre les mains, le tissu glisse de la cuisse au genou puis tombe sur les chevilles. Un pied se lève, jatt la ceinture, je délivre un pied. Le second se tend, jai toute la petite culotte en main et en face de mes yeux, nu, épilé ou rasé, le pubis et lentame de la fente féminine. Que cest rapide, que cest troublant, que cest beau. Cécile a saisi son dernier vêtement, mes mains se sont rabattues sur les cuisses, je cherche à traduire mon émerveillement devant ce sexe dévoilé, je sors une banalité:
- Que tu es belle. Que tu es désirable. Merci
- Elle rit, heureuse de cette déclaration si simple, se glisse vers la douche, souhaite que jétale de mes mains la lotion sur ses épaules, dans son dos, en descendant la chute des reins jusquà larrondi des fesses en pommes.
- As-tu peur de toucher là ?
Son index désigne la raie entre les hémisphères.
- Oui, là entre les cuisses, frotte ma peau, naie pas peur de passer entre mes grandes lèvres, jaime. Attends, je te montre
Oh, pardon, tu las fait avec Anne, que je suis sotte. Ne sois pas si timide, oui, ça cest mon clitoris. Tout doux
Oui, jadore ce doigt. Plus loin, entre une phalange dans le vestibule, pousse vers le haut, fait tourner tes doigts dans mon vagin, chasse les odeurs, récure
Lève -toi
Embrasse-moi, serre toi contre moi, ventre à ventre. Que cest bon
mais
mais quest-ce que je sens là ? Bouge pas, reste dans ma main. Un engin pareil ça va me remplir la chatte. Allez, vite au lit., nous avons trop tardé. Jai envie de toi, vite mon Julien. Dans quelle chambre ?
- Là, en face, la chambre damis.
- Ah ! Pas ta chambre ? Tu la réserves à ta femme? Tu ne my recevras pas ? Il est vrai que je ne suis pas Anne. Hélas. Je ne suis là que pour faire un bébé. Des fois
Oh! Cécile ségare. Oublie-t-elle Nathalie, leur projet délever des s. A la rigueur je partagerais mon lit avec elle. Mais après sa compagne exigerait le même avantage, bousculerait les souvenirs des instants heureux. Je veux éviter de froisser cette jeune femme, je pare au plus pressé :
- Non, mais je nai pas fait le lit
Il faudrait changer les draps
Enfin, la chambre damis est prête. Et puis, dans mon lit, il y a trop de souvenirs de la femme infidèle, ça gâcherait mon plaisir.
- Ça te gênerait ? Je comprends. Tandis que tu as oublié le souvenir de Nathalie avec moi nues et enlacées ? Ça va; ça ne ta pas trop choqué de voir deux femmes amoureuses, livrées aux joies de la chair ?
Choqué ? Non. Mais surpris, stupéfié. Après tout, vous faites ce que vous voulez. Si vous êtes heureuses ensemble, cela ne me choque pas. Remarque que pour moi, cest plutôt bon, puisque cest à moi que vous confiez la tâche que vous nêtes pas capables de remplir. Vous pourrez vous caresser ou vous frotter, vous ne ferez pas un petit à deux. Javoue que je suis à la fois flatté et heureux de vous rendre ce service, à toutes les deux.
Je ne le dis pas, mais jajouterais volontiers « et particulièrement à toi », si jen avais laudace. Car ce corps nu contre moi mémeut plus que prévu. Cécile serait une remplaçante rêvée de mon ex si Nathalie nexistait pas. Mais Nathalie existe. Et elles saiment. Pourtant Cécile marche vers la chambre et me tire derrière elle, par la queue, avec la détermination qui convient à son rôle certes, mais avec un supplément de tendresse troublant. Elle a été mariée à un homme avant de séprendre dune femme. Elle tient à me le montrer, elle se veut membre dun couple mixte composé de deux membres actifs.
Elle a gardé de son expérience conjugale des réflexes enchanteurs . Elle vient de disparaître de ma ligne dhorizon, sest agenouillée et déjà je sens le contact de sa langue sur lextrémité de mon gland. Sa hâte daboutir raccourci les étapes, deux lèvres entourent le bout de ma verge, sactivent en va et vient . Je dois la calmer:
- Cécile, je ne réponds plus de rien, ma sève monte. Tu sais bien que les s ne se font pas ainsi. Une bouche débordante de sperme nest pas le meilleur moyen de procéder. Lève-toi, monte sur le lit et ouvre toi.
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