Cassim
Cassim
Chapitre 1 - Rencontre
Moi c'est Brett (ma mère est américaine). 18 ans, en Terminale L dans un lycée près de Paris. Plutôt beau de visage (à ce qu'on me dit) mais pas tellement physiquement. Je suis très complexé et ce, depuis toujours.
Mon histoire a commencé à la rentrée. Comme il n'y a qu'une classe de L dans mon lycée (30 filles pour 5 garçons), je retrouve mes amis et amies de l'année précédente. Nous découvrons nos profs... comme une rentrée normale quoi. Jusqu'à cet instant. La CPE entre dans la salle accompagnée du sujet de cette histoire.
"Je vous présente Cassim, qui passera cette année avec vous. Bon il ne reste qu'une place tu n'as qu'a aller t'y asseoir. Je vous laisse bonne rentrée !" Comme vous l'avez deviné la place en question est celle à côté de moi. Pendant qu'il se rapproche, je peux le découvrir de plus près.
Vision de rêve. Marocain, musclé, belle gueule à faire tomber les filles... et les gays comme moi. Grand, cheveux noirs, vêtements de marque qui mettent bien en valeur son corps parfait. J'arrête de le mater avant que les "Mean Girls" comme je les appelle ne le remarquent et me le fassent payer car elles sont sous son charme.
Les "Mean Girls". Ce groupe de 4 filles représente mon pire cauchemar depuis la seconde. Dès qu'elles ont su que j'étais gay, elles ne m'ont plus lâché. Chaque occasion de m'humilier est la bonne. Et, même si j'ai de la répartie, j'évite de m'y frotter car ça rend les choses plus simples.
Ça y est. Il est assis. Là, à côté de moi se dresse mon nouveau fantasme. J'évite de lui adresser la parole car ma demi-molle ne ferait qu'empirer ce qui se verrait immédiatement.
La journée de rentrée se termine dans le silence, et dans le couloir les "Mean Girls" sont déjà sur lui. Mais je ressens un plaisir immense en constatant qu'il les remballe et qu'il se dirige plutôt vers moi. Et il se met à me parler.
"-Tu t'appelles Brett, c'est ça ? Moi c'est Cassim.
- Hey oui c'est ça. Je suppose que la bande des quatre t'a dit de ne jamais me parler ?
- En effet, mais c'est tout ce que je déteste : harceler les gens. Mais tu m'as l'air sympa, tu veux bien qu'on devienne potes ? Je connais encore personne ici. Dit-il en me tendant la main.
- Oui, bah euh... oui ok je veux bien. Dis-je en la lui serrant.
- Cool ! Bon moi j'y vais a + !
- Ok à demain !"
Chapitre 2 - Réflexion
Rentré chez moi je m'enferme dans ma chambre et commence me faire plaisir en pensant à mon nouveau fantasme. Cela m'a procuré une jouissance que je n'avais jamais vue ! Soulagé de mes pulsions, je me mis à réfléchir. Pourquoi ce super beau mec m'a-t-il proposé d'être son ami ? Est-ce que je lui plais ? Je pense que non. Il joue pas dans la même catégorie que moi. Lui le bel étalon musclé, et moi l'intello complexé.
La sonnerie de mon tél me retire à ces pensées.
"-Salut, euh c'est Cassim du lycée.
-Hey ! Ca va ?
-Oui oui en fait c'est Laura qui m'a donné ton numéro. Je t'appelle pour te dire que je suis content de t'avoir comme pote.
-Merci t'es trop gentil tkt ça me dérange pas.
- Et il y a autre chose dont je voudrais te parler.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air nerveux. Tout va bien ?
-Oui oui ne t'inquiète pas, c'est juste compliqué ce que j'ai à te dire. Tu risques de mal le prendre.
-Je le saurais pas si tu le dis pas ! Allez je te juge pas promis.
-En fait, depuis que je t'ai rencontré je pense souvent à toi et euh, je crois que euh... que je t'... CASSIM !!!
- Que tu quoi ? J'ai pas entendu, tu peux répéter ?
- Non rien, rien désolé je dois y aller ma mère m'appelle.
-Attends ! que tu quoi ? Cassim ? Allo ?"
Je REVE !!!! Mon fantasme allait me dire q'il m'aimait ! J'ai de nouveau une barre rien que d'y penser. C'EST TROP BIEN !! Mais pourquoi il s'est dégonflé ?
Chapitre 3 - Malaise.
Le lundi suivant, de retour au lycée. Il ne m'a pas parlé du WE, malgré mes nombreux textos.
Moi qui pensait lui demander pourquoi, je me rends compte qu'il a changé de place et qu'il s'est mis à côté de la cheftaine des "Mean Girls".
Je rumine intérieurement. C'est quoi ce plan ?! Il se moque de moi ou quoi ? Déçu, je décide de suivre le cours pour ne plus y penser : bel échec. Je n'ai pas arrêté de le regarder discrètement, ou du moins je croyais discrètement.
En effet. A la fin du cours il part précipitamment sans que je puisse lui dire un mot. Et c'est Sandra, la cheftaine qui vient me voir.
"-Salut la p*d*le ! Tu peux arrêter de baver tu sais ! Cassim est bi certes, mais j'ai cru comprendre qu'il ne sortira jamais avec toi vu comme t'es gros ! D'ailleurs c'est mon mec maintenant alors pas question de le mater t'as compris ?
- Non mais ça va pas ?! Va te faire voir ! Retourne voir tes moutons sale c***ne !
-Oulala, elle s'énerve la grande ! J'ai peur. Allez salut pédé ! dit-elle en rigolant pendant qu'lle s'éloigne.
-Ouais c'est ça casse-toi !"
Non mais pour qui elle se prend ? Cassim ne dirait jamais ça ! Enfin... si ? Non ? Je suis complètement perdu. Comment lui qui était si gentil hier est-il passé du côté des idiotes de service ? En plus il m'aime, non ? Je ne sais plus.
Ma boule au ventre a duré le reste de la journée. Mais je me suis juré de ne pleurer qu'une fois dans ma chambre.
Chapitre 4 - Souffrance
De retour chez moi je m'enferme dans ma chambre avant de pleurer sans cesse. Puis au bout de ce qui me semble être une éternité, j'arrive à m'arrêter. Je repense à lui. Comment oublier celui qui représente mon amour parfait ?
Je ne peux pas. Je bande à chaque fois que son nom revient dans mes pensées.
Je décide d'aller dans la salle de bain me passer de l'eau sur le visage pour ne rien faire transparaître à mon père.
Après le dîner je m'assois au salon et j'essaye de paraître normal.
Mon père c'est la force tranquille. Un businessman de 41 ans très occupé, mais jamais lorsqu'il s'agit de moi. Depuis que ma mère l'a quitté il y a 4 ans pour un maître-nageur de 22 ans (elle en a 45), il se contente de travailler pour ne pas me faire souffrir et pour ne pas souffrir lui-même je pense. Il voit que je ne vais pas bien et vient s'asseoir près de moi.
"-Brett, qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien. Je vais bien. J'ai répondu si sèchement qu'il a immédiatement compris.
-Parle-moi. C'est à cause d'un garçon ?(il sait que je suis gay et l'a accepté très facilement)
Je fonds en larmes.
-Oui ce salaud m'aime mais il m'a rejeté pour une des bombasses idiotes de ma classe. !
-Oh. Et bien tu sais pleurer ne le ramènera pas. Ce sont les actes qui comptent. C'est tout ce que j'ai à te dire." dit-il avant de retourner dans la cuisine.
Furieux qu'il ne me comprenne pas, je monte me préparer pour me coucher.
C'est lorsque je vois mon corps dans le grand miroir de la salle de bains que je comprends ce que je dois faire.
"C'est parti pour un makeover ! dis-je à mon reflet.
Chapitre 5 - Métamorphose
Le lendemain je décidai de m'inscrire au club de musculation de l'association sportive. Mon prof de sport qui le dirige, me dit qu'enfin je fais preuve de bonne volonté. S'il savait ce qui la motive ma volonté...
Moi qui bizarrement n'ai jamais été sportif, je me mis à aimer cela, sans doute car ça me permettait de ne pas repenser à "qui vous savez.
6 mois plus tard, ayant aussi changé mes habitudes alimentaires, mon corps me le rendit bien. Des abdos bien dessinés et des bras plus épais.
C'était mon plan. Faire voir à ce mec ce qu'il avait raté en sortant avec une gourde.
Ma réputation s'était améliorée auprès des autres lycéens et lycéennes. (sauf des "Mean Girls" bien entendu) Cela m'a permis de compenser le manque qu'"il" avait crée avec d'autres mecs que je n'aimais pas vraiment.
Un soir en sortant de la salle de sport, je décidai d'aller aux toilettes avant de rentrer.
Pendant que je faisais mon affaire, j'entendis la porte puis des pas.
C'était lui.
Une fois que j'eus fini, je me retournai et je le vis. Magnifique, sexy tout mon fantasme.
Il me plaqua alors contre le mur et se mit à me rouler une pelle magistrale.
Chapitre 6 - Karma is a b****
Ma fierté me conduisit à le repousser.
"-Cassim, mais qu'est-ce que tu fais ?!
-Quoi tu n'aimes pas ?
-C'est pas la question, mais... je suis en couple ! Je peux pas faire ça.
-Tu n'as qu'a rompre. J'ai enfin trouvé le courage de te le dire : Je t'aime.
-Excuse-moi qu'est-ce que tu viens de dire ? Je marquais un silence de 5 minutes avant d'exploser : Tu ne te rends pas compte de ce que j'ai subi par ta faute ! L'humiliation par ta petite Sandra je m'en serais bien passé !
-Désolé...
-Quoi ?! Tu crois que ça va tout effacer ? Tu te trompes. Oh oui tu n'as pas idée à quel point tu te trompes.
-Ecoute... je... j'ai été nul avec toi...
-C'est le moins qu'on puisse dire.
-Je veux qu'on s'aime. Librement, sans Sandra, ni Léo. Tu veux bien ? dit-il avec une tête triste aussi mignonne qu'un chiot
-Je... Non. Tu m'as fait trop de mal. C'est à toi de souffrir maintenant ! De voir l'amour te rejeter comme une merde ! C'est ton tour désolé. "Karma is a bitch" comme on dit en Amérique. Laisse moi maintenant."
Je le laissai là seul. Je mis à marcher vite pour rentrer chez moi.
Pourquoi j'ai dit ça ? Je voulais me frapper d'avoir dit toutes ces horreurs. De l'avoir mis plus bas que terre. Mais c'était fait, et je ne pouvais plus rien changer.
Le pire était à venir.
De retour à la maison j'aperçois une figure familière dans le salon qui discute avec mon père.
"-Maman ?!
-Bonsoir Brett, oh comme tu as changé ! Tu ne m'avais pas menti chéri.
-Chéri ?
-Oui Brett, ta mère et moi nous nous sommes remis ensemble.
-Quoi ?! Après ce qu'elle t'a fait ! Tu la reprends ?
-Ecoute... ta mère s'est excusée et je pense que...
-Que quoi ?!
-Qu'il faut que nous changions d'air. Il y a trop de douleur ici.
-Brett, ce que ton père essaie de te dire... c'est que nous retournons aux USA.
-Hein?! Vous êtes malades !
-Surveille ton langage !
-C'est ridicule ! J'ai tout ici ! Mes amis, mon lycée...
-Et tes problèmes. ajouta ma mère
-Papa, tu lui a dit ?!
-Oui. Nous partons ce WE. Tu commenceras tes cartons demain.
-Et si je veux rester ? Qu'est-ce que je vais dire à Léo ?
-Que tu l'aimes. Tu n'as pas le choix de toute manière. Tu n'as pas d'argent, nous vendons la maison. Même si tu es majeur, tu dois venir avec nous. Maintenant arrête tes caprices et monte ! m'ordonna mon père.
-Très bien. Mais sachez une chose. JE VOUS DETESTE !!!
Je claquais alors la porte de ma chambre une fois monté.
En vérité, je me fichais pas mal de Léo. C'était Cassim qui allait me manquer. Car oui, je l'aimais toujours. Mais mes parents ont mis fin à cet amour sans le savoir. Je repensais aux choses que je lui avais criées. Jamais je n'aurais l'occasion de m'excuser. "Karma is really a bitch".
Chapitre 7 : La vie suit son cours...
New York City, 6 mois plus tard
J'ai déménagé, laissant derrière moi un amant, Léo, mais aussi un amour : Cassim.
Je vis désormais dans à New York dans l'Upper East Side un des quartiers les plus riches de la ville.
Cela s'explique par le travail de mon père qui est désormais directeur général d'une grande banque américaine ce qui lui rapporte énormément d'argent. Au détriment de sa vie personnelle, ce que je regrette car j'ai perdu mon confident (malgré le coup de quitter la France, je l'apprécie toujours). Quant à ma mère, elle est occupée à faire les boutiques avec ses amies riches ce qui m'arrange car je la déteste toujours autant.
Mais revenons à ce qui vous intéresse, ma vie amoureuse. J'ai rencontré un mec au lycée français qui m'a permis d'oublier mon beau marocain. Je me suis mis en couple avec Aiden, un cas rare d' de riche qui ne s'en vante pas, ce que j'apprécie chez lui. 1m91, musclé, blond avec un sourire de charmeur. Il m'a aidé à me défendre contre les "Mean Girls" new-yorkaises (elles sont mondiales !) ce qui nous a rapprochés.
Je lui ai un jour raconté mes problèmes restés en France en pleurant d'avoir laissé tomber mon grand amour. Il m'a écouté ans me juger il s'est contenté de m'embrasser, puis de me dire qu'il m'aimait quand même, malgré le fait que mon cur appartient à un autre.
Depuis, nous avons des rapports réguliers, ce qui me permet d'évacuer ma frustration. Comme un soir où je suis allé chez lui. Ses parents étant partis dans les Bahamas, nous regardons un film, mais comme vous vous en doutez, notre attention ne s'est pas portée sur les acteurs...
Il s'est mis à m'embrasser tendrement, tout en me caressant de toutes parts ce qui a réveillé mon désir.
Nous sommes montés dans sa chambre, parsemant le sol de sa grande maison de nos vêtements et tout en continuant de nous embrasser sensuellement.
Une fois dans la chambre il me renverse sur le lit tout en me léchant le torse. Puis sa langue poursuivit son chemin vers le bas, jusqu'à atteindre l'objet de son désir, déjà droit comme un I.
S'en suivit alors un moment incroyable, tant par la durée que par sa capacité à rentrer mon intimité entière dans sa bouche.
Alors que j'allais jouir, il s'est arrêté et est descendu vers mon cul. Une fois que je fus bien préparé, il enfila un préservatif (Sortez couverts lol) et se plaça à l'entrée de mon intimité.
Il m'a pris sauvagement, non sans passion car il me roulait des pelles d'enfer tout du long !
Au bout d'un quart d'heure damour, je le sentis jouir. Il resta en moi jusqu'a ce que son membre se retire de lui-même.
Nous nous endormîmes chacun dans les bras de l'autre après qu'il m'eut dit "Je t'aime".
Chapitre 8 : Souvenirs douloureux
Certes, j'avais réussi en quelque sorte à me passer de mon marocain, mais cela ne se fit pas sans larmes.
Il y avait d'abord eu les deux derniers jours au lycée, emplis de malaise, l'annonce m'ayant été faite le mercredi alors que mon départ se fit le samedi suivant. Mes amis m'en ont voulu de partir aussi vite, mais ce n'était rien comparé au regard triste qu' "il" m'a lancé à la fin du dernier cours. J'ai fait tout mon possible pour rester fort, mais intérieurement j'étais effondré.
Ensuite, il y eut le jour du départ. A Paris, aéroport Charles-de-Gaulle, les dernières accolades avec la famille et mes amis qui restaient en France, mais qui voulaient me dire au revoir. Lorsque j'eus passé le portique de sécurité, j'ai regardé derrière moi. J'ai aperçu une silhouette à plusieurs mètres, Sa silhouette. J'ai fondu en larmes pendant le chemin qui menait jusqu'à l'avion. Et j'ai laissé mon grand amour derrière moi.
Le plus difficile se produisit sans doute deux mois après mon arrivée à NYC. J'avais retrouvé un semblant de vie, je faisais du shopping dans un "Mall" de Times Square. Tout allait mieux jusquau moment où je revis cette silhouette familière disparaître de l'allée centrale dans un rayon. Lorsque j'ai eu cette vision, je me suis alors précipité dans ce rayon, pour n'y rien trouver. En rentrant chez moi j'ai éclaté en sanglots dans ma chambre en maudissant mon coeur de me r ainsi.
Je n'en pouvais plus, c'est la raison pour laquelle je me suis mis en quête d'un substitut. Que j'ai trouvé en la personne d'Aiden, un mec attentionné, qui m'a fait rire, qui m'a distrait et qui a comblé ma frustration sexuelle. Dès lors, je n'ai plus jamais vu cette silhouette. Je pense donc que c'est pour cela qu'Aiden a pris une place importante dans ma vie. Au fond, j'aimais toujours Cassim, mais penser à lui me faisait trop de mal. Alors j'ai fini par l'isoler dans un coin reculé de ma conscience, pour ne plus souffrir de son manque. Mais les vrais sentiments finissent toujours par ressortir, et j'allais en faire les frais.
Chapitre 9 : Une vieille connaissance
Je restai paralysé.
Un après-midi ensoleillé à New York, Aiden me traîna au Starbucks de Times Square alors que nous sortions de la salle de muscu et que j'étais rincé. "Ça te redonnera des forces pour plus tard" me dit-il avec un clin dil révélateur. Je lui répondis d'un sourire en nous entrâmes dans le temple du café américain hors de prix. Une fois les boissons commandées, payées et récupérées, nous nous assîmes à une table et il se mit à me parler de ses projets de vacances pour nous deux.
C'est alors que je fus traversé par un éclair de panique. La silhouette venait de passer dans la rue. Je la suivis du regard à travers la vitrine. Ne laissant rien transparaître, je coupais Aiden en l'embrassant et en lui disant que j'étais en retard pour un rendez-vous.
Mais j'étais déterminé à suivre cette silhouette au risque de me remettre à souffrir.
Je voyais le corps au loin qui poursuivait sa route le long de la 7ème Avenue, et je le suivais habité par la volonté de mettre un terme à ma tourmente. Le périple continua jusqu'à Central Park, où le corps s'arrêta près d'un des lacs. Alors que je m'en rapprochais et la forme devint plus précise jusqu'au moment où je pus parfaitement voir de dos mon fantasme le plus fou, mais aussi la source de ma tristesse: Cassim.
Il prononça ces mots: "Brett. Ça fait longtemps." avant de se retourner pour me laisser voir son corps et son visage parfaits.
Ce fut la raison de ma paralysie.
Chapitre 10 : Retrouvailles
"Brett, ça fait longtemps !"
Ces mots me confirmaient que c'était lui. Son visage parfait, ses muscles saillants, tout était là.
Le choc me coupa les jambes et avant que je ne tombe, il me rattrapa avec ses bras musclés pour m'aider à m'asseoir sur un banc à proximité.
Après avoir retrouvé mes esprits, j'entamai la conversation la plus bizarre de ma vie. Bizarre oui, car que dire à un amour que l'on fuit depuis six mois et qu'on a eu tant de mal à essayer d'oublier ?
"-Hey Cassim. Désolé, mais te revoir après tout ce temps, ça m'a fait un choc.
-Ne t'inquiète pas je comprends. Je suppose que je te dois des explications sur ma présence ici ?
- Et je suppose que je t'en dois aussi pour ne pas t'avoir dit au revoir ?
-En vérité, j'étais à l'aéroport le jour de ton départ. Décidé à assumer mes sentiments devant toi. Mais quand j'ai vu la tristesse dans ton regard lorsque tu m'as aperçu, ça m'a coupé net. Et je me suis dit que j'allais te causer encore plus de peine que tu en supportais déjà.
-Ça m'a détruit de partir si vite, j'en ai voulu à ma fierté pour ne pas m'avoir laissé de te parler. Depuis mon arrivée, je n'ai jamais osé appuyer sur la touche verte après avoir entré ton numéro. Je devais sûrement me dire...
- Te dire quoi ?
-Me dire que c'était trop tard. Et que tu méritais mieux qu'un pleurnichard trop borné pour déclarer ses sentiments. Et secrètement, j'espérais que tu étais passé à autre chose, que tu m'oublierais, pour ne pas me sentir coupable.
-Cela n'a pas été le cas."
Il avait dit ça en prenant ma main dans la sienne et en se mettant à me regarder droit dans les yeux. Ce qui me permit de me perdre dans ses yeux magnifiques que je regrettais de ne plus voir.
Il reprit :
"-J'ai pensé à toi chaque jour. Et bien que je refuse de l'admettre, je t'ai stalké.
-Sans déc ?
-Oui. J'ai checké ton Twitter, ton Insta et j'ai regardé chacun de tes Snaps. Et j'y ai vu des photos qui m'ont fait comprendre que j'avais raté ma chance.
-Mes photos avec Aiden.
-C'est ça. Je me suis senti minable, je me suis blâmé de t'avoir rendu triste. Ça m'a d'ailleurs amené à rompre avec Sandra.
-Non ! Elle a dû piquer une de ces crises !
-Je ne te le fais pas dire ! Sa popularité s'est envolée dès que j'ai rompu. Tu comprends, ça ne lui était jamais arrivé.
-J'aurais tué pour voir ça ! Mais assez parlé d'elle, reprends ce que tu disais.
-Un peu après, avec le temps j'ai réalisé que je devais arrêter de m'en faire, vu que tu étais passé à autre chose de ton côté.
-Mais je ne t'ai jamais oublié. Tu étais imité mais jamais égalé. Il a comblé le vide que tu as laissé dans mon cur.
-Oooh, arrête ou je vais pleurer.
-Te fous pas de ma gueule, je m'ouvre à toi et tu te moques ?!
-Pardon, c'est juste que j'ai réalisé un truc sur nous deux.
-Ah oui, quoi ?
-On est deux gros costauds qui sont pas foutus de s'aimer comme ils le devraient à cause de choses stupides comme leur fierté.
-Y'a aucun doute la dessus !" ajoutai-je en riant.
L'atmosphère s'était détendue, mais une question se posait à présent. Que faire de ma vie amoureuse ? Une question majeure pour les jours à venir. Pour ce qui semblait être sa réponse, il posa ses lèvres sur les miennes.
Chapitre 11 : Vision d'amour
Je le stoppai net.
"Non, on ne peut pas.
-Pourquoi ? On s'aime non ?
-Oui je t'aime, c'est vrai. Mais j'aime aussi Aiden. Et je n'ai pas envie de lui briser le cur comme je l'ai fait avec Léo en quittant la France il y a six mois de ça.
-Si ça peut te consoler, Léo t'a vite oublié. Il s'est mis avec Jake une semaine après ton départ.
-Hein ?! Jake, lui gay ? Ouah, j'aurais jamais cru.
-Ecoute, ce que j'essaye de te dire, c'est que eux peuvent oublier, mais nous, on ne peut pas s'oublier. On est faits l'un pour l'autre. Ce qu'il y a entre nous, c'est plus que des plans culs, c'est de l'amour. Alors, tu veux bien le quitter et me donner une seconde chance ?"
Ses mots m'avaient rassuré mais pas suffisamment pour le reprendre dans mon lit. Car je me souciais d'Aiden et je me sentais mal le larguer après l'avoir traité comme mon confident et l'avoir aimé passionnément. Je m'empressai de refuser ce qui lui fit prendre une moue de chiot abandonné.
"Ah, eh bien alors est-ce que je peux m'incruster chez toi ? Je pense que ce sera mieux que mon hôtel dans le Bronx.
-Dis donc, t'es pas gonflé toi ! La chambre d'amis est prise par une amie de ma mère qui vient de divorcer. Alors si je t'accueille, tu dormiras dans ma chambre sur un matelas par terre. Et tu ne tentes rien ! Ok ?
-Ça me va. Mais je ne te promets rien concernant mes tentatives.
-Raah tais toi et marche !" Lui dis-je en riant.
Nous nous mîmes en route vers ma maison de l'Upper East Side, ce qui eut le don de le faire taire, impressionné par tant de luxe au mètre carré.
Arrivés chez moi ma mère et son amie discutaient dans la salle à manger. Je dis donc à mon beau marocain de monter à l'étage et d'aller dans ma chambre au fond du couloir. Il se mit en route tandis que je me dirigeai vers la cuisine pour nous préparer un en-cas.
"Brett ! Cynthia Rockwells ici présente vient de signer son divorce, ce qui la rend triste évidemment.
-Ouah génial. répondis-je ironiquement avant que Cynthia ne retrouve le sourire et n'ajoute :
-Au moins, le bon côté de l'histoire c'est que j'ai empoché 250 millions de dollars grâce au partage de la fortune, hahahaha !
- Ouh la vilaine ! répondit ma mère
- C'est pas que j'en ai rien à faire mais un peu quand même. Est-ce que mon pote peut rester ici pour quelque jours ?
-Brett ! Ne sois pas désagréable s'il te plaît. Et bien sûr qu'il peut rester, s'il ne salit pas tout avec ses chaussures bon marché. Ma mère et Cynthia éclatèrent alors de rire.
-MAMAN ! Tu es vraiment pitoyable ! Raah !" Fulminais-je en montant à l'étage.
Ma mère était devenue une femme riche classique. Conne, raciste et tout ce qui caractérise la haute société. (A part l'homosexualité c'était déjà ça de pris).
En arrivant dans le couloir, je me mis dos à la porte, pour la pousser sans poser le plateau. Une fois que je fus entré et que j'eus posé le plateau sur la commode, je me retournai et découvrais une vision de paradis. Mon beau marocain, allongé sur mon lit, telle une statue grecque, totalement nu avec une érection monumentale et me regardant avec ses beaux yeux pleins de désir.
Cela eut le don de me laisser sans voix, la bouche ouverte et rouge comme une tomate.
Chapitre 12 : Une part de honte
"Cela eut le don de me laisser sans voix, la bouche ouverte et rouge comme une tomate."
Je restai ébahi devant cet Apollon, lorsqu'il parla enfin
"-Tu sais, je pense que ta bouche ouverte serait plus utile ici.
-Hum, euh... Rhabille-toi stp.
-Oh mais non, je commence juste à m'amuser là
Il dit cela en se rapprochant de moi.
-Arrête. Ca... ça me gêne ce que tu fais
-Mais arrête un peu de penser à cet idiot et amuse-toi pour une fois ! Il commençait à se rapprocher.
-Non... écoute rhabille-toi et pars. C'est mieux ainsi, pour nous d..."
Il venait de plaquer ses lèvres contre les miennes. Il me voulait, et s'il continuait comme ça, je pense que mes défenses ne tarderaient plus à céder. Ce qui se produisit environ cinq secondes plus tard. Je me mis à répondre à sa langue avec la mienne, et il me fit basculer sur le lit.
Mes vêtements s'envolèrent, et sans plus attendre, mon plaisir débuta. Des caresses, de l'attention, une fellation.
Commença alors une baise torride, mais toujours emplie d'amour, lui m'embrassant à chaque aller-retour. Une baise qui dura ce qui m'a semblé une éternité, faisant durer mon plaisir. Je le sentis venir, ce qui me fit également jouir sur lui. Il se retira et s'allongea à côté de moi, épuisé et haletant par tant d'effort. Il rompit le silence post-baise en premier.
"-Ouah, ouah c'était... fantastique, j'ai jamais autant joui de ma vie, tu me rends fou mon "American Boy"
Je ne puis lui répondre, car je m'étais endormi à cause de cet épuisement physique intense. Pour ne me réveiller que le lendemain matin.
Et là ce fut un choc. Aiden. Son nom s'affichait sur mon portable qui s'était mis à vibrer. Je ne répondis pas. Pourquoi ? L'heure, sans doute vu qu'il n'était que 7 heures en ce samedi. Et puis une part de honte. Qui grandissait au fil des minutes et qui fut amplifiée par des baisers dans mon cou.
"-Tu réponds pas ?
-Non, c'est pas urgent.
-Mouais, c'est ton mec quand même. Alors ?
-Parce que j'ai honte ! Voilà.
-Honte de quoi ? On a fait la chose la plus merveilleuse du monde : l'amour ! Et d'ailleurs, je suis d'attaque pour le deuxième round. dit-il en me montrant son érection.
-Il n'aura pas de deuxième round, comme il n'y aurait jamais du y en avoir de premier déjà.
-Pourquoi ? T'a kiffé non ?
-Oui mais on ne doit pas faire ça, j'ai honte d'avoir trompé mon mec. Et d'ailleurs je dois y aller. dis-je en me levant pour m'habiller.
-Mmm, ce cul, il ressort tellement bien dans ce boxer. Mais où tu vas à 7h du mat' ?
-Faire un tour. Seul. Sois gentil ne te promène pas à poil dans la maison, tu rendrais fou les filles des voisins. On a de grandes baies vitrées.
-Oh ne me tente pas ! Je suis cap !
-Habillé. Point final. Je reviens vers onze heures et on aura besoin de parler de tout ça.
-Ok !"
Chapitre 13 : Réflexion
Le temps de ma marche lente, il était 8h15 lorsque je me rendis compte que j'étais au milieu de la foule déjà dense de Times Square. J'étais seul. Je m'assis alors à un des cafés et je contemplais le monde à travers les pubs et les écrans géants. J'étais apaisé et je pus enfin réfléchir.
J'ai un mec, mais j'ai couché avec un autre mec qui n'est pas mon mec, mais qui voudrait être mon mec. Et mon mec ne peut pas savoir que j'ai couché avec un ce mec car il le pense resté en France. Quant à moi, je suis au milieu de deux mecs qui m'aiment et qui veulent chacun que je sois leur mec. J'ai mal à la tête.
Nouvel appel d'Aiden. Ce coup-ci je réponds.
"-Hey t'es révéillé ? Désolé pour tout à l'heure, mais il fallait que je te voie. Tu es où la ?
-A Times Square, j'avais besoin de réfléchir.
-Oula, tu me fais peur. On se voit à 9h au Fitness Club comme d'hab ?
-Oui ok à toute."
Le pauvre. Il aime un homme qui l'a trompé la veille. Et il ne se doute de rien. Je lui dois la fidélité, à lui qui n'a rien fait pour mériter d'être malheureux. Ma tête plonge dans mes mains alors que je me résous à abandonner un amant.
Chapitre 14 : Divided heart (~Coeur divisé)
Perdu dans mes pensées et mes pleurs, le temps file, et il est 12h30 lorsque j'entends mon marocain me parler.
"Hey, mais tu étais sensé rentrer à 11h pour qu'on parle ! J'étais inquiet alors ta mère m'a dit que c'est ici que tu aimais venir te poser.
-Désolé, c'est juste que... qu'on a rien à se dire. J'ai fait une erreur hier et je ne compte pas la reproduire.
-Une erreur ? C'est ce que je suis à tes yeux ?
-Rentre chez toi Cassim. S'il te plaît. Et sors de ma vie. Ce sera mieux ainsi.
Il fondit en larmes.
-Tu peux pas me quitter, pas encore ! Dis-moi que c'est pas vrai !
-Ce nest que la pure vérité. Je me sentirais mieux si tu n'es pas là.
-Très bien, c'est comme ça ?! Alors laisse-moi te dire une chose. Éloigner les problèmes, c'est pas une manière viable de gérer sa vie. Mais soit. Je m'en vais, mais laisse-moi juste prendre mon cadeau d'adieu. Et il m'embrassa en posant ses mais sur mes joues.
Je les enlève et je romps le baiser pour le regarder dans ses yeux tristes.
-C'est vraiment fini ? C'est ce que tu veux Brett ?
-Je suis vraiment désolé mais c'est pour le mieux.
-Je maintiens ce que je viens de dire sur les problèmes.
-Mais qu'est-ce que vous faites ? Brett, qui c'est lui ? -Aiden, et m***** !-
-Je m'appelle Cassim. Et toi qui t'es ?
-Moi c'est Aiden, et si tu es celui que je crois, tu as un sacré culot de te pointer ici et d'embrasser mon mec comme tu viens de le faire !
-Aiden s'il te plaît calme toi...
-Toi tais-toi ! Tu te laisses embrasser par celui qui t'a détruit ? Après tout le mal que je me suis donné pour que tu arrives à vivre normalement, tu l'embrasses ?
-C'est moi qui l'ai embrassé, il vient de me dire de rentrer en France et je voulais qu'il ne m'oublie pas.
-Ouais ? Et ben écoute-le et reste à distance. Casse-toi maintenant, t'as fait assez de dégâts comme ça.
Il partit en pleurs, sans rien dire d'autre que "je t'aime Brett".
-Mais enfin, tu aurais pu me prévenir qu'il était revenu ! Ça a dû être dur pour toi de le renvoyer seul.
-On pourrait oublier tout ça ? C'est terminé de toute manière.
-T'inquiète, tu m'as prouvé ton amour en rompant le baiser. Je t'aime. Allez viens, je vais te faire à manger.
Nous nous mîmes en route et je tournai une dernière fois la tête pour regarder mon amour s'éloigner. Une fois de plus, mon caractère avait pris le dessus sur mes sentiments et une fois de plus, je m'en voulais à moi-même.
Je murmurai juste un "Adieu mon amour".
Transition
Las Vegas, deux ans plus tard
Ça y est ! Je me marie ! Aiden et moi nous entendons beaucoup mieux qu'après les évènements de New York.
Je suis maintenant banquier d'affaires (comme mon père) et Aiden est directeur financier dans une société de gestion. Nous avons emménagé ensemble dans une belle maison qui me convient très bien malgré les critiques de ma mère. Ma vie a repris son cours.
Quant à mon chéri, il m'a fait sa demande au sommet de l'Empire State Building à la tombée de la nuit (mais quel romantique!). J'ai longuement hésité à oublier « qui-vous-savez » pour de bon, mais mon homme a su me rassurer. C'est donc les larmes aux yeux que j'ai accepté. Mariage américain oblige : Enterrements de vie de garçon séparés pour lui et moi. Moi au superbe hôtel Aria, lui au Caesar Palace. Mes potes m'ont prévu une grosse soirée dans la plus belle suite.
Chapitre 15: Let's Party !
Me voilà prêt pour cette soirée, chemise noire moulant mon torse toujours musclé, jean slim marquant mes attributs masculins et parfum de luxe, tout y est, ce sont mes potes qui payent. Je descends donc et m'aperçois que la fête a déjà commencé et que l'alcool coule déjà à flots. Je ne suis pas un grand buveur, mais bon ce soir je décide de me lâcher.
La soirée gagne en intensité, et tout le monde s'éclate, jusqu'à ce que je reçoive un appel de Laura, ce qui me surprend, pensant avoir perdu contact après ces années. Je m'isole dans l'une des chambres pour mieux l'entendre.
"-Allo ?
-Brett ? C'est Laura ! Ça fait un bail !
-Tu l'as dit ! Tu me manques trop.
-Toi aussi ! Mais je connais quelqu'un à qui tu manques encore plus...
-...
-Tu es là ?" Mes larmes commencent à couler.
"-Pourquoi tu parles de lui ? C'est fini, j'ai agi comme un con il est parti. Fin de l'histoire !
-Okok, alors pardonne-moi.
-Hein ?! Tu n'as pas fait ce que je crois ?
-Si. Je lui ai obtenu une invit à ta soirée.
-Mais comment tu as fait ça ? Ça doit faire près de trois ans qu'on s'est pas vus.
-Ba j'ai trouvé le numéro d'un de tes potes et je lui ai tout raconté. Et il a accepté
-Bon peu importe ! Au cas où tu n'étais pas au courant, je vais me marier ! Alors c'est un enterrement de vie de garçon.
-Et alors ?
-Alors tu te rends compte du bordel que ça va mettre si mon futur mari apprend que j'ai revu mon ex la veille du mariage ?
-C'est pas si grave que ça !
-Ok je raccroche, tu ne comprends rien !
-Attends ! Ok désolée. Mais quand même, tu pourrais coucher avec et ça resterait secret vu que c'est une enterrement de vie de...
*Clic*
Chapitre 16 : Problèmes à l'horizon...
Mais c'est pas vrai ! Lui à cet événement ! Mais les autres vont découvrir qui il est et le dire à Aiden ! C'est la merde. D'autant plus que je vois qu'il vient d'entrer lorsque je ressors de la chambre. Je cours vers lui, lui att le bras et le tire vers une autre chambre.
"-Aïe, mais qu'est-ce qui te prend ?
-Il me prend que tu n'as rien à faire ici. Je me marie demain, toi et moi c'est du passé.
-Alors il n'est pas là. Je peux donc tenter ma dernière chance. dit-il en se levant
-Reste. ou. tu. es.
-Brett, je n'ai jamais cessé de t'aimer, et je sais que toi non plus tu n'as jamais cessé de m'aimer.
-C'est fini nous deux. Tu comprends ça ? Casse toi maintenant ! Avant de tout foutre en l'air !" Je fonds en larmes
"-Non. Il y a de l'espoir, et je compte bien tout faire pour te récupérer.
-Pourquoi il a fallu que tu reviennes, hein ? J'allais bien, j'avais un nouvel équilibre.
-On peut avoir notre propre équilibre ! Tu te souviens comment étaient nos rapports intimes ?
-Arrête. Que faut-il que je fasse pour que tu restes définitivement à l'écart ?! Aiden avait raison, t'es vraiment pitoyable.
-Il t'a bien lavé le cerveau, il t'a fait oublier notre amour. Alors je vais te faire retrouver la mémoire."
Et s'en suivit ce qui me sembla un interminable et agréable baiser. L'alcool avait réduit mes défenses et il comptait bien en profiter.
"Tu m'as manqué "American Boy" !"
Mal à la tête. C'est ce qui m'arriva au réveil le lendemain. Mais le pire était ce qui dormait près de moi. J'avais couché avec lui. Jamais je ne pourrais me faire pardonner si Aiden l'apprenait.
*Toc toc*
"-Brett ? C'est l'heure de te prép... Oh...
C'était Jayson, mon témoin et meilleur ami ici aux US
-Shh attends moi j'arrive. Je m'habillai et quittai la chambre sans bruit, pour éviter une conversation bizarre.
-Mais enfin Brett ? Tu couches avec un mec la veille du mariage ?! Tu te rends compte du drame si Aiden l'apprend ?
-Arrête. J'étais bourré, ça ne veut rien dire. Ça restera un secret ok ?
-J'aime pas mentir, mais c'est toi le boss !
-Allez viens on va chez le tailleur pour que j'enfile mon costume."
De tout mon cur, j'espérais que mon futur mari avait fait pareil que moi pour qu'on soit quittes. Malheureusement, j'appris par un de ses potes que sa soirée s'est vite terminée, sans excès.
J'allais épouser un homme que j'avais trompé la veille. Cette phrase me hantait. Mais je devais à présent rejoindre l'autel pour sceller mon destin
Mais une inconnue demeurait, qu'allait faire mon marocain ? Je me munis du matériel nécessaire au cas où et, en me dirigeant vers la grande salle, je priais pour qu'il ait tout oublié et qu'il reparte en France.
Chapitre 17 : Union dévastatrice
Je venais de pénétrer la grande salle de l'Eglise (je ne suis pas croyant, mais je voulais faire plaisir au mari) et je me demandais ce que ma vie allait devenir. Je me sentais de plus en plus anxieux, mais voir le grand sourire de l'autre marié me rassura un peu.
Une fois assis, la cérémonie commença et se déroula sans encombre. Jusqu'à la question fatidique que posa le prêtre:
"Si quiconque possède une raison de s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais. Personne ? Bien, dans ce cas...
"-ATTENDEZ ! » C'était lui. « Moi j'ai une raison ! »
Tous les invités s'exclamèrent dans un "Ohhh" scandalisé.
« -Cassim, qu'est-ce que tu fais ici ?
-Oui casse-toi, au cas où tu n'aurais pas remarqué, on se marie.
-Non, moi je l'aime, toi tu prends juste ton pied à le séparer de moi. Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux Brett ? La nuit dernière n'a donc rien signifié pour toi ?!
Avec les larmes aux yeux je lui répondis -Tais-toi. Vas t'en, tu as déjà causé assez de drame.
-Attends une seconde, me coupa Aiden, tu as couché avec lui hier ?! Mais tu es vraiment un connard ! Je t'ai fait confiance, et toi tu me trahis la veille du mariage ?!
-C'est pas ce que tu crois...
-Ah oui ? et c'était quoi alors ?
-J'avais bu... et... j'étais seul... alors il en a profité.
-Ah ! Si ma mémoire est bonne, tu t'es autant éclaté que moi ! répliqua Cassim.
-Tu me dégoûtes Brett. J'en ai marre de recoller les morceaux à chaque fois qu'il revient. C'est fini. Amusez-vous bien tous les deux, vous n'avez qu'a vous marier tant qu'à faire, vous êtes déjà au bon endroit. et il jeta sa bague à mes pieds.
-Aiden ! Tu peux pas me faire ça ! Je, je, je t'aime.
Ah ! la belle affaire. Fais-moi plaisir et ne me parle plus jamais.
Cassim se rapprocha, comme pour faire ce qu'Aiden venait de dire.
-Toi... toi tu M'EMMERDES ! Je t'aimais c'est vrai ! Mais j'ai tourné la page ! Tu as détruit mon couple. Alors maintenant pars toi aussi, laisse-moi seul, comme j'aurais du le rester depuis le début. Tous ceux qui s'approchent de moi ont leur vie brisée de toute manière. Alors pour le bien de tous...
J'avais sorti mon revolver et je n'entendis qu'un "NOOOON" et des cris de panique juste avant que je ne trouve la paix pour ne plus jamais blesser personne.
EPILOGUE : L'amour est aussi capable du pire
France, une semaine plus tard.
"-Laura, Laura ! Hey, tu es venue !
-Léo ? Qu'il y a t-il ?
-J'ai reçu un appel de Cassim, tu sais le gars...
-Je sais. Et alors ?
-Brett... devait se marier la semaine dernière tu le savais toi ?
-Oui, j'ai même... non rien, alors?
-Il s'est suicidé devant l'autel Laura. Il est mort. Je l'ai appris hier, et ça m'a pris la journée pour m'en remettre.
-Quoi ? Oh non... oh non c'est de ma faute.
-Hein ?!
-Je t'expliquerai plus tard. Où ont lieu les funérailles ?
-Et bien, dans la ville de notre lycée, tu te souviens ? Là où il habitait. Son père voulait qu'il repose dans le seul endroit qu'il aimait, en France.
-Quand ça ?
-Demain. Il a fallu le temps de réunir toutes les connaissances. Je voulais savoir... tu comptes y aller ?
-Bien sûr. J'étais sa meilleure amie après tout.
-Malgré ce que tu m'a dit sur ta responsabilité ?
-Je suis sûre que j'ai tort
Le lendemain matin, au cimetière de *****, après l'enterrement.
"-Laura, je peux te parler ?
Sandra, c'est pas le moment, et d'ailleurs qu'est-ce que tu fais là ?
-Ecoute. Brett je ne le détestais pas au début. J'étais même en kiff sur lui.
-Sans blague ?
-Je l'aimais énormément, et lorsqu'il a refusé de sortir avec moi parce qu'il était gay, ça m'a rendue folle.
-Attends, t'es en train de me dire que tu étais méchante par jalousie envers lui ?
-Oui. Il était heureux avec des mecs, alors que j'étais malheureuse et seule. Alors je suis devenue son pire cauchemar. Mais quand je vois la raison pour laquelle il est mort, je me sens idiote de l'avoir traité comme ça.
-Beau courage d'avouer tes sentiments, qui aurait cru que les Mean Girls avaient un cur ?
-Oui et bah garde ça pour toi ok ?
-Pas de problème. Merci de m'avoir parlé de ça. Je te déteste plus autant maintenant.
-Pauvres Cassim, Léo et Aiden, les voilà seuls maintenant eux aussi.
-Oui, c'est triste de se dire qu'un mec aussi génial et aimé que lui en est arrivé à disparaître si vite.
Laura :-Adieu Brett, et comme on dit en anglais "Rest In Peace"
Cassim : -Tu resteras toujours le seul et l'unique. Mon "American boy".
Léo: -Repose en paix mon frère. On ne t'oubliera jamais.
Sandra : -Adieu Brett, et encore désolée pour tout ce que je t'ai fait subir.
Aiden : Tu étais le plus aimé de tous Brett. Malheureusement il se dit que l'amour est aussi capable du pire. Et il t'a enlevé aux tiens.
FIN
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