Ma Déchance (6)
Ma déchéance (6)
Une heure plus tard Julia gara la voiture dans une petite rue du centre- ville et mentraina derrière elle jusquà lartère principale. Il était environ 22 heures, la rue était plongée dans lobscurité et je descendis tout dabord de la voiture avec une certaine assurance
Je métais soigneusement préparée pour cette première sortie et pour être franche, je me trouvais très crédible et même plutôt séduisante. Ceci dit, la tenue que Julia mavait choisie, petite jupe courte noire et pull beige moulant me paraissait très provocante mais je ne pouvais nier quelle se mariait à ravir avec mes cuissardes que je ne me lassais pas dadmirer ! Les talons étaient certes un peu hauts mais ma cheville et mon mollet étaient bien maintenus et je me sentais prête à arpenter la ville entière tant javais plaisir à les porter !
Mais mon assurance diminua au fur et à mesure que nous approchions de lartère principale éclairée par de puissants lampadaires : aux nombreuses devantures de bars, de sex-shops et de cinéma porno, javais reconnu en effet un des quartiers les plus chauds de la ville. Où Julia prévoyait-elle de memmener ? Une sourde angoisse commença à métreindre à lidée quil puisse sagir dune de ces établissements de plaisir que javais beaucoup fréquentées et où je risquais dêtre reconnu par les patrons
Mais ce nétait pas mon seul sujet de préoccupation : sur les trottoirs déambulaient de nombreux passants, en majorité des groupes de mecs qui nous dévisageaient avec insistance lorsque nous les croisions
. Pour la première fois jéprouvais la sensation que mavait décrite de nombreuses fois Julia : celle de se sentir scrutée, déshabillée presque violée par tous ces regards pleins de convoitise et de luxure
Et pour la première fois, je me rendais compte du calvaire que vivent les femmes à cause dhommes comme moi. Enfin
comme moi
avant
- Alors, comment te sens- tu Clarisse ?
- Euh
pour être franche, je suis un peu mal à laise
Tous ces hommes qui me déshabillent des yeux, cest très gênant ! Vous êtes sûre que je ne suis pas trop sexy ?
- Tu les en effet ma chérie mais je tavais prévenue
Tu découvres ce que les femmes comme nous vivent tous les jours ! Tu es bien placée pour savoir que les mecs nous considèrent comme des objets sexuels nest-ce pas ?
- Oui Madame
- Cesse de mappeler Madame ! Ce soir nous sommes deux copines désireuses de boire un verre et de samuser un peu.
- Oui Julia.
- Très bien, nous sommes arrivées. Suis-moi et noublie pas de sourire
Julia mentraina à sa suite dans un escalier tapissé de velours qui menait dans une salle en sous-sol. A droite un bar étincelant occupait toute la largeur dune immense piste sur laquelle ondulaient les danseurs éclairés par le scintillement des projecteurs. A gauche, salignaient des banquettes occupées par des couples enlacés, par des hommes seuls ou en groupe attablés devant des bouteilles dalcool. A notre entrée, beaucoup de regards se posèrent sur nous et nous suivirent jusquau bar vers lequel nous nous dirigions. A ma grande surprise, Julia paraissait être connue : sur notre passage, plusieurs types lui firent un petit signe amical de la main, un ou deux se déplacèrent pour lembrasser et certains même posèrent leurs mains sur ses fesses
A ma grande surprise elle se laissa faire. Attentive à ne pas trébucher, la démarche un peu raide je suivais Julia pas à pas comme un petit toutou stressée à lidée quelle puisse me planter là pour rejoindre une de ses connaissances. Heureusement elle nen fit rien et me présenta à eux comme une amie de province venue passer quelques jours à Paris.
- Hello les garçons, ça va ? Je vous présente Clarisse une copine. Clarisse chérie, embrasse-les, voyons! Excusez là, elle est un peu timide mais je suis sûre quelle va très vite se mettre dans lambiance
ah. ah
Morte de honte, je dus faire la bise à au moins une dizaine de ses amis avant de pouvoir rejoindre le bar avec elle. Julia se percha sur un des hauts tabourets, croisa ses jambes et minvita à massoir en face delle. Jessayais de me hisser à mon tour, maladroite sur les hauts talons de mes cuissardes qui glissaient sur la barre du tabouret et je pense que je serais tombée si un bras secourable ne mavait pas soudainement aidé à rétablir mon équilibre. Confuse, je levais les yeux et découvris que cétait celui dun homme jeune, la trentaine, plutôt grand et musclé, très bronzé dont le regard clair était braqué sur mes cuisses.
- Et bien ma chérie ! Heureusement que ce beau jeune homme était prêt à bander ses muscles pour te rattr ! Je parierais que tu las fait exprès
Ah ah ! Mais voyons remercie-le comme il le mérite !
- Heu
oui merci beaucoup monsieur. Cest très gentil à vous
- Embrasse- le voyons, chérie
Je ne pouvais faire autrement que de mexécuter. Hésitante je me penchais vers mon voisin, posais mes mains sur ses larges épaules puis déposais deux rapides baisers sur ses joues envahies par une virile barbe naissante. Jétais très troublée : ce nétait certes pas la première fois que jembrassais un garçon mais je ne lavais jamais fait en tant que fille. Un garçon qui portait, qui plus est, Dior Sport, mon parfum ou du moins celui que je portais autrefois. Un coup de blues tomba sur mes épaules
- Merci encore
- Cétait avec un réel plaisir je vous assure ! Jaime secourir les jolies femmes en difficultés. Moi cest José. Comment vous prénommez vous ?
- Heu
Clarisse.
- Mmmm ravissant ! Jaime beaucoup ce prénom ! Je suis espagnol dorigine. Jaime beaucoup la France et aussi les jolies françaises.
- Et bien ma chérie, tu ne me présente pas ? Moi cest Julia et jadore lEspagne où je suis allée à de nombreuses reprises dans le cadre de ma profession. Clarisse mon amie de passage à Paris adore lEspagne également. Nest-ce pas Clarisse ?
- Euh oui
Jaime beaucoup !
- Vous connaissez quelle région dEspagne ?
- La région de Barcelone et le Sud
- Cest justement ma région dorigine : je suis de Malaga.
- Ah oui
nous connaissons Malaga ! Nous y avons passé de belles vacances nest-ce pas chérie ?
Cétait vrai. Deux ans auparavant nous avions passé trois semaines dans un superbe lotissement en bord de mer. Julia qui passait le plus clair de la journée au bord de la piscine mavait laissé une certaine liberté. Jen avais bien sur profité pour draguer les filles sur le bord de la plage. Le souvenir dune jeune hollandaise blonde que javais convaincue de me suivre dans le repli dune dune me revint en mémoire. Je revis ses gros seins blancs et laiteux, ses fesses un peu trop volumineuses, ses yeux étonnés quand je leus pénétrée sans aucun préliminaire « Les français est une cochon » répétait-elle avec un accent des plus ridicules
Jeffaçais ces images aussitôt. Quelle revanche pour elle si elle me voyait aujourdhui affublé dune mini-jupe et maquillée comme une pute !
- Puis je vous offrir un verre ?
- Avec plaisir José. Cest très aimable à vous. Pour moi ce sera un cocktail maison.
- Et vous Clarisse ?
- Euh
je préfèrerais un jus de fruit.
- Jus dorange ?
- Très bien merci
Cela faisait des mois que je navais bu la moindre goutte dalcool ! Julia sous prétexte de me faire perdre quelques kilos superflus et daffiner ma taille qui je lavoue sétait un peu empâtée, me lavait interdit. Depuis javais retrouvé « une ligne de jeune fille » comme elle le disait ironiquement et je ne men portais que mieux mais javoue que je mourrais denvie de déguster une bonne vodka ou un whisky comme je le faisais quotidiennement avant que tout bascule
- Clarisse tient à conserver la ligne ! plaisanta Julia. En plus, lalcool lui tourne la tête et elle tombe dans les bras du premier venu quand elle en boit
- Ah intéressant ! Cest dommage : jaurais aimé être celui-là ! Avec des beautés telles que vous, tous les hommes rêvent dêtre des tombeurs !
- Ah, ah, ah
Je me forçais à rire un peu avec eux malgré la gêne qui me paralysait depuis que jétais assise sur ce tabouret instable.
Dans ce secteur de la boite, lair conditionné apportait une sorte de fraicheur qui me rasséréna quelque peu et je repris contenance. Julia devant le miroir, refit le contour de ses lèvres et minvita à en faire autant.
- Rafraichis toi un peu et remaquille toi ma chérie. Ton rimmel a coulé un peu sur le coin à gauche
- Euh
Je ne sais pas si je dois rester...Jai peur
- Peur de quoi ? Tu plaisantes jespère ?
- Ce type, là
Ce José
- Cest un garçon charmant crois-moi
Un peu dragueur comme tous les mecs mais ce nest pas à toi que je vais apprendre comment se comporter avec eux.
- Cest-à-dire ?
- Oh ne joue pas les ingénues je ten prie ! Il va te draguer, te peloter peut-être un peu ou tembrasser et puis basta. Cest le lot de toutes les jolies femmes et il faut hélas sy résigner
Si tu sais le remettre à ta place tu ne crains rien.
- Je
je ne parviens pas à croire que cet homme me prenne pour une vraie fille
- Cest dans ta tête chérie ! Tu es ravissante et je suis sûre quaucun des mecs à qui je tai présentée ne se doute une seule seconde de ton petit secret
José pas plus quun autre. Tu as vu comme il te dévore des yeux ?
- Justement. Il me semble quil se doute de quelque chose. Il ne cesse de mater mes cuisses sans doute pour sassurer de ce que je suis
- Ta, ta ta
Les mâles matent les cuisses des filles depuis toujours et ce nest pas prêt de se terminer. Dois-je te rappeler
- Non Madame, euh
Julia, excusez-moi. Vous avez raison.
- Tu as fini ? Allez, on y retourne ! Et tâche de te ressaisir ma chérie ! Etre une femme libérée ce nest pas si facile comme dit la chanson mais je suis avec toi ! conclu-t-elle en déposant un baiser sur ma joue
Luttant contre une envie folle de la serrer dans mes bras je sortis derrière elle et je la suivis à travers la salle encombrée de danseurs. Leurs regards, leurs clins dil et leurs sourires convergeaient sur nous mais je ne les voyais plus. Mon angoisse, mes appréhensions avaient disparus comme par enchantement grâce à ce baiser. La fin de mes épreuves, je le sentais, était enfin arrivée
Malgré tout ce que je lui avais fait subir, malgré ma trahison, ma femme adorée, maimait toujours et je venais den avoir la preuve ! Tout allait redevenir comme avant
ou presque. Oh, comme je laimais ! Grâce à elle javais compris la fragilité de lêtre humain, sa vanité et sa futilité. Je métais fourvoyé dans un rôle de Don Juan dopérette pendant des années et cela aurait pu continuer si elle ne mavait pas ouvert les yeux. Grâce à elle javais vécu pendant quelques mois la dure condition des femmes soumises à la dictature de notre société misogyne. Quelle leçon javais pris ! Avec ma cage Julia mavait libérée de mon carcan dobsédé sexuel et jétais prête à men glorifier si le cas se présentait ! Comme je me sentais au-dessus de tous ces mecs qui mâtaient effrontément mon cul ! Vous ne marrivez pas à la cheville malgré vos muscles et la pseudo virilité que vous arborez fièrement dans vos pantalons, messieurs ! Aujourdhui je sais ce que cest que dêtre une femme et je me sens enfin libre ! Et je vous plains
Complètement désinhibée jondulais fièrement des hanches perchée sur les talons de 15 cms de mes cuissardes. Julia marchait près de moi et je mattendais presque à ce quelle me donne le bras quand je la vis se diriger soudainement vers un grand black et se suspendre littéralement à son cou. Lhomme vêtu dune chemise ouverte sur un torse musclé lui fit un large sourire, lembrassa sur la bouche et la fit tournoyer en lui parlant à loreille. Interloquée, je regardais Julia acquiescer sourire aux lèvres, radieuse comme je ne lavais jamais vue. Je nen croyais pas mes yeux : quels liens pouvaient donc unir ma femme à ce type dont elle ne mavait jamais parlé et avec qui elle paraissait être très intime ? Un collègue de travail ? Un ami de longue date ? Dévorée par la jalousie et la curiosité, je restais plantée sans réaction au bord de la piste. Toute mon assurance et ma joie avaient disparus pour faire place à une sourde inquiétude. Enfin elle parut se souvenir de moi et me fit comprendre dun geste de la main que lhomme linvitait à la suivre. Devant mon air interrogatif elle sapprocha finalement de moi
- Omar minvite à sa table avec des amis.
- Euh
Ok. Et bien moi je vais retourner au bar
- Avec José
Mmmmm
comme je tenvie
Au fait, Omar je te présente Clarisse une amie. Clarisse : Omar.
- Enchantée
- Salut ma belle ! Tu es sûre que tu veux pas venir nous rejoindre ? murmura- t-il à mon oreille en me serrant entre ses bras musclés.
- Euh non
je suis avec un ami au bar
- Dommage beauté ! Jaurais bien fait connaissance avec toi
Une autre fois peut-être ? Allez, file vite le rejoindre : on dirait qu il commence à sinquiéter ! Ah, ah ! plaisanta-t-il en me propulsant dune main aux fesses.
Le rire de Julia me suivit jusquau bar où je rejoignis José qui mattendait en observant la scène.
- Heu
Julia te prie de lexcuser mais elle a été invitée par des copains à boire un verre.
- Jai vu, oui ! Ce nest pas grave au contraire : je vais pouvoir profiter plus pleinement de votre présence Clarisse ! répondit-il en maidant galamment à me percher sur mon tabouret
- Dites-moi, elle a lair de connaitre beaucoup de monde votre amie ! Vous vous connaissez depuis longtemps ?
- Euh non
à peine quelques mois. Nous nous sommes rencontrées au sein de son entreprise
Je suis sa secrétaire de direction
mentis-je.
Ce qui était vrai par contre, cest que je ne connaissais pas ma femme. Elle qui mavait toujours dit détester les boites, qui naimait pas danser, elle qui nacceptait que rarement, mes invitations à diner au restaurant et dencore plus rares sorties au cinéma, était apparemment une habituée dune boite de nuit ! Elle que je croyais réservée, plutôt timide et prude shabillait sexy et saffichait avec des hommes avec qui elle paraissait très bien sentendre pour ne pas dire plus ! Cétait incroyable ! Et pour couronner le tout elle se jetait dans les bras de cet Omar avec qui elle paraissait être plus quintime ! Etait-elle sa maitresse ? Non, je narrivais pas à le croire : une amie, une complice peut-être mais impossible quelle puisse être à la hauteur des appétits sexuels de ce genre de type : un chaud lapin assurément auprès duquel Casanova faisait figure de gentil libertin
Une chose était sûre en tout cas : depuis quelle avait appris son infortune, Julia avait beaucoup changé et jétais en quelque sorte responsable de cette métamorphose dont je devais finalement me réjouir. A tout prendre, même si javais beaucoup aimé lancienne Julia, la nouvelle ne me déplaisait pas, au contraire
Et de toute façon il était trop tard pour regretter
- Je suis désolé Clarisse mais vous allez devoir boire son verre
- Quel verre ?
- Et bien, celui quelle avait commandé : le cocktail
comme elle nest pas là
- Mais peut-être va-t-elle revenir. Cest même sur ! ajoutais-je un peu paniquée à lidée de désobéir aux consignes de Julia
- Mais peut-être pas
Allez laissez-vous faire
Lalcool sert à mieux savourer les bons moments. Un petit verre ne peut vous faire de mal. Trinquons à notre rencontre ! A votre santé Clarisse !
- A votre santé
euh
- José.
Je trempais mes lèvres dans le verre sous le regard goguenard de José. Le cocktail, à base de vodka me brula presque les lèvres puis me mis instantanément dans un état proche de livresse au point que je le soupçonnais un instant davoir versé une drogue quelconque dans mon verre à mon insu. Mais apparemment non. Ma diète ou le traitement dont Julia avait augmenté la dose afin de « calmer ma libido » y était probablement pour quelque chose. La gorgée à peine avalée, jeus en tout cas mal à la tête et sentis ma vue se brouiller. Comme dans une sorte de rêve, je vis son visage se rapprocher du mien et sentis sa main se poser sur mon genou. Alors que tous mes sens me commandaient de me lever et de fuir, je restais sans réaction, tétanisée par lémotion, figée comme le serait la proie dun serpent.
- Tu es très excitante Clarisse ! Jaime beaucoup ta tenue, tes bottes ! Tu es toujours aussi sexy ? Tu me plais beaucoup ! Tu as un petit ami ? Tu aimes faire lamour ?
Je tentais de répondre du mieux que je le pouvais à cette avalanche de questions. Oui
Non
Oui
tandis que sa main remontait lentement le long de ma cuisse, puis plus de plus en plus loin vers lattache de mes bas. Je me laissais toujours faire et à ma grande honte, je sentais une troublante excitation remonter le long de mon ventre : déjà imperceptiblement mes cuisses souvraient, mes tétons se dressaient et devenaient douloureux
. « Il va te draguer, te peloter peut-être un peu ou tembrasser et puis basta. Cest le lot de toutes les jolies femmes et il faut hélas sy résigner
Si tu sais le remettre à ta place tu ne crains rien. » Les mots de Julia se heurtaient dans ma tête. Le remettre à sa place
Il fallait que je réagisse durgence ! Dans un dernier sursaut, je parvins à le repousser brutalement alors quil tentait de membrasser- ce qui ne lempêcha pas de refaire une tentative quelques secondes plus tard- puis me levais précipitamment. Javais repris quelque peu conscience et me dirigeais un peu flageolante vers la piste dans lespoir de retrouver Julia. José me suivit, tenta de me retenir
- Puis je vous inviter à danser Clarisse ?
- Non, non, je ne veux pas ! Laissez-moi je vous en prie !
Je marrachais brusquement à ses bras et me dirigeais vers les toilettes. Il fallait absolument que je reprenne mes esprits !
Je contemplais mon visage dans le miroir
Qui étais-je réellement ou plutôt quétais-je devenu(e) ? Un homme, une femme, une sorte de créatures monstrueuse au sexe indéfini ? A cet instant précis jétais incapable de répondre à cette question. Machinalement jouvris mon sac à main, et en sortis ma trousse à maquillage, songeuse
. Je remis du rouge sur mes lèvres, du mascara autour de mes yeux et un peu de blush sur mes joues
A ma grande honte, jétais obligée dadmettre que je navais plus rien dun mec, ni physiquement ni même mentalement et que javais fini par être totalement féminisé. Et de toute évidence, cétait en tant que femme que je me sentais le mieux, que je me sentais moi-même. Mais de là à me jeter dans les bras du premier inconnu qui passe, il y avait un pas que je me refusais à franchir
Toute à mes pensées je navais pas remarqué deux jeunes blacks qui sétaient assis sur la rangée de lavabos et me regardaient me remaquiller en faisant des commentaires
- Tu as vu frère, cette belle poupée blanche égarée dans notre territoire ?
- Oh oui ! jai vu ! Et à mon avis elle nest pas arrivée là par hasard !
- Tu crois quelle cherche quelque chose ?
- Bien sûr, frère ! De la bite ! De la belle queue de black bien dure. Toutes les blanches aiment ça !
- Cest vrai frère ? Et tu crois que celle-là
- Bien sûr : comme les autres
Mon regard inquiet fit le tour des toilettes cherchant une échappatoire et cest là que je remarquais la rangée durinoirs à ma droite : jétais entrée par erreur dans les toilettes des hommes !
- Oups
pardon messieurs, je crois que je me suis trompée, désolée. En fait, je croyais être dans les toilettes des filles. Jai dû boire un peu trop
dis-je précipitamment en refermant ma trousse à maquillage
- Pas grave ma belle, tu tes laissée guider par ton envie de queues et tu as atterri ici, normal
Tu as de la chance quon soit passés par là nous aussi ! Ah ah
- Tu voulais gouter de la bonne bite noire ? Et ben tu vas être servie ma belle !
La réalité de la situation mapparut soudain dans toute son horreur : jallais me faire violer ! Violée par deux blacks ! Un titre de film me revint à lesprit « Baisée par deux blacks dans un parking » suivi par quelques images de fille écartelée par des sexes immenses. A lépoque cela mexcitait
Mais cétait loin dêtre la même chose maintenant ! Tétanisée par la peur, je vis les deux hommes défaire leurs ceinturons sourire aux lèvres
- Je vous en prie, ne faites pas cela ! Je
je suis un mec
leur criais-je suppliante en soulevant ma petite jupe.
- Quoi ? merde, cest un travelo frère, un enfoiré de trav !
- La salope ! Tant pis pour lui, il va prendre cher !
Au risque déprouver la honte de ma vie, je me promis de me mettre à hurler sils sapprochaient de moi puis de tenter coûte que coûte une sortie en force. Une tentative sans doute vouée à léchec : personne nentendrait mes cris avec la musique assourdissante de la salle. Quand à méchapper, ces deux salauds me bloquaient le passage vers la porte. De toute façon, je nétais pas sûr daller très loin perchée sur mes talons
Mon seul espoir : que quelquun vienne à mon secours. Mais qui aurait le courage de sinterposer face à ces deux malabars ? Non, personne ne viendrait à mon secours. Il fallait que je me rende à lévidence : ces deux brutes allaient me violer puis me casser la gueule cétait sûr
Résignée, jallais mabandonner à genoux aux pieds de mes violeurs quand vint le miracle : José venait dentrer dans les toilettes.
- Ah, vous êtes là Clarisse ? Je vous cherchais ! Apparemment vous vous trompée de porte, plaisanta t-il.
Soulagée, je me précipitais vers lui puis me laissais guider, sanglotante, vers la sortie sous les quolibets des deux blacks qui toutefois, ne firent aucun geste pour nous retenir.
- Les toilettes pour femmes sont là, Clarisse. Je vous laisse vous remettre de vos émotions. Je vous attends à la porte.
Dix minutes plus tard, jétais dans ses bras, remaquillée, recoiffée et rassérénée.
- Vous vous sentez mieux Clarisse ?
- Oui
merci José mais jai eu très peur. Grace à vous, je
Je mexcuse pour tout à lheure
- Chut
ce nest rien. Maintenant, acceptez-vous de danser avec moi ?
- Euh
oui mais je ne sais pas trop danser
- Cest un slow : rien de très difficile. Collez-vous à moi et laissez-vous aller.
Joignant le geste à la parole, José me pris dans ses bras et mentraina au milieu de la piste sur laquelle évoluaient des couples dans un slow lent et langoureux.
- Mets tes bras autour de mon cou et ferme tes jolis yeux, chérie
Il y avait bien longtemps que personne ne mavait parlé aussi gentiment et après toutes mes émotions, cela me fit un bien fou. Je ressentis tout à coup une immense reconnaissance pour José, presque une attirance
Javais envie de pleurer
Ma main caressa timidement sa nuque, ses cheveux courts, son cou musclé. Javais envie de lembrasser mais je nosais pas
- Ton cur bat très fort
Cest moi qui te fais cet effet- là ?
Je ne répondis pas. Une larme coula de mes yeux sur ma joue. José la recueillit du bout du doigt, me prit la main, me sourit
Devant tant de bienveillance je craquais : mes lèvres sapprochèrent des siennes pour un timide bisou qui se termina très vite en baiser passionné. Mais que fais-tu Eric ? Tu es fou ? me répétait la petite voix de ma conscience. Oui, jétais fou- ou folle- sans aucun doute mais je me sentais tellement bien dans les bras de cet homme que javais envie de my lover et de mabandonner à ses caresses. A quoi bon lutter contre sa nature profonde et au désir que je sentais monter en moi ? José était le premier depuis plusieurs mois à être gentil avec moi, à me donner du réconfort et Dieu sait que jen avais besoin après ce que je venais dendurer. Quil soit un homme importait assez peu et pour tout dire je men fichais complètement à cet instant précis
José dû ressentir mon état desprit car il en profita pour reprendre ses caresses insidieuses : après avoir doucement caressé mon dos par-dessus mon haut, il descendit ses mains sur mes fesses quil effleura dabord puis caressa de façon beaucoup plus appuyée
Je naurais jamais imaginé pouvoir éprouver un quelconque plaisir à me laisser peloter le cul par un homme et pourtant je devais admettre que sa sensation était loin dêtre désagréable. Ce ne fut que lorsque je sentis sa main sinsinuer sous ma jupe que jeus le réflexe de len empêcher mais cétait déjà trop tard : le plaisir commençait à monter en moi et je ne pouvais plus lutter contre. Je sentis sa main puis ses deux mains se poser sur la peau nue de mes fesses puis après quelques tâtonnements un doigt sinsinua sous la ficelle de mon string et pénétra doucement mon intimité. Inutile de dire que cétait la première fois que je goûtais à ce genre de caresses et jétais loin dimaginer le plaisir quelle pouvait procurer.
Javais toujours adoré les plaisirs du sexe mais comme tout macho qui se respecte, javais dans ce domaine des idées finalement très rétrogrades. Je considérais par exemple, quune relation sexuelle « normale » ne pouvait être le fait que dun homme et dune femme. Lhomosexualité ? Cela existait bien sûr mais je la tolérais, à la rigueur, uniquement chez les femmes. Les scènes de gouinages qui émaillaient les films X mémoustillaient plutôt mais à la condition quelles se déroulent sous les directives dun partenaire mâle. Quant à lhomosexualité masculine, elle me faisait horreur et je refusais dadmettre quon puisse éprouver un quelconque plaisir à la sodomie et autres actes que je nhésitais pas à qualifier de « contre nature ».
Six mois plus tard, voilà que je me retrouvais placé devant le fait accompli si je puis dire. Et cela était loin de me dégoûter comme je laurais pensé ! Indéniablement, José dont le doigt avait entièrement pénétré mon anus, me procurait un certain plaisir et même
un plaisir certain ! Après tout, il ny a que les imbéciles qui ne changent pas davis, me rassurais- je, et je tendis mes fesses à ses caresses comme une femelle en chaleur.
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- Alors raconte-moi ta soirée chérie
Tu as passé un moment agréable avec José ?
- Oui, Mada
euh
Julia mais
- Mais quoi ?
- Rien
Julia est assise, jambes croisées, sur le canapé du salon. Je viens de la déchausser et je masse ses pieds endoloris par les talons.
- Que sest-il passé après notre séparation ? Raconte !
- Rien de spécial
Nous avons discuté, bu un verre
- Tu te fiches de moi ?
- Mais non, je vous assure
- Pour la dernière fois, raconte-moi ce qui sest passé sans rien omettre ! Je tai aperçue en train de danser avec lui. Et ma foi tu avais lair de ne pas tennuyer ! Omar ma dit quil tavait même vu lembrasser. Vrai ou pas ?
- Oui
cest vrai
- Alors je técoute ! Que sest-il passé lorsque tu las rejoint au bar ?
- Euh
au début rien ou pas grand-chose
Nous avons discuté en buvant nos verres. Comme vous laviez prévu il ma un peu pelotée et tenté de membrasser mais je ne me suis pas laissé faire.
- Ensuite ?
Ensuite, il y avait eu ce verre dalcool que je métais laissé convaincre de boire suivi par cette erreur impardonnable de choix de toilettes qui avait failli me coûter très cher ! Pour des raisons évidentes, je préférais taire certains épisodes de ma soirée et rester autant que possible dans le flou. Cétait sans compter la curiosité de Julia
- Effectivement, nous avons dansé ensemble. Je ne voulais pas au début mais il a insisté et jai
jai fini par céder. Cest là, pendant le slow quil ma un peu caressée
- Mmmmm, ah oui, seulement un peu ? Et tu tes laissé faire, petite chienne ?
- Oui
Cest-à-dire que je ne pouvais pas faire autrement : il me serrait tellement fort.
- Oui on dit ça, ah, ah ! Et où ta- t-il caressé ?
- Le dos, les cuisses, les fesses
- Et bien ! Je vois que tu nes pas aussi farouche que tu ne veux le laisser croire, ma belle !
- Je
je vous demande pardon
- Mais de quoi ? Tout le monde a le droit de samuser un peu et je ne tavais pas interdit de le faire. Moi-même, jen ai largement profité de mon côté, rassures toi !
Cela navait rien pour me rassurer mais je ne fis, bien entendu, pas de commentaire.
- Avoue que tu as aimé petite vicieuse !
- Oui, javoue que ce nétait pas désagréable de danser avec lui...
- Et cest là que tu las embrassé !
- Oui
enfin nous nous sommes embrassés
- Et ensuite ?
- Il
il ma caressée, il ma touché les fesses
Puis il ma emmenée dehors sur le parking. Il ma encore embrassée et pelotée. Voilà, cest à peu près tout
- Je ne pense pas non ! Dis- moi tout si tu ne veux pas que je me fâche !
- Et bien, il était très excité, il me disait des choses cochonnes
- Du style ?
- Euh
ça me gêne de vous les répéter
- Jaimerais ne pas avoir à tarracher les mots de la bouche, Clarisse. Tu nas ni à te vanter ni à avoir honte de ce que tu as fait avec José. Toutes les femmes connaissent ce genre dexpérience un jour ou lautre. Disons que pour toi, cest arrivé plus tard que dhabitude
Maintenant je técoute. Je veux tous les détails, compris ?
- Oui Madame. Et bien, il me disait par exemple : « tu as un beau cul, ma salope », « tu es trop bandante avec tes cuissardes », « tu es ma pute » et autres
Et puis, pendant quil membrassait il a glissé ses mains sous mon haut et ma caressé les seins. Il a titillé mes tétons et
vous savez à quel point ils sont sensibles. Je ne savais plus où jétais ni ce que je faisais, jétais sur une autre planète
Il a levé ma jupe et sest mis à me caresser les fesses en écartant mon string pour le faire glisser le long de mes cuisses. Jétais paniquée, je ne voulais pas quil se rende compte de
- Oui petite chienne, tu avais peur quil découvre qui tu étais et quil te laisse en plan. Avoue !
- Oui
peut-être, je ne sais pas. En tout cas, javais peur, javais honte et jétais excitée à la fois
Alors pour faire diversion, en quelque sorte, je me suis mise à caresser son sexe
- Ah, ah ! Belle diversion en effet ! Et, il était comment ?
- Oh
et bien, il bandait très fort, et cela faisait une très grosse bosse ! Je la sentais palpiter sous son pantalon. Il ma dit : « tu as envie de ma queue, nest-ce pas ? » Et jai dit oui sans trop réfléchir.
- Ben voyons
Et ensuite ? ,
- Ensuite, il a ouvert la portière côté passager, il ma fait assoir sur le siège puis il a défait sa ceinture et baissé son pantalon
Son sexe a jailli de son slip.
- Comment était-il ? me coupe Julia les yeux brillants
- Euh
pas très grand mais épais. Il sest masturbé quelques secondes devant moi puis il a présenté devant mon visage. Il
il ma dit : « Suce-moi chérie ! Vite ! »
- Tu devais être aussi impatiente que lui je suppose ?
- Oh, ce nest pas gentil de vous moquer de moi Madame
Non, au contraire : jétais morte de honte ! Je ne savais plus quoi faire. Il a dû se rendre compte que jhésitais parce quil ma dit : « tu aurais peut-être préféré que je te laisse entre les mains des deux blacks ? » Cest ça qui ma décidé
- Quels blacks ?
- Euh
jai oublié de vous dire que jai failli me faire violer par deux jeunes noirs dans les toilettes. Je men suis sortie grâce à José qui est venue à mon secours
- Ohhh
comme cest touchant ! Le preux chevalier qui vient au secours de sa belle ! Et toi comme une gourde tu las cru ?
- Comment ça ? Je ne comprends pas.
- Et bien ma chérie, José et ces deux types étaient de mèche ! Les blacks te foutaient la trouille et José arrivait pile poil pour te sauver ce qui lui donnait une chance de te sauter. Un classique ! Donc tu las sucé si je comprends bien ?
- Ben oui
pour lui montrer ma reconnaissance
- Ah, ah !!! Ce que tu peux être naïve ma pauvre chérie ! Ceci dit une pipe na jamais fait de mal à personne, nest-ce pas
Cest un premier pas
Tu as été jusquau bout ?
- Jusquau bout ? Euh
non : jai juste embrassé son sexe deux ou trois fois et posé ma langue dessus. Il a joui tout de suite sur mon visage et sur mon haut. Jen avais partout
- Un éjaculateur précoce ! Ma pauvre Clarisse, tu nas vraiment pas eu de chance ! Ca tapprendra à te méfier des mecs avec des grosses bagnoles : ils ont souvent quelques problèmes avec leur virilité. Pauvre chérie, tu dois être frustrée ?
Je ne répondis pas à la question. Non, je navais pas limpression davoir été frustrée, plutôt soulagée que ce cauchemar se termine mais je ne sentais pas Julia capable de le comprendre. Les yeux brillants, elle me fit signe darrêter mes massages, se leva à demi pour soulever sa robe et écarta ses cuisses. Prenant mon visage entre ses mains elle lemmena jusquà sa vulve luisante de ce que je pris tout dabord pour ses sécrétions intimes.
- Mais si, tu es frustrée, avoue-le
Et tu culpabilises : tu ne peux tempêcher de te dire que tu nas pas su ty prendre avec lui
Je me trompe ?
- Euh non
- Mmmm
jen étais sûre ! Mais ce nest pas de ta faute chérie
Du moins pas entièrement. Dailleurs, dès demain, je tapprendrai comment réussir une fellation convenable
En attendant, tu vas me lécher. Mmmm, je sais que tu te débrouilles très bien et que tu adores ça, nest-ce pas, petite chienne. Allez en position, à quatre pattes devant moi ! Et pendant que tu me lèche le minou, je vais te raconter ma soirée
(à suivre)
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