Démarcheur À Domicile 3
- « Au moins six semaines sans ballon, et encore ! » A dit le toubib
- Et ? Demande Marion.
- Footballeur au repos, mais homme en forme quand même. Cest la cheville, pas le sexe. De ce côté-là, tu nauras pas à te plaindre, je suis bon pour le service. Je peux marcher. Avec des béquilles au début. Donc je peux travailler, on ira regarder le foot. Rien ne change pour moi, sauf le sport et les entraînements.
- Et pour moi ?
- De quoi souffres-tu ? Tu continues tes activités ordinaires, pourquoi changer ? Bien que
- Quoi donc ?
-Tu auras un surplus de charge à domicile. Lénergie que je ne dépenserai pas sur le terrain cherchera une autre tssue, une autre façon de sexprimer, tu comprends ?
-Ah ! Cest-à-dire ?
- Ton mari sera
jaurai plus envie de faire lamour. Tu seras plus mise à contribution. Est-ce fait pour te déplaire ?
Cest tout ? Un supplément d amour sera reçu avec plaisir, mon amour. Merci si les actes confirment les intentions.
Elle dit ça comme si jallais enfin être à la hauteur. Elle vient membrasser. Ma main vérifie discrètement la présence dune culotte
- Quest-ce que tu crois ? Je ne tiens pas à menrhumer. Obsédé. Ta cheville te rend cochon. Je vois avec plaisir que tu ne souffres pas de la queue. Tu veux ce soir ? Viens, moi aussi jai envie.
Elle a poussé sa culotte du bout du gros orteil, elle quitte sa nuisette et mapparaît dans la splendeur de ses vingt quatre ans. Après trois années de vie de couple, je suis toujours aussi ému à la vue de ces seins plantés fièrement, en forme de fruits, marqués par deux aréoles brunes de petit diamètre rayonnant autour de leurs tétons délicats. Et jadmire le dessin harmonieux de la taille et des hanches. Coquine, Marion garde les jambes fermées. Elle aime me laisser le plaisir de redécouvrir sous les bouclettes disciplinées de son pubis le rebond du haut de sa vulve, le capuchon discret de son clitoris puis la ligne de séparation sombre de ses grandes lèvres encore assemblées.
Allongée, pied contre pied, genou contre genou, elle attend que mes mains saisissent ses chevilles ou ses mollets et ouvrent langle de ses cuisses. A cet instant nos yeux se fixent; dans les siens le plaisir de se livrer répond à mon envie de séparer pour voir avant daller embrasser son intimité frémissante. Cest lexquis moment de ladoration de ce qui, après les traits aimés de son visage, après la charge amoureuse de son regard velouté et après son esprit vif, la fait femme à mes yeux, cest linstant privilégié de ce qui reste caché aux autres et nest connu, aimé et honoré que de moi.
Ce soir mon désir est plus fort. Le souvenir de ma sueur froide dans le vestiaire du stade lorsque jai confondu la voix de Liliane et la sienne rend plus claire dans mon cur la chance davoir épousé Marion et non sa sur. Jai craint de perdre lamour de ma vie, à tort jai soupçonnée mon épouse dinfidélité : jai honte de mes soupçons, je suis surtout heureux de mêtre trompé. Et cette consolation fait de moi un mari plus amoureux que jamais. Avec une ferveur accrue jembrasse la bouche qui mattend puis je me penche avec passion sur le sexe conservé, délivré du lapin jeté à la poubelle et de ses tremblements diaboliquement mécaniques.
Marion frémit au contact de mes lèvres sur sa fente, sursaute parce que ma langue décolle ses grandes lèvres pour taquiner son clitoris. Enfin repue des caresses de ma bouche et de mes doigts, ma femme mappelle en elle. Elle maccueille, saccroche à moi, me serre sur elle. Cest ma femme. Sa jouissance efface toutes mes craintes, je suis bienheureux, aimé, embrassé, enlacé par celle qui ma choisi. Cest elle, cest moi, cest nous. Il ny a pas de place pour Gérard. Je ne suis pas Joseph, Marion nest pas Liliane, même si leurs voix sont si ressemblantes.
En dehors de mes activités sportives, je mène une vie normale, je travaille, je conduis ma voiture grâce à une attelle, à pied je me déplace avec des béquilles.
Elle galope sur mon pénis, rit de ses essoufflements, membrasse amoureusement pendant une pose, mène un trot réparateur et semballe dans un nouveau galop plein de fougue, ponctué de petits cris excitants. Jadore ce chevauchement varié dont le couronnement provoque léjaculation dans un vagin traversé de convulsions et leffondrement de la cavalière. Quoi de plus doux que labandon de ce corps qui me couvre et mélange sa sueur à la mienne. Je referme sur elle mes bras, les pointes de ses seins chatouillent mes pectoraux. Elle est mon trésor. Jaime ce regard mouillé par lorgasme, ce visage rougi par leffort de tout son corps et par la montée progressive de la jouissance. Elle inverse les rôles puisquelle occupe une position dominante, assise ou couchée sur moi et cest elle qui déclare en riant:
- Alors, heureux ?
Ce tacle au foot aura été une bénédiction pour notre couple. Nous faisons lamour plus souvent, tellement plus détendus. Un jour, Marion a replié ses jambes sous la poussée de mes mains, mes yeux se repaissent de la vue de son délicieux abricot, de ce gonflement des lèvres sous la toison et de lapparition rose des nymphes au cur de la vulve au moment où le fruit éclot. Dans lémotion je mexclame:
- Que tu es belle. Jai tellement redouté les dégâts quaurait pu causer lemploi intempestif de ton Rabbit. Merci encore de lavoir jeté.
Marion passe ses doigts dans mes cheveux.
- Je sais, mon amour. Tu es mon seul amour. Mon corps nappartient quà toi. Nous navons pas besoin de ces gadgets.
Elle a saisi mon membre et entame une masturbation, prélude à lacte apaisant.
*
* *
Ce jeudi, je reviens du boulot. Devant notre maison, Marion mattend sur le trottoir, appuyée à la voiture de Liliane.
- Mon chéri, ma sur vient me chercher pour une démonstration de lingerie fine. Nous sommes pressées, tu trouveras à boire et à manger. Repose-toi, surtout. Je taime.
Liliane évite mon regard. Elle ne me fournira pas maintenant lexplication annoncée
- Vite Marion, mes invités doivent déjà mattendre. A bientôt Jean. Samedi peut-être.
Marion ne relève rien. Le moteur tourne, la voiture démarre, je nai pas pu placer un mot. Liliane ? Je naime pas ça. Après le cadeau empoisonné du vibromasseur à tête de lapin et surtout depuis sa conduite adultère dans le vestiaire, je nai plus destime pour cette belle-sur fantasque. Quel nouveau piège tend-elle à sa sur ? Réussir à dévergonder ma femme serait une justification de sa liaison avec Gérard. Être à égalité, ravaler Marion à son niveau excuserait ses égarements. Et si elle réussissait à me mettre en tort, à trahir comme elle le fait, elle jubilerait davoir acquis une sorte dimmunité. Je lui serais soumis.
Il est terrible de prêter de telles intentions à un membre de la famille, mais cette Liliane ne mapportera que des mauvaises surprises si je ne suis pas vigilant. Rejoindre Marion pour la protéger serait la bonne solution. Si réunion il y a, ce devrait être chez Liliane. Si danger il y a, cest que Joseph ne sera pas chez lui. Le couple occupe un appartement à létage dans la maison des parents de Joseph. Mais jaurai lair de quoi dans une vente de petites culottes, de gaines ou de soutiens-gorge...Mieux vaut être ridicule une fois que doublementcocu. Une petite voix me souffle :
- Fais confiance à ta femme.
Une autre petite voix me chante :
- Prends garde à toi ! Méfie-toi de Liliane.
Jy vais ou je ny vais pas ? Jhésite. Avec une demi-heure de retard je me mets en route. Plusieurs voitures stationnent près du domicile de Liliane. Je suis au bon endroit. La belle-mère de Liliane soigne ses fleurs dans un jardin que je traite de magnifique, elle me reconnaît sourit de contentement sous le compliment :
- Cest toi Jean. Tu cherches ta femme ? Elle est chez sa sur, elles tiennent une réunion de froufrous. Ces petites femmes veulent toujours séduire davantage leurs maris. Ben nous navions pas besoin de ça pour faire des s ! Elles nont jamais assez de petit linge ! Viens, je te fais entrer par la cave. Tu nauras quà monter à létage.
A létage la porte palière souvre sans bruit. Joseph est très méticuleux, astique, graisse les gonds et les serrures : tout est bien entretenu. Jentre sans bruit. Le papotage des voix féminines est interrompu par une voix mâle.
La démonstratrice est un homme. Il a une voix bien connue !
- Mesdames, chères amies, ce soutien-gorge sans bretelles, sans couture, sans armature et sans crochets, au maintien parfait va révolutionner vos vies et magnifier votre silhouette. Je rappelle que le lot de 3 Bra dans les coloris choisis est en promotion à 39,90 euros seulement au lieu de cinquante. Qui commande ? Ho! Là, quel succès ! Cet article est la star de notre réunion. Quel bonheur, aujourdhui je fais strike dans vos seins comme au bowling.
Ces dames gloussent comme chatouillées en ce point sensible.
- Je vous félicite, et vous me remercierez. Marlène, taille?
Amandine, taille ?
Marie, taille ? Véronique, Sylvie, Georgette! Etc
Marion, quoi? Du XXL 110 ? Excuse-moi, je plaisante. Tu hésites sur la taille. Viens là. Tu permets ?
Ils se connaissent, le tutoiement est de rigueur. Les rires fusent, je jette un il et je comprends pourquoi. Marion est coincée entre la table et celui dont jai immédiatement reconnu la voix. Gérard, plaqué à son dos, bras passés par-dessous, soupèse à deux mains la poitrine dune Marion toute rouge dêtre ainsi publiquement tripotée. Les autres samusent. Gérard fait « pouetpouet » , se concentre, lâche et reprend en main, secoue la tête. Près de la porte lune murmure à sa voisine.
- Tu penses, elle ne connaît pas sa taille ? Ce serait la première. Elle a surtout envie de se faire tâter et caresser, la rusée.
- Cest de famille, glisse lautre. Tu connais Liliane !
Cest vraiment une réunion de bonnes amies.
- Claudine, veux-tu approcher, mets-toi à côté de Marion, que je compare.
Gérard est en face des deux jeunes femmes, lève ses mains, les pose sur le sein de lune, sur le sein de lautre:
- Oui, cest du 85 M, pour les deux. Coloris?
Marion murmure. Gérard termine ses notes, relève la tête :
- Ce succès mencourage à vous présenter ce quon fait actuellement de mieux. Ainsi sachève la première partie. Permettez-moi dadresser mes plus chauds remerciements à notre hôtesse. Elle sest montrée particulièrement coopérative. Grâce à elle vous avez pu comparer les soutiens-gorge traditionnels et le BRA. Au passage, comme moi vous avez vu la tenue parfaite de sa poitrine et je vous demande de lapplaudir.
Brouhaha
- Cest vrai, elle a une poitrine de déesse, dit la plus proche de la porte.
Gérard claironne :
- Bien entendu Liliane se voit offrir un lot à sa taille en plus de celui quelle commande.
Après la pose et le traditionnel café accompagné de brioche, Gérard séclaircit la voix et chuchote, comme une confidence :
- En promotion encore je vous présente un article tout à fait exceptionnel. Mais jurez-moi que cela restera entre nous. Ma carte de représentant multi cartes pourrait mêtre retirée si lon apprenait que je lutilise pour vendre cet article. Devinez de quoi il sagit, allez mes belles, devinez !
- Des cassettes pornos comme il y a un mois?
- Non. Encore
- De nouveaux accessoires ?
- Comme ?
-Des menottes ou des fouets ?
- Non. Oui, toi
- De nouveaux vibromasseurs ?
- Tu brûles. Alors ? Vous voulez voir
- Oui, oui, oui, oui !
Elles répondent avec enthousiasme. Il fait la quasi unanimité. Marion me tourne le dos, qua-t-elle répondu ? N'empêche que les propos des autres renforcent mon envie de savoir si Gérard se contentera de palper les seins de ma femme ou si ces deux là ont une liaison.
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