La Culotte De Rose 3




Il est des situations où seul un mufle peut refuser un cadeau de cette nature. Rose veut me prouver sa bonne conduite. Rose se prétend vierge ! Depuis un an elle m’attend, depuis un an cette fille qui n’avait pas froid aux yeux s’est réservée pour moi et elle vient me proclamer son amour. C’est difficile à croire. Sa virginité aurait traversé les embûches dressées sur son chemin par sa cousine Claudine. Cela tient du miracle, de l’inespéré. Il y a en moi du saint Thomas, je ne peux pas croire sans voir. Or Rose propose de me montrer : je peux voir, vérifier, si je le veux ! J’en ai le souffle coupé, ça ne coupe pas l’envie de regarder de près

Je l’ai aimée, puis à cause de son histoire avec Rodolphe et, petite culotte en main, j’ai douté d’elle et de ses bonnes mœurs. J’ai voulu ignorer son amour, j’ai eu peur d’un tempérament de feu et je l’ai renvoyée aux pièges de Claudine. Elle a vu les sexes des copains de sa cousine exhibés pour la séduire, vu et examiné pendant un an. Elle a subi les railleries de ces excités et là elle décide de me prouver, à date anniversaire, la force de son caractère et de son amour : elle n’a pas succombé dans ces conditions difficiles à toutes les vilaines tentations du sexe. C’est incroyable ! Elle ne peut pas prendre le risque de me mentir sur l’état réel de son vagin. Donc elle dit vrai, donc j’ai douté à tort de son amour et de sa sincérité : je suis le dernier des imbéciles. Elle est debout devant moi, elle me tend les bras, elle quémande un baiser.

- Rose, je te demande pardon. Pardonne mes soupçons, mes doutes injurieux, mes insinuations stupides, les épreuves auxquelles ma jalousie t’a soumise. Pardon

Elle lit dans mon regard mon repentir, elle se jette sur moi :

- Mais non, je veux juste savoir si tu m’aimes encore. Tout le reste m’indiffère. Je t’aime, m’aimes-tu? Tu m’as tellement manqué. Serre-moi dans tes bras.

Nous nous embrassons, nous partons à la recherche du temps perdu.

Sur la mousse, derrière un buisson, Rose soulève sa jupe, Rose se couche, Rose quitte sa culotte, Rose me montre son minou barbu, Rose ouvre ses nymphes, Rose étale le rose de son sexe, Rose montre du doigt cette peau que je suis seul à voir, la preuve que le passage n’a pas été emprunté, la preuve qu’aucune bite ne l’a pénétrée. Ros m’appelle , Rose me veut, Rose déballe « le mignon » qu’elle attend depuis un an, rose le caresse, le fait gonfler, l’allonge un peu, le dirige vers sa fente, l’y frotte : Rose devient femme. Malgré l’inconfort du sous-bois elle est brûlante, elle étouffe des cris de jouissance. Je m’inquiète de mes lacunes.
- Mon chéri tu es parfait. J’ai été heureuse entre tes bras. Reprends-moi. Je suis ta femme désormais.

Nous nous fiançons, nous nous marions. Rose est enthousiaste. Notre couple nage dans le bonheur. La petite taille de mon pénis ne fait pas obstacle. Pourtant après plus de deux ans de mariage, un soir Rose a oublié d’éteindre l’ordinateur. A-t-elle oublié ou volontairement laissé une trace d’un sujet qui lui tient sérieusement à cœur afin de m‘envoyer un message ? J’examine l’historique avec un pincement au cœur .Elle a consulté différents sites traitant de la taille du sexe masculin, a peut-être lu sans s’y attarder que dans certaines ethnies les hommes à petit sexe jouissaient de plus de considération : pour moi ce serait une consolation.

Mais ce renseignement ne correspondait pas à l’attente de sa recherche car elle a scruté en détail une classification en cinq catégories, du micro-pénis en I, au XXL classé 5. En dernier un site intitulé « Extenseur de pénis » a retenu son attention. En gros il présentait le développeur : cet instrument permet d’agrandir et d’allonger le pénis et augmente le plaisir sexuel. Elle a introduit le sujet parmi ses favoris. Rose n’a donc pas évacué le souci. Faudra-t-il acheter l‘appareil avec l‘espoir d‘augmenter longueur et diamètre de ma bite ? « Mon mignon » est-il considéré comme insatisfaisant, petit ? A quoi bon, je n’atteindrai jamais les dimensions supérieures et Rose pourra toujours rêver d’un mieux possible.
Elle n’en parle pas. Je me résigne au silence.

Et même dans les jours suivants Rose semble jouir plus intensément. Je me suis trompé, elle me réserve le sort heureux des petits porteurs aimés du beau sexe dans certaines tribus. Quand je quitte son nid d’amour, je vois avec émotion les crêtes de ses petites lèvres pencher vers l’extérieur et m’offrir le spectacle attendrissant des pulsations de l’entrée rose et nacrée de son vestibule. Je ne peux me retenir, j’y applique un dernier baiser plein de dévotion. J’en viens à cette conclusion : Rose a voulu se conforter dans le choix d’un mari à petit pénis, troublée par la mode actuelle qui valorise la grande taille du pénis.

Un membre grand et gros compte plus dans notre civilisation que toutes ses autres qualités. Pour moi c’est si beau un sexe de jeune femme après l’amour. J’oublie mon inquiétude. Hélas, un nouveau signal m’alerte bientôt. A la recherche d’un médicament, j’ouvre un tiroir de la commode de notre chambre. Erreur, ce n’est pas mon tiroir, celui-ci contient de la lingerie féminine. Rose a bon goût, je soulève une pièce de dentelle pour l’admirer et dessous je découvre un sex-toy de bonne dimension : seize centimètres utiles plus une imitation de scrotum. Elle a acheté la bonne moyenne. Je parais bien petit à côté de l’engin si doux au toucher qu’alourdit le poids de deux piles. J’appuie sur un ergo le truc tremble, je tourne le fond, le tremblement croît en force et en vitesse.

- Ah ! Ciel ! Rose a besoin d’un complément. Ce n’est plus une question, c’est une certitude. Il lui faut d’autres sources de plaisir. Je suis navré de l’apprendre par accident. Que vais-je encore trouver dans ce tiroir ?

Je palpe la lingerie, un objet plus dur résiste à mes doigts. Dans une boîte, je déniche un œuf vibrant, sa télécommande et le mode d‘emploi. Rose a la panoplie de la jouisseuse. Elle possède de quoi se donner des frissons et atteindre l’orgasme sans moi. Quand utilise-t-elle cet œuf vibrant ? Devant moi et je ne m’en rends pas compte ? Est-ce possible ? Ailleurs : au travail, dans le bus? Seule ou avec l’aide d’un tiers éventuellement? Qui l’a dirigée dans ses choix ? Je pense immédiatement à Claudine ! J’ai aperçu la cousine dans les parages à plusieurs reprises.
Il y a de quoi inquiéter. Je range les objets soigneusement.

La situation est grave. La malheureuse épouse a commis une grosse imprudence en m’épousant. Elle croyait à l’amour, elle était certaine de jouir quand nous nous aimions, ne se souciait plus de connaître des membres plus importants, elle me garantissait que j’étais un mari parfait sur tous les plans, y compris au lit. Et vlan, je m’aperçois qu’elle ressent le besoin de recourir à des jouets sexuels pour assouvir ses besoins, pour atteindre des plaisirs que je dois être incapable de lui donner. Une fois de plus je me sens humilié. Pourquoi complète-t-elle nos accouplements de cette manière ? Pourquoi ne m’associe-t-elle pas à ces jeux ?

Elle utilise ces objets en secret, c’est-ce qui m’anéantit. J’imagine la scène. Rose se sent seule, Rose a envie de passer un moment agréable, elle sort son vibromasseur. (Elle a une bonne excuse, son mari n’est pas là.) Il faut le rendre glissant : elle le porte à la bouche, le couvre de salive. L’objet descend vers sa fente, attaque le capuchon du clitoris. Elle appuie sur l’interrupteur, laisse vibrer sur ce point sensible. Arrive la nécessité de parcourir la vulve, de se glisser entre les grandes lèvres. Les nymphes exigent leur part de frémissement.

La tête du vibro trouve un orifice, s’y enfonce, pénètre, heurte les bords du conduit, dépasse en profondeur la zone limite où s’arrête mon petit pénis, avance encore, devient l’ami le plus intime des profondeurs inexplorées, s’agite, remonte, se met à aller et venir, manié par un poignet souple, secondé par des doigts si doux sur le gardien de la grotte, ce clitoris énervé d‘où partent des ondes électriques. Introduit-elle vraiment toute la tige, soit en la poussant soit en s’asseyant dessus jusqu’à toucher son utérus ?

Ah ! Si elle m‘aimait, elle me confierait le soin de lui faire connaître ces contrées où on perd pied, où seul compte l’oubli de l’instant présent et la sensation d’échapper à la pesanteur, de partir dans un autre monde ouaté, rose ou bleu layette.
Hélas ou elle craint de blesser mon orgueil de mâle vaincu par ce sinistre robot, ou elle a honte d’avouer ce transfert réclamé par ses sens. Voilà un domaine inconnu, elle ne me permet pas de l’y accompagner. Nous devons tout faire à deux : sauf ça? Pourquoi cette restriction ?

Je suis frustré, son plaisir est égoïste. Rose me vole ma part d’un bonheur que nous devrions partager. Comment sortir de cette situation ? Je saute dans ma voiture, fais un saut en ville, reviens et m’étonne à peine de son souffle oppressé et des perles de transpiration sur son front : j’en connais l’origine, elle a été interrompue en plein orgasme par mon retour. Peut-être même l’œuf se cache-t-il encore dans son corps, au repos sur ordre affolé de la télécommande.

- Mais, Rose ma chérie, que t’arrive-t-il ? Tu es toute rouge et tu transpires. Que t’arrive-t-il ?

- J’ai fait un cross pour me tenir en forme. Je prends une douche.

L’eau coule, je visite le fameux tiroir. L’œuf vibrant a disparu, l‘emballage est vide, abandonné en surface. Mon retour a été plus rapide que prévu par ma femme, ou elle a perdu la notion du temps à cause de ses jeux érotiques. Elle voguait dans les nuages propulsée par les secousses ininterrompues du petit moteur, elle vibrait autour de son œuf, occupée à pousser ou réduire les vibrations selon les élans de ses terminaisons nerveuses, électrisée, tendue à la recherche de l’explosion libératrice. Elle n‘a pas eu le temps de ranger son jouet…

Sueur et couleur écarlate du visage ont bien pour explication celle que j’ai envisagée : Rose s’est offert un petit plaisir en mon absence. Cette fois, c’est plus qu’une supposition. Elle est chaude. Je la cueille à la porte de la salle de bain, peignoir ouvert, je l’enlace et l’embrasse comme un mari fou d’amour, je la couche sur le lit et j’entame des préliminaires. Sa liqueur vaginale est épaisse, gluante et plus amère que d’habitude, ses réactions aux lapements de ma langue, aux suçotements de mes lèvres ou aux effleurements de mes doigts sont plus brusques. Rose se prête au jeu, s’offre avec joie, mais des grimaces révélatrices d’excès confirment mes suppositions.

- Ma chérie, j’ai pour toi un petit cadeau.

- Ah ! C’est gentil de penser à moi. Des fleurs ? Un parfum?

- Vois.

Elle ouvre fébrilement le paquet cadeau, prend le vibromasseur en main et s’exclame :

-Mais qu’est-ce que c’est ?… Euh, mon amour, j’ai soif, voudrais-tu me chercher une bouteille d’eau ?

Le brave petit mari interrompt ses caresses et serviable sort, ramène l’eau et un verre, curieux de voir les réactions de la simulatrice. Elle sait parfaitement ce qu‘est le cadeau, mais feint de l‘ignorer. Elle en connaît parfaitement le fonctionnement et les vertus. Un bruit sourd précède mon retour. Une bretelle de soutien-gorge dépasse du tiroir de la commode. Rose vient de vérifier que son vibromasseur est à sa place. Le mien est une réplique exacte du sien, elle a connu un doute. Son visage sourit de soulagement. Elle continue à jouer à l’ignorante : Le véritable ignorant c’est moi, mais j’ai hâte de passer à la pratique.

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