L'Âge Ne Fait Rien À L'Affaire...

L’âge ne fait rien à l’affaire…
Sabine l’avait largué trois mois plus tôt. Après avoir espéré, attendu en vain son retour, Jérôme avait fini par se décourager… Pourquoi n’était-elle pas revenue ? Mais aussi, pourquoi sa copine (sic) Muriel lui avait-elle tout dévoilé ? Encore que… si elle lui avait vraiment tout raconté, Sabine l’aurait tué, voire châtré… Mais non, Sabine était partie… même pas en claquant la porte, comme si cette infidélité l’arrangeait, comme si elle cachait quelque chose, comme si elle lui offrait un prétexte… Quel con il avait été… Avoir fait confiance à la discrétion de Muriel… Désespéré, il avait eu des idées de suicide, mais comme il était passablement lâche, il avait décidé, plutôt, de se débaucher…
L’un de ses potes lui avait parlé d’un endroit où, moyennant une somme pas tout à fait indécente, un célibataire pouvait aller rencontrer des dames en mal de mâle, pour se faire du bien tout en satisfaisant la gourmandise de ces gourgandines. Donc, il y était allé, l’âme en peine, mais le « moral » en hausse, bien décidé à conquérir, si ce n’est le cœur, du moins le corps de quelques faibles femmes qui auraient l’imprudence de s’exposer à son désir.
Après avoir sacrifié quelques dizaines d’Euros à l’acquittement du péage et ceint une serviette autour de ses reins, Jérôme s’aventura en terre inconnue de lui. Il erra dans un dédale mal éclairé, soupesant ses chances devant une femme, puis devant une autre, sans parvenir à lire dans leur regard une quelconque invitation à s’approcher d’elles. Dans un couloir, il faillit trébucher dans une espèce de lit-civière sur lequel était allongée une personne. En se rapprochant, il découvrit qu’il s’agissait d’une femme, plus très jeune, dont les seins penchaient de chaque côté de la poitrine. Condescendant en même temps que curieux, il envoya sa main en éclaireur et laissa un doigt effleurer le pubis de la femme, y chercher le clitoris, le trouver, le titiller un (tout petit) peu, jusqu’à provoquer un profond soupir de la femme.

Mais bon, un beau mec comme lui n’était pas là pour s’occuper des vieilles et il lui fallait repartir à la recherche des belles jeunes femmes qui, sûrement, l’attendaient avec impatience, seulement vêtues de leur libido en bandoulière.
Dans un salon, Jérôme fut témoin de quelques jeux collectifs, au cours desquels des messieurs faisaient crier des dames en collant leur bouche contre leur ventre, alors que d’autres hommes, allongés sur d’autres femmes, cognaient leur ventre de leur ventre, ou à genoux derrière elles, cognaient le postérieur de leur cavalière… Malheureusement pour lui, aucune de ces gentes dames ne semblait manquer de chevaliers servants, alors qu’en voyant toutes ces belles et bonnes actions, son désir, pas tout à fait altruiste, de se dévouer à leur bon plaisir se renforçait et se raidissait à vue d’œil.
Résolu à attendre que la chance lui sourît, il s’en alla profiter des loisirs qu’offrait le lieu et entra dans l’étuve. L’endroit était sombre, mais le parfum dominant était une odeur de sueur, de corps, de corps d’hommes ou de corps de femmes ? Sa libido reprit les commandes de son cerveau et, sans pouvoir rien voir, il se déplaça lentement, les mains en avant, à tâtons.
Sa main toucha un mur, puis un corps. Etait-ce un homme ou une femme ? En tout cas un corps consentant à la caresse, puisqu’aucune main ne repoussa la sienne. Bon, il lui fallait s’assurer du sexe de l’inconnu, en espérant que ce fût une inconnue, sinon, tant pis pour lui… Son doigt rencontra un pubis rasé, sans excroissance virile… Ouf ! Décidé à ne pas laisser traîner les choses, il enfonça gaillardement un doigt dans la fente qui s’offrait à lui, et qui était, curieusement, bien lubrifiée… Comment cela se faisait-il ? Un autre (une autre ?) aurait-il joué les boute-en-train ? Son autre main monta à la rencontre des seins de la dame… et trouva deux seins, presque vides, plus proches du gant de toilette que de l’obus fracassant… Zut … il était retombé sur la vieille de la civière.
Le côté positif de la chose, c’est qu’elle s’était levée du brancard, et donc qu’elle n’était donc pas impotente. Oui, mais tout de même…
Jérôme décida d’entreprendre rapidement une manœuvre de retraite, plus stratégique qu’héroïque, mais avant qu’il ne pût retirer son doigt du con de la dame, une main de celle-ci s’empara de sa verge et la retint, avec douceur et fermeté, la pressa délicatement pour en saluer la raideur. L’extrême douceur de la caresse le surprit. La dame savait y faire… elle alliait la suavité à l’expérience… Jérôme commençait à hésiter… devait-il se retirer ou la laisser faire ? Cette femme n’était plus un tendron, certes, mais elle semblait bien connaître le corps des hommes et il n’était plus très certain d’être invité par d’autres joueuses… Et puis, une partie de son corps commençait à bougrement aimer cette caresse et lui enjoignait de rester. « On sait ce qu’on a et on ne sait pas ce qu’on pourrait avoir… » Le majeur qu’il avait enfoncé dans le ventre de la femme reprit son activité, puis fut aisément rejoint par l’index, puis par l’annulaire, puis par le pouce et l’auriculaire (merci le gel lubrifiant !). La main bien enfoncée dans le vagin de la femme (sa maîtresse ?), il se mit à y remuer ses doigts, surprenant Ghislaine par cette caresse jusque-là inconnue d’elle, qui se voyait enfilée sur le bras que l’homme enfonçait dans son ventre. Jérôme regardait son poignet dépasser du vagin que la femme ouvrait à son envahisseur, et remerciait celui-ci par des hoquets, par une respiration de plus en plus saccadée. La main de Ghislaine était toujours aussi légère sur la queue qui pointait contre son ventre. A bout d’excitation, Jérôme décida d’en finir : il prit sa chose en main et la présenta devant le canyon béant que sa main venait d’abandonner. Il prit dans ses mains les fesses de Ghislaine pour la soulever et s’enfonça dans le ventre de la femme, qui releva ses jambes dans le dos de son amant pour mieux envelopper son braquemart. Il la ramona avec vigueur, tout en essayant de faire durer la besogne.
Dans la semi-obscurité, il vit le visage de Ghislaine se transformer, se sublimer sous l’effet du plaisir qu’elle prenait, devenir beau, mieux que beau, excitant, bandant…
Décidément, se disait Jérôme, la vie réservait de ces surprises… Qui lui aurait dit qu’il prendrait tant de plaisir avec cette femme, il l’aurait traité de fabulateur… Chauffé à blanc, Jérôme fut bientôt secoué par le plaisir, qui le surprit par sa violence. Ghislaine se crispa elle aussi, se tendit contre lui, enfonçant davantage le sexe de Jérôme dans son ventre et elle jouit, en poussant de petits cris, retenus, comme si, à son âge, éprouver un plaisir sexuel était incongru, inconvenant, indigne. Puis, repue, Ghislaine déposa un petit baiser sur les lèvres de son amant, l’accompagnant d’un « merci beaucoup, tu m’as donné énormément de plaisir… mais je t’en prie, reste encore un peu ici » et, satisfaite, fière, de sentir couler, le long de ses cuisses le plaisir qu’elle avait donné à cet homme qui l’avait si vigoureusement baisée, elle se retira de la pénombre du hammam, pour qu’il ne la vît pas nue, dans la lumière.
Le fantôme de Ghislaine hanta Jérôme pendant longtemps...

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