Chapitre 2 : Démarcheur À Domicile 2 &Quot; Petites Culottes Perdues &Quot;





D’habitude les réunions de vente se passent tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre. Or jamais Marion n’a accueilli un groupe. C’est assez étonnant. Ce dimanche à la mi-temps du match l’entraîneur me demande d’entrer sur le terrain. Hélas un tacle brutal me renvoie au vestiaire. Ma femme qui me sert d’infirmière ne m’y suit pas. Et pour cause, elle y est déjà, pas seule mais pas visible. Sa voix me parvient d’une cabine de douche, un peu chevrotante, déformée par une émotion. Étrange.

- Attends Gérard, j’enlève le bas de mon jogging, sinon il sera tout mouillé. Ne sois pas si pressé, mon mari va faire la mi-temps.

- Dans ce cas retire aussi ta culotte et donne-la moi, j’aurai un souvenir de toi et chaque fois que j’y mettrai mon nez, j’aurai l’odeur de ta chatte. Hum !

- On fait comment aujourd’hui ? Ah! Tu t’assieds sur la banquette. Je dois te faire face et à califourchon me planter sur ta queue ? D’accord, j’adore cette position. T’es bien raide, ça va rentrer tout seul.

- Il faut varier. Comment on a fait jeudi ? Une levrette si je me souviens bien ?

- Non, la levrette c’était le jeudi d’avant. Mais jeudi, tu m’as fait faux bond, tu devais m’expliquer. Je t’écoute.

- Ma femme, comme toujours ! Elle ne m’a pas lâché la grappe, je n’ai pas arrêté de bricoler la machine à laver, le vélo. On dirait qu’elle sent quand j’ai rendez-vous avec toi. Elle multiplie les obstacles et me met en retard.

- Tu aurais pu m’envoyer un s.m.s. au lieu de me laisser poireauter. Bon, tu es là, c’est l’essentiel, place toi bien, remue un peu pour ajuster ton gland

- D’accord. Bon tu m’atts la bite. Oui, frotte. Merde, tu n’as toujours pas rasé tes poils. C’est comme des lames de rasoir. La vache, ça coupe. Montre. T’as de la chance, je ne saigne pas. Faudra raser autour de la cramouille au moins. C’est ça, entre la tête, oui, au chaud.

- Oh ! J’aime ta bite.

Qu’est-ce qu’elle est grosse ! Elle m’élargit, mes parois se tendent, les nerfs sont à vif. Je la sens buter contre mon utérus. Oh! Oui, laisse-moi prendre de l’élan

- Fais gaffe quand même, tu me plies et un beau jour tu me la casseras.

- Han…euh…hn… heu… hooo. Plus fort

- Tiens, prends. Bon tourne-toi, mets tes mains sur la banquette et tourne tes fesses. Quel beau cul.

- Oui, c’est moins risqué dans le petit trou. Ne fais pas la brute, je ne veux pas marcher comme un canard. Ah! Ouiii


- Écoute, le public crie, on a marqué ! C’est peut-être ton Jules. Ça m’embêterait. Le coach était d’accord pour le faire jouer avec la réserve. S’il marque mon plan sera foutu, nous ne pourrions pas nous voir chez toi les samedis.

- Tu exagères, Gérard. Le jeudi, oui. Tu devrais t’en contenter. Garde des forces pour Odette. Un jour elle se posera des questions. Pas le samedi. Il y a souvent de la visite de la famille, la mère de mon homme ou la mienne, des fois ma sœur. C’est trop compliqué de baiser dans ces conditions. Je n’aime pas interrompre un coït et aller accueillir des hôtes, le front rouge et couvert de perles de sueur et je déteste devoir courir en sentant le sperme couler le long de mes cuisses. Un jour quelques gouttes ont éclaboussé mes escarpins. J’ai eu peur que ma mère ne le remarque.

- Attends, qui vient chez toi le samedi ? De la famille ou Émile ? On m’a dit…

-On est un con ! Je n’ai rien avec Émile. Il a une toute petite quéquette, alors… il ne m’attire pas

- Comment tu le sais, tu as essayé sa petite? Il te les faut donc tous. Et pourquoi pas moi ? Je baise mal ? Tu s de ton gode ?

- Ne me parle pas de ça. Ne m’offre plus de truc comme ça. Si tu avais vu la tête de mon mari. Brrrrrrrr, il m’a fait peur. J’ai jeté le lapin à la poubelle pour le calmer. Il m’aurait tuée, le con.

Encore plus étrange. Je lui ai fait peur ? Bien sûr que j’ai tiré la gueule à cause des oreilles de lapin; de là à il y a un monde.
Ma femme exagère dans l’euphorie de l’empoignade , m’invente des défauts : pour justifier sa conduite. Je serais un gros vilain con, je la terroriserais et elle, la sainte victime d’un détestable mari, s’envoie au ciel avec un autre dans une cabine de douche ! Putain, tu ne vaux pas une strangulation, ce soir je te vire. Pourtant je ferais bien une énorme colère à cause de tant d’hypocrisie ! Le lapin n’était pas le bienvenu, mais c’est elle qui l’a découpé.

Dans la cabine la conversation reprend:

- La prochaine fois je te paierai un œuf qu’on commande à distance. Tu te l’introduiras pendant les matches et moi je le ferai vibrer, je te ferai vibrer. Personne ne se doutera que tu jouis ! Tu me sens ?

-Tais-toi et lime plus vite et plus fort. Il n’y a rien de tel qu’une bonne bite.

Marion se répète, elle a dit la même chose en exécutant le lapin. D’ailleurs elle enchaîne :

-Pour moi c’est fini les jouets. Si tu…ah ! Ne peux plus… tant pis…Je sens…ça vient… Ah…Ton doigt…sur mon clito.

- Moi aussi, je pars. Ne bouge pas… plein le cul. Hrrran…Vite, sinon on va me chercher.

Tu entends, on dirait qu’il y a quelqu’un. Chut…

Gérard demande bien fort :

- Y a quelqu’un ?

Je réponds comme si je débarquais :

- Oui, c’est moi, Jean, je cherche Marion. Tu ne sais pas où elle est ?

- Mais si, elle est avec moi dans la douche ! Hé con, je blague, qu’est-ce que tu crois ? Héhéhé ! Non ! Elle est sortie du stade avec une copine. Le match est fini ? Qu’est-ce que tu fous là ?

- Je suis blessé. Tu pourrais me ramener chez moi, je suis venu à pied mais j’ai trop mal pour marcher jusqu’à la maison.

- Va à ma voiture. J’arrive dans cinq minutes.


Je suis trop bouleversé pour affronter la vérité de face… Et puis non, j’ai des couilles ou je n’en ai pas. Je ne peux pas me laisser cocufier sans réaction. Je fais semblant de quitter le vestiaire, reste à l’intérieur mais flambe la porte.
Rien de tel qu’un flagrant délit pour établir la vérité, aussi douloureuse soit-elle. Marion va apprendre de quel bois je me chauffe.

- Jean, tu es parti ?

Je ne réponds pas. Gérard reprend:

- La voie est libre, on peut sortir. Vas-y en premier. Je garde ta culotte, fais attention au vent sinon tout le monde verra ton cul de salope. Tiens, encore un doigt dans le fion. Tu aimes, hein ma cochonne.

- Oh ! Arrête de me traiter comme une pute. Tu es bien content de me trouver. Un bisou ?

- Dépêche-toi. On s’appelle ?

- Un S.M.S., c’est plus discret.


La porte de la douche s’ouvre, elle sort. ELLE :Ce n’est pas Marion, c’est sa sœur aînée, Liliane ! Son mari Joseph est sur le terrain. Elle fait :

- Oh ! Jean !Tu es resté.

Je mets un doigt sur la bouche, je l’invite à me suivre. Nous sortons.

- Jean, je t’en supplie, pas un mot à Joseph. Si tu parles, il me a. Pitié. Demande-moi ce que tu voudras. Tiens, si tu veux, on pourrait apprendre à mieux s’apprécier. Hum…?

- Vrai ? Qu’as-tu fait du lapin ?

- Quel lapin ?

- Très bien. Ne compte pas sur ma discrétion. Ce que tu fais est dégueulasse. Joseph est un copain, il doit savoir. Tu as jeté le lapin ?

- Non ! Le lapin je l’ai offert à Marion. Mais elle n’a pas aimé, c’est elle qui l’a jeté.

- Pourquoi lui as-tu refilé cette saleté ?

- Pour qu’elle l’essaie, pardi. Tu ne veux pas qu’elle meure idiote ? Je suis sa sœur, je la renseigne, c’est normal.

- Tu te paies encore ma tête. Je vais demander pourquoi à Joseph. Elle te l’avait demandé?

- C’était pour qu’elle, ne cherche pas ailleurs.

- Cherche quoi ?

- Elle sait pour Gérard et moi. Je ne voulais pas … qu’elle fasse comme moi. Alors mieux valait un jouet qu’un adultère avec mon amant. Des fois je ne partage pas tout avec ma cadette.
Tu ne diras rien. Les voilà. Je t’expliquerai une autre fois, viens me voir samedi à la maison, je serai seule.

- Tu oublies ce que tu as dit à Gérard à propos des visites du samedi?

- Puisque tu viendras, je décommanderai les autres. Ça te dit ? Ton regard dit « oui ». Ça me fera tellement plaisir, viens seul, je préfère, tu comprends.

Bah! Je dois surveiller mon regard. Mais je suis tellement content d’avoir confondu les voix des deux sœurs. Pardon, Marion, d’avoir douté de ta fidélité. Mais le lapin m’a chamboulé. Et ta sœur multiplie les sous-entendus. Quelle pute.

Un mouvement à gauche :Gérard tient la main de Marion et m’interpelle :

- Regarde qui j’ai trouvé : ta femme chérie, elle n’était pas perdue ! En voiture tout le monde : voilà à quoi servent les bons copains. La devise de l’équipe c’est « Solidarité ». Ce n’est pas un vain mot. Liliane tu veux ? Ah ! Tu attends Joseph. Salut.

Il ignore que je sais. Je l’invite :

- Merci pour le transport. Monte boire un verre. Aide-moi dans l’escalier…. Merci.

J’ai l’impression que quelque chose cloche. Gérard et Marion ne se parlent pas, font trop attention, il règne un malaise à peine palpable. Il saute ma belle sœur, a-t-il l’esprit de famille au point de s’envoyer aussi ma femme? Pourquoi ces précautions de langage ou ces silences ? Je me laisse aller dans mon fauteuil. Marion sort pour ranger ses vêtements. Je demande:

- Gérard, sert nous une bière.

Sans demander, il ouvre la porte de la cuisine, ouvre le réfrigérateur, revient avec deux canettes. C’est officiellement la première fois,que, par solidarité, il monte à l’appartement. Il s’y déplace comme un poisson dans l’eau, trouve immédiatement… bizarre, très bizarre. Aurait-il des entrées secrètes chez moi? Marion revient, nous regarde :
- Jean tu n’es pas raisonnable. Il faut ménager ta cheville, tu aurais pu attendre mon retour,pour aller au frigo, je vous aurais servis.

- Ne t’inquiète pas, Gérard a trouvé tout seul. Il renifle la bibine de loin.

Nous rions de la blague. Le jeu m’amuse. Ils sont gênés. Vraiment il y a quelque chose qui cloche. J’ai confondu les voix au timbre si ressemblant des deux sœurs. Gérard ne se tromperait-il pas de sœur dans les cabines de douche ou ailleurs ? A bien réfléchir, le jeudi, il entraîne les juniors et cela le dispense de notre entraînement. Comme moi il joue dans l’une ou l’autre équipe de seniors. Il me remplace ou je le remplace sur le terrain…poste pour poste. Et pourquoi pas dans mon appartement, dans mon lit ou dans ma femme ? Ma cheville va mal, mon cerveau par contre fonctionne à vitesse grand V. ..Le bon copain s’en va, Marion le raccompagne

- Ne bouge pas, j’y vais.

Ils chuchotent dans le couloir. C’est un au revoir bien long. Mon cerveau va trop vite, il déraille. En revenant Marion insiste lourdement.

- Gérard m’a dit que tu me cherchais ? Je ne t’ai pas vu quitter le terrain. J’ai rencontré une vieille connaissance, elle s’en allait, j’ai fait quelques pas avec elle.

- Tu as bien fait. Tu as toute la soirée pour me soigner.

- Viens, je m’occupe de ton pied et après je prendrai un cachet. J’ai un terrible mal de crâne.

« Une vieille connaissance anonyme, qui s’en allait » : d’habitude elle nomme. D’habitude quand je joue au foot, elle tient la rampe, crie, m’encourage, me pousse à l’exploit. D’habitude elle accourt quand je suis blessé. Où était-elle vraiment cet après-midi? En dehors des douches y a-t-il d’autres recoins propices aux rendez-vous à proximité de la pelouse ? Deux sœurs aux voix semblables, deux sœurs plus inspirées par un corps d’homme que par un jouet sexuel, deux sœurs qui traduisent leurs préférences avec le même vocabulaire ont-elles d’autres points communs ?

L’aînée s’envoyait en l’air avec un amant dans le vestiaire, que pouvait bien faire sa copie ? Enfin ce conciliabule dans le couloir au moment du départ…Gérard baise l’aînée, pourquoi n’aurait-il pas un penchant pour la cadette : d’où la connaissance des lieux, sa facilité à dénicher la bière ? Comme si c’était un habitué de l’appartement. Un penchant ou plus si affinité. En saurait-il autant sur Marion et un amant que moi sur lui et la frangine de ma femme. Que de questions soudain ! Le doute me ronge.

Pour masser ma cheville Marion s’est placée en parallèle de mon fauteuil. Elle se penche, sa jupe remonte. La culotte de sa sœur pour Gérard… J’envoie ma main sous la jupe. J’ai le contact direct avec la peau, l’abricot tendu par la posture me remplit la main, bien chaud mais fente serrée. Il ne bâille pas pendant des heures après la fête. Marion réagit comme prise en faute :

- Qu’est-ce qui te prend, tu es fou ?

Marion a bondi, ne supporte pas et attouchement pourtant si commun entre nous; elle pique un fard et ajoute:

- Non, tu repasseras, j’ai trop mal à la tête. Débrouille-toi tout seul avec ton massage des jambes.

Pourquoi rougir si vivement de confusion, pourquoi se fâcher si brusquement avec moi ? Ce n’est pas ma première main au cul. Je fais le gamin pour me tirer d’embarras et je chante :

-Elle n’a pas d’culotteeee, elle n’a pas d’culottee, elle n’a pas d’culot’

Marion revient,

- La voilà, ma culotte, je l’ai enlevée en rentrant, j’avais une forte envie, j’ai eu une fuite. Renifle idiot si tu ne crois pas… Allez, tends ta jambe que je te soigne si tu veux retourner au foot.

Retourner au foot et lui donner quartier libre ? Elle y tient et oublie colère et mal de tête pour obtenir un prompt rétablissement. Elle masse.

Elle a dit « renifle ». Renifler. Gérard, moi : encore un point commun aux deux frangines : donner à sentir le tissu qui cache leur frifri. Laquelle déteint sur l’autre jusque dans ces détails intimes. Que veulent-elles que nous trouvions dans leur culotte. Qui les habitue à ces comportements étranges? Je crois que Gérard est amateur d’odeurs… de celles de Liliane seulement ?

Une autre idée jaillit. Gérard n’aime pas les poils : " Les lames de rasoir" de Liliane l’ont blessé !

Comment Marion couperait-elle ses poils après ma déclaration ?

- Marion, je ne t’ennuierai pas au lit ce soir. A une condition, tu me montreras les poils de ta chatte, j’adore les caresser et les voir. C’est si beau. Tiens un bisou sur ta toison, approche !

Je défends mon bien comme je peux : un grain de sable + un grain de sable +…. Je garde pour moi une question qui me brûle la langue. J’aimerais savoir pourquoi Marion a prétendu avoir acheté pour vingt ou vingt-cinq euros, en réunion, le vibrateur reçu de sa sœur.

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