Charles Et Julien 4-5
Partie 4 :
Le réveil sonne, jémerge doucement, je réalise peu à peu que cette fois Charles est resté auprès de moi toute la nuit, nous nous retrouvons en cuiller, mon excitation matinale frotte contre ses cuisses. Il ne peut lignorer et, réveillé lui aussi, se met à onduler doucement et finit par memprisonner entre elles. De mon bras passé par dessus son corps, je commence à caresser son torse, jouant de ses poils si doux qui mémoustillent tant. Je joue aussi à stimuler ses tétons quil a si sensibles puis descends vers son bas ventre. A dessein, je prends soin de ne pas mapprocher trop vite de son sexe pour le faire languir. Je joue de son corps ainsi pendant quelques minutes le faisant soupirer au rythme de mes caresses, et enfin dune main légère, je viens frôler son membre dressé ce quil approuve dun souffle approbateur. Puis, pour mettre fin à son supplice je lui saisi la verge entre deux doigts et la câline doucement en flattant la tendre muqueuse de son gland décalotté que je lubrifie de ma salive. Mais un coup dil fortuit sur le cadran du réveil me rappelle à la dure réalité : mon rôle est aussi de massurer du réveil des autres chambrées et du bon déroulement des préparatifs pour le retour.
A contre cur je marrache de la couche où jabandonne mon Charles manifestement frustré et après avoir passé un jogging, men vais secouer quelques paresseux qui tardent encore au lit.
Une scène cocasse se déroule quand, lassé de devoir secouer un peu trop un ado qui semble vouloir tarder au lit, je tire soudainement la couette pour le contraindre au lever mais découvrant fortuitement une érection matinale qui justifiait son apparente paresse !
_ Je quitte alors la chambre, sans sembler rien remarquer en jetant un dernier « debout la dedans » mais non sans provoquer lhilarité du compagnon de chambre de linfortuné retardataire.
Une fois toutes les chambrées visitées, je retourne chambre 13 où jentends le bruit de leau dans la douche, Charles est manifestement levé lui aussi.
Pressé par le temps et aussi parce Charles a pris totalement possession de mon esprit, je quitte le jogging et entre dans la cabine pour le rejoindre sans tarder. A la fois pour gagner du temps et pour jouir du spectacle de son corps nu. Son accueil est glacial :
_ Vous mavez bien chauffé et puis vous vous barrez en me laissant la queue en lair. Je vous hais !
Encore ce vouvoiement, que je juge ridicule désormais.
_ Du calme, je vais me faire pardonner.
Je lenserre dans mes bras avant de memparer de sa bouche, ce qui fait fondre sa rancur. Nos langues se saluent longuement dans une intimité retrouvée.
_ Laisse-moi te faire jouir, lui murmuré-je à loreille.
Mes mains caressent son torse alors que ma bouche parcourt son corps depuis le cou jusquau nombril puis remonte en sens inverse. Ma langue titille ses mamelons, dans la gestuelle de mon exploration, il arrive que ma queue frotte contre la sienne. Il se saisit finalement des deux membres tendus et les flatte doucement, prenant là une initiative encore timide. Après cette caresse partagée sous le jet de leau tiédie, je descends à ses genoux et commence une pipe soignée en mappliquant particulièrement sur son gland, sans le décalotter totalement mais insinuant plutôt le bout de ma langue au cur de son prépuce pendant que mes mains sont rivées sur ses fesses tendues, quelles se les approprient et que mes doigts explorent son intimité tout juste remise de linvasion de la veille. Mes lèvres font finalement coulisser la peau toute entière pour exacerber son bulbe. Ce traitement singulier a tôt fait de faire réagir tout son corps qui sarc-boute pour libérer un sperme goûteux et abondant, tant il était encore sous pression après notre réveil langoureux. Je men délecte, comme dune délicieuse offrande. Je remonte doucement en lembrassant tout le long du fil médian de son torse. Je me masturbe avec vigueur pour me lâcher rapidement sur ses abdos.
Partie 5 :
Létage se vide et la bande descend vers la cour pour un adieu bruyant aux correspondants et nous nous dirigeons vers le bus pour les quelques heures du trajet de retour.
Ce moment de solitude (mes deux linguistes de collègues papotant sur les sièges devant moi), je le mets à profit pour faire le point. La conclusion simpose vite à mon esprit : je me suis attaché très fortement à Charles et je crève littéralement de jalousie envers le camarade qui sest assis à ses côtés sur le banc juste derrière moi. Charles joue dailleurs à me provoquer en labourant régulièrement mon siège de coups de genoux, non sans sattirer une remarque de son voisin qui lincite à faire attention, ignorant tout du caractère manifestement délibéré de ses mouvements.
Il nest guère possible de nous parler lors de la pause sur laire dautoroute et nous arrivons à destination en fin daprès midi de cette troisième journée.
Je laisse mes collègues discuter avec les familles du bienfait des échanges linguistiques, je vais récupérer ma voiture laissée au parking des profs et je reviens pour stationner près du bus pour massurer moi aussi que tous les élèves rentrent bien chez eux. Je constate alors que Charles reste le dernier. Il semble rivé à son téléphone.
_ ma mère ne répond pas, me dit-il quand je viens aux nouvelles.
_ si tu veux, je te ramène chez toi.
Mes collègues dont les maris attendent me remercient de cette prise en charge et sont toutes contentes de me laisser gérer cet imprévu.
Charles ne cache pas son inquiétude, on met son sac à dos à côté du mien dans le coffre de mon auto et il me guide vers le domicile de sa mère.
Linquiétude le rend volubile. Japprends alors quil vit seul avec elle et quil na pas dautre famille : son père, il est mort dun cancer quand il avait sept ans fils et petit fils unique, il na plus que sa mère.
_ Ce nest vraiment pas son genre, me répète-t-il une fois encore, de plus en plus inquiet.
Je pose avec tendresse la main sur son bras pour lui témoigner mon soutien. Arrivés au pied de limmeuble tout se précipite : un camion dassistance aux victimes est là, toutes portes ouvertes, un brancard sur le point dêtre chargé. Charles reconnait la personne quon transporte :
_Cest maman !
Et il descend en trombe de lauto. Je cherche une place pour me garer et quand je reviens à pied, cest pour voir, impuissant, lambulance partir. Je reste sur le trottoir, son sac à la main. Seul. Une voisine me renseigne : alors quelle descendait au sous sol prendre sa voiture afin de chercher son fils, la mère de Charles a fait un malaise, un habitant de limmeuble qui rentrait chez lui la découverte inanimée à côté de sa voiture et a appelé les secours. Je nen apprendrai pas davantage ici, on ne sait même pas vers quel hôpital elle a été dirigée. Le CHR sans doute.
Je me retrouve vite seul et nai donc dautre choix que de regagner mon domicile.
En rentrant je fouille dans mes documents et retrouve le numéro de portable de Charles sur la fiche de rentrée et je me trouve idiot : je nai même pas pensé à léchange de nos numéros ! Je devrais descendre de mon nuage et penser à être un peu plus pratique !
Je risque un coup de fil mais tombe sur sa messagerie : je lui demande de me rappeler à mon domicile et lui file mon numéro de portable même si celui-ci a dû safficher à lécran. Je raccroche et jattends, vautré dans le canapé de mon salon, encore tout bouleversé par le final dramatique de cette soirée. A force dattendre un appel qui ne vient pas, je finis par mendormir sur le canapé jusquau petit matin. Je jette alors un il sur mon portable : merde ! Il est totalement déchargé !
Je le mets aussitôt en charge mais il me faut patienter plusieurs minutes avant quil soit à nouveau opérationnel. Cette attente minsupporte mais il faut en passer par là.
« Ma mère a fait un AVC, les médecins sont très inquiets, viens vite sil te plait, je suis au CHR dans le hall des urgences ... Jai besoin de toi. »
Cet appel au secours me bouleverse. Je ne songe plus quà aller le rejoindre, vite. Je ne sais pas vraiment que penser ni où jen suis. Comment gérer tout ça ? Cest arrivé si vite ? Comment lui expliquer mon retard ? Comment me présenter à sa mère ? Comment ... ? Mon cerveau tourne à vide, comme en panique.
Jarrive enfin au CHR, je cherche une place pendant un moment qui me semble infini et me précipite vers la salle dattente des urgences : personne !
Je patiente à laccueil et demande, anxieux, des nouvelles de Mme Turinois, la mère de Charles. On me demande inévitablement si je suis de la famille et donc on me signifie que le règlement des urgences interdit toute communication à des étrangers. Alors, dépité, je compose son numéro et tombe de nouveau sur sa messagerie ; je lui explique mon contretemps et lui dis que je suis aux urgences et que jattends de ses nouvelles. Le vigile de la sécurité, une armoire à glace, me demande de sortir passer mon coup de fil à lextérieur pour ne pas interférer avec les appareils médicaux. Je le regarde hagard mais je mexécute. Je reçois un appel quelques minutes plus tard « ma mère est décédée ce matin. Suis à la morgue. Dépêche-toi, jai tellement besoin de toi ». Cette nouvelle me glace. Quel coup de massue ! Je me renseigne sur la localisation de la chambre mortuaire auprès du grand black de la sécurité et my dirige la tête vide, lesprit embrumé. Je ne connais pas cette femme mais son fils est devenu en quelques heures le seul être au monde, le seul de mon monde.
Quand jarrive Charles est sur un banc, effondré les yeux rougis, il a beaucoup pleuré, cest évident. Quand il me voit il se lève, court se jeter dans mes bras.
- Je me doutais bien que ça nétait pas normal quelle ne soit pas là, à larrivée du Bus.
Il tourne en boucle. Je ne trouve pas les mots pour le réconforter. En existe-t-il dailleurs ? En tous les cas ils ne viennent pas, mes bras se referment sur lui tandis que les larmes me montent aux yeux et je pleure avec lui. Le responsable de la chambre mortuaire vient vers nous :
- Vous êtes la famille de Madame Turinois ?
Charles lui fait face, répond par laffirmative. Il apprend quil lui faut désigner au plus vite une entreprise de pompes funèbres, que sa mère ne peut rester en ces locaux plus de 48 heures.
Un discours rodé pour lagent hospitalier mais un cataclysme pour lui, pour nous.
Lemployé sen va et nous laisse non sans lui avoir glissé dans la main un guide à destination des familles. Bien piètre réconfort !
_ Viens, on sen va maintenant. On reviendra plus tard si tu veux mais là, il faut que tu dormes et on fera le point après.
Charles me suit sans un mot, comme un somnambule.
_ Je temmène à lappart, ajoutais-je.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!