Collection Lesbiennes. Glissement De Terrain (1/1)
Je roule dans ma voiture en direction de ce village du bout du monde, une seule route qui serpente le long de la montagne.
Jai le temps de penser, ce qui arriverait si un caillou se détachait et venait sécraser sur ma voiture, en une fraction de seconde, je serais transformée en une crêpe de vingt-cinq ans.
Crêpe blonde, bien foutue, grande presque 1m80 ce qui me donne un complexe, dautant plus que jai essayé, le basket-ball et que je suis archi nulle.
La pluie tombe rendant la route glissante, jai peur de prendre un rocher sur la figure, mais coup de chance, je suis du côté de la paroi, surtout quant à la sortie dun virage, je chasse de larrière.
Je finis par atteindre la station de ski en ce joli mois de mai, si je vais dans cette station, cest que jai rendez-vous avec deux gérantes de boutiques de vêtements féminins, je dois leur montrer la nouvelle collection dété.
Jarrive, je suis reçu par la première, je lui montre nos nouveaux modèles dété, même si la boutique que je dois visiter tout à lheure, me prends peu de chose, jaurais fait une bonne journée.
À midi, je vais dans un chalet restaurant où je mange chaque fois que je viens ici depuis deux ans, la fois précédente, la montée jusquà la station était moins impressionnante, car il faisait beau et la route était sèche.
Dans le restaurant, je mange une salade avec yaourt et un simple café, ma ligne, lobsession, garder ma ligne pour plaire à Fabien avec lequel je vais me marier au début du mois de septembre.
Jai choisi ma robe, cest une amie modiste qui me la confectionne, il faut dire que dans la gamme de vêtements que je propose au magasin de toutes les villes où je vais chaque semaine, certains sont dessinés par elle.
Je suis devant une fenêtre et je vois toute la vallée et les montagnes des Hautes-Alpes, il est dommage que la pluie gâche tout.
Dans la salle face à moi, une femme certainement un peu plus âgée que moi, brune autant que je suis blonde, mange léger comme-moi, alors quelle a une taille parfaite.
Elle me regarde, je la regarde, je serais lesbienne, il est sûr quelle mintéresserait.
Après avoir mangé, je retourne dans ma voiture, je prends le petit coussin qui me suit partout et je le place sous ma tête pour faire une sieste en attendant louverture de la boutique où jai rendez-vous.
Les deux autres années avant lété, cest sur lherbe tendre que jai lhabitude détendre la couverture qui suit mon coussin et cest à lhombre dun pommier que je fais cette sieste.
Aujourdhui, la voiture est nécessaire, car la pluie continue de tomber.
Jai mis mon réveil de mon portable, ce qui savère nécessaire, car quand il sonne, jaurais loupé mon rendez-vous.
Comme le matin, la femme qui me reçoit, je la connais et je réalise la meilleure journée depuis que je présente cette nouvelle collection.
Nous prenons date pour le mois doctobre où je lui présenterais la collection hiver, principalement des combinaisons de ski haut gamme ainsi que des tenues de soirée.
Il est 16 heures quand je mapprête à redescendre, la pluie tombe toujours, de lautre côté de la rue, un salon de beauté doù sort la femme que jai vu ce midi.
Nouveau regard, elle monte, elle aussi, dans sa voiture après avoir rangé dans son coffre une valise à roulette comme jen ai une moi-même.
Pourquoi je me sens obligée de faire la course, je démarre avant elle pour entamer la descente, sans mettre ma ceinture de sécurité ?
Je parcours quelques kilomètres, je suis au bord du précipice, quand sans à aucun moment, je ne sais pourquoi je pile, la route glisse devant ma voiture sarrêtant les roues avant déjà dans le vide.
Dans ces moments où votre vie ne tient quà un fil, jignore ce que jai fait tout ce qui est sûr, cest que je sens une main attr la mienne et me tirer sans ménagement vers le haut de la pente.
Jai mal au bras, mais cest à quatre pattes que je parcours quelques mètres mes genoux me faisant horriblement souffrir, quand je chute en me retournant, je vois ma voiture entraînée par un gros rocher et plongeant vers le fond du gouffre où elle doit aller sécraser.
À ce moment, je suis comme sourde, alors que le fracas de ces pierres et de ma voiture tombant en contrebas doit faire un bruit horrible, la seule chose que je retiens quelques secondes, cest que jai perdu les vêtements et catalogues pour mon travail ainsi que mes petites culottes.
Comment vais-je faire ce soir quand je serai devant Fabien pour laguicher afin quil me saute étant parti depuis plusieurs jours.
Madame, vous allez bien, vite mettez-vous debout, il faut que nous remontions la route encore plus haut, tout le pan de montagne où nous sommes peut encore se détacher.
Montez dans ma voiture, je vais reculer.
Comme un robot, je massieds sur le siège passager et la portière encore ouverte, en se retournant, la femme partie juste derrière moi nous fait parcourir plusieurs mètres avant dêtre bloquée par une voiture qui descendait à son tour manquant de peu de nous rentrer dedans.
Mesdames, je vais vous ausculter, à pars vos genoux où avez-vous mal ?
Cest en entendant la voix dun secouriste que mon cerveau redémarre, si javais mis ma ceinture, je serais morte, bien quen moi-même je ressente lerreur que jai faite dentrer dans ces lacets sans mêtre attachée.
La route qui a glissé ne pourra être réparée avant plusieurs jours, il est impossible de vous faire rejoindre la vallée en hélicoptère, le temps est trop mauvais pendant plusieurs jours.
Nous serions en hiver, nous vous prêterions des skis et vous pourriez rejoindre le bas de la piste en descendant la noire de nos deux stations.
Il existe une dernière solution inutilisable, le téléski, mais les moteurs sont partis en révision et seront réinstallés avant la saison dété pour permettre au touriste de monter jusquà nous.
Bref, nous sommes isolés pendant plusieurs jours.
Heureusement, les hôtels sont presque vides, mais par précaution, nous allons vous placer dans une seule chambre, mesdames si vous êtes daccord, il va sans dire.
Madame ma sauvé la vie, aucun problème pour moi.
Je mappelle karen et je suis entièrement daccord.
Il va sans dire que votre séjour sera entièrement à la charge de ma commune, excuse-moi, je retourne vers le glissement de terrain pour voir ce que je peux faire en tant que maire de la commune pour accélérer les réparations.
Jaurais dû voir lil gourmant quelle me lançait, mais après les soins apportés par les secouristes à mes genoux, jaspire à prendre un bon bain.
Cest ainsi que lon nous emmène dans un hôtel où nous rejoignons une chambre, la vue comme pour le restaurant aurait pu être belle, mais les trombes deau qui déferlent gâche tout.
Je vais te faire couler un bain, je tai dit que je mappelais karen et toi !
Jennifer, merci pour le bain, je vais me déshabiller.
Jentends leau couler, je me mets nue, jentre dans la salle, elle me regarde, cest la première fois que je me présente à une autre femme dans cette tenue.
Tu es belle, cest la première fois que je vois une femme plus grande que moi, combien mesures-tu ?
1,80.
Cest cela, moi 1m78, entre dans leau, elle est à bonne température.
Jenjambe la baignoire, jai conscience de montrer lintérieur de mon intimité à cette femme, peux mimporte, elle a pris des risques pour me sauver en me tirant en arrière lors de léboulement de la route.
Je minstalle, leau chaude me fait du bien, Karen sassoit sur le bord et prend la savonnette de lhôtel dans sa main, commençant à me la passer dans le dos, avant de contourner mon corps et de me caresser les seins.
Sa main est douce et je sens mes pointes se dresser, je sens mon intimité shumidifier bien que je sois dans de leau, sa main sattarde comme si elle hésitait à se rendre vers le point bas de mon corps.
Cest moi qui prends sa main, la regardant fixement en passant ma langue sur mes lèvres tellement elles sont sèches, je la dirige vers mon envie.
A-t-elle fait exprès de laisser tomber la savonnette pour que ses doigts se retrouvent sur mon bouton, nul ne le sait.
Ce que je sais, cest que mon clitoris na jamais été aussi bien sollicité, je sens un frisson me parcourir malgré leau chaude et quand sa bouche se baisse vers moi, je redresse mes lèvres pour que je rejoigne les siennes.
Je la prends par le bras pour accen notre baiser, elle glisse du bord et se retrouve dans leau, ses fesses rejoignant mes cuisses dans une grande gerbe deau inondant la salle de bains.
Le fou rire nous prend, dautant plus que, plus elle cherche à se redresser, plus elle retombe.
Enfin, elle se relève, en fait autant pour moi et pendant que je la mets nue, elle aussi, nous nous embrassons fougueusement.
Trempée, elle me prend la main et memmène sur le lit, les draps vont être, eux aussi trempés, mais on en a cure, seuls nos corps nous importent et les caresses quelle me prodigue.
Sa bouche rejoint mon clitoris quelle aspire et va jusquà mordiller.
Moi aussi je veux sentir la saveur du jus que mes doigts sentent sortir de sa chatte, et nous réussissons une chose que je nai jamais réussie avec Fabien, nous jouissons simultanément, cette décharge nous laissant pantelante.
Pendant trois jours, nous restons dans la chambre avant que le plafond du ciel nous permette de redescende dans la vallée en hélicoptère, le maire est là pour nous saluer avant que nous ne décollions, je devrais prendre rendez-vous avec lui pour régler les problèmes dassurance de ma voiture et de tous les biens qui sy trouvaient.
Depuis trois jours, je navais aucun contact avec mon fiancé, dès que je suis dans la vallée, jarrive à me connecter.
Fabien !
Excuse-moi, tu vas devoir annuler notre mariage, jai rencontré Karen, lamour de ma vie et je vais faire ma vie avec elle !!!
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