L'Âge Ne Fait Rien À L'Affaire...
Lâge ne fait rien à laffaire
Sabine lavait largué trois mois plus tôt. Après avoir espéré, attendu en vain son retour, Jérôme avait fini par se décourager
Pourquoi nétait-elle pas revenue ? Mais aussi, pourquoi sa copine (sic) Muriel lui avait-elle tout dévoilé ? Encore que
si elle lui avait vraiment tout raconté, Sabine laurait tué, voire châtré
Mais non, Sabine était partie
même pas en claquant la porte, comme si cette infidélité larrangeait, comme si elle cachait quelque chose, comme si elle lui offrait un prétexte
Quel con il avait été
Avoir fait confiance à la discrétion de Muriel
Désespéré, il avait eu des idées de suicide, mais comme il était passablement lâche, il avait décidé, plutôt, de se débaucher
Lun de ses potes lui avait parlé dun endroit où, moyennant une somme pas tout à fait indécente, un célibataire pouvait aller rencontrer des dames en mal de mâle, pour se faire du bien tout en satisfaisant la gourmandise de ces gourgandines. Donc, il y était allé, lâme en peine, mais le « moral » en hausse, bien décidé à conquérir, si ce nest le cur, du moins le corps de quelques faibles femmes qui auraient limprudence de sexposer à son désir.
Après avoir sacrifié quelques dizaines dEuros à lacquittement du péage et ceint une serviette autour de ses reins, Jérôme saventura en terre inconnue de lui. Il erra dans un dédale mal éclairé, soupesant ses chances devant une femme, puis devant une autre, sans parvenir à lire dans leur regard une quelconque invitation à sapprocher delles. Dans un couloir, il faillit trébucher dans une espèce de lit-civière sur lequel était allongée une personne. En se rapprochant, il découvrit quil sagissait dune femme, plus très jeune, dont les seins penchaient de chaque côté de la poitrine. Condescendant en même temps que curieux, il envoya sa main en éclaireur et laissa un doigt effleurer le pubis de la femme, y chercher le clitoris, le trouver, le titiller un (tout petit) peu, jusquà provoquer un profond soupir de la femme.
Dans un salon, Jérôme fut témoin de quelques jeux collectifs, au cours desquels des messieurs faisaient crier des dames en collant leur bouche contre leur ventre, alors que dautres hommes, allongés sur dautres femmes, cognaient leur ventre de leur ventre, ou à genoux derrière elles, cognaient le postérieur de leur cavalière
Malheureusement pour lui, aucune de ces gentes dames ne semblait manquer de chevaliers servants, alors quen voyant toutes ces belles et bonnes actions, son désir, pas tout à fait altruiste, de se dévouer à leur bon plaisir se renforçait et se raidissait à vue dil.
Résolu à attendre que la chance lui sourît, il sen alla profiter des loisirs quoffrait le lieu et entra dans létuve. Lendroit était sombre, mais le parfum dominant était une odeur de sueur, de corps, de corps dhommes ou de corps de femmes ? Sa libido reprit les commandes de son cerveau et, sans pouvoir rien voir, il se déplaça lentement, les mains en avant, à tâtons.
Sa main toucha un mur, puis un corps. Etait-ce un homme ou une femme ? En tout cas un corps consentant à la caresse, puisquaucune main ne repoussa la sienne. Bon, il lui fallait sassurer du sexe de linconnu, en espérant que ce fût une inconnue, sinon, tant pis pour lui
Son doigt rencontra un pubis rasé, sans excroissance virile
Ouf ! Décidé à ne pas laisser traîner les choses, il enfonça gaillardement un doigt dans la fente qui soffrait à lui, et qui était, curieusement, bien lubrifiée
Comment cela se faisait-il ? Un autre (une autre ?) aurait-il joué les boute-en-train ? Son autre main monta à la rencontre des seins de la dame
et trouva deux seins, presque vides, plus proches du gant de toilette que de lobus fracassant
Zut
il était retombé sur la vieille de la civière.
Jérôme décida dentreprendre rapidement une manuvre de retraite, plus stratégique quhéroïque, mais avant quil ne pût retirer son doigt du con de la dame, une main de celle-ci sempara de sa verge et la retint, avec douceur et fermeté, la pressa délicatement pour en saluer la raideur. Lextrême douceur de la caresse le surprit. La dame savait y faire
elle alliait la suavité à lexpérience
Jérôme commençait à hésiter
devait-il se retirer ou la laisser faire ? Cette femme nétait plus un tendron, certes, mais elle semblait bien connaître le corps des hommes et il nétait plus très certain dêtre invité par dautres joueuses
Et puis, une partie de son corps commençait à bougrement aimer cette caresse et lui enjoignait de rester. « On sait ce quon a et on ne sait pas ce quon pourrait avoir
» Le majeur quil avait enfoncé dans le ventre de la femme reprit son activité, puis fut aisément rejoint par lindex, puis par lannulaire, puis par le pouce et lauriculaire (merci le gel lubrifiant !). La main bien enfoncée dans le vagin de la femme (sa maîtresse ?), il se mit à y remuer ses doigts, surprenant Ghislaine par cette caresse jusque-là inconnue delle, qui se voyait enfilée sur le bras que lhomme enfonçait dans son ventre. Jérôme regardait son poignet dépasser du vagin que la femme ouvrait à son envahisseur, et remerciait celui-ci par des hoquets, par une respiration de plus en plus saccadée. La main de Ghislaine était toujours aussi légère sur la queue qui pointait contre son ventre. A bout dexcitation, Jérôme décida den finir : il prit sa chose en main et la présenta devant le canyon béant que sa main venait dabandonner. Il prit dans ses mains les fesses de Ghislaine pour la soulever et senfonça dans le ventre de la femme, qui releva ses jambes dans le dos de son amant pour mieux envelopper son braquemart. Il la ramona avec vigueur, tout en essayant de faire durer la besogne.
Décidément, se disait Jérôme, la vie réservait de ces surprises
Qui lui aurait dit quil prendrait tant de plaisir avec cette femme, il laurait traité de fabulateur
Chauffé à blanc, Jérôme fut bientôt secoué par le plaisir, qui le surprit par sa violence. Ghislaine se crispa elle aussi, se tendit contre lui, enfonçant davantage le sexe de Jérôme dans son ventre et elle jouit, en poussant de petits cris, retenus, comme si, à son âge, éprouver un plaisir sexuel était incongru, inconvenant, indigne. Puis, repue, Ghislaine déposa un petit baiser sur les lèvres de son amant, laccompagnant dun « merci beaucoup, tu mas donné énormément de plaisir
mais je ten prie, reste encore un peu ici » et, satisfaite, fière, de sentir couler, le long de ses cuisses le plaisir quelle avait donné à cet homme qui lavait si vigoureusement baisée, elle se retira de la pénombre du hammam, pour quil ne la vît pas nue, dans la lumière.
Le fantôme de Ghislaine hanta Jérôme pendant longtemps...
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