La Femme De Mon Employé, Partie1
A 27 ans, je pense avoir plutôt bien réussi ma vie : je suis sorti major de ma promo à lécole de commerce, je suis propriétaire de mon loft et jai mon propre magasin. Jenvisage même den ouvrir un deuxième dans un avenir plutôt proche.
Je ne dis pas, venant dun milieu aisé, mes parents mont soutenu, moralement mais aussi financièrement pour me lancer. Mais ce que jai bâti, je lai fait moi-même, remboursant rubis sur longle ce que mon père mavait prêté dès que je lai pu.
Aujourdhui, jai tout ce quon peut espérer dans la vie. Sauf du point de vue de la très chère mère : une femme, ou au moins une petite amie. Mais voilà, je nai pas le temps de faire des rencontres ni de minvestir dans une relation. Et les seules femmes qui viennent vers moi sont bien trop voyantes et vénales. Ces filles là, je me contente de passer une partie de la nuit avec elle. Et généralement cela leur convient bien.
''Mais quand vas-tu enfin te décider à te caser ? Tu es un homme maintenant Thomas. Et jaimerai un jour pouvoir marier mon fils.
Ce laïus, jai déjà du lentendre bon millier de fois. A chaque fois quelle mappelle, elle me resserre les mêmes phrases : je vieillis (précisons quelle a tout juste 50 ans), à ce rythme là je ne connaîtrai jamais mes petits s, si tant est quun jour tu deviennes père, ou encore mais tu sais, si tu es gay, tu peux nous le dire, ça ne nous gêne pas avec ton père
.
Cest dailleurs son discours du jour.
- Maman, pour la centième fois au moins, je ne suis pas gay
- Tu es sûr, parce que tu sais, parfois on se cache la vé
- Jai quelquun, lui dis-je pour la couper.
Mais quel con ! Pourquoi je lui ai dit ça ? Maintenant elle va me gonfler pour la rencontrer. Et comme je viens de lui mentir, ça va être compliqué.
- Mais pourquoi tu ne mas rien dit plus tôt ? Je veux tout savoir sur elle : où tu las connue, comment elle est, son âge, son prénom
.
- Voilà pourquoi je ne tai rien dit
il faut tout de suite que tu en fasses des caisses. Et je voulais attendre que ce soit un peu sérieux.
Et voilà, je me doutais que jallais avoir le droit à linterrogatoire
au bout du fil, elle insiste avec ses questions auxquelles je ne peux pas répondre. Je pourrai inventer une fille géniale, et le jour où elle voudra la rencontrer, je lui dirai quon sest séparé, que ça ne marchait pas
je mapprête à le faire quand une autre idée me passe par la tête.
- Elle sappelle Julie. Elle a 25 ans. Elle bosse dans un cabinet comptable. Elle est très jolie et gentille. Cest une fille plutôt simple malgré le milieu social. Et elle a une fille de 6 mois
- Ton père et moi on descend dans 3 jours en ville, on na quà se caser un restaurant, tu nous la présenteras
Je men doutais
me voilà bien empêtré
je nai que 2 solutions : ou dire à ma mère dici là que je suis à nouveau eau célibataire. Ou alors convaincre la fameuse Julie qui hante mes pensées depuis quelques jours maintenant de maccompagner à ce repas.
Sauf que Julie est mariée
à lun de mes employé
Cette fille est super discrète. Depuis que son mari bosse pour moi, environ 3 mois, elle vient le récupérer certains soirs au magasin, mais elle nétait jamais sortie de la voiture. Jusquà la semaine dernière. Dès quelle a franchi la double porte du magasin, jai eu envie de lembrasser. Et quand jai envie de quelque chose il faut que je laie.
Sauf quelle nest pas repassée au magasin depuis ce jour là. Ce qui ne marrange pas vu que je voulais vraiment quelle vienne à ce fichu repas. Et jai eu le temps depuis 48h que ma mère ma supplié de lui présenter ma petite amie, de penser à comment la convaincre. Mais pour cela, il faudra déjà quelle passe ici.
On ferme dans 5 minutes, et elle nest pas venue. Elle doit lattendre dans la voiture. Je vais devoir me résigner à me pointer seul au resto et dire à mes parents quelle et moi ça na pas marché.
Je sors de la réserve et je la vois sortir de la voiture. Va falloir que je trouve rapidement de quoi occuper Romain, son mari, le temps de discuter avec elle.
- Romain, avant de partir, tu me ranges la commande.
Et je quitte la pièce sans même attendre sa réponse pour le diriger vers Julie.
- Hey, salut ! Coucou toi, jajoute en caressant la joue de Rosi, leur fille.
- Salut, me réponds timidement Julie.
- Romain est dans la réserve. Il ne devrait plus en avoir pour longtemps.
- Je vais lattendre dehors, dit-elle en se faisant demi-tour.
- Non, au contraire, reste. Je voulais justement te parler de quelque chose. Mais faudrait que ça reste en très nous si tu veux bien
Elle se fige, me lance un regard assez froid.
- Je crois pas que
- Tu sais même pas ce que je veux te dire. Alors écoute moi. Je pense que ça pourrait tintéresser.
Je vois quelle tique un peu. Je jette un il rapide vers la porte de la réserve : pas de mari en vue, jen profite pour me lancer.
- Romain ma dit quen ce moment cétait un peu difficile les fins de mois. Et son cdd arrive à son terme. Et jaurais besoin quune jolie fille comme toi maccompagne à un dîner demain soir. Ce serait dommage que le papa de cette pitchounette se retrouve au chômage parce que sa maman décline mon invitation
.
Elle reste muette quelques secondes, puis Charlotte, lune de mes vendeuses passe près de nous.
- Dis Charlotte, je crois que Rosi veut venir chez toi, lui dit-elle en lui tendant la petite
- Tu viens ma puce, on va regarder les livres pleins de couleurs.
- Et Charlotte, tu oublieras pas de faire les vitrines ce soir, y a des fois je me demande à quoi je te paye, je lance à Charlotte.
Quand Charlotte sest éloignée dans les rayons, Julie me lance un regard noir.
- Je rêve ou vous me faites du chantage ? En gros, soit je suis votre pute dun soir, soit mon mari perd son job
- Alors déjà, je voudrais que tu me tutoies.
- Tu es dune arrogance
comment tu peux me demander une chose pareille ? Je suis sûre que tu claques des doigts dans la rue, ten as 10 des nanas pour venir avec toi
alors pourquoi moi ?
- Je sais pas, mais sache que je finis toujours par obtenir ce que je veux. Et je veux que tu viennes avec moi. Alors tu diras à ton mec que tu vas manger avec des copines puis que vous allez faire un bowling. Je tattendrai sur le parking du magasin.
Elle ouvre la bouche pour protester mais je len empêche et lui tends une de mes cartes avec mon numéro.
- Là-dessus, y a mon numéro de portable, jaimerais que tu mécrives pour que jai le tien. Et maintenant plus un mot, ton mari arrive.
Romain nous rejoint et passe un bras autour de la taille de sa femme et lembrasse.
- Coucou ma chérie.
- Coucou. Thomas était justement en train de me dire tout le bien quil pense de toi. Et Rosi est avec Charlotte.
- Je vais la chercher et on peut y aller.
Il part de lautre côté du magasin.
- Tu vois que tu peux mentir à ton mari. Il ny a vu que du feu, lui dis-je.
Romain revient avec la petite et ils quittent le magasin.
En partant, jappelle une connaissance qui possède une boutique de vêtement de luxe. Je lui achète une robe et une paire descarpins.
De retour chez moi, je passe mon temps à consulter mon portable. Mais pas de message de sa part. En même temps, elle na pas dit quelle acceptait de maccompagner. Jespère juste quelle prend ma menace au sérieux.
Mais je dois avouer que quen je nai pas trop envie de me séparer de Romain : cest un excellent vendeur. Ce nest absolument pas son domaine, il était soudeur avant que sa boîte ne ferme, mais il a très vite compris les ficelles de métier et sen sort beaucoup mieux que certains vendeurs plus expérimentés.
Du coup, si elle refuse, je naurai rien gagné du tout
Le soir, je ne ferme quasiment pas lil. Ce qui me vaut une mine de zombi le lendemain au boulot.
Dans la matinée, je reçois un sms dun numéro que je ne connais pas.
« je peux pas faire ça à Romain. On est marié, je peux pas lui mentir
stp fais pas ça
»
« alors retour à la case départ. Dommage pour Rosi »
« tes vraiment un salaud. Tu joues la carte de ma fille
»
« je te demande un dîner, pas de tromper ton mari, cest pas la fin du monde
»
Elle ne me réponds pas.
« je te dis à ce soir alors ? »
Toujours rien.
« Julie ??? »
« à ce soir
»
En début daprès-midi, jattends que toute léquipe doit au magasin pour mabsenter.
- Jai un rendez-vous, je reviens dici une demie heure je pense, leur dis-je juste avant louverture du magasin.
Je file sur le parking et monte dans ma voiture. Je prends la direction du village voisin et me gare devant une petite maison. Je sonne et souris largement lorsque Julie vient mouvrir la porte.
- Tu as lair surprise de me voir, je lui lance.
- Oui, en effet
- Je suis juste passé pour tapporter ça pour ce soir, lui dis-je en lui tendant le sac avec à robe et les escarpins achetés la veille.
- T'as peur que je sois pas assez bien sapée pour ton dîner ?
- Cest un resto étoilé, cest mieux si tu as une tenue qui va avec le lieu. Mais du coup tu te changeras au magasin. Cest pas une robe ni des chaussures pour aller faire un bowling.
Elle paraît timide mais elle a du caractère en fait. Cen est même un peu agaçant. Je fais demi-tour et remonte dans la voiture.
A 18h15, je quitte le magasin, confiant la fermeture à Pierre, mon responsable de magasin et à Romain. Je file chez moi pour me doucher et me changer. Jen profite aussi pour tailler un peu ma barbe.
A 19h30, jattends Julie adossé à la porte de la réserve en consultant mes mails. Elle arrive au volant de leur 206. Je me dis quune 3 portes ça ne doit pas être évident avec un bébé.
Quand elle sort de la voiture, mon cur rate un battement. Moi qui ne voulait pas de nana en ce moment, je me retrouve bien chamboulé face à cette fille. Elle passe devant moi sans me dire bonjour, un regard plein de dédain, balançant le sac avec la robe sous mon nez comme pour me narguer, et je la trouve incroyablement attirante.
- Tu as pris la bonne décision.
- En même temps je nai pas vraiment eu le choix, me rétorque-t-elle.
- Je tattends là.
Elle entre dans la réserve et je referme la porte derrière elle. Jenvoie un message à mes parents pour leur indiquer que nous arrivons bientôt. Quand elle ressort, mon cur rate à nouveau un battement.
- Tu es très jolie, sont les seuls mots que jarrive à articuler alors quen fait je la trouve magnifique.
- Tu navais pas besoin de dépenser une telle somme.
- Jaime les belles choses. Et cela peut te paraître excessif, mais pour moi ce nest rien.
Elle fait une grimace : javoue, dit comme ça, elle a pu mal prendre ce que je viens dire.
- Et sinon, je peux en savoir plus sur ce dîner ?
- On va manger dans un restaurant italien étoilé. Avec mes parents.
- Quoi ? Dit-elle dans un cri suraigu. Cest une blague.
- Absolument pas. Ça fait des mois que je nai pas vu mes parents. Et ma mère a du mal à accepter que son fils unique ne veuille pas se caser. Alors il y a quelques temps je lui ai dit que javais quelquun. Et elle veut absolument la rencontrer.
- Et pourquoi moi ?
- Parce que tu es une fille bien. Une fille normale.
- Merci
quel compliment, dis-je, ironique.
- Ce nest pas péjoratif, au contraire. Tu es une jolie fille, mais pas une bimbo poufiasse. Tu es quelquun avec un travail respectable, pas une fille qui court après un mec pour son pognon.
- Et pourquoi tu veux pas te caser ?
- Parce que de 1, jai pas le temps de minvestir dans une relation. Avec le magasin jai énormément de boulot. Et de 2, jattire que des bimbos poufiasses qui courent après un mec pour son pognon.
- En même temps, quand on est un con arrogant, prétentieux, râleur, capricieux et jen passe, faut pas sétonner de nattirer que ce genre de femmes. Les autres sont assez intelligentes pour savoir quil vaut mieux éviter les mecs comme toi.
- Je vois que tu manies assez bien lart du compliment toi aussi, merci.
- Mais de rien. Et cest totalement péjoratif
Là cest même plus quelle a du caractère, elle est carrément cinglante
je me rabats et pile.
- Stop, je sais que tu me détestes, que tu nas pas envie dêtre là
mais est-ce quon peut faire un tout petit effort le temps de ce putain repas ? Je te demande pas de mapprécier, mais sil te plaît, jaimerais bien quon ne se prenne pas la tête.
Elle hoche la tête et je repars.
- Sois toi-même. Oublie juste que tu es mariée et fais comme si tu avais lhabitude de train de vie. Jai dit à mes parents que tu avais une petite fille dune précédente union et que tu étais secrétaire dans un cabinet comptable. Je pense pas quelle te pose plus de questions que ça. Et au pire, brode, je te suis.
Quand on arrive, un voiturier récupère les clefs de ma voiture après avoir ouvert la porte à Julie. Elle me suis dans le hall et je nous annonce au maître dhôtel.
- Un instant je vous prie, me demande-t-il.
Je passe un bras sur sa taille et lattire doucement à moi. Elle résiste légèrement, assez pour que je le remarque, mais trop peu pour que cela se voit.
- Détends toi, on dirait une gamine dans un magasin de jouets. Arrête décarquiler les yeux comme ça. Et par pitié, si jai un geste tendre envers toi, ne me repousse pas devant mes parents sil te plaît.
- Que veux tu dire par geste tendre ?
- Je te rassure, je ne compte pas te galocher devant eux, jai un minimum de déducation. Je parlais plutôt de te prendre la main, ou de passer un bras autour de tes épaules, grand max tembrasser dans le cou histoire dêtre crédible.
Le maître dhôtel est de retour, lempêchant de protester.
- Vos parents sont déjà installés monsieur Manelli.
Il nous amène à notre table.
- Thomas, mon fils ! Que cest bon de te voir, et en si bonne compagnie de plus, me dit ma mère en membrassant.
- Maman, je suis content de te voir aussi. Papa, ça faisait longtemps.
On senlace un instant
- Je vous présente Julie.
- On avait tellement hâte de vous rencontrer. Depuis le temps quon attendait que notre fils se case.
- Bonsoir, ravie de faire connaissance. Il ma beaucoup parlé de vous.
Nous nous installons à table et ma mère fait ce quelle aime le plus faire : parler et poser des questions. Elle lui raconte mon enfance, moments gênants compris. Puis elle lui demande comment nous nous sommes rencontrés. Julie me lance un petit regard, je lui souris pour lencourager à se lancer.
- Je suis allée dans son magasin pour acheter un livre. Je ne le trouvais alors je me suis adressée à la première personne que je trouvais. Et cétait Thomas. Ça a été un vrai coup de foudre. Je nai pas osé laborder, jen suis restée à ma recherche de livre. Il ma répondu quil ne lavait pas en stock et quil devait le commander. Jai appris ensuite que cétait faux, il lavait, mais il navait pas trouvé dautre solution pour avoir mon numéro.
Ma mère lui pose quelques questions : elle est toujours au curieuse
Quand le serveur nous apporte les menus, Julie semble se décomposer. Il presse discrètement ma main et je me penche vers elle. Elle chuchote à mon oreille.
- Je peux pas accepter
cest hors de prix.
- Chut
Je retourne à ma carte. Si elle ne change pas de tête rapidement, mes parents vont se poser des questions. Pire, si elle commande les tagliatelles au saumon, ils vont clairement comprendre quelle est moins dêtre habituée à ce genre de lieux.
Du coup, je prends les devants quand le serveur vient prendre notre commande.
- Pour mademoiselle et moi ce sera des raviolis aux langoustines.
Mes parents passent également leur commande et le repas se passe dans un calme relatif : ma mère nous raconte les dernier voyage, continue de sintéresser à Julie. Je profite quelles soient en pleine conversations pour observer un peu Julie, elle semble terriblement à laise et de sentendre à merveille avec ma mère
Vers 22h30, nous quittons le restaurant. Jouvre la portière à Julie et je minstalle à mon tour derrière le volant.
- Jai été très gênée que tu choisisses pour moi
dit-elle après quelques minutes.
- Tu ne mas pas laissé le choix. Cest pas pour rien quon donne une carte sans prix aux femmes
cest pour que les hommes puissent les inviter sans quelles soient gênées. Tu étais sur le point de commander le plat le moins cher de la carte, mes parents auraient pu se douter des raisons. Et franchement, cest vraiment pas le meilleur plat de la carte.
Elle regarde ses pieds, ce qui confirme mon intuition.
Je me gare sur le parking de mon magasin. Elle sapprête à ouvrir la portière pour sortir. Vite, il faut que je trouve un moyen de la retenir encore un peu, jai pas envie que cette soirée sarrête.
- Bien trouvé notre rencontre. Je crois que ça a convaincu ma mère. Tu as un certain talent pour le mensonge.
- Ce nest pas vraiment un compliment à mon sens.
- Désolé
Le silence se réinstalle.
- Jai passé une bonne soirée, jose enfin lui avouer, posant ma main sur la sienne
- On na plus besoin de faire semblant, dit-elle en retirant sa main. Mais moi aussi jai passé une agréable soirée finalement.
Elle semble sincère. Et cest plus fort que moi, je veux lembrasser. Javance mon visage du sien.
- Thomas, non.
Je passe ma main dans sa nuque et lattire à moi.
- Julie, sil te plaît, jen ai eu envie toute la soirée. Juste un baiser, cest rien, je te demande pas de tromper Romain.
Je me prends une gifle monumentale.
- Pour moi ça lest.
Elle sort de la voiture et fonce dans la sienne. Elle démarre au quart de tour, oubliant de récupérer ses affaires. En fait, ce nest peut-être pas une mauvaise chose quelle ait refuser mon baiser. Je crois que si ses lèvres avaient touché les miennes, jaurais voulu plus quun baiser, vu la bosse à mon entrejambe. Et cette fille, je la veux, mais je veux faire ça bien.
En rentrant chez moi, je ne peux mempêcher de penser à elle. Elle était splendide, douce. Il avait lair à laise avec mes parents. Et elle a beau avoir dit faire semblant, ses sourires trahissaient quelle était bien.
Il faut que je trouve un moyen de la revoir, de lui montrer que je ne lâcherai pas laffaire. Jai envie delle, dêtre avec elle. Ce dîner ma donné envie den avoir plus.
Le lendemain, en arrivant au magasin, je repense aux affaires que Julie a laissées dans la réserve. Je remets le tout dans le sac en papier kraft, juste à temps : Romain arrive alors que je mets le t-shirt de sa femme a lintérieur.
Jessaie de garder une certaine contenance et cache tant bien que mal le sac dans mon dos.
- Hey, salut Thomas. Je savais pas que tu étais déjà là. Et pas de besoin de camoufler tes ébats, cest ton magasin
Sil savait à qui sont ces fringues, il ne dirait pas ça
je préfère éluder la réflexion. Je quitte la boutique et file chez Julie.
Quand je sonne à la porte, je suis comme un gosse à lidée de la voir. Mais mon sourire sefface assez vite quand elle maboie dessus en ouvrant la porte.
- Quest-ce que tu veux ? Me lance-t-elle sans même me dire bonjour.
- Tout dabord mexcuser, jaurais pas du essayer de tembrasser hier soir. Comme je te lai dit, jen ai eu envie toute la soirée. Et je pouvais plus me retenir de le faire.
- En effet, tu naurais pas du. Ça prouve juste que tes vraiment un salaud.
- Et ensuite pour te ramener tes fringues vu que tu les as laissées dans la réserve. Ça aurait été con que Romain tombe dessus.
Elle me prend le sac des mains et claque la porte. Je retourne dans ma voiture, une boule dans lestomac. Cest bien la première fois que ça me blesse de me faire insulter.
Et cette insulte me travaille tellement, que je lui envoie un message pour me défendre.
« je suis pas un salaud
en tout cas pas avec les femmes. Je suis pas le genre de mec à collectionner les filles. Je ne cherche pas à menvoyer en lair à droite à gauche. Cest les filles qui viennent vers moi. Et je suis toujours franc avec elles : si il se passe quelque chose, cest ment lhistoire dun soir. Au mieux, si doit y avoir plus, cest uniquement pour senvoyer en lair de temps en temps. Elle accepte cest bien, elle refuse cest bien aussi. Jai jamais ment aucune fille à faire quoique ce soit avec moi
je voulais juste que les choses soient claires
»
Je nai droit à aucune réponse. Cette fille me rend fou
La semaine suivante, Paul, mon cousin, mappelle.
- Hey, ça te dit une sortie VTT en début de soirée ? Me demande-t-il.
- Grave ! Je vois avec un de mes vendeur pour fermer ma boutique comme ça je viens pas trop tard.
Je raccroche et vais voir Pierre, mon plus ancien employé pour lui demander de faire la fermeture à ma place. En retournant à la réserve, jentends Romain discuter avec Charlotte. Il lui explique que Julie aimerait aller chez le coiffeur mais nen à pas les moyens, elle cherche donc un coiffeur pas trop cher.
Jappelle Maria, une connaissance coiffeuse. Je lui demande de se rendre chez Julie le lendemain et de ne partir que lorsque cette dernière aura accepté sa coupe de cheveux.
A 18h, je passe chez moi me changer et récupérer mon vélo. Je rejoins Paul à lorée de la forêt. Je sens que cette virée va me faire le plus grand bien.
Généralement, Paul est assez peu bavard quand on roule, sauf pour lancer des vannes. Mais je dois avoir une sale gueule parce quil narrête pas de me demander si je vais bien.
- Nan, franchement Thomas, y a un truc qui va pas
tu tires un de ces gueules. On dirait que tu viens dapprendre que tu vas crever
crache le morceau !
- Mais y a rien de grave, tinquiète. Pis tu vas te foudre de ma gueule, alors laisse tomber.
- Oh putain, cest une histoire de nana ! Me dis pas que tu en as foutu une enceinte !
- Franchement, tes con
je fais gaffe moi quand je lenvoie en lair, je rétorque.
- Eh, cest arrivé quune fois et je te rappelle que depuis on est marié et quon a eu 2 au
- Je crois que je suis amoureux
je le coupe.
Et comme je le pensais, mon cousin me rit au nez.
- Toi, amoureux ? La blague ! Je tai jamais vu avec une fille en dehors de tes plans cul et de celles que tu arrives à convaincre de taccompagner aux dîners officiels.
- Je plaisante pas Paul. Des que je lai vue, mon cur sest emballé. Et depuis je narrête pas de penser à elle. Jessaie de la voir et de la contacter, mais elle menvoie bouler. En même temps, elle est mariée
avec un de mes employés.
- Première fois que tes amoureux et faut que tu fasses compliqué
à ta place je lâcherai laffaire
- Tu me connais, cest pas mon genre. Je finis toujours par avoir ce que je veux
elle finira par craquer. Seul problème cest que son mari est le meilleur employé que jai jamais, et je mentends franchement bien avec lui
ça va bien me faire chier quand il va vouloir me péter la gueule et démissionner après quelle laura quitté..
- Tu es bien sûr de toi
tu vas tattirer bien des emmerdes mon gars
Je ne lécoute déjà plus : jai repris la descente pour rejoindre les voitures.
De retour chez moi, je mets une pizza dans le four et file me doucher. Je nai pas réussi à me sortir Julie de la tête ces derniers jours. Et physiquement, ça commence à être difficile à gérer, dautant que ça fait un moment que je ne me suis pas pris du bon temps avec une nana. Et rien quà imaginer Julie avec moi sous la douche, je bande comme un fou.
Jai envie de sentir son corps contre le mien, dembrasser sa peau, de sentir ses tétons pointer contre mon torse et sa chatte se serrer de plaisir autour de mes doigts. Au fur et à mesure que mes pensées dévient vers toutes les choses que je voudrais lui faire, ma main monte et descend sur ma queue, dabord doucement, puis de plus en plus vite. Après quelques minutes, je jouis en râlant.
En sortant de la douche, je suis toujours autant excité. Paul a peut être raison : faudrait peut être que je tire mon coup, ça me ferait du bien
mais je narrive pas à envisager de le faire avec une autre femme de Julie.. elle mobsède trop.
Mais cétait sans compter linitiative mon cher cousin. Alors que je sors la pizza du four, quelquun sonne à la porte. Je pose mon repas sur la plaque de cuisson et vais ouvrir la porte en resserrant la serviette autour de ma taille.
- Coucou toi, cest Paul qui menvoie, me dit une superbe nana, bien trop pour être naturelle.
Je nai pas le temps de protester quelle entre.
- Fais comme chez toi
je marmonne entre mes dents avant de prendre mon portable sur la table. Je reviens tout de suite.
Jappelle mon cousin.
- Tu te fous de moi ou quoi ? Je lui demande.
- Ben quoi ? Ça te fera du bien de tenvoyer en lair, et toi tu aurais jamais pris les devants vu comme tes dingue de ta Julie
- Mais putain tu menvoies une pute quoi
- Je tarrête tout de suite, ce nest pas une pute et elle est clean. Cest Oriana, la sur à Natacha, elle est plutôt du genre facile
et elle ta trouvé très mignon
- Cest la sur à ta femme ? Tes un grand malade toi
- Profite !
Et il me raccroche au nez.
Je retourne dans le salon. Oriana est debout près du bar de la cuisine. Elle a posé son sac et sa veste sur lun des tabourets. Cest vrai quen y regardant de plus près, elle est loin de ressembler à une pute. Mais je reste convaincu quelle est en partie refaite.
Alors que je mapproche delle dans lidée de la congédier, elle prend les choses en main.
- Javais vu que ta tête en photo, mais maintenant que je vois le reste, je suis encore plus contente davoir accepté. Et puis tu nas pas lair déçu non plus
me dit-elle en tirant sur ma serviette pour la faire tomber.
Si tu savais pour qui je bande comme ça, tu serais déçue ma belle
je me dis.
Avant que je nai le temps de lui dire quoi que ce soit, elle est à genoux devant moi, prenant ma queue bien en bouche.
- Oriana, sil te plaît arrête, jarticule sans pouvoir retenir un gémissement de plaisir.
- Ça a pourtant lair de te plaire, me répond-elle dans un sourire.
Javoue que dans dautres circonstances, je prendrais mon pied, elle sait y faire avec sa langue.
- Je ne dis pas que ce que tu me fais ne me plaît pas, et ne le prends pas mal, mais tu nes pas la fille avec qui jai envie baiser
Elle donne le relais à sa main et, toujours à genoux devant moi, elle plante son regard dans le mien.
- Et elle est où cette fille ? Parce que jen vois pas la trace ici
- Avec son mari
Elle rit avant de me lancer :
- Et tu crois pas quils sont peut être en train de faire ce quon fait ?
Je latt par les cheveux et la relève avant de la pousser vers la porte dentrée. Elle ouvre de grands yeux de surprise avant de me sourire malicieusement quand son dos cogne contre le bois.
- Je préfère ça, dit-elle alors je la saisis par la hanche pour lattirer contre moi.
Je fourre mon visage dans son cou et passe ma main libre sous son top. Elle passe sa main dans mes cheveux et les tire doucement.
Je la soulève et elle passe ses jambes autour de ma taille. Je la porte jusquau canapé. Quand je la pose, elle me pousse pour que je me mette assis. Elle se penche au-dessus de moi et me murmure :
- Fais toi du bien en attendant que je moccupe de toi
Elle att ma main et la pose sur ma queue.
Elle se redresse et commence à déboutonner son haut, lentement, ses yeux rivés aux miens. Comme je le pensais, sa poitrine est refaite, mais elle donne envie dy plonger. Elle laisse tomber son top à ses pieds et fait de même avec sa jupe. Elle ne porte plus rien dautre que son string maintenant.
Elle pose son regard sur ma main qui fait des va-et-vient le long de ma queue. Alors quelle sapproche de moi, je retire ma main et elle se met à califourchon sur moi. Elle se laisse glisser le long de mon érection faisant que je la pénètre profondément à travers son string fendu.
Ses lèvres se posent sur les miennes et nos se cherchent. Sans délaisser sa bouche, je parcours sa poitrine à pleines mains, titillant ses tétons pour les faire pointer entre mes doigts. Elle gémit de plaisir quand je les pince un peu plus fort. Elle ondule son bassin au rythme de mes coups de reins, frottant ainsi son clitoris sur mon plateau pénien. Après quelques instants, elle agrippe à nouveau mes cheveux, les tirant cette fois un peu plus, tout en jouissant.
Je la fais descendre de moi et lui demande de se mettre à genoux sur le canapé, penchée en avant sur le dossier. Je me mets debout derrière elle, les mains sur ses hanches et la pénètre violemment. Elle pousse un petit cri de surprise avant de gémir et de jouir. Je donne encore quelques coups de reins avant de gicler en elle.
Je me laisse tomber dans le canapé, et elle se colle à moi.
- En fait fallait ténerver pour que tu te lâches. Et je suis pas déçue, tes un coup denfer, dit-elle en caressant ma queue du bout des doigts
- Tu peux partir maintenant sil te plaît ? Je lui demande.
Elle se redresse un peu et me regarde un peu déçue. Elle se rhabille rapidement.
- Pas la peine de me raccompagner, je connais le chemin. Mais si jamais lenvie de recommencer te viens, appelle Paul, il fera passer le message. Et je serais ravie que tu me prennes comme une chienne de nouveau.
Je ne réponds pas, ne la raccompagne pas et ne la regarde même pas quitter mon loft. Quand jentends la porte claquer, je me prends la tête dans les mains.
Habituellement, un coup comme elle, jaurais rien eu contre un deuxième round comme elle le supposait avec ses caresses, ni même de la revoir à loccasion. Mais là, je nai que Julie en tête. Je nai pu la sauter que parce que pensais à Julie pour bander. Et je me suis jeté sur elle par jalousie. Cest idiot, ils sont mariés et ont un bébé, mais lidée de Julie et Romain senvoyant en lair ne ma jamais traversé lesprit. Alors quand Oriana a soumis lhypothèse quils étaient peut être en train de baiser, ça ma mis hors de moi quun autre puisse la toucher alors que jen crève denvie.
Et bien que jaie culbuté Oriana, jai toujours autant envie de Julie.
Je prends mon portable et rédige un sms :
« tu fais quoi ce soir ? Moi jarrête pas de penser à toi et jai très envie de toi
»
Puis je lefface : inutile que je lenvoie, elle ne me répondra probablement pas, éventuellement si elle le fait ce sera par un « quest-ce ça peut te foutre ce que je fais, et tu peux toujours rêver pour me toucher espèce de connard
». Et ça me fait déjà assez chier de savoir quelle le pense, inutile que je le reçoive.
Pour tenter de me changer les idées, je vais minstaller devant mon pc pour bosser sur mon projet de nouveau magasin.
Le lendemain matin, Romain arrive au magasin, tout sourire. En passant derrière lui, jentends Pierre le taquiner.
- Tas lair KO gars, faut dormir la nuit au lieu de faire des folies.
- Jaurais été con de dormir, ça faisait longtemps quon avait pas pris du temps pour nous avec Julie, avec le naissance de la petite, sa reprise du boulot, moi qui ai commencé ici
on a mis du temps avant den parler et hier jai mis les pieds dans le plat, je lui ai dit que ça me manquait de sentir sa peau et tout est reparti
deux fois en une nuit, jai eu limpression dêtre à nouveau au début de notre couple
Je passe vite mon chemin, je commence à ménerver de nouveau. Les vibrations de mon téléphone me sortent de ma rêverie.
« quest-ce quil y a ? Jétais pas assez bien coiffée à ton goût ? Arrête ce genre de choses ! »
Maria a du arriver chez Julie. Plutôt que de répondre à son sms, je lappelle.
- Tu étais sublime. Mais jai entendu Romain discuter avec Charlotte. Il lui demandait si elle connaissait une coiffeuse pas trop chère parce que tu aurais besoin dune coupe mais que tu navais pas franchement les tunes pour
alors en voilà une qui ne te coûtera pas un sou. Cest moi qui paie.
- Je ne veux pas que tu me paies le coiffeur !
- Et moi je veux, et je finis toujours par obtenir ce que je veux. Donc si cest pas aujourdhui ce sera un autre jour, mais tu finiras par lavoir cette coupe. Tu as autant accepter tout de suite, comme ça cest fait. Pense au boulot de ton mari. Jai encore un mois avant de décider sil aura son cdi
Je raccroche parce que je meurs denvie de lui dire que jaurais aimé être à la place de son mari cette nuit, que jai bandé comme un fou rien quen pensant à elle hier soir
En réalité, ça a ménerve de faire du chantage à Julie à propos du boulot de Romain, parce que cest franchement un type bien, un excellent vendeur et je pense quavec le temps on pourrait devenir ami. On a pas mal de goûts communs, font sa femme, de passions communes aussi. Mais cest le seul moyen que jai pour le moment pour faire craquer Julie
Narrivant pas à me calmer, et comme cest plutôt calme au magasin, je décide de laisser la boîte sous la surveillance de Stéphane. Je vais à la salle de sport faire des frappe dans le sac de boxe pour me vider la tête.
- Hey, petit, calme toi. Tu vas te blesser à frapper comme ça
je suis sûr que cest une femme qui te met dans un tel état
y a que les femmes qui peuvent rendre fou un homme comme ça
Je me retourne et vois un ancien de la salle. Je pose mes mains de chaque côté du sac de frappe et mon front dessus en soufflant.
- Déjà, tu devrais mettre des gants, tas les mains dans un sale état. Et talignes pas assez tes poignets quand tu cognes, tu vas te faire une entorse.
Je jette un il à mes mains : sous la colère javais pas remarqué que je métais ouvert quelques articulations.
- Merci pour les conseils. Jen tiendrai compte la prochaine fois.
Je pars dans les vestiaires et file prendre une douche.
En sortant, je reçois un sms de Maria pour me dire que Julie a accepté de se faire couper les cheveux. Je lui écris.
« alors cette coupe ? »
« pourquoi tu as fait ça ? »
« parce que tu en ressentais le besoin et que je sais que financièrement vous avez plus important avec la petite. »
« et je vais dire quoi à Romain quand il va rentrer et voir que je me suis faite couper les cheveux alors que javais pas la voiture pour aller chez le coiffeur ? »
« tu lui diras que lune de tes copines a vu avec une amie à elle qui est coiffeuse à domicile et quelle a pu venir tout de suite
»
« tu as réponse à tout
tu ménerves. Je te déteste »
« je trouve souvent des solutions aux problèmes. Et tu peux me détester, cest pas grave. Je sais quau fond cest pas le cas. Tas juste du mal à accepter la main que je te tends »
« jai surtout du mal à accepter de devoir mentir à mon mari pour pas quil perde son boulot
»
« cest un moindre mal, se faire chouchouter contre un travail
»
« la ferme
»
« je peux au moins voir à quoi elle utilisé mon argent ? »
« va te faire
ça te suffit pas de me rabaisser en me payant une robe et une coiffure, faut en plus que tu pousses le truc à ce que je participe à mon humiliation
»
« il ny a que toi qui y voit de lhumiliation. Moi je veux juste apporter un peu de confort à ton quotidien
si tu ne veux pour la photo, pas grave, tu passeras bien au magasin un de ces jours
»
Quelques minutes passent sans quelle ne me réponde, puis elle menvoie une photo. Elle est magnifique, même si elle me fait un fuck
« quand je te dis que jobtiens toujours ce que je veux
et même énervée tu es très jolie. Ça fait classe les mèches blondes dans le roux de tes cheveux. Ça fait ressortir tes yeux bleus. Romain a beaucoup de chance davoir une jolie femme comme toi
»
« pourquoi tu fais tout ça ? »
« parce que je fais toujours tout ce que je peux pour obtenir ce que je veux. Et là cest toi que je veux
»
« tout dabord je suis pas un objet quon veut avoir, et ensuite je suis mariée. Et jaime mon mari. Tu macheteras pas avec des cadeaux, des privilèges
je veux pas dun homme pour son argent
»
« jessaie pas de tacheter. Je veux juste te faire plaisir. Faut que je retourne bosser. A bientôt. »
Quest-ce quelle peut magacer à être têtue comme ça
mais ça la rend encore plus irrésistible.
Pendant quelques jours, je suis très occupé par la boulot, et franchement à court didées pour approcher Julie. Puis une nuit, jai une lumière. Si toucher à son mari ne suffit plus, je vais lui montrer que je peux largement améliorer le bien-être de sa fille. Soit elle cède, soit elle tape une crise.
Le lendemain matin, je vais chez une amie commerçante : elle tient une boutique de fringues et chaussures pour s. Je vais y faire une carte cadeau. Jajoute un mot dans lenveloppe et la ferme. En allant au boulot, je la dépose dans la boîte aux lettres.
Je passe la journée à guetter mon téléphone dans lespoir de recevoir un sms de Julie, quelque en soit le contenu. Ça fait des jours que je lai pas vu, pas appelée, pas lue et je commence à être en manque delle.
Je passe une sale nuit, incapable de ne pas penser à elle. Si demain soir je nai pas de ses nouvelles, je passerai la voir.
Quand je reçois un sms delle le lendemain matin, je retrouve le sourire.
« ramène ton cul sur le parking tout de suite ! »
Visiblement elle a pas aimé le coup de la carte, je vais en prendre plein la gueule. Mais je vais la voir alors cest pas grave.
- Je savais que cest toi qui viendrait vers moi, dis-je en riant.
En guise de réponse, je reçois une gifle.
- Tu me prends pour quoi ? Arrête ça tout de suite ! Ça na jamais tué personne de porter des fringues de seconde main. Je veux pas de ton argent, on peut très bien se débrouiller sans toi, se met-elle à hurler avant de me jeter la carte.
Je frotte doucement ma joue.
- Je pensais pas que tu avais autant de force
et je voulais juste que tu puisses offrir le meilleur à ta fille. Mais puisque vous navez pas besoin de moi, je dirai à Romain demain que je ne pourrai pas lui faire son cdi, je trouverai bien un motif, même si je ne lui en dois aucun
- Tes vraiment quun connard ! Comment tu peux te servir de ma fille pour obtenir ce que tu veux ? Tu crois quoi ? Que parce que tu machètes à coup de cadeaux je vais quitter Romain et te tomber dans le bras ?
- Je tai dit, je finis toujours par avoir ce que je veux. Si dans un mois je ne suis pas parvenu, jabandonne, ton mec aura son job et toi ta paix, mais jusque là je continuerai. Et ne tavise pas de refuser quoique ce soit qui vienne de moi parce que je le saurais et adieu le cdi.
Elle fait volte-face pour remonter dans la voiture.
- Tu oublies quelque chose, lui dis-je en lui tendant la carte que je viens de ramasser. Et utilise la, je connais la responsable du magasin, elle me dira si tu es passée.
Elle me prend la carte des mains sans un regard.
De retour dans la réserve, je lui envoie un sms.
« tu devrais mettre ta ceinture, surtout quand tu démarres en trombe. Et tu nauras quà dire à Romain que tu as gagné cette carte à un concours sur internet... »
2 jours plus tard, je reçois un message de mon amie qui me dit que Julie est passée utiliser la carte.
Le lendemain, au moment de e partir à midi, ma voiture ne démarre pas. Déjà de bien mauvaise humeur ces derniers temps, jai envie de tout casser à cet instant.
Romain vient toquer à ma vitre.
- Un souci Thomas ?
- La voiture a plus de jus
jespère que cest juste la batterie et pas lalternateur
je vais retourner au bureau et appeler un ami garagiste quil vienne cet après midi. Je devais aller manger avec mon cousin, je vais annuler. Je passerai me prendre un truc au fast food de face.
- Tas quà venir avec moi, Julie fait de la blanquette et quand elle cuisine y a toujours plus à manger que nécessaire.
Je suis tenté de dire oui tellement jai envie de la voir. Mais si jaccepte comme ça, ça va faire louche.
- Cest gentil Romain, mais ça va aller tinquiète.
- Permets moi dinsister Thomas.
Je finis par accepter. Une fois dans sa voiture, jenvoie un message à Paul pour annuler notre repas et jappelle mon pote garagiste.
- Tes sûr que ça va pas la déranger ? Je demande à Romain avant quil ouvre la porte.
Il fait non de la tête tout en appuyant sur la poignée.
- Coucou ma puce, jai invité Thomas à se joindre à nous pour le repas, sa voiture ne démarrait pas.
- Coucou mon cur, salut Thomas, répond-elle.
- Salut, je réponds avec un grand sourire.
Je vois à sa tête quelle nest pas contente que je sois là.
Romain va lembrasser, et dieu que ça ménerve, avant de déposer un bisou sur le front de sa fille.
- Viens, je termine de lui donner, dit-il en prenant la cuillère des mains de Julie.
Elle se lève et jen profite pour mapprocher delle afin de lui faire les bises. Cest tout juste si elle me regarde. Puis elle va soccuper du repas. Je minstalle à la table à côté de Romain et consulte mes mails.
Durant les minutes qui suivent, un silence lourd sinstalle : Romain soccupe de Rosi, Julie saffaire devant la plaque de cuisson et moi jéchange des sms avec Paul qui veut absolument connaître tous les détails de notre partie de jambes en lair. Quand la petite a fini son repas, Romain la met dans son parc pour quelle joue un peu, puis il sinstalle à table avec moi.
- Le repas est presque prêt, je vais aller coucher la petite, dit Julie.
- Non, laisse ma chérie, jy vais, dit Romain en se levant.
Elle semble déçue.
Il prend la petite dans son parc et monte à létage. Quand on nentend plus les bruits de pas, je vais à côté delle.
- Tes super jolie aujourdhui, je chuchote.
- Parce que dhabitude je suis moche, merci.
Elle fait un pas de côté pour mesquiver.
- Ce nest pas ce que jai voulu dire, et tu le sais très bien. Ça te va bien quand tu te maquilles un peu, jaime bien.
- Cest pour mon mari que je pomponne, pas pour toi
Elle se tourne pour prendre des assiettes dans le meuble.
- Laisse, je vais mettre la table, je lui dis.
- Je suis sûre que ta voiture na rien. Tu as menti à Romain
- Ça aurait pu être le cas, mais non. Dailleurs je suis bête de ne pas y avoir pensé, jaurais pu te voir plus tôt..
- Oui, ben tu aurais pu décliner linvitation de Romain, y a un fast-food à moins de 200m de ton magasin
- Figure toi que je lai fait mais il a été plus quinsistant, me disant que tu faisais de la blanquette et que quand tu faisais ce genre de plats, tu en faisais toujours un peu plus au cas où. Dis toi que je suis ce au cas où.
- Tu magaces.
Je mapproche delle et place ma main sur sa joue avant dapprocher mes lèvres des siennes. Elle essaie de me repousser en appuyant ses mains sur mon torse. Même sil est en opposition avec ce que jai envie, jadore ce contact.
- Thomas, arrête, jai pas changé davis depuis lautre jour
- Moi non plus
Je me recule delle quand jentends des bruits de pas. Je me tourne et att les verres.
- Thomas tu aurais du laisser, jaurais mis la table en descendant. En tout cas merci.
- Cest moi qui vous remercie tous les deux de maccepter à votre table.
On sinstalle à table. Julie ne parle pas beaucoup et ne mange presque rien. Elle me lance des regards noirs. Moi je me régale autant du repas que de sa présence.
Davoir été si proche delle avant ma beaucoup excité, je suis un peu serré dans mon jeans. Jespère que je banderai moins au moment de repartir. Je nai pas trop envie que Romain le remarque.
Laprès-midi, ma voiture est réparée, batterie HS.
Dans les jours qui suivent, je pense sans cesse à Julie. Je peux même plus regarder Romain sans crever de jalousie. Le samedi, jai tellement envie delle que je suis à 2 doigts de lui envoyer un message pour lui dire tout ce que jai envie de lui faire pour la faire jouir, mais je me ravise parce que je doute que ça plaidera en ma faveur
Non, au lieu de ça, jécris à Paul :
« dis à Oriana que je veux la voir
»
« jétais sûr que tu voudrais y regoûter ! Cette fille baise comme une déesse
ca doit être dans les gènes
»
« tu te les tapée avant dengrosser sa frangine ? Et cest pas parce que les 2 surs sont de bons coup que cest le cas pour toute la famille =) »
« de 1, jai jamais dit que cétait avant Natacha, de 2 jai pas dit non plus que je navais essayé que 2 des 5 frangines
ni que les frangines
»
« tes vraiment un chaud lapin cousin
elle le sait ta femme que tu te tapes ses surs et sa mère
et sans déconner, sa mère, ts mec
»
« en même temps tu as vu le pétard que cest sa daronne ? Même toi tu voudrais tremper le biscuit
»
« oui mais moi cest pas ma belle-mère
bref, pense à faire passer le mot à Oriana. A plus »
Dans la demie-heure, elle sonne à ma porte. Je lui ouvre et elle me sourit.
- Salut beau gosse, je savais que tavais plu. Et à voir comme tu bandes, tas lair davoir très envie
Cette fille est hyper chaude. Jai rarement vu une fille aussi cash
Jai à peine refermé la porte dentrée quelle se tient nue devant moi. Je la regarde de haut en bas sans montrer le moindre signe denvie ou de plaisir.
- Je vais jouer franc jeu avec toi : je veux te sauter pas parce que tu me fais bander, mais parce quelle me fait bander et que ma main me suffit pas. Jai besoin de sentir un corps, des lèvres. Alors tattends pas à de la tendresse, des mots doux. De la baise et rien que ça. Tu viens, on nique et tu te casses. Tu me laisseras ton numéro aussi, que jai pas besoin de passer par Paul pour te joindre, ça mévitera dapprendre trop de choses sur ce que vous faites tous les 2
mais nespère pas quon senvoie des sms. Les seuls que tu auras de moi, ce sera pour que tu viennes ici. Ça te convient ?
Elle me regarde un peu étonnée. Elle va dire non, et cest plutôt logique. Je me tourne pour lui rouvrir la porte. Jattends quelques secondes, pensant quelle remet sa robe.
- OK, du cul, du cul et encore du cul ? Parfait. Alors maintenant, viens me bouffer la chatte, je sais pas encore de quoi tes capable avec ta langue, on va voir si tu es meilleur que ton cousin.
Elle a le chic pour me piquer au vif cette meuf : me mettre en concurrence avec quelquun est le meilleur moyen de me provoquer.
Je la soulève par-dessus mon épaule et vais lallonger sur la méridienne du canapé, fesses au bord, jaime écartées. Je me mets à genoux par terre, entre ses cuisses. Je fais glisser ma langue le long de ces dernières pour remonter jusquà sa chatte. Je passe le bout de la langue doucement sur ses grandes lèvres et elle se cambre instantanément en gémissant doucement. Je glisse alors 2 doigts en elle. Je fais de légers vas et viens tout en promenant ma langue de ses lèvres à son clitoris.
De ma main libre, je défais les boutons de mon jeans pour être plus à laise. Je glisse ma main dans mon boxer et me branle doucement pour maintenir mon érection.
Je retire mes doigts de sa chatte pour aller titiller son petit trou tout en passant ma langue entre ses lèvres maintenant. Elle tend immédiatement les fesses vers moi, minvitant à continuer mes caresses anales.
Jai envie de lentendre jouir, et jai remarqué lautre soir quelle était plutôt clitoridienne : je mattarde donc plus sur son petit bouton de plaisir. Je délaisse ma queue pour jouer avec mon pouce sur son clito. Je tourne autour, je le caressé fort, puis doucement, puis fort, puis doucement et ainsi de suite. Elle mouille de plus en plus, ses gémissements se font plus intenses aussi. Ma langue glisse de sa chatte à sa raie, jusquà mes doigts au bord de son trou.
- Par pitié Thomas, prends moi !
Je continue comme si je navais pas entendu sa demande. Je sens quelle est à 2 doigts de jouir, et jai envie de la laisser mariner encore un peu. Je ralentis mes caresses, elle semble reprendre son souffle. Je reprends alors, intensifiant les mouvements, appuyant plus fort mes doigts, la léchant plus vite.
Elle a de nouveau le souffle court, ses gémissements sont maintenant des petits cris de plaisir.
- Thomas, baise moi bordel ! Crie-t-elle.
Je mordille maintenant son clitoris, plongeant mon regard dans le sien. Je ne la quitte pas des yeux, et elle joue le jeu, fixant les miens. Sa respiration se saccade, sa poitrine se lève de plus en plus vite. Elle mordille sa lèvre et laisse son plaisir exploser en un orgasme violent.
Mon visage quitte son entrejambe. Je la retourne violemment, ne prends pas la peine de me déshabiller, sortant juste ma queue de mon boxer. Je latt par les hanches et lencule dun coup. Elle pousse un cri suivi de gémissements de plaisir. Elle accompagne mes coups de reins. Je la pilonne de plus en plus vite. Juste avant déjaculer je me retire et me vide sur ses fesses.
Je me relève sans attendre quelle se retourne et vais ramasser sa robe.
- Tu diras à Paul que jai toujours été meilleur en langues que lui, lui dis-je en lui envoyant sa robe, lui faisant ainsi comprendre que je veux quelle parte.
Je nattends pas quelle ait quitté mon appartement pour me rendre dans la salle de bains. Quand jen ressors, elle nest plus là. Je vais me faire couler un café et trouve un papier sur le bar avec son nom et son numéro.
En lentrant dans mes contacts, je pense à la façon dont je traite cette fille. Je ne me suis jamais conduit comme ça avec une femme. Je déverse toute ma frustration de ne pouvoir être avec Julie en étant brutal avec Oriana. Pour autant, elle na pas lair dêtre contre puisquelle me laisse son numéro. Ça me permet de déculpabiliser un peu.
Par contre je culpabilise à mort vis-à-vis de Julie. Je sais bien que je ne la trompe pas, vu quon nest pas ensemble. Pourtant, cest limpression que je me fais. Comment je peux prétendre être amoureux delle et vouloir être avec elle alors que je me tape Oriana ?
Je laisse ma tasse de café sur la machine et file en ville. Je marrête dans un institut avant de passer chez un fleuriste.
- Et que votre livreur fasse bien comme jai dit, OK ?
- Oui monsieur Manelli. Jinsisterai bien auprès de ce dernier sur ce point.
Je quitte la boutique et rentre chez moi. Je ne quitte pas mon appartement du week-end.
Le lundi matin, je suis encore dans mon lit quand je reçois un sms de Julie. Je sais déjà que ce ne sera ni un compliment ni un gentil bonjour, bien au contraire, mais ça me fait plaisir dêtre réveillé par elle.
je nai pas besoin de me détendre, je sors de congé
on a toujours besoin de se détendre. Je taurais bien fais ce massage moi-même, mais tu refuses que je tembrasse, alors je nimagine pas si jessaie de poser les mains sur toi
ne tavises même pas dessayer un jour
je suis sûr que tu penseras le contraire un jour
lespoir fait vivre
Dans la journée, je passe à la bijouterie récupérer une montre dont un maillon du bracelet était cassé. En passant devant une vitrine, jai eu une idée. Sans doute une folie, mais tant pis.
Quelques jours plus tard, je quitte le magasin une heure avant la fermeture pour marrêter chez Julie avant quelle ne rentre du travail. Je dépose un carton devant la porte dentrée avant de remonter dans ma voiture.
Je tourne au coin de la rue et aperçois Julie avec la petite dans mon rétroviseur.
Je retourne au magasin, impatient quelle menvoie un sms. Je tourne comme un lion en cage, limite sur les nerfs, ne supportant plus les questions de mes employés.
Mon portable vibre enfin dans ma main.
comment tu as su que les miennes sont mortes ?
jai fait quelques recherches sur toi sur les réseaux sociaux. Depuis la naissance de la petite, tu tes faite plutôt discrète, mais avant ça tu postais pas mal de trucs. Jai vu la publication où tu dis que tes pompes sont HS
je ne cours plus depuis un moment
cest loccasion de ty remettre si tu en as envie
Jespère quelle ne le prendra pas comme une critique, je la trouve magnifique telle quelle est. Mais jai cru comprendre que ça lui manque de courir et de faire du sport. Et jai envie quelle puisse faire ce dont elle a envie.
Le lendemain soir, il est temps que je mette en place un plan pour lui faire parvenir ma folie de la bijouterie.
Je passe au cabinet comptable où elle bosse pour tenter de voir la femme de ménage. Mais personne, le bâtiment est fermé, aucune lumière à lintérieur. Je tenterai ma chance demain matin.
La femme de ménage doit sûrement arriver vers 6h. Cest donc à cette heure là que je me poste devant la porte de limmeuble. Je ne me suis pas trompé puisquelle arrive deux minutes après moi.
- Vous voulez quoi ? Me lance-t-elle.
- Jai un service a vous demander. Il faudrait que jaccède à un bureau pour
- Hors de question, me coupe-t-elle. Je ne veux pas perdre mon boulot !
Je sors lécrin de ma poche.
- Cest lanniversaire de ma petite amie, je voudrais lui faire une surprise
- Mais si ça sapprend, je vais avoir des problèmes moi
Je lui tends 2 billets de 50 euros pour finir de la convaincre.
- Et si jamais votre patron vous pose un problème, appelez moi, lui dis-je en lui tendant ma carte.
Je monte déposer lécrin et lenveloppe sur le bureau de Julie.
Il ne me reste que 10 jours avant de devoir renoncer à elle. Je lui ai promis de laisser tomber si au bout dun mois je navais pas obtenu gain de cause. Je suis un homme de parole. Et du coup je commence à désespérer.
Il est bientôt 8h30, elle ne devrait plus tarder à arriver au bureau.
8h31, mon téléphone sonne. Je suis content quelle mappelle comme je le lui ai demandé. Jaime tellement entendre le son de sa voix.
- Tu vas pas me dire que tu avais ton téléphone en mains en attendant que je tappelle ?
- Non du tout, jétais en train de consulter mes mails, je mens.
- Et comment tu as fait pour que le paquet mattende ce matin ?
- Jai soudoyé la femme de ménage qui soccupe de vos bureaux le matin. Elle a été difficile à convaincre, jai du lui dire que cétait pour faire une surprise à ma petite amie pour son anniversaire.
Un petit blanc sinstalle.
- Premièrement, je ne suis pas et ne serai jamais ta petite amie. Et deuxièmement, comment tu sais que cest mon anniversaire ?
Jessaie de masquer la déception suite à sa phrase.
- Je te lai dit hier, je me suis renseigné sur toi
et sinon, elles te plaisent ?
- Elles sont magnifiques, mais tu as conscience que je ne pourrais jamais porter ces boucles doreilles ? Elles vont rester dans leur écrin au fond dun tiroir. Elles sont bien trop chères pour que je puisse me les payer. Tu naurais pas dû.
- Contrairement à tous les autres cadeaux que je tai fait, ça ce nétait pas prévu, justement pour cette raison. Mais ça été plus fort que moi : je suis allé dans une bijouterie faire réparer ma montre et quand je les ai vues dans la vitrine, je tai toute de suite imaginée avec
je suis sûr quelles tiraient à merveille. Dailleurs, je pense avoir pour toi une occasion de les porter....
- Vas-y, développe. Mais je mattends au pire
souffle-t-elle.
- Je croyais que tu avais finalement passé une bonne soirée
- Certes, mais jen peux plus de mentir à Romain.
- Il y a un moyen très simple de mettre fin à tout ça Julie. Cède à mes avances.
- Jamais. Alors maintenant dis moi ce que tu veux encore.
- Une photo, de nous deux
Je remarque sa surprise dans sa voix.
- Pourquoi tu veux une photo ?
- Pour ma mère. Elle me tanne depuis quelle ta rencontrée. Elle nous a trouvé, je cite, trop mignons, le couple parfait
et veut absolument à ses copines le bonheur de son fils.
- De toute façon, je crois que je nai pas trop le choix, non ?
- En effet. Du coup, je passe te récupérer quand tu sors du boulot pour te ramener chez toi. On en profitera pour faire une belle photo
- Je te demanderais juste de te garer dans la rue perpendiculaire à celle où je bosse, mes collègues nont pas besoin de me voir monter dans la voiture dun autre homme que mon mari
- Ça me va, du moment que je te vois.
Je raccroche.
Je pense toute la journée au moment où je vais la rejoindre. Quand j'arrive au carrefour où elle m'a demandé de l'attendre je suis un peu anxieux. Je suis appuyé à ma voiture quand je l'aperçois. Je suis surpris de voir qu'elle ne me quitte pas des yeux.
Je m'approche doucement d'elle et elle sursaute légèrement quand je touche sa joue.
- Je rêve ou tu me matais ?
- Pas du tout, ment-elle. Jétais justement en train de me dire à quel point tu étais vaniteux !
- Toujours autant de compliment dans votre bouche, Madame/
Je dépose un baiser sur sa joue.
- Allez monte, je lui dis. On va aller se poser dans un parc pour faire cette photo, jai dit à ma mère quon allait souvent se promener, que tu aimais bien ça.
En arrivant au dit parc, elle met les boucles d'oreilles mais ne parvient pas à les fermer.
- Viens, je t'aide, je lui propose.
Elle penche la tête de coté, dégageant sa nuque. Debout derrière elle, je ne peux m'empêcher de l'y embrasser.
- Jaccepte déjà beaucoup de choses Thomas, évite den r sil te plaît.
- Désolé, dis-je dépité.
Je l'att par la main, enroulant mes doigts autour des siens et l'emmène vers un banc.
On fait une première photo, qui est parfaite, mais je commence à me dire que je n'arriverai pas à la faire craquer, alors j'ai envie d'avoir un souvenir de cet instant.
- Une deuxième, au cas où ? Je demande.
Elle hoche la tête, et je l'embrasse sur la joue au moment de prendre la photo.
- Tu peux me ramener maintenant ? Faut que jaille chercher la petite à la MAM.
- Si tu veux
J'avais espéré pouvoir profiter d'elle un petit peu, mais visiblement ma compagnie lui déplaît vraiment beaucoup.
Je la dépose devant chez elle, c'est tout juste si elle me dit au revoir en sortant de la voiture. Je redémarre, fait 500m et me gare.
J'étais tellement content à l'idée de la voir et maintenant je suis de nouveau sur les nerfs. Je prends mon portable et envoie un sms à Oriana :
« rejoins moi dans 10 minutes à l'Hôtel des pins, je t'attendrai devant la porte »
10 minutes plus tard, elle me rejoint devant l'hôtel.
Je vais payer une chambre à la réception, sous le regard plus que complice de l'employé.
- Si tu veux, je te laisse ma place quand j'ai fini, je suis sûr qu'elle dira pas non, je lui chuchote.
Il baisse alors les yeux.
Arrivés dans la chambre, je referme la porte derrière moi. Elle s'approche pour m'embrasser, mais je la repousse doucement.
- Je te préviens, je vais être brutal...
- Plus que quand tu m'as enculée sans me prévenir ?
- Ça t'a plu, alors fais pas ta choquée, sinon je ne te le ferai plus... et oui, je risque d'être plus brutal que ça... je voulais juste que les choses soient claires et que tu puisses faire demi-tour si cela ne te conviens pas.
Elle passe ses bras autour de mon cou et murmure à mon oreille :
- ça veut dire que tu envisages déjà la prochaine fois ?
- Je n'en sais encore rien, tout ce que je sais c'est que j'ai envie de te baiser à t'en faire mal ! Alors tu es sûre de toi ?
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